INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet est venu à notre esprit
après avoir constaté que tout problème ayant touché
l'institution financière dont nous sommes client a eu un impact direct
sur une grande partie de ses clients.
Certains penseurs préoccupés des systèmes
bancaires suggèrent qu'une gestion des crédits parfaitement
structurée contribue à une meilleure évaluation des
risques crédit ainsi qu'un encaissement plus efficace des
créances, deux facteurs d'augmentation de la rentabilité et des
moyens d'action d'une entreprise1(*). Ainsi, la bonne gestion des crédits rend la
vie d'une entreprise saine et prospère. Or, savoir conduire une bonne
analyse des dossiers des emprunteurs est une base indispensable pour bien
minimiser au maximum le risque que court l'octroi des crédits. Ceci
garantit le retour de fonds en due et bonne forme et même dans le
délai presque prévu pour rendre des liquidités profitables
à la majorité des sociétaires. La croissance, l'essence et
la longévité d'une institution financière bancaire
prennent naissance à partir de cette base.
A cet effet, nous avons eu intérêts à
traiter sur ce sujet.
1.1. Intérêt personnel
La Banque Populaire du Rwanda s.a. étant l'une des
institutions financières que nous avons fréquentées,
connaître son système d'octroi des crédits nous a
semblé fort curieux.
En outre, notre travail a un intérêt capital pour
nous car nous approfondissons nos connaissances à travers l'analyse de
l'octroi des crédits particulièrement au sein de la branche de
Rubavu, la notion qui nous a toujours intéressé.
1.2. Intérêt académique et
scientifique
Nos quatre ans de formation universitaire nous ont fait
produire ce travail en vue d'être sanctionné d'un diplôme
universitaire en ce domaine. De plus, cette étude va renforcer les
connaissances théoriques et pratiques acquises et sera de
référence aux autres chercheurs qui seront
intéressés d'approfondir leurs recherches au présent
domaine.
1.3. Intérêt social
Notre travail a été choisi sur base de sa
pertinence sociale car il consiste en ligne conductrice aux gestionnaires des
banques toujours préoccupés du succès de leurs
organisations au sein de la société. Aussi seront-ils
intéressés, les entrepreneurs qui désirent soit devenir
compétitifs soit améliorer les conditions
socio-économiques des sociétaires car cet outil favorisera la
rentrée efficace de fonds distribués en crédits.
2. Délimitation du sujet
Notre sujet est délimité dans le temps, dans
l'espace et dans le domaine.
2.1. Délimitation dans l'espace
Notre travail concerne l'identification d'un bon emprunteur
comme un point vital dans la réussite de la BPR s.a. dans la
circonscription de la Branche de Rubavu.
2.2. Délimitation dans le temps
Dans le temps, notre travail s'étend sur une
période de 2008 à 2010 avec l'année 2008 coïncidant
avec la transformation de l'UBPR en banque commerciale renommée BPR
s.a.
2.3. Délimitation dans le domaine
Notre travail est consacré à la gestion
adéquate des crédits, qui prend naissance dans l'identification
d'un bon emprunteur. Ainsi, nous allons faire recours au domaine de la gestion
des projets, des théories et pratiques bancaires, sciences
informatiques,...
3. Problématique
Le lucre est l'élément le plus visé au
niveau planétaire et la réussite d'une firme dépend des
fonds excédentaires collectés au fil des exercices.
A part la tradition juive et le système bancaire
islamique qui prohibent le prêt à intérêt quelque
soit le taux2(*), la gestion
des prêts à intérêts a toujours occupé une
place privilégiée dans la gestion des crédits au sein du
système bancaire international actuel.
De la sorte, cet élément est
particulièrement surveillé dans les banques, dans les
coopératives, dans les entreprises, etc. partout dans le monde.
Cette politique permet, dès la naissance de la firme,
une croissance galopante, une permanente autonomie et une fiable survie envers
les partenaires ou associés. C'est ainsi que les dirigeants et autres
responsables doivent analyser les états financiers des demandeurs de
crédits (bilans et compte d'exploitation) de certains exercices pour
porter un jugement de valeur sur la santé financière de
l'emprunteur. En outre, divers autres documents sont analysés pour mieux
arriver à une conclusion efficace en ce qui concerne la
personnalité et capacité de remboursement d'une firme ou de
l'individu. Cependant, la problématique de cette pratique réside
dans les difficultés d'analyser les ressources financières du
demandeur de crédit dont le futur est incertain et dont le passé
connaît des déclarations à vices cachées. Ainsi,
ceci déroute les prévisions sur les ressources financières
futures du demandeur et donc le risque de la banque devient élevé
plus le futur est lointain.
Pour mieux appréhender notre sujet consacré
à l'identification d'un bon emprunteur, il importe de relever les
conditions générales d'octroi des crédits au sein de la
BPR s.a. Branche de Rubavu. En outre, nous allons mentionner, à travers
certains exemples tirés des sous branches de la branche de Rubavu,
des irrégularités constatées.
Pour donner une orientation à notre recherche, il nous
semble nécessaire de partir des questions suivantes que nous nous sommes
posés vu les mauvais débiteurs affichés devant les
guichets des sous branches de la BPR s.a. à Rubavu:
- Sur base de quoi on qualifie quelqu'un d'un bon emprunteur
pour que la BPR s.a. puisse s'assurer de sa propre prospérité et
du retour de ses fonds distribués sous formes de crédits ?
- Quels sont les effets des décisions prises par le
comité de crédits de la BPR s.a. Branche de Rubavu sur les
dossiers des emprunteurs ?
4. Hypothèses de la recherche
Selon l'académie française, le mot
hypothèse vient du grec hupothesis au XVIe Siècle par
intermédiaire du latin hypothesis qui signifie « action de mettre
dessous ; base d'un raisonnement ; supposition ».
Ici l'hypothèse est définie, selon la même
source, comme une proposition qu'on avance à titre provisoire pour
interpréter certains phénomènes, expliquer certains faits,
et qui doit être ultérieurement contrôlée par
l'expérimentation ou la déduction3(*).
Ainsi donc, les hypothèses sont des réponses
anticipées aux questions posées dans la problématique et
il appartient au chercheur de les confirmer, les nuancer ou les infirmer dans
le développement de son travail.
Nous avons anticipativement répondu aux questions
posées dans notre problématique :
- La base fiable serait une solide capacité de
remboursement du demandeur de crédit axé tant sur le passé
que sur le futur comme prescrirait la politique des crédits de la BPR
s.a.
- Les décisions du comité de crédits
pourraient avoir à la fois des effets positifs et négatifs sur la
santé de la banque et de l'emprunteur.
5. Objectifs du travail
L'identification d'un emprunteur digne de crédit et son
impact sur la prospérité de la BPR s.a., Branche de Rubavu,
constitue notre objectif global.
En outre, notre recherche poursuit entre autres les objectifs
spécifiques suivants :
1. Mettre en évidence l'impact de certains ratios
usitées en matière de crédits dans la BPR s.a. sur le
dossier d'un emprunteur;
2. Dégager les effets des actions mises en place
dès la décision négative ou positive sur la demande d'un
crédit.
6. Choix des méthodes et techniques
6.1. Techniques
Une technique est définie comme l'ensemble des
procédés qu'on doit méthodiquement employer pour un art,
pour une recherche, dans un métier. 4(*)
Dans le processus de récolte des données, pour
notre travail, nous nous servirons des techniques suivantes :
- La technique documentaire pour consulter
les ouvrages et autres document en rapport avec notre sujet de recherche.
