3/ Les radio sont devenues des gardes fous
démocratiques.
LÕimportance de la radio est mise en evidence par le
rTMle quÕelle joue lors des crises politiques. Ansah (1985, p.21)
affirme même que la réussite dÕun coup dÕEtat est
déterminée par Ç qui obtient le contrTMle de la station de
radio nationale È. Lors des elections, la presence des stations de radio
permet dÕempêcher la falsification des résultats
électoraux et leur donne en outre une plus grande
crédibilité (Tettey 2004, p.225). Ainsi au Sénégal
lors des elections présidentielles de 2000 de nombreuses radios
(associatives pour la plupart) avaient envoyé des correspondants dans
les bureaux de vote. Ils annoncaient les résultats directement depuis
les communautés locales gr%oce à leurs portables avant les
chiffres officiels (BBC News 21/03/2000).
Par ailleurs, les radios réussissent à faire
valoir leur droit de parole et leur indépendance. Refusant
dÕobéir à lÕordre de la police
dÕarrêter leur emission, les responsables de Radio Bamakan au Mal
i ont négocié avec le gouvernement de transition, puis ont repris
leurs emissions le 13 Septembre 1991 (Tudesq 2002, p.53). De même, en
octobre 1993, Radio Badenya au Mali a dénoncée lÕattitude
des forces publiques qui ont passé à tabac un camionneur en
infraction. La station a été mise à sac et a dfi
interrompre ses programmes pendant deux mois. Néanmoins, la radio a
revue le soutien de la population locale et les autorités centrales on
finalement sanctionné les casseurs (Tudesq 2002, p.146). En somme on
constate quÕau Mali des relations symbiotiques se sont noués
entre le processus démocratique et la libéralisation des ondes.
Si cÕest la démocratie qui a permis la naissance des radios, ce
sont les radios qui ont donné véritablement vie à la
démocratie malienne.
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