République Algérienne Démocratique et
Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique Université Abderrahmane MIRA de
Bejaia Faculté des Sciences de la Nature et de la
Vie Département de Microbiologie
Exposé
Première année de Master
Microbiologie Alimentaire et Santé Intitulé :
Présenté par:
Mr: HENNANE Mustapha
KARI Lyes
Dirigé par: Mr.
SADOUN.
2011-2012
RI r Fj
Liste des tableaux
- Tableau I : Les 20 pays les plus producteurs
de lait de chèvre 2
- Tableau II : Densité des laits de
chèvre, vache, brebis 4
- Tableau III : Le point cryoscopique des laits
de chèvre, vache et brebis 5
- Tableau IV : La viscosité dans le lait
de chèvre et de vache 5
- Tableau V : Proportion relative des acides
gras de la matière grasse du lait 8
- Tableau VI : La composition de la
matière grasse en phospholipides 10
- Tableau VII: Composition moyenne annuelle du
lait de chèvre 12
- Tableau VIII : Repartions des
différentes fractions des caséines .. 14
- Tableau IX : Fractions des protéines du
sérum .14
- Tableau X : Composition minérale des
laits Six usines en 1977 17
- Tableau XI : Composition vitaminique moyenne
du lait de chèvre et de vache 19
- Tableau XII : Propriété des
principaux nutriments du lait de chèvre 20
- Tableau XIII : flore indigène de lait
cru 22
- Tableau XIV: Agents microbiens utiles à
la fabrication du fromage 23
- Tableau XV : Agents microbiens nuisible
à la fabrication du fromage . 23
- Tableau XVI : les performances comparatives
des races Alpine et Saanen 28
- Tableau XVII : Critères du lait de
qualité .35
- Tableau X VIII : Concentration en
sélénium et activité glutathion peroxydase dans le lait de
mammifère 38
Liste des figures
- Figure 1 : Structure d'un globule de
matière grasse
|
7
|
- Figure 2 : Modèle de micelle de
caséine avec sous-unités
|
13
|
- Figure 3: Structure du lactose et
résultat de son hydrolyse
|
16
|
- Figure 4 : Des chèvres de race Alpine
|
26
|
- Figure 5 : Une chèvre de race Saanen
|
27
|
- Figure 6 : La chèvre
Arabo-maghrébine
|
.30
|
Introduction
1.Généralités sur le lait de
chèvre ..1
1.1. Définition légal du lait ..1
1.2. Importance du lait de chèvre 1
2. Propriétés physico- chimiques du lait de
chèvre 3
2.1. Les critères organoleptiques 3
2.2. Constant physique ..3
2.2.1. Acidité titrable .3
2.2.2 Conductivité électrique 3
2.2.3. Densité (ou poids spécifique) .3
2.2.4 Indice analytiques 4
2.2.5. PH-pouvoir tampon 4
2.2.6. Point de congélation ...5
2.2.7. Tension superficielle .5
2.2.8. Viscosité ..5
2.3. Composition chimique 6
2. 3.1. Structure de la matière grasse 6
2.3.1.1. Les globules gras ..6
2.3.1.2. Structure et composition des triglycérides 7
2.3.1.3. Composition et variation en acides gras 7
2.3.1.3.1. Evolution de la composition .7
2.3.1.3.2. Influence des facteurs physiologiques 9
2.3.1.3.3. Influence des facteurs alimentaires .10
2.3.1.4. Composition et variation des phospholipides
cérébrosides ....10
2.3.1.5. L'insaponifiable ...11
3.3.2. Les Composés azotés ...11
3.3.2.1. Composition et variation saisonnière 12
3.3.2.2. Les protéines du lait de chèvre ...13
3.3.2.2.1. Les caséines 13
3.3.2.2.2. Les protéines de sérum ..14
3.3.2.3. Azotes non protéiques ANP 15
2 .3.3. Carbohydrates 15
2.3.4. Le lactose ..15
2.3.5. Les éléments minéraux
|
16
|
2.3.6. Les enzymes
|
.17
|
2.3.6.1. La phosphatase alcaline
|
17
|
2.3.6.2 La phosphatase acide
|
18
|
2.3.6.3 La lipase
|
18
|
2.3.6..4 Le lyzozyme (muramidase)
|
.18
|
2.3.6..5 La xanthine oxydase
|
18
|
2.3.7. Les
vitamines
|
19
|
2.4. Valeurs nutritives
|
.20
|
2.4.1 Valeur énergétique
|
.20
|
3.Microorganisme de lait
|
21
|
3.1. Flore indigène ou originelle
|
..21
|
3.2. Flore Contaminante
|
22
|
4- Des races laitières
sélectionnées
|
24
|
4-1- Quelques éléments d'histoire de la
chèvre
|
24
|
4.2- La race Alpine
|
25
|
4.3. La race Saanen
|
.27
|
4.4. Autre races
|
.29
|
5- Cycle de production et techniques d'élevage
|
. 31
|
6- Paiement a la qualité du laitcru
|
35
|
6.1 Critères du lait de qualité
|
35
|
6 .2-réglementation et législation
|
36
|
6.3-modalités de paiement du lait
|
.37
|
7. Perspectives . 38
Conclusion .38
Introduction
Introduction:
En Algérie, la production de lait de chèvre a
longtemps été marginalisée, développée
à l'échelle familiale dans les régions montagneuses de la
Kabylie, et consommé à l'état cru ou fermenté. Dans
le Monde, une plus grande importance est donnée à
l'élevage. La consommation de lait et de fromages de chèvre, pour
la survie et l'économie de plusieurs pays en voie de
développement (Asie, Afrique et l'Amérique du sud) et les pays
développés (Europe et l'Amérique du
nord).
Le lait de chèvre de par son goût âcre
n'est pas toujours apprécié par les consommateurs, à
l'inverse, sa transformation en fromages le rend plus digeste et très
apprécié tant du point de vue organoleptique que nutritionnel.
Plusieurs microorganismes bactéries levures et moisissures sont
présents dans le lait de chèvre formant ainsi un
écosystème microbien complexe. Les bactéries
Micrococcus sp. Lactococcus, Lactobacillus, Streptococcus, Enterococus et
Leuconostoc peuvent être naturellement présentes dans le lait
ou incluses dans la fabrication et l'affinage du fromage en tant que ferments.
Ainsi, la production de fromage de chèvre a beaucoup
évolué. Désormais toutes les étapes de la
fabrication sont contrôlées.
Dans ce manuscrit, dans un premier chapitre, la composition du
lait de chèvre (les protéines, et plus précisément
les protéines coagulables, les matières grasses, les
minéraux calcium, phosphore et le lactose, dans le second chapitre,
quelques races litières sélectionnées
précisément l'Alpine ,Saanen et autres races locales , le
troisième chapitre, sera consacré, à la composition et la
teneur en germe totaux et l'hygiène sont des critères mettant en
évidence une notion du payement du lait à la qualité.
1
1. Généralités sur le lait de
chèvre
1.1.Définition légal du lait :
Défini lors du CIRF qui s'est tenus a paris 1909 :
« Le lait est le produit intégral de la traite
totale et ininterrompue d'une femelle laitière, bien portante, bien
nourrie et non surmené .il doit être recueilli proprement et ne
pas contenir de colostrum.»
Le lait est un liquide sécrété par les
glandes mammaires des femelles après la naissance du jeune. Il s'agit
d'un fluide aqueux opaque, blanc, légèrement bleuté ou
plus ou moins jaunâtre selon la teneur en B carotène, de sa
matière grasse, d'une saveur douceâtre et d'un pH (6.6 à
6.8) légèrement acide, proche de la neutralité
(ALAIS,1984).
Cette définition a caractère
général est applicable au lait de vache, de chèvre, de
brebis, et bien qu'ancienne, reste valable d'autres définitions
règlementaires et scientifique ont été proposées,
mais étant donne l'évolution des technologies et l'acquisition
des connaissances, une définition satisfaisantes du lait et toujours
sujette à discussion.
1.2. Importance du lait de chèvre
Il y a autant de laits différents qu'il existe de
mammifères au monde (ALAIS, 1984) et le lait de
chèvre peut constituer une profitable alternative au lait de vache
(K. RaynalLjutovac et al. 2008).
Les produits au lait de chèvre suscitent
l'intérêt des consommateurs du fait qu'ils accomplissent l'une des
trois demandes suivantes : la consommation ménagère << la
chèvre est la vache du pauvre >>. Un intérêt
particulier est donné aux produits à base de lait de
chèvre spécialement le fromage et le yaourt vu leurs goût
caractéristique ; leurs propriétés nutritives
particulières et l'augmentation de leurs rentabilité et le
troisième aspect de la demande qui dérive de l'affliction des
personnes présentant des allergies au lait de vache. (Haenlein,
2004).
Le lait de chèvre est un aliment de grande importance
à l'échelle mondiale. Il contribue grandement à
l'alimentation humaine dans les pays en voie de développement.
(Karin Wehrmüller et Stephan Ryffel 2007).
Selon la FAO (2006) l'Algérie est
classée en 15ème place dans la production
mondiale de lait de chèvre avec un chiffre de 160000 tonnes pour
l'année2005.
