2.2.4- La famille africaine
et les droits de l'enfant.
La famille africaine se présente comme une structure
spécifique avec ses règles et ses usages. En effet, la
société africaine traditionnelle a connu une organisation
concentrique allant du groupe familial à l'ethnie en passant par des
organisations plus ou moins importantes. De sorte que l'individu appartient
toujours à plusieurs groupes de degrés différents ce qui
se traduit par des rapports asymétriques entre les individus :
l'homme a la préséance sur la femme, l'adulte sur l'enfant, les
anciens sur les jeunes. La famille traditionnelle africaine fonctionne donc sur
le mode de ce type de hiérarchie des statuts et des personnes
Selon Tsala Tsala (2008), la survie du groupe dépend de
la stricte observance de cette linéarité sociale. La famille
africaine traditionnelle fonctionne sur le mode de ce type de
hiérarchie, de statut et de personnes.
Tous les facteurs qui agissent sur la scolarisation des filles
sont intimement liés et agissent directement aussi bien sur le niveau de
maintien des filles au sein du système scolaire que sur la
qualité de la formation qu'elles y reçoivent et sur les
performances qu'elles sont en mesure de produire. Ces multiples obstacles
à l'accès des filles à une éducation de
qualité ont un impact significatif sur leur maintien dans le
système scolaire.
2.2.5- Les structures de
gestion participative de l'école.
Le développement durable et l'éradication de la
pauvreté ne seront possibles qu'en offrant une éducation de
qualité à toutes et à tous, filles comme garçons.
Comme les filles doivent surmonter des obstacles plus importants, il faut
déployer des efforts particuliers en leur faveur pour qu'elles puissent
aller à l'école et veiller à ce qu'elles terminent leur
scolarité. Si on ne les scolarise pas, les filles deviendront
probablement des femmes analphabètes, pauvres et elles auront moins de
chances de créer une famille en bonne santé et instruite.
C'est la raison pour laquelle une synergie d'actions solides,
efficaces et durables doit se construire autour de la scolarisation des enfants
en général, de la fille en particulier pour son plein
épanouissement.
Les associations des mères (AME) étant des
structures d'un apport considérable, leur regroupement en réseau
apportera à coup sûr un plus dans l'accélération de
la scolarisation des filles.
2.2.5.1- Présentation du Réseau des AME en
faveur de la scolarisation des filles : le RECAMEF.
L'initiative «Mères d'élèves»
(dénommée «Loving Mothers» dans certaines zones
anglophones) veille à la bonne marche des activités scolaires et
extrascolaires pour tous les enfants, et assure le suivi régulier des
filles pour garantir leur maintien à l'école. Le Réseau
des AME prend son essence dans l'Initiative des Nations Unies pour
l'éducation des filles (UNGEI en anglais) qui a été
lancée en avril 2000, à Dakar par le Secrétaire
Général des Nations Unies, Kofi Annan. Il a pour but de
créer une synergie forte autour des filles pour réduire
l'écart entre les sexes à l'école primaire et garantir que
tous les enfants terminent le cycle sans discrimination.
Le RECAMEF est donc un partenariat qui regroupe toutes les
associations des mères d'élèves sous la conduite du
Ministère de l'Education de Base et avec l'appui de tous les partenaires
au développement et la société civile. C'est donc une
plate forme d'actions qui galvanise tous les efforts en vue de la scolarisation
des filles. Le RECAMEF qui prend son envol aujourd'hui rassemble plus de deux
cent (200) Associations des Mères d'Elèves (AME) des
régions septentrionales de notre pays avec pour ambition celle de
s'étendre sur l'ensemble du territoire camerounais.
L'affiliation au RECAMEF est ainsi ouverte à toutes les
AME/APEE travaillant pour la promotion de l'éducation des filles et
oeuvrant pour la réalisation de l'enseignement primaire universel. Le
Délégué Régional de l'Education de Base
étant le coordonnateur régional, toute affiliation au RECAMEF
passe par la déclaration de l'AME auprès de lui tout en prenant
soin de respecter les exigences de la Loi no 90/051 du
10 Décembre 1990 sur la liberté d'associations au
Cameroun.
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