- La technique d'interview pour bien mener un
entretien avec le personnel de la BPR s.a. et les élaborateurs des
projets pour plus d'éclaircissements sur des mesures
préventives.
6.2. Méthodes
Etymologiquement et selon le CNRTL, le mot méthode
vient du grec methodos au XVIe siècle et signifie
« cheminement, recherche ». Le même auteur
définit le mot méthode comme toute démarche
ordonnée, tout ensemble de moyens raisonnés permettant de
parvenir à un résultat, d'établir une pratique5(*).
Selon le dictionnaire de l'académie française,
une méthode est une manière de conduire sa pensée, de
penser, de dire ou de faire quelque chose suivant certains principes et avec un
certain ordre6(*).
Pour interpréter les données qui seront
recueillies au moyen des techniques, les méthodes suivantes nous seront
utiles :
- La méthode analytique pour analyser
les documents et formulaires utilisables pour la demande d'un crédit.
- La méthode statistique pour
présenter nos données sous forme des tableaux chiffrés.
- La méthode descriptive pour la
description de notre milieu d'étude.
- La méthode comparative pour
faire une étude comparative des situations des risques de la BPR s.a.
pour juger sur leur évolution.
7. Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois chapitres.
Le premier chapitre est axé sur le cadre
théorique et conceptuel où nous allons présenter les
théories en rapport avec notre sujet d'étude.
Le second chapitre est consacré à
l'identification d'un emprunteur dans la BPR s.a. Dans celui-ci, nous allons
décrire, d'une manière explicite, notre milieu d'étude
notamment l'histoire de la BPR s.a., l'organigramme de la BPR s.a. Branche
Rubavu, etc.
Dans ce deuxième chapitre, nous allons également
procéder à la mise en évidence des indicateurs d'un
emprunteur digne de crédit au sein de la Branche de Rubavu pour pouvoir
vérifier la première hypothèse.
Les décisions prises par le comité de
crédits, ainsi que leurs effets, fait l'objet de notre troisième
chapitre. Dans ce chapitre, nous allons traiter les causes de refus ou accord
sur le financement d'un projet de l'emprunteur.
En fin, nous allons mettre en évidence les
conséquences de ces décisions soit sur la santé de la
banque soit sur la santé économique ou morale de l'emprunteur en
vue de pouvoir vérifier la deuxième hypothèse.
CHAP. I: CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
I.1. Généralités sur les
banques
Avant d'entrer en profondeur de notre sujet, nous allons faire
entendre d'abord certaines notions qui, à notre sens, peuvent clarifier
la portée de notre réflexion comme le développement des
systèmes financiers au niveau planétaire, les crédits et
certains défis de ces systèmes eu égard à leur
mission en temps qu'entreprises à but lucratif, etc.
I.1.1. Histoire de la banque
Etymologiquement et selon le dictionnaire Mediadico.com, le
mot banque vient de la langue italienne banca ou
banco à cause du banc qu'avaient à l'origine, comme
beaucoup d'autres marchands, ceux qui faisaient le commerce
d'argent7(*). Ce mot
apparaît dans la langue française au milieu du XVe
siècle8(*) et
signifiant table de comptoir9(*) qui s'est ensuite devenu « Etablissement de
crédit ».
Ainsi, on peut définir la banque comme une entreprise
qui collecte l'épargne des clients, gère leurs
dépôts, accorde des prêts et offre des services
financiers.
Grâce à ses rôles, elle est née
après l'admission de la monnaie qui, dès lors, a facilité
l'échange vues les complications des échanges des biens de
consommation ou troc. A la naissance de la banque, les riches
propriétaires de grandes fortunes entassaient dans leurs coffres des
monceaux de pièces, dont ils ne savaient plus comment en
préserver de l'avidité des voleurs10(*). Le temps des banquiers, au
XVIIIe Siècle, les banquiers ont débutaient assurant un double
service notamment celui de gardiens des liquidités de leurs clients
et celui de changeurs11(*). A cette époque, les monnaies en circulation
étaient variées car chaque ville importante battait sa propre
monnaie12(*) :
les pièces de monnaie métallique. Ces banquiers donnaient un
reçu à quiconque les confiait un dépôt d'or ou
pièces de monnaie. Ces reçus ou certificats de
dépôts ont été par après émis en
plusieurs reçus divisionnaires pour faciliter les retraits partiels
sur les dépôts.
Tant que la confiance en la solvabilité du banquier
restait intacte, personne ne sentait le besoin de convertir ces billets de
banque en métal précieux13(*). Le banquier étant assuré que
les clients ne reviendraient réclamer leur fonds en même temps,
cette confiance a fait naître le troisième rôle bancaire des
prêts avec ou sans intérêts sur les dépôts
propres du banquier ou des déposants. A ce stade, les
événements horribles comme la guerre ou la mort d'un seigneur
banquier pourraient semer la crainte aux déposants qui pourraient ne pas
récupérer facilement leurs dépôts. Vu l'importance
de la banque, les Etats se sont réservés le privilège
d'émission de la monnaie fiduciaire à travers d'un organisme
spécialisé et avec un cours forcé de la monnaie.
De nos jours, l'évolution du système bancaire
prouve une progression avancée avec l'utilisation de la monnaie
fiduciaire, de la monnaie scripturale, de l'ordre de virement, des effets de
commerce, des transferts internationaux rapides de fonds, des cartes
magnétiques (de crédit ou de débit),... facilitant une
circulation rapide de fonds.
Par contre, derrière cette évolution file la
progression galopante de la technologie frauduleuse des escrocs contre le
système financier et bancaire qui accentue les risques du
système.
Parmi ces risques, on pourrait dénoncer le vol par
moyens des cameras et détecteurs de réseau sans fil aux points
des ATM.
En plus, le développement atteint ne bloque en aucun
cas les crises qui ont depuis longtemps embarrassé le système
bancaire. En XXIe Siècle, la crise systémique bancaire due aux
crédits hypothécaires nommée crise de subprime s'est
approfondie depuis août
2007 et a conduit à la quasi faillite d'un grand nombre
d'établissements. Selon le Conseil d'Analyse Economique14(*), cette crise est survenue
après l'apparition de la crise de surendettement due au paradoxe de
tranquillité doublé du paradoxe de crédibilité
basé sur la bonne croissance et taux d'intérêt bas depuis
les années 1970. Ce surendettement pour anticiper aux grands profits a
fragilisé l'économie. Ainsi, beaucoup d'investissements ou
crédits ont fait une inflation ou hausse des prix et a causé un
déséquilibre économique brutal difficile à
maîtriser et donc des difficultés de remboursement surtout pour
des crédits subprimes. Selon Martin Gollmer15(*), le système bancaire
canadien est considéré comme le système le plus sain au
monde, la Suisse étant au 16e rang et les EUA étant au
40e rang.
En dépit de cela, la crise économique et
financière a marqué les banques canadiennes avec une provision de
11 milliards de dollars canadiens pour les six grandes banques du Canada. Selon
le site internet16(*), la
majorité des banques tombe en état de quasi faillite et doit
être partiellement nationalisée ou renforcée par des
capitaux publics. Partout le crédit est mort et ceci provoque le blocage
de nombreux marchés. D'après ce site, le commerce international
pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale entre
en régression avec une chute extrêmement brutale et le placement
des dépôts est un peu évité.
