. APPROCHE PRATIQUE .
PRESENTATION DU TRAVAIL
Après avoir parlé du SNIS, de ses forces et
faiblesses d'application sous une approche théorique, nous voici face
à la réalité que nous avons rencontrée sur le
terrain. Mais avant de présenter les résultats de notre travail,
nous nous proposons de faire une brève présentation du cadre
notre étude.
Le présent travail de fin d'études
universitaires vise comme dit plus haut l'évaluation de l'application du
SNIS en province en soulignant ses forces et ses faiblesses. Le site de notre
travail est, en fait, toute la province du Katanga (càd les structures
de santé de la province).
Pour des raisons de commodité, nous avons choisi
d'effectuer notre travail sur les quelques structures de santé du
deuxième et du troisième échelon du district sanitaire de
Lubumbashi, tout en incluant les différentes caractéristiques des
structures de santé selon qu'il s'agisse des structures
d'intérêt public ou privé, et les bureaux de liaison qui
sont les BCZS, le District de santé et la DPS. La logique que nous
utilisons sur ce point est celle de la déduction.
En effet, puisque nous sommes dans une même province,
les réalités que connaissent les structures de santé du
district de santé de Lubumbashi sont les mêmes que celles des
autres districts de santé de cette même province. Tout de
même, au cours de notre étude, nous n'avons pas oublié
d'effectuer une enquête à propos de la contribution des autres
districts de santé au système d'information sanitaire en
province.
C'est ainsi que le centre d'intérêt de notre
travail de fin d'études universitaires sera porté sur la
Division Provinciale de la Santé du Katanga vue que
celle-ci est le centre de coordination du système de santé et de
toutes les informations de santé, et aussi le garant de la santé
dans la province.
De ce fait, notre travail comprendra dans cette approche les
points ou chapitres suivants, à part les suggestions et la conclusion,
nous auront :
· La présentation de la province du Katanga ;
· La méthodologie d'étude ;
· La présentation des résultats
d'enquêtes et l'interprétation ;
· La discussion et commentaires.
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LAPROVINCE DU KATANGA
La province du Katanga fait partie des plus grandes provinces
de la RDC. Sur le plan sanitaire, la province comprend plusieurs institutions
de santé parmi lesquelles nous pouvons citer les structures de
santé de premier échelon (PS, CS et CSR), les structures de
santé de second échelon (HGR) et les structures de santé
de troisième échelon. Ces structures de santé sont
reliées entre elles, en vue d'assurer la circulation de l'information
sanitaire de manière efficace par des structures de liaison et de
coordination qui sont les bureaux centraux des zones de santé (BCZS) et
les districts de santé ou districts sanitaires (DISTRICT). La province
du Katanga comprend sept districts sanitaires et 68 zones de santé (68
BCZS) au total.
Les sept districts sanitaires de la province du Katanga sont :
· Le district sanitaire de Lubumbashi;
· Le district sanitaire de Likasi ;
· Le district sanitaire de Kolwezi ;
· Le district sanitaire de Lualaba ;
· Le district sanitaire de Haut Katanga ;
· Le district sanitaire de Haut Lomami ;
· Et le district sanitaire de Tanganyika.
Ainsi, la province du Katanga, sur le plan sanitaire, est
subdivisée en districts sanitaires. Les différents districts sont
à leur tour subdivisés en zones de santé et enfin, les
zones de santé en aires de santé de telle sorte que les aires de
santé qui comprennent les centres de santé et les centres de
santé de référence sont sous la juridiction des bureaux
centraux des zones de santé dans la zone de santé. Les zones de
santé qui comprennent des centres de santé et les hôpitaux
de référence sont sous la juridiction du district de santé
qui, à son tour est sous la juridiction de l'autorité provinciale
en matière de santé, la Division provinciale de la santé,
avec à sa tête le Ministre provinciale de la santé.
Le système de santé du Katanga récolte 362
données auprès des structures dont 37 concernent essentiellement
la surveillance épidémiologique.
Au Katanga 13 812 formations sanitaires sont
intégrées dans le système. Par rapport à
l'intégration du cadre normatif, la situation suivante se
présente1 :
- 43 ZS sur 68 ont intégrées le cadre normatif,
- 64 ECZS formées en SNIS et 58 en GESIS ; - 46 ZS ont formé les
prestataires ;
- GESIS installé dans 48 ZS ;
- GESIS utilisé dans 17 ZS (4 ZS ont
transféré à la DPS) - 41 ZS ont des ordinateurs et au
B5.
Notre étude d'évaluation des forces et
faiblesses du système national d'information sanitaire, bien qu'incluant
toute la province sera effectuée sur le district sanitaire de Lubumbashi
pour des raisons de commodité comme nous l'avons dit plus haut.
Le district sanitaire de Lubumbashi comprend des structures
de santé d'intérêt public et des structures de santé
d'intérêt privé. Notre étude sur le SNIS concernera
aussi bien les structures publiques que celles privées du dit district
sanitaire.
Ainsi, le district sanitaire de Lubumbashi comprend, en plus
de l'Hôpital Provincial et l'Hôpital Universitaire (Cliniques
Universitaires de Lubumbashi), les institutions de santé publiques
suivantes :
Ø Les zones de santé, avec leurs BCZS, qui sont
:
· KAMALONDO,
· KAMPEMBA,
· KATUBA,
· KENYA,
· KISANGA,
· KOWE,
· LUBUMBASHI,
· MUMBUNDA,
· RWASHI,
· TSHAMILEMBA
1 Olivier LUKANKA ; Séminaires et conférences
2010, Ecole de Santé Publique : « l'Information Sanitaire, Un
des Piliers du Développement du Système de Santé, »
diapo 11.
· et VANGU.
Ø Les hôpitaux généraux de
référence qui sont :
· KAMOLONDO,
· KATUBA,
· KAMPEMBA,
· KENYA,
· KISANGA
· et RWASHI.
Ø Les centres de santé (de
référence) :
· BUKAMA,
· KALEBUKA,
· KENYA I,
· MAMBA I,
· MUMBUNDA I,
· MUMBUNDA II,
· MUNUA et
· KILIMA SIMBA.
Pour ce qui est des institutions privées, nous en
avons un nombre qui croit pratiquement chaque jour et il nous a
été difficile de préciser le nombre exact des structures
de santé privées dans le district sanitaire de Lubumbashi du fait
de leur naissance anarchique ; et malgré le nombre élevé,
notre étude ne concernera qu'une part minime de celles qui nous ont
ouvert les portes lors de nos enquêtes.
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