Tableau -I- :
Les 20 pays les plus producteurs de lait de chèvre 2005 (FAO,
2006)
Rang
|
Pays
|
Production (Tonnes x 1000)
|
1.
|
Inde
|
2700000
|
2.
|
Bangladesh
|
1416000
|
3.
|
Sudan
|
1295000
|
4.
|
Pakistan
|
660000
|
5.
|
France
|
587000
|
6.
|
Grèce
|
495000
|
7.
|
Espagne
|
465000
|
8.
|
Iran
|
365000
|
9.
|
Ukraine
|
290000
|
10.
|
Russie
|
259000
|
11.
|
Chine
|
256000
|
12.
|
Turquie
|
240000
|
13.
|
Mali
|
238590
|
14.
|
Indonésie
|
220000
|
15.
|
Algérie
|
160000
|
16.
|
Mexique
|
154478
|
17.
|
Brésil
|
135000
|
18.
|
Italie
|
115000
|
19.
|
Mauritanie
|
109800
|
20.
|
Bulgarie
|
109320
|
|
3
2. Propriétés physico- chimiques du lait
de chèvre
2.1. Les critères organoleptiques :
- Couleur : blanc mat, contrairement au lait
de vache, le lait de chèvre ne contient pas de â-Carotène,
aussi le beurre de chèvre a -t-il une couleur blanche.
- Odeur : fraichement trait, le lait de
chèvre a une odeur assez neutre parfois en fin de lactation, il a une
odeur dite Caprique
- Saveur : douceâtre agréable
particulièrement au lait .le lait de chèvre fraichement trait
possède une saveur plutôt neutre ; par contre, après
stockage au froid il acquiert une saveur caractéristique.
Dans certains pays anglo-saxons, la saveur du lait de
chèvre est un critère de sélection car sa
commercialisation en l'état est très répandue .
- Aspect : propre, sans grumeaux.
2.2. Constant physique
2.2.1. Acidité titrable
Elle est exprime en degrés DORNIC (un degré DORNIC
? 0.1 g de l'acide lactique par litre de lait), au moment de la traite, elle
varie de 12 à 14 °D .cette acidité naturelle est fonctionne
du stade de lactation qui lui même, engendre une variation du taux de
caséine. L'acidité naturelle est liée à la teneur
en caséine, sels minéraux, ions. En fin de lactation,
l'acidité liée a la richesse du lait en caséine et de 16
à 18 °D.
2.2.2 Conductivité électrique :
Mesurés à 25 C° et exprimée
en (mhos/Cm(? -1) ,elle varie selon les auteurs ,de 1 39
.10-4 à 143 .10-4 ( PARKASH et JENNESS
,1968) .dans tous les cas ,elle semble plus élevées que
celle du lait de vache( PURI et al ,1963) montrant une
corrélation significatif entre la conductivité électrique
et le taux de chlore , taux souvent cite comme supérieur dans le lait de
chèvre par rapport au lait de vache .(SHARMA et ROY ,1976)
montrant une relation linaire entre la conductivité
électrique et la température.
5
2.2.3. Densité (ou poids spécifique)
La densité du lait de chèvre est comprise entre 1
,026 et 1,042 selon que les résultats portent sur lait individuels,
laits de troupeaux, laits de mélanges et en fonction de la saison, du
stade physiologique de la race.
La densité est sous la dépendance de deux
facteurs principaux : la teneur en matière sèche et celle de la
matière grasse, elle diminue avec l'augmentation du taux butyreux.
L'addition d'eau diminue la densité.
Le tableau -II- densité des laits de
chèvre, vache, brebis (exprimée à 20 °Centigrade)
|
Lait de chèvre
|
Lait de vache
|
Lait de brebis
|
Densité moyenne
|
1,027
|
1,032
|
1,035
|
Amplitude
|
-
|
1,030-1,033
|
1,035-1,038
|
2.2.4 Indice analytiques :
On peut caractériser les grasse de lait de chèvre
par des indices analytiques faciles à déterminer en routine. Ils
sont employés pour détecter les fraudes :
- Indice de Reichert, Meissl, Volny (acide gras volatils),de 19
à 25 selon (ADRIAN,1974)
- Indice de Polensky (acides gras volatils insaturés), de
5 à10 selon (ADRIAN, 1974 et GAMBLE,1939) ;
- Indice d'iode (acides gras insaturés), de 16,6 à
33,7, selon (ADARIAN ,1974 et KUZDZAL-SAVOIE, 1963) ;
- Indice de saponification es gras insaturés) de16, 6
à 33, 7, selon (ADRIAN, 1974),
KUZDZAL-SAVOIE(1963) (longeur de chaine), de 232 à 240
(GAMBLE ,1939)
- Indice de réfraction (insaturé), de 1,3454
à1, 4548, selon GRAPPIN(1981),
PARKASH et JENNESS(1968)
- Indice de réfraction à l'oléo
réfractomètre, de -30 à -38 °, CHOLET et CAMUS,(1937)
2.2.5. PH-pouvoir tampon:
- Le pH s'étend, selon les auteurs, de 6,3 à 6,7
(PARKASH et JENNESS, 1968).les mesures, effectuées sur
des laits de chèvres de race Alpine, Chamoisée et Saanen sur
l'ensemble de la lactation, montrent des variations de 6,5 à 6,8
Actuellement, il n'est pas possible de conclure quant au
pouvoir tampon du lait de chèvre comparé au lait de vache
puisque, selon certains auteurs, il est plus faible et d'autres, plus
élevé.
2.2.6. Point de congélation :
Il est utilisé pour la détection du mouillage du
lait par cryoscopie, uniquement sur du lait frais non acidifié.
Le point de congélation du lait de chèvre est
plus bas que celui du lait de vache, respectivement :-0,583°C
et -0,555°C, le mouillage élève le
point de congélation vers zéro, ainsi un point de
congélation de-0,501°c indique un mouillage de 7,20% ;un point
de-0,270°c un mouillage de 20%
Tableau -III- le point cryoscopique des laits de
chèvre, vache et brebis
|
Lait de chèvre
|
Lait de vache
|
Lait de brebis
|
Point cryoscopique en °C
|
-0,570 à - 580
|
-0,540 à -0,560
|
-0,570 à -0,580
|
2.2.7. Tension superficielle :
La tension superficielle du lait de chèvre
mesurée par la méthode de l'anneau de Nuoy à 20°c,
est de 52,0 dynes /cm pour le lait entier et 55,9 dynes /cm pour le lait
écrémé (PARKASH et JENNESS, 1968),
résultats comparable à ceux du lait de vache de race
Holstein.
2.2.8. Viscosité :
Exprimée en centpoises (cP), elle diminue avec
l'élévation de la température. La viscosité du lait
de chèvre serait plus basse que celle du lait de vache selon
PARKASH et JENNESS (1968)
Tableau IV : la viscosité dans le lait de
chèvre et de vache
Lait de chèvre
|
|
|
Lait de vache
|
|
|
Mini 1,101 1,288
|
m
1,186
1,340
|
max
1,278
1,585
|
Mini
1,304
|
m
1,236
|
maxi
1,711
|
Selon PUR et al ., 1983, Exprime en cP
(1) Mesures effectuées à 30 °C, exprime en
cp
(2) Mesures effectuées à 27 °C, exprime en
cp
2.3. Composition chimique
2. 3.1. Structure de la matière grasse 2.3.1.1.
Les globules gras
Les globules gras du lait de chèvre se
caractérisent par une fréquence plus élevée de
petits globules: 65% de diamètre inférieur
à 3 microns contre 43% pour le lait de vache, et un
diamètre moyen proche de celui du lait de brebis : respectivement 3,53
microns et 3,3 microns.
A taux butyreux identique, le lait de chèvre
présente un nombre de globules gras deux fois plus élevé
que le lait de vache et un diamètre moyen inférieur :
respectivement : 3.53microns et 3.3 microns pour le lait de vache et le lait de
chèvre. La taille des globules gras présente un
intérêt nutritionnel évident puisque une structure
globulaire de diamètre inférieur à 5 microns diminue le
temps de séjour dans l'estomac et le transit intestinal.
Par ailleurs, l'assimilation directe des globules gras par la
muqueuse intestinale à l'état micellaire (pinocytose).Cet
argument à la faveur des pays ou le lait de chèvre est
consommée en l'état (Angleterre, USA, CANADA). Dans ces pays, de
nombreux médecins le recommandent aux enfants et aux vieillards.
La pasteurisation à 63°c pendant trente minutes,
modifie la taille des globules gras du lait de chèvre dans le sens d'une
augmentation de 12% du diamètre moyen par suite de fusionnement ce qui
se traduit par une diminution du nombre de globules.
Des différences d'épaisseur de la membrane des
globules existeraient entre les races de chèvre et elle serait plus
épaisse que celle du lait de vache .
La composition chimique de la membrane est très complexe
et n'a pas été déterminée avec précision.
Comme dans le lait de vache, on peut évoquer les
modifications que subissent les globules gras au cours de la traite, du
stockage du lait à la ferme et des diverses manipulations au cours du
transport à l'usine.
Figure 1 : structure d'un globule de
matière grasse (jean amiot et al., 2002)
2.3.1.2. Structure et composition des
triglycérides :
Ils représentent 98 à 99% des lipides du lait et
forment la structure des globules gras étudiés
précédemment. Les mono et di-glycérides sont peu
fréquents dans le lait ,0.5ù au total.
Il apparait peu de différence dans la structure des
triglycérides du lait de vache et de chèvre : les acides gras
courts sont estérifiés de façon prédominante mais
non exclusive en position 1 et 3 ; par contre, les acides butyriques et
caproïques sont absents dans les triglycérides à longue
chaine et ils sont absents des positions 1 et 3 dans les triglycérides
à courte chaine. Il a été montré que la lipase
naturelle du lait a une certaine spécificité d'action en ce sens
qu'elle hydrolyse préférentiellement les acides gras occupant les
positions externes
7
du glycérol. Concernant la distribution des
triglycérides en fonction de la longueur de leur chaine , des
divergences de résultats apparaissent puisque MARAI et BREKENRIDGE(1969)
mettent en évidence deux pics , l'un à C38, l'autre
à C50, C54,alors que DIMICK (1965) et KUZDZAL-SAVOIE(1967)
déterminent un seul pic à C38,C42, résultats
similaires à ceux de le MENS (1983) sur le lait de mélange de
troupeau .