I.1.2. Les types des banques
Selon le site internet17(*), on distingue les banques en plusieurs types en
fonction des activités qu'elles entreprennent ou encore selon leur
actionnariat. En ce qui concerne des activités, on parle de banque
centrale, banque de dépôt, banque d'investissement, des banques
spécialisées, etc. et, pour l'actionnariat on distingue des
banques commerciales, banques mutualistes et des banques de l'Etat.
I.1.2.1. Types des banques selon leurs
activités
1.. La banque centrale
Ce fut le cas notamment en Suède pour la
« Banque du Parlement » (La Riksbank suédoise
d'après Robert Laffont18(*)) instituée en 1656 et qui fut, sans doute,
la première banque centrale19(*) pilotant le système financier.
Selon Robert Laffont20(*), le système financier d'un pays est
constitué par un ensemble d'organismes privés ou publics qui
agissent comme moteurs ou intermédiaires dans le processus de
création, de conservation, de transmission, de prêt, etc. de
l'argent.
De nos jours, l'ensemble des banques d'une même zone
monétaire forme un système bancaire et financier piloté
par une banque particulière liée aux pouvoirs étatiques ou
interétatiques.
Celle-ci est la banque centrale, la banque ou institution
d'émission, la banque des papiers (en Suisse)21(*), la banque de premier
rang22(*), la banque
nationale, la banque de la république, la banque mère ou la
banque des banques et est souvent dénommée banque de l'Etat ou
banque de la nation.
Les rôles de la banque centrale peuvent être
résumés comme suit23(*) :
- superviser l'ensemble des banques et autres institutions
financières bancaires ou non bancaires ;
- assurer l'émission des billets et pièces de
monnaie ;
- veiller à la
solvabilité
des banques à l'égard des déposants ;
- superviser la production de la
monnaie
scripturale ;
- Stabiliser la monnaie, comme par exemple, si d'une
année à l'autre le Produit National augmente de 6% et les prix de
8%, la masse monétaire devrait en première approche augmenter de
14%24(*).
Selon Robert Laffont25(*), les diverses fonctions des banques centrales sont
très semblables et ces banques peuvent remplir d'autres fonctions selon
les dispositions en vigueur dans chaque pays comme la centralisation des
réserves du pays, la coordination des paiements extérieurs,
etc.
2,. Les banques de dépôt
Renommées « Commercial banks » en
anglais par le site internet26(*), ces banques travaillent essentiellement avec leurs
clients qui peuvent être des particuliers, des professionnels ou
entreprises. Ces banques assurent le rôle d'intermédiation en
recevant des dépôts qui sont ensuite transformés en
prêts. Elles assurent donc l'intermédiation entre ceux qui ont de
l'argent dormant et ceux qui souhaitent de financement.
Selon le glossaire Vernimmen27(*), ces banques collectent des ressources du public
principalement par le biais de la tenue des comptes et prêtent aux
entreprises.
Au cas où les banques de dépôt se
préoccupent aux particuliers, aux professionnels et aux petites et
moyennes entreprises, elles sont spécialement dites de banques de
détail, « Retail banking » en anglais par opposition
aux banques d'affaires qui s'occupent aux moyennes et grandes entreprises.
Selon le glossaire Vernimmen, une banque de détail est
une banque qui s'occupe des opérations bancaires de faible montant
unitaire faites essentiellement avec les particuliers, les professions
libérales et les petites entreprises.
3,. Les banques d'investissement ou
d'affaires
Selon le site internet28(*), on différencie parfois la banque
d'investissement de la banque d'affaires en attribuant à la
première les activités de marchés ou intermédiation
dans les opérations financières avec des fonds propres ou
crédits des grandes organisations internationales comme la banque
mondiale.
Les banques d'investissement, selon le dictionnaire
WordReference29(*), sont
actives sur le marché financier en réalisant les
opérations sur titres et valeurs mobilières et donc se chargent
des opérations financières comme émissions d'emprunts
obligataires, souscriptions d'actions, fusions-acquisitions, etc.
On attribue, à la seconde, les activités de
finance d'entreprise ou la prise et gestion des participations dans les
moyennes et grandes entreprises industrielles ou commerciales souvent par
recours aux fonds propres de la banque. En plus, selon le lexique
Edubourse30(*), c'est une
banque dont l'activité est le conseil et la gestion auprès
d'institutionnels ou d'autres entreprises. Ainsi, cette banque peut
étudier et rechercher d'éventuels repreneurs dans le cadre d'un
projet de cessions d'activités. Elle peut aussi apporter son expertise
dans le cadre de rachats de concurrents ou encore de reprise par les cadres de
l'entreprise.
Selon Ahmed Silem31(*), une banque d'affaires est une banque dont
l'activité principale est, outre l'octroi de crédits, la prise et
la gestion de participation dans des affaires existantes ou en formation.
Selon le glossaire Vernimmen32(*), une banque d'affaires est une banque qui a un
rôle d'intermédiaire dans les opérations financières
: introduction en bourse, augmentation de capital, placement d'emprunt,
opération de fusion-acquisition, etc. et ne prête quasiment
pas.
Ces banques ne reçoivent pas les dépôts
des particuliers et recherchent donc les liquidités auprès des
autres grandes banques, des marchés monétaires ou de la Banque
centrale bien que la plupart des banques d'investissement européennes
font les activités des banques de dépôts, d'assurances et
autres33(*) et donc
négligent cette différence.
Récemment, Selon Ahmed, la distinction des banques
d'affaires et banques de dépôts n'est plus officielle dans
certains pays. Les banques d'affaires se sont développées en XIXe
Siècle ayant un caractère confessionnel et étaient surtout
des banques familiales.
Aussi, selon le glossaire34(*), les banques de dépôt se distinguent des
banques d'affaires ou banques d'investissement bien que cette distinction est
en partie révolue vu qu'aujourd'hui ces banques commerciales ont
développé des activités de banques d'investissement.
I.1.2.2. Types des banques selon l'actionnariat
1,. Banques mutualistes
Provenant du régime d'esprit coopératif, une
banque mutualiste est une banque qui est contrôlée par ses
sociétaires qui sont souvent ses clients et détenant des parts.
Cette banque peut être cotée en bourse.
2,.Banques commerciales
Selon Ahmed Silem35(*), une banque commerciale est toute banque hors banque
centrale. Elle est également appelée banque de second rang.
Selon le site internet36(*), les banques commerciales sont des
sociétés dont le capital est détenu par des actionnaires
et sont généralement cotées en bourse.
3,.Banques d'Etat
Appelée « state bank » elle est
appelée banque de l'Etat chaque fois que le principal actionnaire est
l'Etat. En plus, on dira banques de l'Etat si les organes étatiques y
détiennent la majorité des actions.
I.1.2.3. Autres dérivées du mot banque
Il existe une multitude d'expressions dérivées
du mot banque. A ce titre, selon Ahmed Silem37(*), nous allons parler de certaines autres qui sont
parmi les plus couramment utilisées.
* Une banque populaire est une institution financière
dépendant du système de crédit populaire accordant des
crédits aux professions libérales, aux artisans et aux petites et
moyennes entreprises. A ce sujet, d'après Charles Martinet38(*), un crédit populaire
est un réseau de banques en forme de sociétés
coopératives.
