2.4 Généralité du climat de la
zone étudiée
Le climat sahélien est du type tropical, il
découle directement des mécanismes de la circulation
atmosphérique générale. La dynamique du climat
sahélien est définie par l'alternance de deux masses d'air
subtropicales, sèche au Nord (l'harmattan) et, équatoriale humide
au Sud (la mousson). Nous distinguons trois types de saisons à peu
près d'égale longueur :
- la saison sèche et froide de novembre à
février, en ce moment le soleil occupe une position de plus en plus
méridionale. L'harmattan vent dominant souffle toute la journée
avec un calme relatif dans la soirée. Le temps est brumeux et les
températures sont basses.
- de mars à juin, la saison sèche se poursuit.
Elle est marquée par des fortes chaleurs. Le soleil regagne sa position
zénithale, occasionnant une élévation
générale des températures, tandis que l'action de
l'harmattan cesse au sol. C'est le moment très pénible pour les
organismes vivants car l'évaporation est très importante.
- de mai à septembre, a lieu l'unique période
humide au cours de laquelle tombent les précipitations annuelles. Mais
du fait de l'importance des précipitations pour l'agriculture et
l'élevage, les paysans adoptent le terme saison des pluies. Le
début de la saison humide se situe aux alentours du mois de mai (le ciel
se charge des nuages épars : cumulus de beau temps). Cette
période la mousson commence son avancée sur le continent.
L'humidité de l'air s'accroît. Les premières tornades
arrivent avec le passage du front intertropical attestant la
pénétration de la mousson. Les précipitations sont
essentiellement liées à deux mécanismes, le FIT et le
phénomène de ligne de graines (système orageux en Afrique
de l'Ouest d'orientation nord sud et dont le sens du déplacement se fait
d'est en ouest).
Cette saison de pluies s'étale sur trois à
quatre mois, de mi-juin à miseptembre en fonction de la latitude. La
durée de la saison des pluies et le volume d'eau
précipitées décroît du Nord vers le Sud. Les cumuls
annuels des précipitations vont de 0 à 800 mm par an sur
l'ensemble
du pays. La répartition des pluies inégale dans le
temps et dans
l'espace, détermine la plupart des activités
rurales.
Notre zone d'étude se situe dans l'extrême sud
ouest du Niger entre le isohyètes 650 et 750 mm englobant les
arrondissements de Say, Kollo et Birni N'gaouré. Elle se localise entre
les domaines climatiques sahélo-soudanien et soudanien nord.
Située dans l'extrême sud ouest du pays, elle
correspond à la zone de pluviométrie élevée (650
à 750 mm par an). Au cours de l'année 2002, il a
été enregistré 615.5 mm à Say, 544.6 à Kollo
et 581.9 mm à Birnin N'gaouré. La moyenne pluviométrique
sur trente ans à Say est de 561mm avec un minima en 1984 de 324.1mm et
un maxima en 1994 de 927.9mm ; à Kollo, cette moyenne est de 535mm avec
un minima en 1997 d'une hauteur de 316.8mm et un maxima en 1975 pour 867.2mm ;
à Birnin N'gaouré, la moyenne sur trente ans est de 531mm avec un
mina en 1983 soit 317.3mm et un maxima en 1975 soit 743.4mm (Direction
nationale de la météorologie). Les trois graphiques ci-dessous
illustrent l'évolution des pluies sur trente ans dans les
localités de Say, Kollo et Boboye. Cette zone se caractérise (sud
ouest du Niger) par une installation précoce de la saison des pluies par
apport aux autres régions du pays. Les pluies peuvent s'étaler
sur quatre mois (de juin à septembre) avec une répartition
inégale dans le temps et dans l'espace. Cette variation influe sur les
activités rurales notamment sur l'élevage transhumant à
propos des dates de départ et de retour de la transhumance. Les
températures les plus basses se lisent entre décembre et janvier
avec 20°C. La plus haute température est enregistrée en
avril-mai avec plus de 40°C. C'est la période où
l'évapotranspiration est à son maximum rendant la vie des
organismes vivants très difficile. C'est à cette période
principalement qu'intervient l'assèchement des mares signe
précurseur du départ en transhumance chez les bergers de la
région. C'est aussi le moment des conflits entre les villageois et les
éleveurs autour des puits.
Car les villageois refusent l'abreuvement des animaux dans le
stock d'eau destiné à l'approvisionnement de la population. Ces
conflits sont surtout fréquent dans le Boboye (Bataouri,
Sambéra).
La saison sèche est très longue avec une
durée de huit à neuf mois selon les régions. A cette
période les paysans pratiquent des cultures de contre saison dans les
vallées des différent cours d'eau et principalement le fleuve
Niger, rendant inaccessible les bourgoutières (bons pâturages)
pour les animaux.
Figure N° 1 : Evolution des pluies sur 30 ans
à Say de 1973 à 2002
Cumuls annuels en mm
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1000
800
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600 400
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Cumuls Moyenne
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200
0
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1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001
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Années
Tous les cumuls situés en dessous de la moyenne sont des
années déficitaires par contre ceux situés en dessus sont
excédentaires.
Cumuls annuels en mm
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1000
800
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600 400
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Cumuls Moyenne
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200
0
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1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001
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Années
Figure N° 2 : Evolution des pluies sur 30 ans
à Kollo de 1973 à 2002
Figure N° 3 : Evolution des pluies sur 30 ans
au Boboye de 1973 à 2002
Cumuls annuels en mm
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800 700 600 500 400 300 200 100
0
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Cumuls Moyenne
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1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997
2000
Années
Source : Direction nationale de la
météorologie.
Tous les cumuls situés en dessous de la moyenne sont des
années déficitaires par contre ceux situés en dessus sont
excédentaires.
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