Conclusion
De façon très générale, nous
associons les parfums, les vêtements, les accessoires, la joaillerie et
les cosmétiques comme étant des éléments
constitutifs du marché du luxe et les marques appartenant à ce
secteur empruntent au vocabulaire du sacré. Elles parlent de
créateur pour un couturier, d'icône pour un produit qui se vend
bien et de vénération pour l'innovation et l'exclusivité
qu'elles attachent à leurs produits. Couteaux, raffinés,
somptueux, quelque soit l'adjectif utilisé pour les décrire, leur
consommation ne concerne qu'à une poignée de
privilégiés à fort pouvoir d'achat pouvant s'offrir
facilement ces articles.
On nous dit que le nombre de riches ne cesse de
s'accroître, et d'autre part, que les riches sont de plus en plus riches
(même si les inégalités se creusent dans la
quasi-totalité des pays du monde). Au cours de cette dernière
décennie, le monde a témoigné de l'émergence des
nouveaux pays dont leur dynamique économique ne cesse de s'amplifier et
la conquête des marchés internationaux est devenue l'une des
caractéristiques majeures des entreprises du luxe. Ainsi, les grandes
marques du luxe migrent massivement vers les nouveaux gisements de croissance
que sont les pays émergents en ouvrant ou en densifiant leurs
réseaux de points de vente dans ces pays, en créant des filiales
pour gérer les marques localement et avec plus de marginalité.
La difficulté dans la réalisation de ce
mémoire repose sur le fait qu'il est difficile de connaître
exactement la place qu'occupent l'Amérique latine et les Caraïbes
pour les géants du luxe dans la mesure où ceux-ci ne les
distinguent pas véritablement dans leurs rapports annuels
d'activités. Cette zone semble « délaissé » et
apparaît que sous l'expression : « Amériques » ou «
Autres marchés ». Cela veut dire que la zone Amérique-latine
ne constitue pas une priorité pour les groupes mondiaux du secteur.
Finalement, si le luxe y enregistre une croissance considérable, la zone
demeure « noyée » dans les statistiques régionales.
Toutefois, il nous a été possible d'affirmer que
l'Amérique latine, dispose d'une implantation commerciale fortement
poussée sur les deux principaux marchés que constituent le
Mexique et le Brésil, où nous remarquons que les maisons du luxe
ont une forte tendance à renforcer leur réseau de distribution.
Deux pays encore marqués par de fortes inégalités sociales
mais c'est leur poids démographique et leur grande concentration urbaine
qui représentent un axe stratégique pour les grands groupes du
luxe.
Enfin, même si la croissance du Mexique reste lente par
rapport au Brésil, ce premier reste, d'après certains, le premier
consommateur de produits de luxe d'Amérique latine devançant
largement le Brésil, où le luxe semble avoir du mal à
s'installer dû principalement à sa politique de taxation des
produits du luxe.
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