* La Banque Mondiale, synonyme de BIRD (Banque Internationale
pour la Reconstruction et le Développement) est une institution
financière internationale dont la création fut
décidée en juillet 1944 en même temps avec le Fonds
Monétaire International (FMI). Le FMI agit à court terme et la
BIRD agit à moyen et long terme pour aider à la reconstruction
des pays membres et à leur développement économique. Le
capital de cette banque est souscrit par les Etats membres, au prorata de leur
importance économique. La participation détermine le nombre de
voix de chaque pays dans la gestion de la banque. Elle complète ses
ressources par des emprunts et accorde des prêts aux Etats membres. Elle
accorde aussi des prêts aux entreprises privées sous garantie de
leurs gouvernements et la durée du prêt varie de 15 à 35
ans sous le taux basé sur le loyer de l'argent au marché des
capitaux.
* Une banque universelle est un établissement financier
qui fournit toute la gamme des services bancaires à ses clients.
Selon le site internet39(*), une banque universelle est la banque qui exerce,
généralement en tant que groupe bancaire, l'ensemble des
activités de banque et, en particulier, celle de banque de
dépôt et de banque d'investissement y compris même les
activités d'assurance.
Selon le glossaire Vernimmen, les banques universelles ou
globales (Barclays, Citigroup, BNP Paribas, etc.) sont des grands
conglomérats financiers regroupant les différents métiers
des banques de détail, des banques de financement et d'investissements
et des banques de gestion d'actifs.
I.1.3. Le fonctionnement de la banque
A travers les réglementations des banques centrales,
les banques sont toujours sous une stricte législation d'exercice et de
contrôle et assurent, pour les États et pour toute la
communauté, le traitement autorisé des opérations. Cette
réglementation fait que la banque soit équipée d'une
capacité et vigilance en vue d'anéantir, réduire ou échapper à la
majorité des risques du système bancaire et financier.
Dans ce climat de diverses transactions, la banque maintient
diverses précautions comme :
- le payement du coût complet de chaque opération
engagée par le client,
- prélèvement d'une prime de risque sur la
transaction à réaliser notamment pour toutes les
opérations de crédits comme le retard de remboursement, faillite
du débiteur, etc.
- réalisation d'une marge en vue de gagner un profit
sur l'opération effectuée avec le client.
Dans l'histoire des banques, les premières banques
sont familiales40(*).
A la longue, les banques ont été nécessairement
élargies en vue d'assumer les rôles complexes envers une
multiplicité d'opportunités et se sont ensuite enrichies
grâce à leurs relations avec les pouvoirs41(*) (pouvoirs
politiques) et selon Ahmed Silem42(*), les principales de ces banques familiales sont
aujourd'hui devenues des sociétés anonymes. Parmi ces banques
familiales, on dirait les hautes banques, appelées encore les banques
d'affaires, comme La Haute Banque Catholique, La Haute Banque Juive et La haute
Banque Protestante.
I.1.4. Système bancaire et financier au Rwanda
Au Rwanda, la banque centrale dénommée Banque
Nationale du Rwanda (BNR) a été mise en place depuis le 24 avril
196443(*). Sa naissance a
connu un long trajet car la circulation monétaire au Rwanda existe
depuis l'époque coloniale à l'émission des billets de
banque par la Banque Centrale du Congo Belge et Ruanda Urundi. A
l'indépendance du Congo le 30 juin 1960, la création d'une autre
banque centrale a été nécessaire, la Banque d'Emission du
Rwanda et du Burundi (BERB), vu que le Congo a dès lors connut un statut
politique différent de celui du Rwanda Urundi. La BERB avait son
siège à Bujumbura et une branche à Kigali. Pour des
raisons politiques, économiques et psychologiques, le divorce entre le
Rwanda et Urundi a donné naissance à la banque Nationale du
Rwanda avec un siège social à Kigali.
Dès l'indépendance du Rwanda, les banques
commerciales se sont implantées sur le territoire rwandais
comme44(*) :
1. la BCR qui a ouvert ses portes le 09 avril 1963,
2. la BK du 24 décembre 1966,
3. la BPR du 1975,
4. la Finabank du 31 mars 1983,
5. l'Ecobank du 20 mai 1995,
6. l'Access Bank du 20 mai 1995,
7. la Cogebanque du 16 juillet 1999,
8. la KCB du 12 août 2008,
9. la Banque spécialisée BHR du 29 mai 1975,
10. la banque d'investissement BRD du 05 août 1967,
11. le CDH d'avril 2007,
12. la microfinance UOB du 24 août 2007.
A part ces institutions financières bancaires, ce
rapport45(*) y ajoute 89
microfinances et des institutions financières non bancaires comme RAMA,
MMI, SONARWA, SORAS, CORAR, COGEAR, Phoenix of Rwanda Assurance Company s.a.,
AAR Health Services Rwanda Ltd ainsi que des courtiers d'assurance notamment
Optimum Insurance Brokers, Africa Insurance Brokers, SORCOPRA, AIB, Insurance
Brokers, etc.
I.1.5. Les rôles de la banque
Selon Robert Le Duff46(*), les banques assurent traditionnellement trois
fonctions :
- La gestion des moyens de paiement,
- La gestion de patrimoine et
- L'intermédiation.
D'après Robert Laffont47(*), les activités des banques sont, à la
base :
- La réception de passifs ;
- La concession de crédits et de prêts, ce qui
est précisément l'activité dont elles tirent des
bénéfices.
Ainsi donc, la banque fournit des crédits qui, de
nos jours, il s'agit de son rôle le plus important comme acteur du
monde économique48(*).
A part les banques centrales qui jouent des rôles
spécifiques, la banque joue une multiplicité de rôle et,
selon le site internet49(*), ces rôles sont principalement les
suivants :
ü Assurer un rôle financier ;
ü Favoriser l'investissement ;
ü Se préoccuper de la collecte et mise en abri de
fonds ;
ü Assurer le rôle de préteur de
fonds ;
ü Etre prestataire de services moyennant commissions.
I.2. L'Emprunt
Un emprunt est un contrat par lequel un agent
économique obtient un titre temporaire l'usage d'un bien ou la
disposition d'une somme d'argent et s'engage en contrepartie à verser un
intérêt au préteur50(*). L'emprunt peut se rembourse en une ou plusieurs
dates convenues dans le contrat et ces dates sont appelée
échéances. L'engagement de rembourser ou de restituer le bien est
une dette et le délai dépassé, le débiteur peut
rembourser des intérêts supplémentaires appelés
intérêts de pénalités ou intérêts de
retard ou encore intérêts moratoires. A ce titre, la tranche due
ou exigible est appelée tranche en retard, tranche en souffrance et tout
l'emprunt porte le nom de crédit en souffrance, créance douteuse
ou encore créance litigieuse.
Dans le contrat d'emprunt, le débiteur est un
emprunteur et du point de vue du créancier, l'opération est un
prêt ou contrat de prêt.
Lorsque l'opération porte sur une somme d'argent, le
cas sur lequel nous allons nous consacrer davantage, on dit couramment qu'il
s'agit d'une opération de crédit.
On distingue différents types d'emprunts en fonction de
plusieurs critères comme la durée, la nature juridique de
l'emprunteur, la nationalité des préteurs, etc.
Du point de vue de la durée, on utilise souvent les
expressions de crédit à court terme, crédit à moyen
terme et crédit à long terme.
