Conclusion
Les pistes joignant le Burkina proviennent essentiellement de
la zone de Torodi, de Tamou et de Gueladio. Les axes de transhumance dans ces
trois zones ont six portes d'entrée au Burkina dont quatre au niveau de
Torodi et deux au niveau de Tamou et Gueladio.
Les pistes arrivant sur le fleuve Niger en direction du parc
du Bénin sont alimentées d'abord par les zones de départ
contenus dans la Réserve Partielle de Faune de Dosso et des zones encore
plus septentrionales mais aussi par les éleveurs de l'arrondissement de
Say.
om erte r e manshumanr
4.2.8.2 La différence entre axe en saison
sèche et couloir de passage en saison des pluies
La notion couloir de transhumance pendant la saison
sèche n'est pas pertinente. Les éleveurs en partance en
transhumance cherchent à relier des points stratégiques tels que
les points d'eau, les aires de pâturages riches en ressources
fourragères, les points de cure salée ou les points de
ravitaillement en vivres(les marchés). Le choix de parcours peut aussi
se faire en fonction de la distance à parcourir pour joindre la zone
d'accueil (au moment du départ les animaux sont faibles et
fatigués). Toujours dans ce choix les bergers peuvent aussi chercher
à éviter les zones surveillées par les forestiers, les
champs maudits ou les zones infectées.
Donc, les axes de transhumance peuvent évoluer dans le
temps et dans l'espace (être adaptés ou changés) en
fonction des intérêts qu'ils suscitent.
Par contre pendant la saison des pluies, au moment du retour
de la transhumance sur les terroirs d'attache, les bergers suivent des pistes
officielles (généralement matérialisées), en raison
du développement des champs cultivés. Ces pistes sont
appelées couloirs de passage. Ces pistes peuvent aussi être
utilisées lors des mouvements quotidiens des animaux au sein de la zone
d'attache pour joindre les points d'eau ou les aires de pâturage pendant
la saison des pluies. Ces couloirs sont fixes, ils évoluent très
peu.
|