2.3.1.3. Composition et variation en acides
gras 2.3.1.3.1. Evolution de la composition
Le lait de chèvre contient pratiquement deux fois plus
d'acide gras volatils insoluble que le lait de vache (16.6% contre 8%) . Le
total des acides gras saturés varie de 65.09% à 71.9% .En
considérant les acides gras d'après la longueur de leur chaine C4
à C12, le lait de chèvre , ainsi que le lait de brebis
, semble voisins :20% et 24% contre 14% pour le lait de vache . La
différence entre le lait de chèvre et le lait de vache porte
essentiellement sur la proportion en C8,C10 et
C12, respectivement pour le lait de vache et de
chèvre :1.8%,3.6%,4.0% et 3.2%,8.7%,4.7% (tableau II)
Tableau V : Proportion relative des acides gras
de la matière grasse du lait de chèvre, vache, brebis
Lait
|
chèvre
|
Brebis
|
vache
|
C4
|
0.7
|
1.1
|
1.4
|
C6
|
2.4
|
2.7
|
2.2
|
C8
|
3.2
|
3.3
|
1.8
|
C10
|
8.7
|
7.6
|
3.6
|
C12
|
4.7
|
5.5
|
4.0
|
C14
|
10.7
|
14.1
|
13.0
|
C16
|
28.5
|
28.1
|
30.2
|
C18
|
13.0
|
11 .8
|
13 .7
|
C18 :0
|
25.2
|
22.77
|
21.1
|
C18 :2
|
9.2
|
3.9
|
3.0
|
(KUZDZAL-SAVOIE, 1963) En % des esters
méthyliques totaux
9
De nombreuses publications ont été faites sur le
sujet d'où il ressort des résultats très différents
entre les auteurs ; ceci tient au fait qu'une étude est soumise à
plusieurs variables: Lait individuel, lait de mélange, nombre de
chèvres dans l'échantillon, la race, le stade physiologique de la
femelle (lipomobilisation),composition de la ration .Or, ces facteurs ne sont
pas toujours mentionnés dans le compte-rendu d'étude. Plusieurs
auteurs ont étudié la variabilité des acides gras du lait
de chèvre, celle-ci étant notamment exprimée par
l'écart type et le coefficient de variation; nous avons retenu les
résultats de SAUVANT, qui portent sur un grand nombre d'animaux. Dans
l'ensemble, la variabilité est élevée ; ceci met en
évidence l'influence de la voie par laquelle les acides gras sont
obtenus dans la cellule épithéliale : activité de
synthèse, activité de prélèvement.
L'activité de prélèvement se traduit par une plus grande
variabilité due essentiellement aux facteurs alimentaires et
physiologiques.
2.3.1.3.2. Influence des facteurs
physiologiques
En France, la parturition des chèvres a lieu pendant
une saison bien précise : janvier, février, mars ; de ce fait, la
composition du lait en acides gras est globalement la même ; ainsi, les
phénomènes technologiques liés à cette composition
devraient connaitre un effet saisonnier marqué, mais ils n'ont pas
été étudiés.
Pendant les huit premières semaines de la lactation ,
on assiste à une diminution globale de l'ensemble des acides
gras(KLOBASA ,1970).Par contre ,SAUVANT et al notent une diminution très
forte en C18 :1,de l'ordre de 20%
Entre la quatrième et la dix-huitième semaines,
SAUVANT et al .(1974) notent une augmentation en C14 :0 et une
diminution de C18 :0 et C18 :1. A variabilité des
différents acides gras est élevé ; celle de C18
:0 étant la plus élevé, on peut tenter de l'expliquer en
évoquant l'activité de prélèvement de cet acide
gras par la cellule épithéliale à partirdu sang.
2.3.1.3.3. Influence des facteurs
alimentaires
La glande mammaire prélève dans le sang les acides
gras à longues chaines qui s'y trouvent. Ces acides proviennent de
l'alimentation, des réservés corporelles, de la
biosynthèse
10
de certains organes (foie en particulier) et également
du plasma des micro-organismes du rumen. Plus de la moitié des acides
ramifiesC15 àC17 du lait proviennent de cette voie.
Les lipides alimentaires sont hydrolysés dans le rumen;
les acides gras subissent une hydrogénation sous l'action des
micro-organismes. Le taux butyreux diminue de trois points lorsque les
chèvres ingèrent un régime pauvre en matières
grasses, ceci étant du à une réduction de la
sécrétion des C18. Le taux butyreux peut être
rétabli en ajoutant aux régimes carencés des acides gras
de C12 à C18. Les augmentations de taux
butyreux et la plus forte teneur en acides gras en C18
enregistrées à la mise à l'herbe sont, sans doute,
à relier à la richesse de l'herbe en acide gras longs.
Lorsque la ration est riche en foin, fourrage vert, et
ensilage, le taux butyreux est généralement élevé
et la matière grasse plutôt riche en acides gras saturés et
relativement pauvre en acides insaturés. En outre, une proportion
élevée de foin dans la ration a pour effet d'accroitre la
proportion d'acides gras à chaine moyenne et C16 au
détriment des acides gras longs insaturés.
La distribution de fourrages broyés et granulés
augmente le pourcentage d'acides gras insaturés et diminue celui
d'acides gras saturés. La diminution du niveau énergétique
ingéré obtenu en réduisant la quantité de foin tout
en maintenant stable la quantité d'aliments concentrés,
consommés, abaisse nettement la production de lait, de matières
grasses et de matières azotées : on assiste alors à une
élévation des acides gras courts C18 alors que
C10 et C16, sauf C14, ont tendance à
baisser.
2.3.1.3.4. Facteurs génétiques et
individuels
une source de variation non négligeable concerne les
facteurs génétiques.Le taux d'héritabilité varie de
0.64 à 0.95 suivant le type d'acide gras . les facteurs individuels
seraient tels qu'il est possible de classer les laits au sein d'un même
troupeau en fonction de leur composition en acides gras :
- Les laits riches en acides gras de C6 :0 à
C12 :0 .
- Les laits riches en acide stéarique C18 :0 et
oléique C18 :1.
Les chèvres qui produisent une matières grasse plus
riche en acides gras longs présentent un taux butyreux du lait
significativement plus élevé et mobilisent plus
intensément leurs réserves lipidiques corporelles,
ceci étant surtout vérifié pendant la première
semaine de la lactation.
Par la suite, en pleine lactation, la capacité d'ingestion
de la chèvre augmente ; on assiste alors à une meilleure
distribution des acides gras plasmatiques provenance du rumen.
2.3.1.4. Composition et variation des phospholipides
cérébrosides
Les phospholipides représentent environ 0,5 à 1%des
lipides du lait, soit 30 à40 mg/100g. 40% des phospholipides se situent
dans la phase non grasse du lait ; le reste se trouve dans la membrane des
globules gras. Malgré leur faible teneur, ils ont un rôle
important dans la structure de la membrane des globules gras car ils comportent
des groupements hydrophiles et lipophiles permettant la stabilité des
globules gras en émulsion.
Tableau VI : La composition de la matière
grasse en phospholipides
|
Lait
|
Membrane
|
Phosphatidyl, Ethanol amine (cephaline)
|
25,5%
|
33,3%
|
Phosphatidyl, choline (lécithine)
|
27,0%
|
25,7%
|
Phosphatidyl, sérine
|
1,6%
|
6,9%
|
Phosphatidyl, inositol (lipositol)
|
1,5%
|
5,6%
|
Phosphatidyl,
|
35,9%
|
27,9%
|
Selon KATAOKA et HAGE (1972)
Les acides gras en C18 :1etC18 :2 représentent
respectivement 52% et 18.4% des acides gras de la cephaline et C16 :0 et C18 :1
,38.7% et 32.2% de la Phosphatidyl sérine. On peut noter aussi la
présence de c21 :0 et la forte proportion d'acides gras insaturé,
76,6% dans la cephaline.
Il semble que les teneurs en phospholipides soient
liées à l'individu au stade de lactation, à
l'alimentation, à l'inflammation de la mamelle. Si le lait au cours de
la conservation à basse température, est fortement agité.,
une proportion plus importante de phospholipides migrent vers le
sérum.
2.3.1.5. L'insaponifiable
Les substances insaponifiables sont insolubles dans l'eau ; elles
représentent 1% de la matière grasse totale. Cette fraction
comprend :
Des hydrocarbures, des acides gras libres, des pigments
(absence de â carotène chez la chèvre), des vitamines
liposolubles, des corps cétoniques, des stérols
(cholestérol), le lait de chèvre en contient 23.8mg/100ml de lait
et 460mg/100g de matière grasse.
La majeure partie de l'insaponifiable est constituée de
cholestérol, 91% (420mg/100g de matière grasse). La
corrélation entre la teneur en cholestérol et l'insaponifiable
est de 0.42.
Dans le lait, le cholestérol existe à
l'état libre et se trouve aussi associé à la
lécithine (estérification), au taux de 19.6mg/100g de lait et
368mg/100g de matière grasse. Le cholestérol
estérifié représente 2.6mg/100ml de lait et 52.5mg/100g de
matière grasse. Des variations significatives de teneur en
cholestérol existent entre races. (ARORA ,1976)
3.3.2. Les Composés azotés
3.3.2.1. Composition et variation
saisonnière
La composition de la fraction azoté du lait de
chèvre comparé a celle de lait de vache est indique au tableau
VII.