Si ces emprunts sont appliqués comme obligations
émises par les collectivités publiques, on parle de l'emprunt
obligataire et ici un emprunt est définit, selon Littré dans le
dictionnaire Mediadico.com comme des sommes qu'un gouvernement, une
commune, une grande entreprise obtient par les souscriptions volontaires des
particuliers, à la condition d'en servir les
intérêts51(*).
Du point de vue nature juridique, on distingue des emprunts
publics aux emprunts privés.
Les premiers sont appliqués comme élément
de la politique économique de l'Etat dans la réduction de la
masse monétaire en circulation ou comme moyen de se procurer des moyens
de financement du déficit budgétaire, etc.
Les emprunts privés, à leur tour, sont
émis par des entités privées en vue d'accroitre leurs
capitaux par recours aux ressources extérieures.
Quant à la nationalité, les emprunts
auprès des résidents constituent la dette publique
intérieure et constituent la dette publique extérieure dans le
cas de cette transaction avec l'étranger.
I.3. Le crédit
Selon le dictionnaire Mediadico.com52(*) le mot crédit vient du
verbe latin credere, croire (participe passé
creditum), et de l'italien credito. Dans ce dictionnaire,
l'Académie française (8e édition)
définit le mot crédit comme une réputation
d'être solvable et de bien payer, qui fait que l'on trouve
aisément à emprunter. Dans ce même dictionnaire, selon
Littré, le crédit est, proprement et étymologiquement,
la confiance qu'inspire notre solvabilité, et qui fait qu'on nous
prêtera de l'argent et, figurément, qu'on aura pour nos avis ou
nos demandes une déférence méritée par notre
caractère, par notre position, par notre talent, etc.
Ainsi donc, accorder un crédit est une action qui
repose sur la confiance que le prêteur accorde à l'emprunteur de
qui il attend le remboursement normal du prêt après une analyse
approfondie de divers paramètres financiers marquant la santé de
l'emprunteur. De manière générale, plus le
prêteur a confiance dans l'emprunteur, plus il lui prête une somme
importante avec un faible taux d'intérêt. Inversement, plus
l'emprunteur a moins de crédit aux yeux du prêteur, plus celui-ci
sera soucieux et exigera des garanties gigantesques à un taux
d'intérêt élevé.
Grâce à son rôle suprême dans la
société humaine, le crédit est un élément
qui a préoccupé la collectivité humaine depuis
l'antiquité.
Néanmoins, l'octroi d'un crédit est l'une des
activités économiques qui entraîne des
risques et donc les
dirigeants banquiers doivent les
gérer et avant
tout les évaluer. Pour cela, il faut les identifier puis les
réduire au minimum, assumer financièrement la charge de ceux
qu'ils jugeront acceptables (en fonction de la taille et des capacités
financières de l'entreprise), traiter par des tiers selon des processus
d'
externalisation
des risques liés à certaines activités, et enfin
transférer certains risques auprès de professionnels de l'
assurance qui assureront
une garantie financière.
Selon la source internet53(*), on distingue quatre manières de gérer
le risque : prévention du risque, l'acceptation, la
réduction et enfin le transfert. Bien qu'il est difficile
d'anéantir totalement le risque, il faut identifier des signaux d'alarme
face aux dangers, à travers l'acquisition et l'analyse de l'information
à temps.
Pour cela, certaines entreprises du secteur bancaires
aujourd'hui capables de se financer directement sur différents
marchés, réagissent en diminuant leur rôle de prêteur
et en augmentant celui de prestataire de service54(*). Ainsi donc, la
rémunération dépendra plus aux commissions que de
l'activité de crédit proprement dite. Ainsi, la banque peut
accéder aux profits à risques réduits à travers des
rémunérations ou commissions et aux risques élevés
dans les opérations de crédits, que ces crédits soient
affectés ou non, syndiqués ou pas.
I.3.1. Types des crédits
La réglementation des crédits dépend d'un
pays à un autre, d'une culture à l'autre ou même d'une
banque à l'autre et on les classe, selon Ahmed Silem55(*), suivant les critères
de leur durée, leur objet, leurs garanties dont ils sont assortis,
etc.
Selon le site internet56(*), on peut, en plus, classer les crédits suivant
qu'ils financent les particuliers (consommation, immeuble, etc.) ou qu'ils
financent des organismes ou entreprises (crédit d'exploitation,
crédit documentaire, etc.).
I.3.1.1. Crédits selon la durée
- Les crédits à court terme
Quant à Ahmed Silem57(*), le crédit à court terme est synonyme
du crédit commercial et on distingue des crédits au jour le jour
qui peuvent aller jusqu'à un mois, des crédits à
très court terme qui vont jusqu'à trois mois et des
crédits à court terme qui peuvent même aller jusqu'à
2 ans.
On rencontre souvent dans cette catégorie des bons de
trésor, les engagements par signature (aval, caution, acceptation), les
crédits par caisse comme escompte ou découverts, les
crédits de campagne, etc.
D'après J. Adenot et J.M. Albertini58(*), on recourt aux crédits
à court terme pour faciliter les transactions et non pour constituer les
stocks à but spéculatif, mobiliser les créances
commerciales, faire des crédits de trésorerie (découvert
bancaire, crédit campagne, financement de commande, etc.), faire un
crédit de petit équipement, etc.
- Crédits à moyen terme
Les crédits à moyen terme peuvent aller, selon
le même auteur, de deux à cinq ou même sept ans.
Ces crédits sont souvent destinés aux
financements des investissements, aux financements de matériels, aux
crédits à l'exportation, aux acquisitions, aménagement ou
amélioration des entreprises artisanales, aux financements des
constructions légères, etc.
- Crédit à long terme
Les crédits à long terme sont des crédits
placés au-delà de 7 ans bien que certains auteurs
désignent de crédits à très long terme des
crédits d'au-delà de 20 ans, voire perpétuel.
Ils sont souvent nécessaires en cas de gigantesques
investissements comme dans la création ou développement des
entreprises, financement de programme d'investissements agricoles ou
agro-industriels, etc.
I.3.1.2. Crédits selon l'objet ou destination
Selon Ahmed Silem59(*), les crédits classés sous ce
critère peuvent être illustrés sous les rubriques de
crédits de trésorerie, crédits d'équipement,
crédits à la consommation, crédits à la
construction, crédits de campagne, etc.
A ce stade, nous allons nous concentrer sur les crédits
consommation, crédits construction et crédits d'exploitation.
- Crédit à la consommation
Ces crédits servent à financer les achats de
biens et services souvent des dépenses non
engagées dans la recherche de revenu ou de production. L'objet du
crédit étant destiné à être consommé,
le bénéficiaire du crédit doit nécessairement
disposer d'une autre source solide et régulière de revenus pour
constituer le montant qu'il s'est engagé à rembourser suivant le
rythme des échéances prévues dans le contrat.
-
Crédit construction
Le crédit construction ou crédit immobilier est
un financement par emprunt destiné à couvrir tout ou partie d'un
achat immobilier, d'une opération de construction, ou des travaux sur un
bien immobilier existant.
Le crédit construction peut être un prêt
habitat, utilisé par le propriétaire soit pour sa
résidence principale ou secondaire, soit pour le louer à un
tiers. Il peut concerner aussi un immeuble de rapport dans sa totalité,
ou encore de l'immobilier d'entreprise.
-
Crédit de trésorerie et d'exploitation
Les crédits d'exploitation sont des crédits
à
court terme (quelques
mois maximum) accordés habituellement par des
banques ou par des
fournisseurs et
permettant de financer des actifs circulants dits aussi valeurs d'exploitation
(stocks, travaux en cours, créances sur clients...) non couverts par le
fonds de
roulement.
