4.4 Evolution et perspective de la transhumance
4.4.1 Selon les éleveurs
A la question comment l'élevage a-t-il
évolué depuis quelques années, tous les éleveurs
ont affirmé qu'il est entrain de régresser continuellement et
n'hésitent pas à décrire la situation difficile qu'ils
vivent au niveau du terroir d'attache qui s'illustre par le manque des
ressources pastorales et d'espace pour le pacage, voire annexe 8. En plus il y
a la pression agricole qui s'étale jusqu'au point d'eau.
Au niveau de la zone d'accueil (parc du W) c'est surtout les
forestiers (amendes, abattage des bovins) qui rendent la transhumance
difficile.
Pour remédier à ces problèmes, ils ont
à 100% proposé de délimiter une zone de pâturage
dans chacun des trois pays au sein de leur parc et de baliser la zone
interdite. Cela leur permettra de pâturer sans crainte des forestiers
(éviter les conflits).
Dans la zone d'attache, ils proposent la création des
puits pastoraux et des mares artificielles pour l'abreuvement pendant la saison
sèche. A propos de l'agriculture, il faut empêcher sa progression
sur les zones réservées à l'élevage.
Pour faire face aux maladies, ils souhaitent la
création des pharmacies locales où ils peuvent se procurer les
produits vétérinaires
4.4.2 Selon les structures d'encadrements
Selon les services de l'élevage enquêtés,
l'élevage connaît une évolution du point
l'effectif est en voie d'atteindre son niveau d'avant les
sécheresses des années 1970.
Par Contre les associations d'éleveurs (FNEN, AREN)
ont affirmé que cette dernière est en régression car il
manque d'espace et des ressources pastorales mais les éleveurs fondent
leurs espoirs sur la COFO qui veillera désormais au respect par les
agriculteurs de l'espace réservé à l'élevage.
Pour les perspectives d'avenir de la transhumance, les
organismes ont souhaité une réorganisation de la transhumance de
concert avec tous les pays d'accueil des transhumants (le Bénin, le
Burkina Faso et le Togo), dans le but de faciliter cette pratique. La remarque
générale est que la seule réglementation existante qu'est
les CIT n'est plus respectée par les pays hôtes rendant plus
pénible la transhumance sans compter les exactions subies par les
bergers transhumants de la part des forestiers béninois et
burkinabés.
Pour les stratégies à court terme, il s'agit
dans un premier temps d'intensifier la sensibilisation et l'information des
bergers transhumants. Pour se faire, l'Etat et les projets doivent intensifier
les rencontres (ateliers, colloques, séminaires....) avec tous les
acteurs de l'élevage.
Dans un second temps, il faut procéder à la
réhabilitation des aires de pâturage, des points d'eau
(créations des mares artificielles et des puits pastoraux) et le
balisage des couloirs de passage.
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