Le de chèvre est plus pauvre en protéines que le
lait de vache : 28.18 g/1000 g cotre 31.1g/1000.il en est de même du taux
de caséines soit 23.31g/100 ; par contre le taux d'azotes non
protéique est plus élevé : 2.67g/1000g contre 1.61 g/1000
dans le lait de vache.
Le taux de protéine coagulable plus faible entraine un
rendement fromager du lait de chèvre inferieur au lait de vache .le taux
de protéine coagulable exprimé en % du taux de protéine et
le taux d'azote non protéique exprime en % du taux azoté sont
deux ratios permettant de caractérisé les troupeaux. Le taux de
protéines coagulable est un caractère très
héritable (0,65) supérieur a celui du taux de butyreux et taux
azoté, d'où l'intérêt au niveau de la
sélection de privilège le de taux de protéines.
12
14
Tableau VII: Composition moyenne annuelle du
lait de chèvre (GRAPPINN et al. 1981)
Composés
|
Teneur en
g/Kg
|
Pourcentage d'azotes des composantes exprimé par rapport
à
|
Teneur du lait de vache
|
T .MAT
|
T.P
|
T .ANP
|
Taux de matière grasse total T.M.G
|
33.81
|
-
|
-
|
-
|
36,15
|
Taux de matière azotéeT.MAT
|
30,85
|
100
|
|
|
32,66
|
Taux de protéine T.P
|
28,18
|
91,3
|
100
|
|
31 ,05
|
Taux de caséine T.cas
|
23 ,31
|
75,6
|
82,7
|
|
|
Taux de des protéines coagulable T.P.C
|
21,87
|
70,9
|
77,6
|
|
24,82
|
Taux de protéines non coagulables T.PNC
|
6,31
|
20,4
|
22,4
|
|
6,70
|
Taux d'azote non protéiqueT.ANP
|
2,67
|
8 ,7
|
-
|
10
|
1,61
|
Taux d'urée
|
0,385
|
3,7
|
-
|
43,1
|
|
La variation saisonnière des principaux composants de lait
de chèvre. On peut remarque une évolution similaire des taux
butyreux, azotés, et protéiques. le taux d'azotés non
protéique et le taux d'Urée sont pratiquement constants quelque
soit la saison.
3.3.2.2. Les protéines du lait de chèvre
3.3.2.2.1. Les caséines
Elles représentent la partie la plus important des
protéines; elles se distinguent par une série
propriété structurelles qui leur sont propres est qui ont une
importance en ce qui concerne les comportements chimique et technologique.
L'aptitude du lait a la coagulation, la rhéologie des cailles, certains
comportement d'affinages sont lies directement a la structure et la composition
de la micelle de caséine.
Le lait de chèvre contiendrait plus de caséine
soluble que le lait de vache, à 20 °C par ultracentrifugation :
respectivement 10% ,1% et 5°C, 25% , 10% . Une partie de cette
caséine serait constituée de caséine â.
La composition globale de la micelle du lait de chèvre est
comparable a celle du lait de vache, respectivement. 15,55% azote, 0,78 % de
phosphore 0,039 d'hexoses 0,31 % d'hexosamines, 0,13 % d'acides
N-acétyleneuraminiques contre 15,35%, 0,85% 0,38%,0,36% 0,72% de soufre
le teneur connue pour le lait de vache .
La caséine entière du lait de chèvre
contient mois d'acides glutamique que la lait de vache ; par contre, elle
contient plus histidine.
La minéralisation plus élevée et
hydratation plus faible de la micelle de lait de chèvre
lui confèrent une faible stabilité thermique.
|
|
Figure 2 : Modèle de micelle de
caséine avec sous-unités (AMIOT et al, 2002).
La taille des micelles du lait de chèvre est
différente de celle du lait de vache ; elles
sont soit plus grande Ø200nm, soit plus petites, en
dessous de Ø 80nm .la taille moyenne des micelles du lait de brebis et
de chèvre est inférieure à celle du lait de vache
Tableau VIII : repartions des différentes
fractions des caséines
|
Chèvre
|
vache
|
Caséine áS1
|
5
|
%
|
35
|
%
|
Caséine á S2
|
25
|
%
|
10
|
%
|
Caséine â
|
50
|
%
|
40
|
%
|
Caséine k
|
20
|
%
|
15
|
%
|
16
On constate par ailleurs des différences très
nettes dans la répartition des différentes caséines du
lait des deux espèces mais également sur la migration
électro-phorétique, la composition en acide aminé, la
composition minérale, les nombres de résidus leur comportement
protéolytique et de variante génétiques.
3.3.2.2.2. Les protéines de
sérum:
Elles représentent 20.4 % du totale azotés, les
proportions voisines de celles de lait de vache. les différents
fractions se repartissent différemment ; il ya quatre fois mois de
lactalbumine trois fois mois des sérum albumine dans le lait de
chèvre par contre il ya a plus de lactoglobutines
Tableau IX : fractions des protéines du
sérum
|
Vache (1)
|
Chèvre
|
Vache (2)
|
Immunoglobulines
|
13,7
|
18,3
|
15,8
|
á-Lactalbumines
|
27,4
|
71
|
17,5
|
Globulines
|
4,4
|
-
|
-
|
â- Lactoglobulines
|
52,8
|
74,0
|
65,3
|
Sérum albumine
|
1,7
|
0,6
|
7,5
|
(1)
HELPERT et al ., 1963
(2) UASI RAWNA, 1970 revue de JENNESS, 1980
3.3.2.3. Azotes non protéiques ANP :
La composition de l'ANP a été
déterminé par (BASU,1952) :urée 65%,acide amine libres
17%, créatines 2%,la créatinine 1.5 % NH3 0,8% , acide urique
0.6% ,autres 13.8%.
L'étude des nucléotides révèle des
différences notables entre le lait de vache brebis et de
chèvre.
2.3.3 Carbohydrates:
Ils sont solubles dans l'eau et présents dans la phase
aqueuse du lait à un seuil de 5%. Le lactose est le principal
constituent et présente une faible solubilité et précipite
en surface et prend une texture granuleuse.
Les glucides sont également présents sous forme
de glycoprotéines présentes dans la membrane des globules gras et
certaine protéines. Cependant, il existe peu d'informations à ce
sujet dans le lait de chèvre. (JF Desjeux 1993).
On peut aussi trouver dans le lait des glucides azotés
comme l'acide Nacétylneuraminique le N-acétylglucosamine et le
N-acétylgalactosamine en état de traces. (Kuzdzal et
al., 1980).
2.3.4. Le lactose
L'hydrate de carbone principal du lait de chèvre est le
lactose avec 44% et sa concentration ne varie pas excessivement durant la
lactation. (Lopez et al., 1999), et sa teneur varie
de 44 à47 g/l. (Goursaud Jean, 1985)
C'est le sucre spécifique du lait, il est
synthétisé dans la mamelle à partir de glucose. Celui-ci
provient essentiellement de la néoglucogenèse (85% d'origine
hépatique, 15% rénale).
Le lactose n'a pas une saveur douce, son pouvoir sucrant est 6
fois plus faible que le sucre ordinaire, si on considère celui du
saccharose égal à 100 celui du lactose est de 17
(MORRISSEY, 1995).
Son principal rôle est de servir de substrat aux
bactéries lactiques dans la fabrication des fromages utilisant un
caillage lactique. Ces bactéries possèdent en effet une enzyme,
la âgalactosidase, capable de cliver la molécule de lactose en
deux donnant une molécule de glucose et une de galactose (figure 3).
Ces deux nouveaux sucres vont ensuite être
utilisés par ces mêmes bactéries pour former de l'acide
lactique dont la conséquence est d'entraîner une diminution du pH
du lait. L'acidité ainsi obtenue est responsable de la
déminéralisation des micelles et va conduire à la
formation du caillé (St-Gelais et la ., 2000).
Figure 3 : structure du lactose et
résultat de son hydrolyse (St-Gelais et la ., 2000) 2.3.5. Les
éléments minéraux
Les éléments minéraux représentent
une faible fraction du lait de chèvre de 5 à 8 g /1000g. Certains
éléments ont une importance sur le plan technologique, tel que le
calcium, le phosphate de calcium dans les phénomènes de
coagulation, les équilibrés salins dans la stabilité du
lait a la chaleur, dans l'aptitude a l'ultrafiltration.
La compositions globale en minervaux a été assez
bien étudie, mais il manque des données sur leur état dans
la solution et dans les colloïdes .
Le tableau X relate la composition
minérale de lait de grand mélange,
18
Tableau X : Composition
minérale des laits Six usines en 1977 (MAHIEU et
JAOUEN)
Elément
|
unité
|
Chèvre
|
|
Vache
|
|
Mars Juin
|
Octobre
|
Mars Juin Octobre
|
Calcium
|
|
1215
|
1199
|
1272
|
1169
|
1189 1220
|
Phosphore
|
|
892
|
878
|
933
|
923
|
903 933
|
Sodium
|
mg/l
|
337
|
352
|
364
|
444
|
433 503
|
Magnésien
|
|
118
|
119
|
165
|
104
|
106 115
|
Ca/P
|
|
1.36
|
1.37
|
1.36
|
1.27
|
1.32 1.31
|
Fer
|
|
515
|
505
|
492
|
553
|
442 487
|
Cuivre
|
ug/l
|
227
|
169
|
176
|
196
|
204 152
|
Manganèse
|
|
56
|
60
|
69
|
53
|
54 54
|
Zinc
|
|
3140
|
2976
|
3762
|
3425
|
3353 3800
|
Arsenic
|
|
140
|
71
|
17
|
117
|
75 117
|
Fluor
|
|
5
|
19
|
59
|
10
|
25 36
|
Mercure
|
ug/l
|
-
|
-
|
-
|
-
|
- -
|
Plomb
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
- -
|
(MAHIEU et LE JAOUEN,1977)
La composition minérale du lait de chèvre
diffère peu de celle du lait de vache ; il y a toutefois un peut moins
de phosphore et de sodium dans le lait de chèvre .
