1.4.2 Spatialisation et quantification de la transhumance
- La spatialisation de la transhumance
Un autre travail du terrain a consisté en la prise des
coordonnées GPS. Cette étape consiste à prendre les
coordonnées des axes de transhumance identifiés lors des
questionnaires avec les éleveurs, ainsi que celles des points d'eau
d'abreuvement (mares, puits, rivières et sources), les aires de
pâturage et les points de cure salée.
Il s'agit pour nous, après notre entretien avec les
éleveurs, de reconnaître leur axe de transhumance. Ce travail
s'est fait en compagnie d'un éleveur qui connaît bien la piste et
l'emplacement des ressources pastorales. La prise des coordonnées GPS se
fait au fur et à mesure que nous nous déplacions.
Les coordonnées sont portées sur un cahier de
note. Celles-ci, saisies à l'aide du logiciel Excel, sont converties en
degrés décimaux. Elles sont ensuite projetées à
l'aide du logiciel Arc View. Les informations qui en résultent sont
transférées sur le logiciel de dessin Adobe Illustrator pour
enfin être projetées sur le fond de carte numérisé
au 1/200.000 de la zone d'étude. La mise en forme de la carte finale de
la transhumance était réalisée par Lawali Dambo de
Géoconseil.
- La quantification du flux
Sur le terrain nous avons également tenté de
déterminer le flux d'animaux. Il s'agit pour nous, à
défaut des chiffres précis, d'avoir un ordre de grandeur des flux
d'animaux qui quittent les terroirs d'attache en saison sèche, en
direction des zones d'accueil au Burkina ou au Bénin, principalement
dans le parc du W.
Ce comptage des animaux n'est guère facile car non
seulement, au début de l'étude, la plupart des éleveurs
sont partis en transhumance mais aussi le temps est trop insuffisant pour nous
permettre d'atteindre cet objectif et enfin le moyen mis à notre
disposition est très limité.
Nous avons retenu quelques méthodes nous permettant
d'avoir une idée sur ce flux:
Avec les résultats des enquêtes auprès des
éleveurs propriétaires, nous avons obtenu quelques données
de base (non exhaustive) sur l'effectif de troupeau bovins partis et non partis
en transhumance pour des raisons de santé, de faiblesse, de
gestation...etc.
Lors des entretiens avec les services d'élevage des
arrondissements et des cantons, les CIT ont été consultés
afin d'avoir une idée sur l'effectif de troupeau qui traverse la
frontière. Il faut préciser ici que ces données des CIT ne
sont pas fiables car les bergers ne déclarent que l'effectif
vacciné et ce nombre est loin de la réalité.
Deux personnes ont été placées à
Anaga (Burkina Faso) et à Zorimoné (village riverain situé
sur la rive gauche du fleuve Niger) pour compter les animaux transhumants qui
passent et leur date de passage.
Enfin les travaux antérieurs dans la zone nous ont
permis d'avoir une idée approximative de cette quantification. Ces
travaux portent sur l'effectif du troupeau par espèces et par
arrondissements. Ils nous ont été fourni par le Service de la
statistique et de la documentation du Ministère des ressources animales
du Niger.
La détermination du flux des animaux est une
opération très difficile, elle a constitué un des
problèmes de cette étude.
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