1.4.3 Les relevés de végétation
L'analyse du couvert végétal nous permet d'une
part de comprendre les raisons du départ en transhumance des
éleveurs pendant la saison sèche vers des zones
d'accueil plus au Sud, d'autre part de saisir, la
stratégie des bergers dans le choix de leurs axes de transhumance. Ces
relevés permettent d'avoir une idée sur les ressources pastorales
(points d'eau et fourrages) au niveau des aires de pâturages qu'ils
exploitent sur leurs terroirs d'attache. Il est vrai que ce n'est pas la seule
raison du départ mais tous les éleveurs enquêtés
sont unanimes que c'est le manque de pâturages et ou des points d'eau qui
les poussent à aller en transhumance pour sauver leurs bêtes d'une
mort certaine.
Les relevés de végétation ont
été réalisés dans des aires de pâturage
stratégiques selon les zones d'attaches ou les axes de transhumance.
Au total onze aires de pâturage ont été
retenues après une concertation des deux étudiants chargés
de l'étude et entériné par les encadreurs.
Ce choix tient également compte de la durée de
la mission (une semaine seulement du 20 au 27 août 2002) et de la saison
des pluies qui rendait les pistes impraticables.
Les onze aires de pâturage sont: l'aire de
pâturage de Pamboi, l'aire de pâturage de Panoma, l'aire de
pâturage de Tchantchergou, l'aire de pâturage de Karal, l'aire de
pâturage de Sambéra (ce sont les cinq aires de pâturage qui
concernent ma zone d'investigation), l'aire de pâturage de Wouro
Baoulé, l'aire de pâturage de Tchoura , l'aire de pâturage
de Bokki , l'aire de pâturage de Koumbourfou, l'aire de pâturage de
Lofoga et l'aire de pâturage de Kara.
Les méthodes utilisées pour faire ces
relevés sont les suivantes:
1.4.3.1 La méthode des points quadrats
Nous partons d'un transect de 100m dont l'orientation est
prédéfinie de façon à ne pas être
influencé par la végétation. Un placeau (un mètre
carré métallique) est ensuite jeté au hasard dans l'aire
de pâturage et son milieu constitue le point 0 du transect. Quant
à la direction du transect, elle est décidée avant
d'arriver dans l'aire de pâturage pour éviter d'être
influencé par la végétation. Le bout de la bande
métrique de 100m est placé au point 0m et suivant la direction il
est déroulé sur une distance de 100m.
A chaque mètre du transect on plante un piquet au sol
et toute espèce (herbacée) qui est en contact avec ce piquet ou
les ligneux (feuilles des arbres) au dessus (continuité au ciel) sont
alors enregistrés sur la grille au point correspondant.
Cette méthode permet d'avoir une idée sur la
composition floristique (la diversité des espèces ligneuses ou
herbacées) et la richesse spécifique (la fréquence
dominance) de l'aire de pâturage ainsi que son pourcentage de sol nu.
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