On peut remarque la variation mensuelle des taux : baisse en juin
et remontée en octobre ceci étant du au fiat physiologique (cycle
de reproduction). L'acide citrique est lie à l'étude des
éléments minéraux car il leur est étroitement
associé sous la forme de citrate tricalcique, citrate de
magnésium, citrate de potassium. La teneur en citrate dans le lait de
chèvre est de 177 mg /100 ml, valeur inferieur a celle de lait de
vache
2.3.6. Les enzymes
2.3.6.1. La phosphatase
alcaline
Elle est adsorbé à la surface de la membrane des
globules gras ou associer aux lipobroteine . la teneur du lait de chèvre
varie de 11 à 13 mg/l ; la variabilité inter-race et
intra-race est élevé, par exemple de 1 à
6 pour la race Alpine. L'effet physiologique est très marqué ; la
teneur augmente de la phase colostrale au tarissement. Il y a trois fois moins
de phosphatase alcaline dans le lait de chèvre que dans le lait de
vache, quelle que soit la saison.
Cette enzyme est détruite à 70 °C en trente
secondes, son activité est réduite de 75% à 60°C
pendant trois minutes. Certains auteurs parlent d'inactivation à partir
de 45°C , et concluent que le test de la phosphatase ne peut être
utilisé efficacement pour le contrôle de la pasteurisation.
2.3.6.2 La phosphatase acide
Elle est localisée dans le lactosérum, fortement
activée par l'acide ascorbique , et stable.Le de chèvre de grand
mélange en contient 17UI/L, les variation intra-espèces sont
très importante.
2.3.6.3 La lipase
La lipoprotéine lipase est impliquée dans les
problèmes de lipolyse spontanée et induite. Elle est fortement
thermolabile : inactivée dans le lait en quelques secondes par un
chauffage à 72 °C ou quelques minutes à 60 °C.
Dans le lait de chèvre , elle est localisée dans la
phase grasse (45%)
Contrairement au lait de vache (5à30%) . Elle est peu
liée à la micelle de caséine, 8% contre 77% à celle
du lait de vache .
La quantité de lipase présente est très
significativement corrélée avec la lipolyse spontanée, r=
0,67 à 0,81 ; des différences entre lait du soir et lait de matin
sont observées.
2.3.6..4 Le lysozyme (muramidase)
Appartenant au groupe des hydrolases, cette enzyme lyse la paroi
de certaines bactéries.
Le lait de chèvre en contient très peu , 0 ,025
mg/100g de lait écrémé contre 10 à 15 mg pour le
lait de femme.
20
2.3.6..5 La xanthine oxydase Cette enzyme est
une oxydoréductase associée à la membrane des globules
gras. Le lait de chèvre en quatre fois moins que le lait de vache : de
0.323 à 0.909 unités thumberg's selon la race.
(JENNESS,1980)
La variation de teneur de l'enzyme est liée au stade de
lactation 2.3.7. Les vitamines :
Le tableau XI présente la teneur
moyenne en vitamines du lait de chèvre et de vache , données
recueillies dans la littérature, ces valeurs doivent ètre
considérées comme des ordres de grandeurs .
En effet, plusieurs facteurs de variation sont
intégrés dans ces données :
La race, la saison, l'état physiologiques, le niveau de
lactation, la méthode d'analyse.
La composition vitaminique est telle qu'elle se traduit, au
niveau nutritionnel, par une anémie caractéristique du
nouveau-né .La complémentation en sels minéraux seuls, fer
et cuivre, supprimerait cet inconvénient, mais un apport en vitamine
B12 est toutefois nécessaire.
Le lait de chèvre est dépourvu de pigments
caroténoïdes ; ainsi le beurre de chèvre est blanc. La
présence de carotène est un moyen de détecter une
adultération avec du lait de vache. Par ailleurs le lait de
chèvre se caractérise par l'absence ou une très faible
teneur en vitamine E .
Tableau XI : Composition vitaminique moyenne du
lait de chèvre et de vache
Vitamines liposolubles
|
|
Chèvre
|
|
Vache
|
|
(a)
|
(b)
|
(c)
|
(d)
|
(e)
|
Vit .A (UI) rétinol
|
2074
|
1850
|
2664
|
1910
|
1500
|
Carotène (mg)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0,25
|
Vit. D (UI) Calciférol
|
23,70
|
-
|
-
|
24
|
40
|
Vit. E (mg)(tocophérol)
|
-
|
-
|
0,4
|
-
|
1,50
|
Vit. K
|
-
|
-
|
-
|
-
|
100
|
Vitamines hydrosolubles
|
|
|
|
|
|
Vit. C (mg) (ascorbique)
|
-
|
12,90
|
-
|
15
|
20
|
Vit. B1 (mg) (thiamine)
|
0,40
|
0,48 -
|
0,40
|
0,40
|
Vit. B2 (mg) (riboflavine)
|
1,84
|
1,38 -
|
1,8
|
-
|
Vit. B3 (mg) (nicothinamidenaicine)
|
1,78
|
2,78 -
|
1,90
|
-
|
Vit. B5 (mg)(acide panthothénique)
|
0,44
|
3,10 -
|
3,40
|
3,25
|
Vit. B6 (mg)( pyridoxine)
|
0,07
|
0,46 -
|
0,10
|
0,60
|
Vit. B12 (mg)(cynocobalamine)
|
0,0006
|
0,0065 -
|
0,0007
|
0,006
|
Vit. M (mg)(acide folique)
|
0,0024
|
0,001 -
|
0,008
|
0,0025
|
Vit. H (mg)(biotine )Facteurs apparents
|
0,039
|
- -
|
0,040
|
0 ,040
|
Acide oratique (mg)
|
-
|
- -
|
-
|
80
|
Choline (mg)
|
150
|
- -
|
-
|
170
|
inositol (mg)
|
210
|
- -
|
210
|
180
|
2.4. Valeurs nutritives
2.4.1 Valeur énergétique : la
formule de gaines permet d'estimer la valeur énergétique du lait
de chèvre à partir de sa composition de matière grasse
:
Energie du lait = 312,92+11,168 ×Taux butyreux = %o
Compte tenu des teneurs en matières grasses et
protéique du lait de chèvre, inferieur à celle de lait de
vache, la valeur énergétique du lait de chèvre est plus
faible
Tableau XII : Propriété des
principaux nutriments du lait de chèvre
Nutriment
|
fonctions
|
Bienfait pour la santé
|
Protéines Ileu, Leu Lys, Met, Thr, Trp
Phe, Val
|
Source d'acides amines essentielles à la synthèse
des protéines a les parois cellulaires, fibres
musculaires, enzymes et hormones.
|
Prévention cotre le retard de croissance .Resistance et
défense contre les infections.
|
Les minéraux
Calcium
|
Formation de l'os, contraction musculaire,
|
Prévention d'ostéoporose et de fracture de
l'hypertension
|
22
24
Phosphore Magnésium Potassium Zinc
|
coagulation du sang, régulation d'enzymes
|
artérielle, cancer du colon
|
Métabolisme énergétique (ATP), Coenzyme
NADP, Phospholipides des membranes cellulaire
|
Développement Et maintien de la masse osseuse
|
Cofacteur de plus de 300 réactions métabolique,
transmission de l'influx nerveux
|
Prévention de troubles du système nerveux
:convulsion hallucinations
|
Contrôle de contraction musculaire, équilibre des
échanges cellulaire avec (Na)
|
Maintien la force musculaire prévention de
l'hypertension artérielle
|
Constituant de l'insuline et de plus de 200 enzymes
engagés dans la croissance la circulation et l'immunité.
|
Croissance, puberté et appétit normaux,
défense contre les infections
|
Les vitamines
Vi t B2 (riboflavine)
Biotine (vit H, B8
|
Coenzyme FAD et FMN du métabolisme
énergétique
|
Protection des muqueuses de la peau
|
Cofacteur de réactions de Carboxylation-
décarboxylations
|
Activité cardiaque et appétit normaux
|
MILLER et COLL., National Dairy Council, 2000
3. Microorganisme de lait :
Repartissent les microorganismes de lait, selon leurs
importances, en deux grandes classes : la flore indigène ou originelle
et la flore contaminante. La flore contaminante est
subdivisée en deux sous classes: la flore
d'altération et la flore pathogène. Michel lamontagne et
al (2002)
3.1. Flore indigène ou originelle :
c'est l'ensemble des microorganismes dans le lait à la sortie
du pis. Le lait devrait contenir moins de 5.103 UFC/mL. Les germes
dominants sont principalement des microorganismes mésophiles.
