III.6.3. La gestion du réseau avec XEN
Au démarrage, XEN prend en charge la gestion des
interfaces réseau, et crée une interface virtuelle pour chaque
système invité, quiseront toutes reliées
à une interface physique par un système de pont.
Xen crée par défaut, sept (7) paires
d'interfaces Ethernet virtuelles connectées, Veth0 connecté
à Vif0.0, jusqu'à Veth7 connecté à
Vif0.718 comme nous montre la figure 18.
Fig.18. Interfaces virtuelles de XEN-SERVER
Pour chaque nouveau domaine Utilisateur, XEN crée une
nouvelle paire d'interfaces Ethernet virtuelles connectées, avec un
début en Dom0 et une fin en DomU. Pour les domaines avec système
linux, le nom du périphérique réseau est Eth0 pour une
seule carte.
18
http://wiki.xensource.com/xenwiki/XenNetworking
visité le 14 mai 2011 à 23h40'
Chaque domaine crée, se voit attribuer un nouveau
numéro d'identification par l'hyperviseur XEN, et ses interfaces
réseaux changeant de nom.
Illustrons cela par la figure 19 ci-dessous : les interfaces
virtuelles de Dom1 dans Dom0 prennent l'identifiant du domaine, et x le
numéro de la carte. Mais les interfaces du Dom0, garde l'identification
de ce dernier Vif0.x ; quand un DomU est arrété, l'hyperviseur
supprime toutes les interfaces Ethernet virtuelles créées
appartenant à ce domaine.
Fig.19. détaille d'interfaces virtuelles de XEN-SERVER
III.6.4. La gestion des images systèmes avec
XEN
XEN peut fonctionner de la même manière que les
solutions à base de cloisonnement, Linux-VServer et OpenVZ : le
système invité est un simple ensemble de fichiers dans un
répertoire du système hôte et, est vue par ce dernier comme
un seul fichier image, avec une taille bien définie.
Il y a néanmoins la possibilité de placer les
systèmes invités sur des partitions dédiées du
disque dur, voir sur un autre disque. De cette manière, les machines
virtuelles bénéficient de leur propre espace,
séparé du système hôte. Cela permet d'exploiter
toutes les fonctionnalités de GNU/Linux pour la gestion des disques,
notamment le RAID logiciel et le redimensionnement des partitions sans perte de
données.
Ainsi, on peut très facilement, avec les outils
d'administration fournis avec Xen, contrôler l'état d'un
système, son activité, sa consommation du temps processeur et de
la mémoire allouée, le mettre en pause ou l'arrêter
complètement. Les outils de gestion permettent également de
migrer les systèmes invités entre différents
systèmes hôtes.
III.6.5. Conclusion sur XEN
XEN possède quelques avantages :
· Les performances et les fonctionnalités sont
impressionnantes, très proches de celles d'un système
d'exploitation s'exécutant directement sur une machine physique, sans
virtualisation.
· Les fonctionnalités sont également
à la hauteur des performances, permettant aux administrateurs de
véritablement s'abstraire des machines physiques pour la gestion des
systèmes.
· XEN permet une isolation complète et
sécurisée entre les systèmes virtuels et donne la
possibilité de migrer des machines virtuelles entre des serveurs XEN,
sans interruptions de service.
· Les outils annexes proposés par la
communauté sont aussi très efficaces, et apportent une
véritable plus-value.
· La version propriétaire et payante de XEN
apporte juste un contrat de support et des outils de gestion de plus haut
niveau, mais pas de gains de performances.
En plus de ses fonctionnalités complètes, XEN
dispose d'une communauté très active, qui développe
régulièrement des nouveaux outils pour simplifier
l'administration ou la supervision des systèmes invités. XEN
possède aussi des inconvénients comme sa grande
complexité. En effet, XEN modifie les couches basses des tous les
systèmes d'exploitation, afin qu'ils puissent collaborer avec
l'hyperviseur. Les modifications apportées au noyau Linux sont de
l'ordre de plusieurs milliers de lignes de code. Elles portent essentiellement
sur la création d'une interface avec l'hyperviseur et sur la gestion de
l'accès au matériel à travers ce dernier. Ces
modifications sont assez intrusives, et altèrent profondément la
façon dont le noyau travaille en interne.
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