Les déterminants de l'endettement extérieur de la RDC( Télécharger le fichier original )par José MWANIA WAKOSIA Université de Lubumbashi - Diplome d'études approfondies 0000 |
3.2. Les récentes conceptions3.2.1. Les approches alternatives à la théorie keynésienne face àl'endettementLa théorie keynésienne justifie la nécessité de l'endettement public pour la relance économique alors que ces approches explorent le champ des stratégies électorales, les gouvernements de coalition et les gouvernements unitaires etc... Pour Alesina et Tabellini, s'il existe dans un pays où on a deux partis qui sont potentiellement en position d'accéder fréquemment au pouvoir. Ces partis ont des préférences différentes quant à la nature des dépenses publiques. Le parti au pouvoir peut décider d'augmenter aujourd'hui les dépenses publiques en s'endettant, satisfaisant son électorat, au mieux de se maintenir au pouvoir et au pire de ne pas faciliter la vie de son adversaire. Ainsi, il crée des conditions de gêner ultérieurement son adversaire politique du point de vue de la gestion du budget, si ce dernier venait à conquérir le pouvoir56(*). Il engage aujourd'hui des recettes fiscales futures et donc diminue les possibilités futures de dépense de son adversaire surtout si la dette venait à être importante. En effet, le deuxième parti, une fois au pouvoir sera tenu de rembourser à un moment le service de la dette de l'emprunt. Ainsi, il sera obligé de réviser ses promesses électorales en diminuant les dépenses sociales et au risque de mécontenter son électorat. D'où l'idée de stratégie électorale à travers la dette. Pour notre part cette approche s'apparente plus à la réalité des pays à vieille démocratie, mais l'endettement du tiers monde trouverait sa cause ailleurs. D'autres auteurs ont également élaboré les modèles sur les stratégies électorales et les cycles politiques et l'endettement public57(*). Alesina et Drazen expliquent l'endettement public par le report des reformes fiscales nécessaires à l'ajustement budgétaire dans un contexte de deux ou plusieurs partis d'un gouvernement au pouvoir où gouvernement de coalition, ne s'entendent pas sur la répartition de la charge de l'impôt pouvant compenser les déficits58(*). A cet effet, chaque partie essaie de préserver son électorat et de faire payer les autres franges de la population réservées par rapport à son idéologie. Pour le tiers monde ce paradigme aurait peu de change à expliquer l'explosion de sa dette. 3.2.2. L'approche de la nouvelle théorie de la détermination duniveau général des prix face à l'endettement publicLes partisans du courant de la FTPL pensent que le déficit budgétaire et l'endettement non anticipé qui lui est associé entraîneraient une hausse du niveau général des prix. Ils affirment qu'au sein d'un régime budgétaire non-Ricardien, et suite à une progression non anticipée de la dette (du fait d'un déficit budgétaire), le niveau général des prix est la seule variable qui puisse ajuster la valeur réelle de la dette et la somme actualisée des soldes budgétaires futurs anticipés59(*). Pour notre part s'agit d'une théorie quantitative de la dette, toutefois, elle n'est valable au cas où la politique monétaire est prudente. * 56ALISENA (A), TABELLINI (G). 1989, `' External debt, capital flight and polical risk'' Journal of International Economics, Vol.27, novembre. * 57 MILESI-FERETTI (G.M).1995,'' Do good or do well ? Public debt managment in a two-party economy'', Economics and Politics, Vol.7, mars. pp 12-19 * 58 ALISENA (A), DRAZEN (A). 2001, `'Why are stabilizations delayed' ' American Economic Review, Vol.82, décembre. pp 55-60 * 59 LEEPER (E). 1991, ''Equilibria under « active » and « passive » monetary and fiscal policies, In Journal of Monetary Economics vol. 27, pp.129-147. |
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