Tableau XIII : flore indigène de lait cru
(Michel lamontagne et al., 2002)
Microorganismes
|
Pourcentage (%)
|
Micrococcus sp.
|
30 -90
|
Lactobacillus
|
10-30
|
Streptococcus ou lactococcus
|
< 10
|
Gram negatif
|
< 10
|
3.2. Flore Contaminante : c'est l'ensemble
des microorganismes ajouté au lait, de la récolte à la
consommation. Elle peut se composer de :
La flore d'altération :
cause des défauts sensoriels ou réduire la durée de
conservation du produit. Les principaux genres
identifiés sont Pseudomonas sp., Proteus sp., les coliformes
(Escherichia et Enterobacter) et les sporulées tel que
Bacillus sp et Clostriduim sp., et certaine levure et moisissure ;
La flore pathogène : peut avoir
trois sources l'animal, l'environnement et l'homme. Les principaux germes sont
: salmonella sp., staphylococcus aureus, clostridium botulinum, clostridium
perfrigens, bacillus cereus, yersinia enterocolitica, listeria monocytogenes,
escherichia coli, campylobacter jejuni, shigella sonei et certaines
moisissures.
Le lait contient trois catégories de micro-organismes:
bactéries, levures et moisissures. Certaines sont utiles et même
nécessaires à la fabrication fromagère (tableau VI),
d'autres sont nuisibles voire dangereuses (tableau VII). (Corcy,
1991).
Tableau XIV: Agents microbiens utiles à
la fabrication du fromage (Corcy, 1991)
Tableau XV : Agents microbien nuisible à
la fabrication du fromage (Corcy, 1991)
24
4- Des races laitières
sélectionnées
4-1- Quelques éléments d'histoire de la
chèvre (Babo D., 2000)
La chèvre a toujours fait partie du quotidien de l'homme
et ce depuis au moins 7000 à 7500 ans avant J-C comme le prouvent des
fouilles effectuées en Iran. Cette Chèvre était
déjà domestiquée. Son rôle ne fit que croître
durant les civilisations grecques et romaines. On a même la preuve que
les peuples du Nord, de
Scandinavie, avaient leurs troupeaux. L'arrivée des
caprins en France date de la conquête romaine, soit environ 200 ans avant
notre ère. Les troupeaux de chèvres Romaines suivaient les
conquérants dans leur conquête de la Gaule et même de la
Grande Bretagne. Rapidement chaque famille comprit l'intérêt
d'avoir quelques bêtes Pour lui fournir de la viande, du lait et surtout
du fromage. Chaque région finit par Avoir une race à elle,
adaptée aux conditions de vie. Mais le cheptel a commencé
à Diminuer après la guerre de 1870, avec l'urbanisation. Ce fut
alors l'apparition de Grands troupeaux que les chevriers amenaient près
des grandes villes durant la Période de lactation afin de vendre le lait
et les fromages. Avec les moyens de Transport modernes, le cheptel caprin
connaît un nouvel essor jusqu'aux grandes Épidémies de
fièvre aphteuse de 1950 qui déciment des troupeaux entiers. La
Relance se fait ensuite, mais en privilégiant les races
compétitives au détriment des races régionales. Parmi les
races les plus représentées, deux races de chèvres
laitières dominent : la race Alpine et la race Saanen
De nombreuses populations constituaient autrefois le cheptel
traditionnel français car chaque grande région possédait
en effet des animaux présentant en commun un certaine nombre de
caractère phénotypique et parfois génétiques en
matière de conformation, cornage, couleur de la robe, poils courts ou
longs, rusticité, production .etc.
Aujourd'hui, La quasi-totalité de ces anciennes
populations locales a été supplantée par deux races
laitières spécialisées : l'Alpine et la Saanen
française, couvrant l'ensemble du territoire, à l'exception de la
corse qui conserve son cheptel traditionnel. Ce mouvement, initié vers
les années 1960 par un noyau d'éleveurs sélectionneurs
dynamiques dans le cadre du livre
Généalogique Alpin.
26
On estime, en effet, que prés de 80% des 950 000
chèvres recensées en France sont constituées par ces deux
races, l'Alpine s'assurant une très large prédominance (70%) et
ceci quels que soient les systèmes d'élevage, intensif ou
extensif, dans toutes les régions, en montagne comme en plaine, en
stabulation permanente ou en parcours.
Certaines variétés de races françaises
ont déjà disparu (chèvre de Sundgau, du Mont d'or),
d'autre sont en voie de disparition (chèvre du Béarn,
chèvre des Pyrénées) ou en régression
marquée (chèvre du Rove en provence, chèvre poitevine ) .
D'une façon générale, les troupeaux de chèvres
communes sont peu à peu submergés par les croissements
d'absorption en race Alpine ou Saanen. En se référant aux
statistiques 1982 du contrôle laitier,
on observe que, sur 1822 élevages
contrôlés, 80% possèdent des chèvres de race Alpine
,47% des chèvres Saanen et 53% des animaux croisés. Ces
pourcentages montrent qu'une forte proportion d'éleveurs exploitent
simultanément les deux races, ce qui explique également le grand
nombre de troupeaux possédant des animaux croisés.
.
4.2- La race Alpine (Babo D., 2000 et De Simiane M.,
1995)
> Origine de la race
Cette race est originaire du Massif alpin plus
particulièrement des parties suisse et française de la
chaîne des Alpes. On ne peut pas dire avec précision de quels
massifs alpins l'alpine est originaire, par contre l'alpine chamoisée
est originaire des Alpes suisses où la race fut
sélectionnée pour cet aspect précis. Des Alpes
françaises, sont originaires des chèvres de la
même race, mais avec des robes différentes issues de souches
polychromes comme la cou clair de Savoie et la Noire.
> Aire
La race alpine est présente dans toutes les régions
caprines de l'hexagone, soit globalement la moitié sud de la France.
Elle est plus particulièrement représentée
Dans les Alpes, du nord au Sud. Elle est également la race
la plus exploitée en
Poitou Charente.
> Description
Figure n°4 - des chèvres de
race Alpine
L'Alpine est une race de format moyen, un bouc pèse de 80
à 100 Kg, une chèvre de 50 à 70 Kg (cf. Figure n°4).
La tête est triangulaire et elle est le plus souvent cornue, les
bêtes cornées représentent 85% des
chèvres et 95% des boucs et elles sont sélectionnées car
plus fertiles. La tête peut avoir ou non des pampilles et une barbiche.
Les oreilles sont dressées vers l'avant. Le cou est fin, les yeux
saillants et le profil concave. Le corps est profond, l'encolure est
dégagée, le dos droit, la croupe large un peu inclinée.
Les membres sont solides et les aplombs sont bons. La mamelle est grosse. La
robe est à poil ras et de couleur variée, allant du rouge clair
au rouge foncé et même au noir. Sont donc admises dans la race les
robes polychromes et les chamoisées à ventre clair et à
tête et pattes listées.
> Histoire
La race alpine est connue dans les Alpes du nord depuis
longtemps, dès les Années 1910-1920, cette race intéressa
fortement les éleveurs de presque toute la France pour sa bonne
production laitière. En 1930, la race alpine fut officialisée
lors de la création du livre zootechnique des chèvres de race
pure.
> Qualités
La chèvre alpine est une très bonne laitière
qui supporte bien les différentes Formes d'élevage, en
stabulation, en semi-plein air ou en plein air, pâturage ou Pelouse
alpine. Une chèvre fournit plus de 730 Kg de lait et sa durée de
lactation Moyenne est de 269 jours ; certaines chèvres peuvent aller
jusqu'à 1000 Kg par Lactation. Le lait présente un taux butyreux
de 33,4 g /L et un taux protéique de 29 g/L. L'alpine est une race qui
s'est particulièrement bien habituée à la machine
à
traire. Les chevrettes sont précoces, on peut les faire
saillir dès l'âge de 7 mois et
Elles peuvent produire dès leur première
année une première lactation de 500 Kg environ. 4.3. La
race Saanen (Babo D., 2001 et De Simiane M, 1995)
> Origine
Cette race est d'origine suisse, plus précisément
du village de Saanen situé à 1000 mètres d'altitude
à proximité de la vallée de Sarine dans le canton de
Berne. Mais il ne s'agit pas d'une race alpine car son berceau fait partie du
grand plateau Bernois qui sépare les Alpes du Jura Suisse.
> Aire
On rencontre la race Saanen dans presque toutes les
régions caprines de France
.
> Description
Figure n°5 - une chèvre de race
Saanen
La race Saanen peut être qualifiée de grande race
puisqu'un bouc pèse de 80 120Kg pour une hauteur prise au garrot
comprise entre 90 et 100 cm, la chèvre est Plus légère
puisque son poids varie de 50 à 90 Kg pour une hauteur au garrot de 70
à 90 cm. C'est une chèvre à poils courts
blancs et denses (Cf. Figure n°5). Seule une robe blanche et
immaculée est acceptée. La tête, avec ou sans cornes, avec
ou sans pampilles, a le profil droit ; la poitrine est profonde, large et
longue. Les membres sont forts et bien d'aplomb. La mamelle globuleuse est plus
développée en largeur qu'en longueur.
> Histoire
La Saanen est arrivée en France autour des années
1910. La population s'est Bien développée jusqu'à la
seconde guerre mondiale ; durant cette période la Saanen a surtout
été exploitée en croisement d'absorption. Depuis 1960,
L'importation de cette race suisse a permis de créer des troupeaux de
race pure dans Différentes régions où elles peuvent mettre
en valeur des zones à fourrages limités.
> Qualité
C'est une race rustique facile à élever et à
mener, ce qui est une qualité non Négligeable au sein d'un
troupeau de chèvres. La chèvre Saanen a la réputation
D'être paisible, très docile et solide, pouvant supporter sans
problèmes les différents modes d'élevage. Les femelles
donnent en moyenne un peu plus de 770 Kg pour
une lactation de 271 jours ; le taux butyreux du lait est en
moyenne de 31,2 g /Kg et Le taux protéique est de 28,1 g /Kg.
