L'identification d'un bon emprunteur: un point vital dans la réussite d'une banque, cas de la Banque Populaire du Rwanda s.a. , branche de Rubavu. Période:2008-2010( Télécharger le fichier original )par Déogratias BANGANIRUBUSA Université libre de Kigali - Licence en gestion 2010 |
I.2. L'EmpruntUn emprunt est un contrat par lequel un agent économique obtient un titre temporaire l'usage d'un bien ou la disposition d'une somme d'argent et s'engage en contrepartie à verser un intérêt au préteur50(*). L'emprunt peut se rembourse en une ou plusieurs dates convenues dans le contrat et ces dates sont appelée échéances. L'engagement de rembourser ou de restituer le bien est une dette et le délai dépassé, le débiteur peut rembourser des intérêts supplémentaires appelés intérêts de pénalités ou intérêts de retard ou encore intérêts moratoires. A ce titre, la tranche due ou exigible est appelée tranche en retard, tranche en souffrance et tout l'emprunt porte le nom de crédit en souffrance, créance douteuse ou encore créance litigieuse. Dans le contrat d'emprunt, le débiteur est un emprunteur et du point de vue du créancier, l'opération est un prêt ou contrat de prêt. Lorsque l'opération porte sur une somme d'argent, le cas sur lequel nous allons nous consacrer davantage, on dit couramment qu'il s'agit d'une opération de crédit. On distingue différents types d'emprunts en fonction de plusieurs critères comme la durée, la nature juridique de l'emprunteur, la nationalité des préteurs, etc. Du point de vue de la durée, on utilise souvent les expressions de crédit à court terme, crédit à moyen terme et crédit à long terme. Si ces emprunts sont appliqués comme obligations émises par les collectivités publiques, on parle de l'emprunt obligataire et ici un emprunt est définit, selon Littré dans le dictionnaire Mediadico.com comme des sommes qu'un gouvernement, une commune, une grande entreprise obtient par les souscriptions volontaires des particuliers, à la condition d'en servir les intérêts51(*). Du point de vue nature juridique, on distingue des emprunts publics aux emprunts privés. Les premiers sont appliqués comme élément de la politique économique de l'Etat dans la réduction de la masse monétaire en circulation ou comme moyen de se procurer des moyens de financement du déficit budgétaire, etc. Les emprunts privés, à leur tour, sont émis par des entités privées en vue d'accroitre leurs capitaux par recours aux ressources extérieures. Quant à la nationalité, les emprunts auprès des résidents constituent la dette publique intérieure et constituent la dette publique extérieure dans le cas de cette transaction avec l'étranger. I.3. Le créditSelon le dictionnaire Mediadico.com52(*) le mot crédit vient du verbe latin credere, croire (participe passé creditum), et de l'italien credito. Dans ce dictionnaire, l'Académie française (8e édition) définit le mot crédit comme une réputation d'être solvable et de bien payer, qui fait que l'on trouve aisément à emprunter. Dans ce même dictionnaire, selon Littré, le crédit est, proprement et étymologiquement, la confiance qu'inspire notre solvabilité, et qui fait qu'on nous prêtera de l'argent et, figurément, qu'on aura pour nos avis ou nos demandes une déférence méritée par notre caractère, par notre position, par notre talent, etc. Ainsi donc, accorder un crédit est une action qui repose sur la confiance que le prêteur accorde à l'emprunteur de qui il attend le remboursement normal du prêt après une analyse approfondie de divers paramètres financiers marquant la santé de l'emprunteur. De manière générale, plus le prêteur a confiance dans l'emprunteur, plus il lui prête une somme importante avec un faible taux d'intérêt. Inversement, plus l'emprunteur a moins de crédit aux yeux du prêteur, plus celui-ci sera soucieux et exigera des garanties gigantesques à un taux d'intérêt élevé. Grâce à son rôle suprême dans la société humaine, le crédit est un élément qui a préoccupé la collectivité humaine depuis l'antiquité. Néanmoins, l'octroi d'un crédit est l'une des activités économiques qui entraîne des risques et donc les dirigeants banquiers doivent les gérer et avant tout les