On classe sous cette catégorie l'escompte
commercial fait sur des traites sur clients par cession à une banque
d'un effet de commerce en échange d'une avance de trésorerie, les
découverts bancaires, etc.
I.3.1.3. Crédits selon les garanties
On distingue le crédit personnel et le crédit
réel, selon les types des garanties liées au crédit.
- Le
crédit personnel
Le crédit est dit personnel lorsqu'il n'est
rattaché qu'à la personnalité de l'emprunteur. Il n'est
assorti d'aucune autre garantie que de la promesse de remboursement, le plus
souvent verbale, faite par le bénéficiaire, promesse
appuyée évidemment par la capacité de remboursement du
crédité. Le crédit personnel est ouvert par la signature
du bénéficiaire à laquelle s'ajoute,
éventuellement, la signature d'un tiers garant ou avaliseur.
Dans le crédit personnel, c'est l'ensemble du
patrimoine qui constitue la garantie matérielle du crédit en cas
d'incapacité de remboursement.
- Le
crédit réel
Le crédit réel est un crédit garanti par
un bien mobilier ou immobilier, donné en gage ou
hypothéqué par le bénéficiaire du crédit ou
par un tiers. Il s'appuie non seulement sur la personnalité de
l'emprunteur, mais aussi sur un bien.
L'hypothèque ou gage est donc une partie du patrimoine
du débiteur affectée spécialement comme garantie ou
seconde source de remboursement des sommes prêtées au cas
où le débiteur serait incapable envers ses engagements.
I.4. L'épargne
Selon le dictionnaire Vernimmen60(*), une épargne est un
choix d'allocation des revenus en différant la consommation dans le
temps ou en renonçant à la consommation immédiate
moyennant une rémunération par un taux d'intérêt.
On différencie généralement deux types
d'épargnes, notamment l'épargne à long terme et
l'épargne classique.
I.4.1. L'épargne classique
C'est un
moyen d'investissement des ressources financières souvent en faisant des
versements permanents ou non des fonds sur un compte donné avec des
retraits ou versements limités. En fonction du groupe cible, il existe
des comptes épargne pour enfants, jeunes, adultes, pensionnés,
etc.
I.4.2. L'épargne à long terme
C'est un investissement des ressources financières par
moyen d'un compte à terme, des obligations, d'une assurance
épargne, etc. sous un accord préalable avec la banque en ce qui
concerne la durée et le taux d'intérêt de
l'épargne.
I.4.3. Importance de l'épargne
L'agent épargnant s'abstient nécessairement de
consommer la totalité de ses revenus. Il a toujours un objectif d'avoir
un meilleur lendemain grâce aux fonds longuement accumulés et donc
susceptibles de permettre l'épargnant d'acquérir un bien ou
service considérable ou utile au moment opportun.
On peut formuler l'importance de l'épargne comme
suit :
- Indépendance financière dans l'avenir en
atteignant les objectifs de manière indépendante sans compter sur
un soutien externe;
- Sécurité sur les fonds à
épargner contre le vol ou perte de valeur;
- Conservation d'une base de financement future à
investir ultérieurement dans les affaires gérées par
l'entrepreneur lui-même;
- Satisfaction des besoins futurs comme prévisions
des solutions aux événements imprévus ou urgents ;
- Fixation des limites contre les dépenses non
souhaitées comme les exigences financières imposées par
les familles ou amis ;
- Appui pour la réalisation de la planification sur
l'avenir ;
- Etc.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons parlé sur l'histoire de la
banque où nous avons sommairement énoncé sa naissance, son
développement, certains des risques qu'elle court, etc. Ici, encore,
nous avons dégagé certains de ses rôles qui s'accroissent
au jour le jour selon le changement continuel des besoins de la
société humaine.
Avec ce chapitre, nous avons pu énumérer
certains types de crédits bien qu'il existe une infinité des
types de crédits classés selon la banque, la culture, la
région, selon le pays, etc.
Vu les éléments fondamentaux éclaircis
dans ce chapitre, il nous sera facile de bien mener une bonne réflexion
sur les deux chapitres à suivre qui seront consacrés à
l'analyse du dossier de crédit, approbation ou refus de financement et
les conséquences qui découlent de ces décisions.
CHAPITRE II. L'ANALYSE DE LA DEMANDE DES CREDITS PAR LA
BPR s.a., BRANCHE DE RUBAVU
II.1. Histoire de la BPR s.a.
L'histoire de la BPR s.a. se date du 197561(*) où, grâce aux
principaux acteurs62(*) de
ce projet notamment l'État suisse, l'État rwandais,
l'élite locale et la population rwandaise, on a implanté la
première banque populaire à NKAMBA63(*) dans la ville de l'ex-province
de Kibungo aujourd'hui dans le Province de l'Est. Dès lors, on a
rapidement érigé un bon nombre d'autres banques populaires
autonomes dans les différents sites du pays.
En 198664(*), les différentes banques populaires à
forme coopérative ont formé une union connue sous le nom de
l'UBPR en vue de favoriser l'union nationale des compétences. Par
décision de l'assemblée générale du 5 janvier 2008
qui s'est tenue à Murambi (Muhanga), l'UBPR qui opérait comme
banque coopérative, s'est dès lors transformée en une
seule banque commerciale dénommée BPR s.a. en vue de satisfaire
les besoins à la communauté avec les services qu'elle
n'était pas à mesure de fournir auparavant65(*).
Depuis le 12 juin 200866(*), une banque allemande Rabobank a acquis 35% du
capital de la BPR s.a. soit 4.877.581.000 Frw et celle-ci fut la
sixième67(*) banque
qui entre en partenariat avec cette grande banque après National
Microfinance Bank en Tanzanie (35%), United Rural Cooperative Bank of Hangzhou
en Chine (10%), Zambia National Commercial Bank en Zambie (46%), Banco Terra en
Mozambique (31%) et Banco Regional en Paraguay (40%).
Bien que la grande banque fournit l'assistance technique
nécessaire à la transformation de la BPR s.a. en vraie banque
commerciale68(*) avec son
idéologie historiquement coopérative, elle prouve deux
défis69(*)
majeurs : la connexion d'électricité et d'internet dans la
majorité de ses sous branches.
Jusqu'aujourd'hui70(*), la BPR s.a. a son siège à Kigali et
compte 18 branches, 109 sous branches et 61 guichets avec 574.624 petits
actionnaires.
Du point de vue financier71(*), la BPR s.a. a un actif total s'élevant
à 109.652.322.000 Frw, un capital ou total des actions s'élevant
à 14.765.843.000 Frw, des réserves s'élevant à
407.780.000 Frw, crédits octroyées de 68.527.957.000 Frw, des
provisions pour créances douteuses s'élevant à
3.932.553.000 Frw, des dépôts des clients de 86.173.753.000
Frw.
II.2. La mission de la BPR s.a.
D'après le Rapport annuel du 31 décembre
200872(*), la mission de
la BPR s.a. est toujours en totale cohérence avec la stratégie
originale de ses banques fondatrices. La seule différence remarquable
est que celle-ci est venue avec une approche nationale et l'extension des
produits bancaires en vue de bien fournir à sa clientèle une
gamme complète de produits.