Dans les troupeaux à dominante alpine chamoisée
soumis ou contrôle laitier ,46% des effectifs se répartissent dans
des troupeaux de 60 à 120 chèvres, les performances comparatives
des races Alpine et Saanen et de l'ensemble de chèvre au contrôle
laitier sont présentées dans le tableau XVI
Tableau XVI : les performances comparatives des
races Alpine et Saanen
Races Nombre effectifs lactation
de Troupeaux
Nombre % durée lait TMP TMB
* (jour) (Kg) (%0) (%0)
|
Alpines
|
1611
|
75 142 68
|
233
|
572
|
26.8
|
32.2
|
Saanen
|
858
|
26 841 24
|
245
|
623
|
26.5
|
31.4
|
Croisés
|
970
|
82 56 8
|
230
|
551
|
26.8
|
32.9
|
% * arrondis ; TMP : Taux moyen protéique ; FNOCL-
ITOVIC
.
28
TMB : Taux moyen butyreux
4.4.Autre races
A coté de ces deux races dominantes, subsiste la poitevine
dont le berceau de race et l'aire d'élevage se situent dans le Poitou.
De format moyen et d'aspect non longiline, elle
porte une robe à poils longs, de couleur brun foncé
avec le ventre blanc, tètes et pattes sont listées de blanc .La
mamelle allongée possède deux trayons volumineux. Bonne
laitière, La poitevine se maintient cependant difficilement face aux
autres races ; elle ne compte plus que 600 animaux inscrits.
Un cas particulier doit être signalé avec la
population de chèvres corses, à poils longs et de couleurs
variées qui totalise 50 000 tètes et qui possède une
remarquable aptitude à exploiter le maquis arbustif en vue de la
production de lait et de fromages.
Les chèvres corses sont rustiques et offrent une grande
facilité de traite, notamment manuelle. leurs productions varient de 150
à 200 kg de lait en 150 jours de lactation environ, avec des mises-bas
de novembre à février .
Les taux protéique et butyreux des laits corses sont
sensiblement plus élevés que ceux des Alpine et des Saanens (TP
entre 33 et 40 %° _TB entre 40 et 50 %°) et procurent des rendements
fromagères également supérieurs pour la production de
fromages traditionnels et de Broccio.
La chèvre Arabica
La plus dominante de ces populations est la chèvre Arabe
dite population Arabomaghrébine .Elle se localise en zone steppique ou
semi steppique et présente un format peu développé, brun
foncé et dépourvue de cornes. Au niveau du phénotype elle
manifeste des caractères plus homogènes : Robe noire à
long poils, pattes blanches au dessus du genoux, raies blanches et fauves sur
le visage, tâches blanches à l'arrière des cuisses. Cet
animal est parfaitement adapté aux contraintes des parcours et semble
posséder de bonnes aptitudes de reproduction. La chèvre est
principalement élevée pour la viande de chevreaux même si
son lait, produit en faible quantité, représente un
intérêt indéniable. Elle est aussi saisonnée.
32
|
Figure n°6- La
chèvre Arabo-maghrébine
|
La MAKATIA
Aux caractères assez hétérogènes,
robe polychrome aux poils courts, oreilles tombantes, elle semble être le
produit de multiples croisements réalisés à partir de
races méditerranéennes. Elle est peu résistante sur
parcours et son intérêt réside dans sa production
laitière et son adaptation à l'environnement. Ces animaux sont
également saisonnés.
La CHEVRE DU M'ZAB
Elle se retrouve surtout dans le sud et serait un noyau de la
Ombrine qui est une bonne laitière et très fertile. Cette race
est très appréciée dans l'est méditerranéen
pour ses capacités laitières et fait partie du rameau
Nubio-Syrien.
La CHEVRE KABYLE
C'est st une chèvre autochtone qui peuple les massifs
montagneux de la Kabylie et de l' Aurès. Elle est robuste et massive, de
petite taille, de couleur noirâtre ou blanchâtre avec de longs
poils, c'est une mauvaise laitière qui est appréciée pour
sa viande.
Les élevages caprins
Les chèvres appartiennent à des élevages
familiaux de la Kabylie. Ces chèvres sont Toutes âgées de
plus de 6 ans et sont élevées dans des anciens garages. Elles
sont alimentées par de la paille, du pain, des déchets
ménagers ainsi que des feuilles des
Arbres et arbustes comme les feuilles de l'olivier (Olea
europea), le pistachier de l'Atlas (Pistacia atlantica), le myrte commun
(Myrthus comminis) et de Phelleria
angustifolia. Elles sont traiées manuellement et n'ont
jamais été suivies médicalement.
30
5- Cycle de production et techniques
d'élevage
Sous les latitudes françaises, le cycle sexuel des
chèvres et lie au photopériodisme, c'esta-dire à la
duré d'éclairement des jours, les accouplements
s'échelonnent par conséquence en période de jour
décroissent c'est -à -dire essentiellement de juillet a novembre,
après cinq mois de gestation, les chèvres mettent-bas de
décembre de décembre à mars si l'on se
réfère aux résultats du contrôle laitier , 83% des
chèvres mettent -bas pendent ces quatres mois avec un maximum en janvier
et février .
+ Lactation
Ce groupage naturel des lactations et par conséquent
des tarissements dans les troupeaux impose un cycle de production
caractérisé par l'existence d'une période d'arrêt de
la traite , pendant un à deux mois (entre octobre et décembre) en
fonction de l'étalement des mises-bas.
Après les mises-bas, la courbe de lactation
s'élève pour atteindre son maximum dans le courant du
deuxième mois. Pendant cette phase, les pointes de production
journalières sont de l'ordre de 3 à 5 kg avec des maxima de 7 kg
pour les meilleures chèvres dont les lactations dépassent 1 500
et parfois même 2 000 kg. suit alors un plateau de production de 2
à 3, marqué par une légère décroissance de
la production, puis la courbe baisse plus rapidement selon un coefficient de
persistance de l'ordre de 10%, cela jusqu'au tarissement qui intervient au
terme de 9 à10 mois de lactation.
En fonction des systèmes d'élevage , notamment
lorsque l'alimentation du troupeau est directement liée aux ressources
fourragères produites, elles-mêmes dépendantes de la
saison
et des conditions climatiques, la courbe de lactation peut
présenter des profils différente ; la pointe de production est
parfois plus éloignée de la mise-bas et le tarissement intervient
avec l'été (cas de la corse) .
En raison de la demande de lait en tout début de lactation
(prix plus élevés qu'en été) , la majorité
des éleveurs ont abandonné l'allaitement des chevreaux sous la
mère. Après distribution du colostrum(une semaine environ) , les
chevreaux de boucherie sont nourris à
l'aliment d'allaitement jusqu'à l'age de3 à 4
semaines , ils alors abattu à un poids de 8 à12 kg . cette
méthode d'allaitement automatique, à permet de
libéré, en période hivernale, des volumes important de
lait de chèvres désormais collecter et transformés par les
laiteries.
+ Traite
Avec l'accroissement de la taille des troupeaux et les
nécessités d'organisation du travail, la traite mécanique
s'est généralisée depuis 1970. Les principes de
fonctionnement sont identiques à ceux des vaches laitières,
seules les normes de réglage diffèrent (niveau de vide plus
faibles, cadences de pulsation plus rapides) ainsi que certains
équipements : griffes et manchons-trayeurs (taille et forme) , dont les
caractéristiques sont adaptées à la morphologie de la
mamelle de la chèvre et à ses débits de traite( importance
du lait citernal, , paramètres génétiques) . Il a
été démontré que les opérations
d'égouttage pouvaient être supprimées sans
conséquences néfastes sur la production laitière.
Le chantier de traite représentant plus de 50 % du
temps de travail journalier de l'atelier caprin , des études ont
été conduite afin d'en amélioré la conception et
l'efficacité. Ces études ont notamment montré
Que plus de 60 % des éleveurs traient moins de 60
chèvres par heur et par trayeur, alors que les chantiers les plus
performants permettent de dépasser 100 chèvres. divers
systèmes sont utilisées : quai droit simple ou double avec traite
par l'arrière sur le coté ou par devant, salle de traite en
tandem, manèges de traite , traite sur quai en chèvrerie
...etc.
+ Sélection
En matière d'amélioration génétique,
utilisation exclusif du lait de chèvre en transformation
fromagère oriente l'objectif de sélection vers l'obtention
d'animaux précoces, donnant le maximum de poids de fromages dès
des premières lactations et capable de donne leur lait sans
difficulté, notamment a la traite mécanique. Par ailleurs, comme
les mises -bas précoces sont favorable a une production laitière
élevé et à une bonne valorisation du lait, il est
souhaitable d'avance la saison sexuelle.
La sélection directe sur la quantité de lait
donne la réponse maximal en poids de fromages mais entraine une
diminution de la richesse en matière sèche utile du lait, c'est
_à -dire du rendement en fromages.
La sélection sur la quantité de protéines
diminues encore les taux mais maintient le rapport grasse/protéine alors
que la sélection sur la quantité de matière grasse ne
démunie que le taux de protéine .de ce fait, la solution retenue
est de sélectionner sur la quantité de protéines en
respectant un taux protéique minimum.
Le schéma d'amélioration génétique
s'appuyant sur la base de sélection que constitue l'ensemble de cheptel
au control laitier comprend le testage d'une quarantaine de boucs par an, tant
en station qu'en ferme, grâce a l'indications des boucs utilises ,soit
saillie naturelle ,soit par insémination artificielle.