évaluer. Pour cela, il faut les identifier puis les réduire au minimum, assumer financièrement la charge de ceux qu'ils jugeront acceptables (en fonction de la taille et des capacités financières de l'entreprise), traiter par des tiers selon des processus d' externalisation des risques liés à certaines activités, et enfin transférer certains risques auprès de professionnels de l' assurance qui assureront une garantie financière. Selon la source internet53(*), on distingue quatre manières de gérer le risque : prévention du risque, l'acceptation, la réduction et enfin le transfert. Bien qu'il est difficile d'anéantir totalement le risque, il faut identifier des signaux d'alarme face aux dangers, à travers l'acquisition et l'analyse de l'information à temps. Pour cela, certaines entreprises du secteur bancaires aujourd'hui capables de se financer directement sur différents marchés, réagissent en diminuant leur rôle de prêteur et en augmentant celui de prestataire de service54(*). Ainsi donc, la rémunération dépendra plus aux commissions que de l'activité de crédit proprement dite. Ainsi, la banque peut accéder aux profits à risques réduits à travers des rémunérations ou commissions et aux risques élevés dans les opérations de crédits, que ces crédits soient affectés ou non, syndiqués ou pas. I.3.1. Types des créditsLa réglementation des crédits dépend d'un pays à un autre, d'une culture à l'autre ou même d'une banque à l'autre et on les classe, selon Ahmed Silem55(*), suivant les critères de leur durée, leur objet, leurs garanties dont ils sont assortis, etc. Selon le site internet56(*), on peut, en plus, classer les crédits suivant qu'ils financent les particuliers (consommation, immeuble, etc.) ou qu'ils financent des organismes ou entreprises (crédit d'exploitation, crédit documentaire, etc.). I.3.1.1. Crédits selon la durée- Les crédits à court terme Quant à Ahmed Silem57(*), le crédit à court terme est synonyme du crédit commercial et on distingue des crédits au jour le jour qui peuvent aller jusqu'à un mois, des crédits à très court terme qui vont jusqu'à trois mois et des crédits à court terme qui peuvent même aller jusqu'à 2 ans. On rencontre souvent dans cette catégorie des bons de trésor, les engagements par signature (aval, caution, acceptation), les crédits par caisse comme escompte ou découverts, les crédits de campagne, etc. D'après J. Adenot et J.M. Albertini58(*), on recourt aux crédits à court terme pour faciliter les transactions et non pour constituer les stocks à but spéculatif, mobiliser les créances commerciales, faire des crédits de trésorerie (découvert bancaire, crédit campagne, financement de commande, etc.), faire un crédit de petit équipement, etc. - Crédits à moyen terme Les crédits à moyen terme peuvent aller, selon le même auteur, de deux à cinq ou même sept ans. Ces crédits sont souvent destinés aux financements des investissements, aux financements de matériels, aux crédits à l'exportation, aux acquisitions, aménagement ou amélioration des entreprises artisanales, aux financements des constructions légères, etc. - Crédit à long terme Les crédits à long terme sont des crédits placés au-delà de 7 ans bien que certains auteurs désignent de crédits à très long terme des crédits d'au-delà de 20 ans, voire perpétuel. Ils sont souvent nécessaires en cas de gigantesques investissements comme dans la création ou développement des entreprises, financement de programme d'investissements agricoles ou agro-industriels, etc. * 50 SILEM,A. et ALBERTINI,J.M. et al.: Lexique d'économie, Ed. Dalloz, Paris, 2006, P.325 * 51 MEDIADICO : Dictionnaire Mediadico Familial, 2010 * 52 Idem * 53 BUSINESS PME : Rôles des banques, 2008 * 54 WIKIPEDIA: L'encyclopédie Libre, 2010 * 55 SILEM, A, ALBERTINI, J.M. et Al.: Lexique d'économie, Ed. Dalloz, Paris, 2006, P.224 * 56 http://fr.wikipedia.org/wiki/Types_de_cr%C3%A9dits_bancaires consulté le 22 juin 2010 * 57 SILEM, A, ALBERTINI, J.M. et Al.: Lexique d'économie, Ed. Dalloz, Paris, 2006, P.224 * 58 ADENOT,J. et ALBERTINI,J.M.:La monnaie et les banques, Ed. du Seuil, Paris, 1975, P.113 |
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