2.2.3 LES EAUX SUPERFICIELLES :
Les eaux superficielles représentent la
fraction d'eau qui après la pluie n'a pu s'infiltrer ou
s'évaporer à cause de certaines contraintes naturelles. En ce qui
concerne ces eaux de surface, on retrouve sur le territoire de Pobè
quelques rivières, mares et marigots. Ainsi la dépression
d'Issaba est un grand réservoir qui retient l'eau. On y rencontre des
flaques d'eau.
Il faut remarquer que les cours d'eau de Pobè
sont en état de dégradation. Il est impérieux de penser
à des aménagements pour améliorer la qualité des
cours d'eau notamment en qui concerne la pollution diffuse due aux
activités agricoles.
Par ailleurs, les aléas climatiques, la
promotion de l'agriculture intensive pourraient également avoir des
impacts non négligeables sur l'état des plans d'eau et de leurs
écosystèmes.
Photo N°01 : Vue d'une
source naturelle exploitée.
2.2.4 LES COURS D'EAU
Dans la commune de Pobè, on rencontre
quelques mares et marigots qui résultent de l'accumulation des eaux de
ruissellement dans les dépressions.
En général, ces eaux sont
utilisées pour compléter les autres sources d'approvisionnement.
Leur utilisation dépend de la disponibilité d'autres sources et
du niveau de connaissance sanitaire des communautés.
2.2.5 LES EAUX SOUTERRAINES
De nombreuses méthodes sont mises en oeuvre
pour le prélèvement et le captage des eaux souterraines :
tels les puits et les forages ...
2.2.6 METHODES DE CAPTAGE :
2.2.6.1 Méthodes endogènes de captage
Plusieurs techniques sont mises en oeuvre par les
hommes pour accéder aux eaux souterraines. Au regard des moyens
financiers et matériels dont dispose la population d'une part, et les
possibilités offertes par la nature (substratum géologique,...)
d'autre part, l'exploitation des eaux souterraines se fait à travers les
puits et/ ou trous à eau. Le captage se fait par les populations au
moyen des puits réalisés avec des techniques simples et
rudimentaires. Avant le creusement de ces puits dits traditionnels, on
procède au préalable à recherche de nappe d'eau. C'est une
opération qui se fait par des personnes averties.
Certaines personnes rencontrées au cours des
enquêtes disent qu'après cette opération, on fore le puits
qui ne tarit plus. Elles pensent que ces puits ne tarissent qu'à partir
du moment où les interdits ne sont pas respectés par la
population.
A l'exception des anciens puits publics qui sont des
reliques, et dont la population ignore l'origine et les méthodes de
forage, les puits sont réalisés manuellement à l'aide des
outils d'excavation tels les pioches les pelles.
Au cours des travaux de forage, il faut consulter le
serpent fétiche pour tout obstacle rencontré.
Généralement les puisatiers arrêtent les travaux
après la première aquifère.
* Caractéristique des ouvrages traditionnels
d'exploitation
A l'instar des ouvrages traditionnels
d'exploitation, ceux de Pobè présentent les
caractéristiques suivantes:
- une absence de revêtement intérieur,
- Une margelle de dimension variable n'excédant pas en
général 1m de hauteur.
- Dans la dépression on n'a pas rencontré des
puits mais des trous saisonniers. Tous ces ouvrages sont dépourvus de
couvercle de protection.
Le système d'exhaure généralement
utilisé est le treuil ou la poulie avec corde.
Les trous à eau sont surtout
rencontrés dans la zone de dépression
(dépression d'Issaba). Leurs profondeurs varient
suivant les sites et les usages ; ainsi on rencontre des trous de 0,50 m
à 5 m environ. Les trous sont à ciel ouvert ou
protégés par des branchages. Beaucoup tarissent
généralement pendant la saison sèche. Les trous sont
alimentés par les eaux superficielles.
Il faut remarquer enfin que les eaux des puits
traditionnels et les trous à eau sont malsaines à voir les
conditions de forage, de protection et l'aménagement des sites.
Par ailleurs, le système d'exhaure
utilisé au niveau des puits traditionnels est mal entretenu et devient
une véritable source de pollution.
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