A cet effet, elle renforce la mobilisation des ressources
financières locales par l'épargne personnelle afin de les
affecter aux besoins de crédits de la population. Enfin, elle
répond prioritairement aux besoins de crédits des personnes
à faibles revenus en vue de promouvoir le développement
socio-économique du pays.
La Banque Populaire du Rwanda s.a., comme toute autre
entreprise, a des objectifs tout au long de son existence
détaillés comme suit:
- développer l'épargne et le
crédit ;
- faciliter l'amélioration du bien être
économique et social de ses sociétaires ;
- améliorer le service à la communauté
tout entière tant urbaine que rurale en mettant un accent particulier
sur un large éventail de services financiers aux agriculteurs,
entreprises agro-industrielles, les PME, les particuliers, etc.
Pour atteindre ces objectifs, la BPR s.a. se base sur les
points suivants :
- Fournir aux sociétaires la possibilité de
placer leur fonds aux conditions définies par la politique de la BPR
s.a. ;
- Accorder aux sociétaires des crédits
remboursables selon des termes fixés dans le contrat de
crédit ;
- Permettre aux personnes à faible revenu une
sécurité de leur fonds ;
- Lutter contre l'usure et la spéculation dans le
domaine du crédit et de l'épargne ;
- Rendre des services financiers accessibles à toute la
population.
Enfin, être la première banque de détail
au Rwanda est sa vision.
II.3. Les ressources financières de la BPR
s.a.
II.3.1. L'épargne
A part les fonds propres, la source sure et moins
coûteuse que les sources externes de financement de la BPR s.a. est
l'épargne provenant des actionnaires et clients. Elle permet de faire
des crédits à des taux d'intérêts plus
intéressants et, enfin, contribue à la croissance continue de la
BPR s.a.
II.3.1.1. Les motifs de l'épargne d'un membre de
la BPR s.a.
Parmi les raisons de faire l'épargne nous pouvons
dégager les suivants :
- La sécurité de l'épargne des membres
contre le vol, contre l'incendie et contre les dépenses non
prévues ;
- L'acquisition des biens essentiels ou dépenses
incontournables dans un avenir incertain comme alimentation, santé,
éducation, etc.;
- La réalisation des projets à court, moyen ou
long terme ;
- L'accès au crédit et planification de
l'avenir.
II.3.1.2. Les formes d'épargne dans la BPR
s.a.
La BPR s.a. offre à ses membres une gamme de
possibilités d'épargner leur argent:
Dépôts à vue (DAV): C'est
un compte obligatoire à tout membre où on fait des
opérations de retrait et versement à tout moment et sans
préavis.
Dépôts à terme (DAT): Un
membre place son argent pour une durée déterminée
notamment 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois moyennant des
intérêts.
Epargne logement (EL): Moyennant des
intérêts de 4% par trimestre, ceux-ci s'accumulent pendant une
période d'épargne d'un an. Le crédit accordé dans
le cadre de l'épargne logement ne peut pas dépasser 4 fois
l'épargne réalisé majoré d'intérêts
courus et donc du capital déjà épargné.
II.3.2. Les fonds propres de la BPR s.a.
La BPR s.a. dans sa qualité de banque commerciale a des
fonds propres consistant en actions des sociétaires et des produits
provenant des intérêts sur crédits et divers services que
la BPR s.a. rend à sa clientèle.
Parmi ces divers services que la BPR s.a. rend à sa
clientèle, nous pouvons citer principalement les suivants:
1. Guichet mobile
C'est un système de versement, retrait ou de transfert
de fonds d'un client entre les branches sans qu'un client se rende à la
branche où il a ouvert un compte. Ce service est encore en attente et
sera mis en place d'ici peu de jours.
2. Comptes en devises
On peut procéder à l'ouverture des comptes en
dollars américains ou en Euros tout en bénéficiant de tout
service sur ces comptes au même titre que les détenteurs des
comptes en Francs rwandais.
De nos jours, seulement les comptes en dollars
américains ont été ouverts et, en plus, on ne fait pas de
crédits avec ces comptes.
3. Transfert de fonds à
l'étranger
Tout client de la BPR s.a. peut faire ses transactions avec
l'étranger par le moyen de transfert de fonds appelé SWIFT. Le
service responsable du siège facilite toutes les branches d'accomplir
ces transactions car la branche elle-même n'a pas l'autorité de
transférer des fonds à l'étranger.
4. Bancassurance
C'est un moyen que la BPR s.a. a implanté pour
faciliter ses clients en étant intermédiaire avec ceux qui
veulent assurer leurs crédits et garanties auprès des
sociétés d'assurance. Les fonds sont accordés annuellement
pour le renouvellement d'assurance et sont immédiatement
incorporés au capital à rembourser. Souvent, les garanties sont
assurées contre l'incendie.
5. Transfert d'argent en banque
On peut alimenter un téléphone mobile, acheter
de l'électricité, accéder à l'historique d'un
compte, etc. à partir du téléphone mobile sous une
couverture du réseau de télécommunication par un moyen
connu familièrement dans la BPR s.a. sous le terme
anglais « Mobile money banking ».
II.4. La BPR s.a. Branche de Rubavu
II.4.1. Histoire de la BPR s.a. Branche de Rubavu
La Banque Populaire de Rubavu a ouvert ses portes le 16 juin
1985. Cette banque a considérablement progressé et a pu
réaliser des services et activités tangibles tels que l'octroi
des crédits et l'épargne dans son secteur d'activité. Bien
qu'avec la guerre et le génocide de 1994 la banque a subi des pertes au
niveau des vies humaines des sociétaires, du personnel compétent
et les pertes des documents ou matériels bancaires, la banque a pu
redémarrer le 12/09/1996.
C'est pour cela que la banque connaît des
créances73(*)
difficilement recouvrables de 126.903.310 Frw d'avant et d'après la
guerre déjà provisionnées à 100% et classées
hors bilan comme une perte. En plus, on remarque des créances en
souffrances s'élevant à un montant de 185.734.876
provisionnées à 98.023.419 Frw. C'est avec ces deux
catégories qu'on recourt à la justice ou à l'affichage de
photo dans des lieux publics comme actions de recouvrement contre ces mauvais
débiteurs.
La BPR s.a. Branche de Rubavu a un nombre d'actionnaires
s'élevant à 42.658 et des clients s'élevant à
85.891 au 31 décembre 2008 et ces clients s'élèvent
à 97.549 au 30 septembre 2010.
Les clients et actionnaires de la BPR s.a. Branche de Rubavu
détiennent des dépôts s'élevant à
3.803.673.584 Frw au 31 décembre 2008 et 4.001.617.671 Frw au 31
décembre 2009.
Aujourd'hui, la banque connaît deux types de
sociétaires :
Les actionnaires: ce sont des
sociétaires qui avaient déjà des parts sociales dans la
banque jusqu'au 31 août 2007. Ils ont droit à l'élection
des membres des conseils et comités de décisions dans la BPR
s.a.
Les clients: Ce sont des sociétaires
qui sont devenus membres après la date du 31 août 2007 et ont tous
les droits sauf la participation aux élections ou aux dividendes.
II.4.2. Localisation de la BPR s.a., Branche de Rubavu
La Banque Populaire du Rwanda s.a., Branche de Rubavu est une
branche située dans la province de l'ouest, ex province de Gisenyi, dans
le district de Rubavu. Son emplacement est localisable tout près du
marché de Gisenyi au bord de la route venant du marché de Gisenyi
vers la prison de Gisenyi. Elle consiste en sous branches et guichets
suivants :
Sous Branche de Rubavu, Bigogwe, Kanama, Nyakarera, Mukamira,
Rambura, Kabaya, Kivumu, Busasamana et les guichets de Mbugangari, Mudende,
Mushonyi, Boneza, Shyira, Rubona.