Les boucs classes améliorateurs sont utilises pour la
production de semence, laquelle, après congélation en vue de sa
conservation, permet d'inséminer 10 000 chèvres, soit 1%
d'environ du cheptel femelle. Le faible développement de
l'insémination en espèces caprine, comparativement les
espèces bovines et ovines laitières, constitue un frein à
la création et a la diffusion du progrès génétique.
Le groupage des chaleurs par synchronisation a l'aide d'éponges est
pratique dans les troupeaux des chèvres .tant en insémination
qu'en saillie naturel afin d'assurer une meilleure maitrise du cycle de
reproduction.
+ Alimentation
Le mouvement de spécialisation des troupeaux caprins s'est
accompagné d'une amélioration de la productivité
liée à trois facteurs principaux :
Une main- d'oeuvre plus spécialisée donc plus
compétente, une intensification du système fourrager et une
complémentation appropriées concentré permettant aux
animaux de mieux extériorisé leur potentiel
génétique.
Les systèmes d'alimentation mis en oeuvre comportent
généralement une
complémentation pouvant dépassé 1kg de
concentré par tète et par jour conjuguée avec :
34
- L'utilisation de rations complexes faisant intervenir deux
ou trois aliments grossiers, le foin étant souvent associé
à des fourrages verts même distribués à l'usage.
- Un système fourrager complexe utilisant un grand
nombre de fourrages avec une prédominance des fourrages annuels.
- En élevage intensif, le système d'alimentation
est soit basé sur l'emploi de
fourrages verts, les fourrages conservés étant
alors réservés à la période
- hivernale et éventuellement à la
période de déficit d'été, soit basé
uniquement sur l'utilisation de fourrages conservés par voie
sèche (foin) ou par voie humide (ensilage).
Ces différents exemples montrent que la chèvre
peut s'adapter à des systèmes d'alimentation fort
diversifiés y compris avec exploitation de parcours pastoraux, arbustifs
ou herbacés, sur lesquels son comportement alimentaire sélectif
dans le choix des espèces, selon les saisons, lui permet de tirer un
meilleur parti de la végétation que les autres espèces
animales
35
6- Paiement a la qualité du lait cru :
Le paiement du lait se fait a partir de la seule qualité
livrée, c'est pour cela des prélèvements destinés a
des contrôles déterminent le prix a payé aux producteurs
Selon les critères du lait produit
6.1 Critères du lait de qualité :
La qualité du lait collecté à la ferme peut
être analysée selon les critères suivants :
> Qualité physique :Le lait doit
être exempt de toute impureté
> Qualité chimique: Teneur en
matière grasse et protéines.
> Qualité bactériologique :
Dénombrement de la flore totale aérobie
mésophile. Celleci doit être la plus faible possible.
> Autres critères :
Dénombrement des cellules somatiques (leucocytes:
indicateurs de mammites)
· Indice de lipolyse (dégradation de la
matière grasse)
· Absence de germes, notamment pathogènes (Brucella,
Listéria...)
· Absence de mouillage (adjonction d'eau)
Absence d'inhibiteurs (antiseptiques et antibiotiques)
Tableau XVII : Critères du lait de
qualité
Critères
|
Normes
|
Non-conformité
|
Température du lait
|
De 0 à 4 °, 2 heures après la
traite
|
Si > 4°, 2 heures après la
traite
|
Couleur
|
Blanche
|
Autre que blanche
|
Odeur
|
Pas de mauvaises odeurs non acide et non
aigre
|
Malodorant, acide, aigre
|
Inhibiteurs
|
Absence
|
Présence d'antibiotique,
|
|
|
|
pesticides, agents détergents, etc.
|
État sanitaire du troupeau
|
Troupeau sain
|
Présence de tuberculose, de brucellose,
etc
|
Point de
congélation
(présente d'eau ajoutée)
|
< ou = à -0,520°C
|
A partir de - 0,510°C
|
Teneur en germes
|
< 100 000 germes /ml
Et absences des germes pathogènes
|
> 100 000 germes/ml
|
Teneur en cellule
|
< 400 000 cellules /ml
|
Moyenne géométrique
bimestrielle 2 fois
consécutivement > 400 000 cel/ml
|
Colostrum et laits anormaux
|
Absence
|
Toute présence d'un lait
provenant d'une traite réalisée moins de 7
jours après le vêlage
|
|
6 .2-réglementation et législation:
Décret no 97-1319 du 30 décembre 1997 relatif aux
modalités de paiement du lait de
vache en fonction de sa composition et de sa
qualité(JORF)
Art -1:
· Le lait doit être payé aux producteurs en
fonction de sa composition et de sa qualité hygiénique et
sanitaire.
· L'écart résultant de la différence
de qualité hygiénique et sanitaire entre le prix le plus
élevé et le prix le plus bas payé par un
même acheteur pour un lait de qualité saine,
doit être au moins égal à 10 %.
· Les critères pouvant en outre être
utilisés pour la détermination du prix du lait sont :
le dénombrement des spores butyriques, la lipolyse et la
présence d'antibiotiques ou
d'inhibiteurs de fermentation.
37
JORA N° 69 27/OCTOBRE/1993
SECTION III: sur la classification et
spécification des laits
Art 7- les laits sont classés, en
fonction du nombre des germes totaux, en trois catégories (classes):
· Catégorie A : au moins de 100 000
germes totaux /ml
· Catégorie B : de 100 000 à
500 000 germes totaux/ ml
· Catégorie C : plus de 500 000
germes totaux /ml 6.3-modalités de paiement du lait
:
le prix de base du lait, la valeur nominale des grammes des
matières grasses, de protéines ou de matière sèche
utile (MSU), les écarts de prix entre les classes de qualité
bactériologique et certaines primes sont librement débattus entre
les producteurs et les transformateurs.
D'une façon quasi générale, le prix
payé aux producteurs découlant de la composition du lait
résultante de l'application d'une méthode dite «
différentielle » qui s'exprime par la formule : P = P0 + X.
?TB + Y. ?TP
- P désigne le prix du lait versé
à chaque producteur pour un litre
- P0 désigne le prix de base
déterminé en fonction des données techniques
- X désigne la valeur nominale du gramme
différentiel de MG
- Y désigne la valeur nominale du gramme
différentiel de MP
- ?TB désigne la différence entre
la teneur moyenne en MG du lait livré par le Producteur et la teneur
retenue pour fixer le P0
- ?TP désigne la différence entre
la teneur moyenne de MP du lait livré par le Producteur et la teneur
retenue pour fixer le P0
38
7. Perspectives
L'étude confirme la bonne valeur nutritionnelle du lait
de chèvre, à condition qu'il soit produit dans des conditions
d'hygiène parfaites. Chez le jeune enfant, il ne peut remplacer le lait
maternel; mais il peut être utilisé avec d'autres aliments
à partir de l'âge de 1 an.
Un point particulier peut être discuté concernant
l'apport de vitamines et de minéraux dits antioxydants. Cette question
qui passionne les nutritionnistes actuellement à cause des
possibilités de réduire les risques de cancers, de maladies
cardiovasculaires et de cataractes, pour ne parler que des maladies les plus
fréquentes (le projet SU VI Max en France) (Hercberg et a!,
1993). À ce sujet, on peut noter que le
sélénium qui est un métal nécessaire à
l'activité enzymatique glutathion peroxydase (impliquée dans la
réduction des radicaux libres) se trouve dans le lait de chèvre
et de nombreux Mammifères, y compris le lait maternel. Sa concentration
dépend de l'apport alimentaire. Dans une étude américaine,
la concentration en sélénium du lait de chèvre
était proche de celle du lait humain et l'activité glutathion
peroxydase plus importante dans le lait de chèvre (Debsky et
a!, 1987) (tableau XVIII).
Tableau X VIII : Concentration en
sélénium et activité glutathion peroxydase dans le lait de
mammifère.
Espèce
|
Sélénium (ng/ml)
|
Glutathion peroxydase(mU/ml)
|
chèvre
|
13,3 #177; 0,4
|
57,3#177;9,5
|
Vache
|
9,6 #177; 0,4
|
25,9 #177; 1,4
|
Femme
|
15,2 #177; 0,6
|
36,0 #177; 3,7
|
Conclusion
A fin de satisfaire le triangle concerné, les
éleveurs, les transformateurs, les consommateurs .
En conclusion, la bonne image santé et les qualités
nutritionnelles du lait de chèvre sont deux atouts pour les
éleveurs et les transformateurs, à condition d'assurer une grande
sécurité microbiologique et de ne pas confondre les notions
scientifiques et les histoires qui nous viennent de la tradition." ne peut
remplacer le lait maternel chez le jeune enfant mais il peut être
utilisé avec profit associé avec d'autres aliments, à
partir de l'âge de 1 an.
Une meilleure connaissance du devenir et de la fonction de ses
constituants sur l'organisme humain devrait permettre d'utiliser le lait de
chèvre de manière plus spécifique et de découvrir
des propriétés physiologiques intéressantes. Par exemple,
Les immunoglobulines G du lait de chèvre peuventelles
avoir des conséquences sur la défense immunitaire de l'homme
(Kulczyckiet Macdermott, 1985)? Le lait de chèvre
contient-il des facteurs de croissance et des nucléotides agissant sur
l'épithélium intestinal (Corps et Brown, 1987) ?
Ou encore, est-il possible de développer les propriétés
antioxydantes du lait de chèvre (Debsky et al, 1987) ?
Et surtout, est-il possible de produire du lait de chèvre des conditions
satisfaisantes pour nourrir les enfants des pays en développement
(Razafindrakoto et al, 1993) ?
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