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Approvisionnement et gestion des ressources en eau dans la commune de Pobè

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par Olivier AZONNAKPO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Maà®trise en géographie physique 2005
  

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2.2.3 LES EAUX SUPERFICIELLES :

Les eaux superficielles représentent la fraction d'eau qui après la pluie n'a pu s'infiltrer ou s'évaporer à cause de certaines contraintes naturelles. En ce qui concerne ces eaux de surface, on retrouve sur le territoire de Pobè quelques rivières, mares et marigots. Ainsi la dépression d'Issaba est un grand réservoir qui retient l'eau. On y rencontre des flaques d'eau.

Il faut remarquer que les cours d'eau de Pobè sont en état de dégradation. Il est impérieux de penser à des aménagements pour améliorer la qualité des cours d'eau notamment en qui concerne la pollution diffuse due aux activités agricoles.

Par ailleurs, les aléas climatiques, la promotion de l'agriculture intensive pourraient également avoir des impacts non négligeables sur l'état des plans d'eau et de leurs écosystèmes.

Photo N°01 : Vue d'une source naturelle exploitée.

2.2.4 LES COURS D'EAU

Dans la commune de Pobè, on rencontre quelques mares et marigots qui résultent de l'accumulation des eaux de ruissellement dans les dépressions.

En général, ces eaux sont utilisées pour compléter les autres sources d'approvisionnement. Leur utilisation dépend de la disponibilité d'autres sources et du niveau de connaissance sanitaire des communautés.

2.2.5 LES EAUX SOUTERRAINES 

De nombreuses méthodes sont mises en oeuvre pour le prélèvement et le captage des eaux souterraines : tels les puits et les forages ...

2.2.6 METHODES DE CAPTAGE :

2.2.6.1 Méthodes endogènes de captage

Plusieurs techniques sont mises en oeuvre par les hommes pour accéder aux eaux souterraines. Au regard des moyens financiers et matériels dont dispose la population d'une part, et les possibilités offertes par la nature (substratum géologique,...) d'autre part, l'exploitation des eaux souterraines se fait à travers les puits et/ ou trous à eau. Le captage se fait par les populations au moyen des puits réalisés avec des techniques simples et rudimentaires. Avant le creusement de ces puits dits traditionnels, on procède au préalable à recherche de nappe d'eau. C'est une opération qui se fait par des personnes averties.

Certaines personnes rencontrées au cours des enquêtes disent qu'après cette opération, on fore le puits qui ne tarit plus. Elles pensent que ces puits ne tarissent qu'à partir du moment où les interdits ne sont pas respectés par la population.

A l'exception des anciens puits publics qui sont des reliques, et dont la population ignore l'origine et les méthodes de forage, les puits sont réalisés manuellement à l'aide des outils d'excavation tels les pioches les pelles.

Au cours des travaux de forage, il faut consulter le serpent fétiche pour tout obstacle rencontré. Généralement les puisatiers arrêtent les travaux après la première aquifère.

* Caractéristique des ouvrages traditionnels d'exploitation 

A l'instar des ouvrages traditionnels d'exploitation, ceux de Pobè présentent les caractéristiques suivantes:

- une absence de revêtement intérieur,

- Une margelle de dimension variable n'excédant pas en général 1m de hauteur.

- Dans la dépression on n'a pas rencontré des puits mais des trous saisonniers. Tous ces ouvrages sont dépourvus de couvercle de protection.

Le système d'exhaure généralement utilisé est le treuil ou la poulie avec corde.

Les trous à eau sont surtout rencontrés dans la zone de dépression

(dépression d'Issaba). Leurs profondeurs varient suivant les sites et les usages ; ainsi on rencontre des trous de 0,50 m à 5 m environ. Les trous sont à ciel ouvert ou protégés par des branchages. Beaucoup tarissent généralement pendant la saison sèche. Les trous sont alimentés par les eaux superficielles.

Il faut remarquer enfin que les eaux des puits traditionnels et les trous à eau sont malsaines à voir les conditions de forage, de protection et l'aménagement des sites.

Par ailleurs, le système d'exhaure utilisé au niveau des puits traditionnels est mal entretenu et devient une véritable source de pollution.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo