1.1.2 Mesure de la pauvreté
La mesure du niveau de vie ou l'incidence de la
sévérité de la pauvreté demande à
définir une ou plusieurs lignes de pauvreté. On peut distinguer
quatre méthodes permettant de fixer le seuil de pauvreté :
la méthode objective, la méthode subjective, la méthode
absolue et en fin la méthode relative.
· Pauvreté objective et pauvreté
subjective
Selon l'information utilisée est objective ou
subjective, on distingue les seuils objectifs et subjectifs.
Dans l'approche objective, l'information porte sur les besoins
de base et la distinction qualitative entre un pauvre et non pauvre apparait,
dénuée de jugement de valeurs car le seuil de pauvreté est
établi à partir des résultats de sciences exactes (Ponty,
1999). En revanche, l'approche subjective privilégie l'information sur
la perception des individus de leur bien-être. La pauvreté
subjective est réactivée par les tenants de l'approche
participative (Robb. C, 1998 ; Pradhan, M et Ravallian M. (1998). La
banque mondiale est aujourd'hui l'un des principaux défenseurs de cette
thèse de la participation et de la pauvreté subjective.
· Pauvreté absolue et versus relative
Le cadre de définition de la pauvreté absolue
part du principe des besoins pour lesquels un strict minimum de satisfaction
est nécessaire à la simple reproduction physiologique de
l'appareil humain.
L'approche absolue fixe un seuil de pauvreté qui ne
varie pas avec le niveau de revenu ou de dépense en deçà
duquel un individu ou un ménage est considéré comme
pauvre. De ce fait, les comparaisons de pauvreté absolue classeront
comme pauvres ou non pauvres deux individus ayant le même niveau de
consommation réelle, quels que soient le lien et le temps
considérés.
Le seuil relatif fait référence à la
position de l'individu ou de ménage comparativement à la moyenne
de la population. Il est fixé à une proportion de la moyenne
arithmétique ou de la médiane de la distribution de la
consommation ou du revenu. Cette approche a suivie beaucoup de critiques qui
font valoir son caractère inadapté pour les pays en
développement (Lachaud (1999) ; Bourguignon et Alkinson, 2000).
D'une part, les comparaisons de pauvreté entre pays montrent que les
lignes de pauvreté tendent à s'élever avec la croissance
de la consommation. D'autre part, lorsque la ligne de pauvreté
équivaut à une proportion fixe de la consommation moyenne, il
s'en suit une proportion de variation de la ligne de pauvreté avec le
niveau de vie moyen.
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