Les principales causes et perspectives de développement pour la lutte contre la pauvreté urbaine à Kinshasa( Télécharger le fichier original )par Isaac MAYELE Université catholique du Congo - Gradué en économie et développement 2008 |
CONCLUSION PARTIELLEKinshasa s'urbanise de plus en plus et cette urbanisation rapide influe directement sur la qualité de la vie et surtout sur celle des populations pauvres de la ville. Malgré les maigres budgets alloués par le gouvernement au développement de la ville, la capitale congolaise continue de croître. Devant la lenteur du gouvernement pour intervenir, les ONG locales et internationales ainsi que les confessions religieuses s'emploient à promouvoir l'amélioration de la qualité de vie des populations kinoises pauvres. CHAPITRE IIILES CAUSES DE LA PAUVRETE A KINSHASA ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENTINTRODUCTIONCe chapitre constitue en quelque sorte une grande réponse pour notre question de départ, il met l'accent sur le grand problème qui ronge la société kinoise, celui de "l'urbanisation de la pauvreté". Tout en analysant les principales causes de celle-ci.
Il propose, en même temps au gouvernement provincial de Kinshasa et aux opérateurs économiques, un certain nombre des perspectives de développement en vue d'une intégration participative dans le processus de lutte contre la pauvreté à Kinshasa, qui parait aux Kinois comme un rêve qui se réalisera tôt ou tard. III.1. TENDANCES DE LA PAUVRETE EN RDC (2006-2022)De manière générale, la ville de Kinshasa y compris et à partir de l'incidence de pauvreté, de l'indice de Gini et du Pib/tête en 2005, des stimulations ont été faites sur la période 2006-2022 avec des hypothèses de croissance du Pib/tête (5%, 8%, 10% et 12%) et d'une diminution progressive de l'indice de Gini pour les pauvres (1%, 5%, 10%) et l'indice de Gini pour l'ensemble à partir de 2009 (5%). Le premier scénario utilise l'indice de Gini de l'année 2005 pour toute la période et trace l'évolution des taux de croissance correspondants (Graphique 1). Voyons à la page suivante le Tableau qui indique d'une manière générale le profil de la pauvreté en milieu urbain en République Démocratique du Congo (DSCRP de la République). Graphique 1 : Tendance de la pauvreté en RDC 0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 PO 0,05 0,08 0,010 Source : République Démocratique du Congo, DSCRP, Juillet 2006, p23. La lecture du graphique 1 s'ensuit d'un certain nombre des commentaires ci-après : · Avec un taux de croissance de 5% l'an, la RDC ne pourra pas réduire la pauvreté de moitié d'ici l'an 2015, l'incidence de la pauvreté passerait de 71% à près de 45% ; · Avec un taux de croissance de 8% l'an, la RDC pourra atteindre le premier des OMD vers l'an 2015-2016 ; · Avec un taux de croissance de l'ordre de 10% l'an, la RDC pourrait atteindre cet objectif vers l'an 2011-2013 ; · Avec un taux de croissance de l'ordre de 12% l'an, cet objectif pourrait être atteint vers l'an 2011. Le deuxième scénario (graphique 2) utilise quant à lui un taux de croissance de 5% l'an, accompagné d'une politique de redistribution du revenu, avec le changement de l'indice de Gini. Ce scénario aboutit aux résultats ci-après : L'incidence de la pauvreté reste stable de l'indépendance jusqu'au choc pétrolier de 1978 ; à partir des années 80, l'incidence de la pauvreté amorce une lente progression pour atteindre des taux de plus de 80% au début des années 2000, la tendance à la baisse observée à partir de 2004 pourrait se poursuivre et atteindre le niveau de 60% en 2022. Graphique 2 : Simulation de la pauvreté et de l'inégalité en RDC
0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30 0,20 0,10
Pauvreté Réduction Gini Réduction Prédite Total de 5% Gini 10% Source : Republique Démocratique du Congo, DSCRP, Juillet 2006, p24.
L'évolution tendancielle présentée dans les deux graphiques tend à suggérer qu'en RDC, il est possible de réduire de moitié l'incidence de pauvreté d'ici 2015 en adoptant une stratégie macroéconomique axée sur des taux de croissance à deux chiffres si cette croissance est accompagnée d'une stratégie de justice distributive20(*). Kinshasa est aujourd'hui une métropole de plus de 8 millions d'habitants. Elle sera dans les jours à avenir la deuxième en ASS (Afrique Subsaharienne) après Lagos (Nigeria) qui comptera plus de 24 millions d'habitants21(*). Le taux de croissance de sa population est estimé à 6% avec une fécondité de 7 enfants par femme. La dernière enquête effectuée à Kinshasa par le CEPLAUNUT indique que la taille moyenne des ménages est comprise entre 8 et 9 membres. Il y a eu un effet migratoire important couplé d'une fécondité active et d'une mobilité sociale poussant plusieurs familles à habiter ensemble. Selon le critère distinctif établi à partir de leur période de formation et de leur configuration sociale, les zones administratives de Kinshasa sont généralement subdivisées en 6 types ou strates. TABLEAU 11 : LES ZONES ADMINISTRATIVES ET CRITERES DE DISTINCTION
Source : Houyoux 1973, pp.14-16. Le tableau suivant montre la subdivision administrative actuelle de la ville province de Kinshasa. TABLEAU 12 : SUBDIVISION ADMINISTRATIVE DE LA PROVINCE DE KINSHASA
Source : Ministère de l'intérieur, monographie de la province de Kinshasa. * 20 _ République Démocratique du Congo, Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP), Kinshasa, Juillet 2006. * 21 _ PNUD, Op. Cit., p.22. |
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