Conclusion :
« Etre touriste c'est, à peu d'exceptions
près, consommer : on choisit un voyage comme une voiture ou un appareil
ménager, et de plus en plus dans les supermarchés ou sur internet
; pour et pendant le voyage on consomme beaucoup. C'est bon pour la croissance
économétrique, donc soi-disant pour la richesse. On peut
transposer au tourisme la plupart des analyses et méthodes du commerce
équitable ; mais le touriste consomme du rêve, des espaces, une
population, une culture, de la couleur locale ;
surtout, c'est lui qui est transporté : le produit, lui,
ne peut être stocké, il est considéré comme une
exportation, sa clientèle est volatile... D'autre part, un tremblement
de terre, une guérilla, une récession ou des attentats
(même aux antipodes pourvu qu'il s'agisse de la superpuissance) font
chuter la demande parfois jusqu'au néant.» (Anne Amblès,
2002-2).
Le tourisme se caractérise véritablement par une
très grande variété d'acteurs traduite par une
diversité de logiques et d'attentes. Clients, prestataires et
co-traitants locaux, agences de voyages, Tour Opérateurs, compagnies
aériennes, forment une chaîne dont les intérêts ne
sont pas toujours concordants et, de plus, défendus à armes
très inégales. Si le marché global du tourisme,
prospère et réactif, peut encaisser des à-coups brutaux en
faisant glisser son offre d'une destination à une autre, les partenaires
du Sud, eux, sont soumis aux modes, critères, exigences et vicissitudes
d'un marché qu'ils subissent. La fragilité du tourisme, c'est
d'abord la fragilité des économies du pays, trop
dépendantes d'un secteur multiforme, dynamique, co-producteur du produit
avec les consommateurs, imbriquant les services et sensibles aux aléas
des contextes locaux et des tendances globales.
A partir des résultats, obtenus durant ma recherche , on
doit s'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs - individualité,
autonomie, besoin de sens...-, renforcer les efforts de prospection sur les
marchés de proximité tel que l'Allemagne, la Suisse,
Danemark..etc et sur les segments les plus porteurs - familles, seniors -,
être vigilant sur les prix et sur les coûts, continuer à
innover au niveau des produits et des prestations et envisager des campagnes
collectives de communication: cette stratégie suffira-t-elle à
faire durer un tourisme qui, par ailleurs, au fur et à mesure de la
prise de conscience de son formidable potentiel de mise en mouvement, subit le
feu roulant de critiques de plus en plus précises et
argumentées.
Ces critiques sont de différentes natures. Toutes
désignent le faux nez d'un domaine qui peine à faire cohabiter un
tourisme concentrationnaire prédateur et un tourisme diffus et
intégré, alimente une concurrence féroce qui lamine les
coûts, les marges et les comptabilités, favorise les comportements
de pillage et d'irrespect, exerce des pressions considérables sur le
foncier et les ressources naturelles, dérape lorsque les sirènes
du profit à court terme se conjugue à la ferveur pour l'ultime
recours d'économies sinistrées, échappe à la
plupart des tentatives de maîtrise et de contrôle et ne
reconnaît que du bout des lèvres les dégâts qu'il
cause au sein d'un tissu social qui, souvent, ne l'a pas souhaité.
De tout ce qui a été dit, nous pouvons tirer une
synthèse qui souligne que La compréhension du comportement du
touriste est fondamentale pour les responsables marketing. La première
tâche à considérer dans l'analyse du comportement est
l'identification des facteurs externes et personnels qui exercent une influence
sur celui-ci. Les dimensions psychologiques et psychosociologiques du
comportement du touriste, leur processus de perception. Leurs critères
d'évaluation, leurs attitudes sont des éléments qui
permettent de mieux comprendre le comportement de ces derniers.
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