II.4.3. Structure organisationnelle
Vu que la restructuration de cette nouvelle banque est encore
en cours, certains des postes restent inoccupés comme celui de
l'informaticien, de l'assistant administrateur, etc. ou non encore bien
hiérarchisés.
Fig.1. Organigramme de la branche dans la BPR
.s.a.
Gérant de la Branche
Chargé des Risques de la Branche
Chef Comptable
Service Commercial
Assistant Administrateur
Auditeur Interne
Informati-cien
Unité d'Entretien et planton
Trésorerie
Sous Branches
Comptabi-lité
Comptabili-té des sous branches
Agent de Recouvre-ment
Agent de Crédit
Réceptionniste
Agent commercial
Source : BPR: Structure organisationnelle de la
branche
II.5. Analyse
de la demande d'un crédit
II.5.1. Terme du crédit
Le terme maximal de financement d'un projet varie en fonction
du type de crédit ou du cash flow périodique majoré du
revenu ordinaire de l'emprunteur. On considère le solde
périodique disponible pour amortir le montant demandé
surélevé des intérêts déjà courus. Si
le plan de remboursement prévu au projet de l'emprunteur montre que le
solde des revenus après le paiement de la tranche est assez
élevé, la BPR s.a. peut augmenter le montant de l'annuité
et réduire le terme du crédit. Néanmoins, le volume de
l'annuité ne doit pas excéder le revenu périodique
disponible et est fixé à 1/3 du salaire pour les
salariés.
La durée maximale de remboursement apparait dans le
tableau suivant :
Tableau n° 1. La durée et taux
d'intérêts du crédit
Objet
|
Terme
|
Taux
|
Avance sur salaire
|
Jusqu'à 2 ans
|
17 à 19
|
Agriculture et élevage
|
Jusqu'à 6 ans
|
17 à 19
|
Artisanat et petite industrie
|
Jusqu'à 2 ans
|
17 à 19
|
Construction et habitat
|
Jusqu'à 15 ans
|
17 à 19
|
Commerce
|
Jusqu'à 2 ans
|
17 à 19
|
Transport
|
Jusqu'à 3 ans
|
17 à 19
|
Equipement
|
Jusqu'à 2 ans
|
17 à 19
|
Lignes des crédits
|
Jusqu'à 11 mois
|
19 à 21
|
Source : Interview avec les analystes de la BPR s.a.,
Branche de Rubavu
II.5.2. Calcul des annuités
Dans la BPR s.a. Branche de Rubavu, on applique les
annuités dont les amortissements du capital sont constants dans les sous
branches non informatisées.
Par contre, les sous branches informatisées appliquent
des annuités constantes durant l'amortissement de l'emprunt.
II.5.3. Les garanties exigées dans la BPR s.a.
Le recours aux garanties étant une solution alternative
pour recouvrer le prêt en cas de non paiement faute d'incapacité,
la valeur de la garantie éligible doit couvrir au moins 125% de la
valeur du crédit74(*) et on peut même combiner divers types de
garanties.
Les garanties valides dans la BPR s.a.75(*) sont ici-bas
mentionnées :
1. Garanties personnelles ou solidaires
Elles sont constituées par la signature d'une ou
plusieurs personnes, de préférence membres de la banque, ou des
entreprises commerciales par des contrats de crédits. Elles sont
satisfaisantes aux emprunteurs prouvant une intégrité morale, une
solvabilité, de bons antécédents de crédit et une
capacité de remboursement tangible.
Pour être acceptables, l'analyste de la BPR s.a.
évalue la capacité de remboursement des garants car on recourait
à eux pour se faire rembourser au cas où le débiteur ne
parviendrait pas à honorer ses engagements.
Chaque avaliseur se tient individuellement garant du paiement
de la totalité du crédit et non de sa part seule.
2. Les hypothèques
La Politique des crédits76(*) prévoit ici des
garanties réelles consistant en biens immeubles (bâtiments ou
terrains) enregistrés et non hypothéqués ailleurs.
3. Le gage ou nantissement
Le gage, aussi appelé nantissement, est un contrat
par lequel un débiteur remet à un créancier un bien
mobilier corporel ou incorporel destiné à lui servir de
garantie77(*).
La Politique des crédits78(*) classe dans cette
catégorie les biens facilement réalisables notamment le
bétail et les biens meubles comme les véhicules, les
marchandises, appareils électroménagers, etc.
A cette rubrique, l'analyste de la BPR s.a. y localise
même les éléments purement incorporels comme cession des
créances ou comptes débiteurs, valeurs mobilières,
liquidités, effets de commerce, etc.
Tout véhicule ou moto pris en garantie doit être
muni d'une assurance omnium.
4. Les assurances
Les assurances couvrant divers emprunts, hypothèques et
meubles des emprunteurs sont donc considérées comme des garanties
importantes et valides au sein de la BPR s.a. L'intervention de l'assureur est
exigée suivant le montant à octroyer et la durée du
crédit. L'assurance peut rembourser le crédit, indemniser le
débiteur sur son hypothèque en cas d'incendie, de vent violent,
d'émeutes, de laves, d'inondation, etc.
II.5.4. Taux d'intérêt
Le taux d'intérêt que la BPR s.a. applique sur
les prêts accordés aux membres est fonction de l'objet de
financement, de l'intégrité de l'emprunteur ou de ses relations
avec la banque. Le taux d'intérêt n'est jamais, dans la BPR s.a.,
fonction du terme de crédit ou de la qualité de la garantie
offerte. Ce taux varie de 17% à 21% par an bien que les crédits
à conditions de faveur peuvent être même contractés
à 11% par an et ce taux peut chuter ou être haussé suivant
la hausse des prix sur le marché.
II.6. Classification des crédits
II.6.1. La classification des crédits selon la
destination
La situation des risques de la BPR
s.a. montre cinq types des crédits selon la destination mais nous
retiendrons quatre d'entre eux dans notre travail. Le cinquième type,
débiteur divers, n'est purement pas un type de crédit mais une
erreur sur un compte de dépôt du client qui consiste à
débiter un montant supérieur au solde disponible sur le compte du
client. Cette erreur engendre un solde débiteur dans le compte client
que la BPR s.a. classe dans la situation des risques79(*) sur la rubrique de
débiteur divers.
Ainsi donc, nous allons parler des types suivants selon le
format BNR :
- Crédit de trésorerie,
- crédit de consommation,
- crédit d'équipement et
- crédit immobilier.
1) Le
crédit de trésorerie
Dans la BPR s.a., un crédit de trésorerie est
tout crédit productif à caractère commercial et souvent à
court terme notamment les crédits à l'exportation, crédits
de campagne et de financement de stock, ligne de crédit et
crédits pour tout activité commerciale.
Il consiste en besoins de financement souvent pour une
entreprise en expansion manquant de fonds propres suffisants et donc recourt
aux capitaux étrangers. L'emprunteur doit s'assurer que sa
capacité d'exploitation étant amplifiée pourra faire face
au coût total de l'emprunt notamment le principal, les
intérêts et enfin dégager une marge
bénéficiaire raisonnable.
2) Le crédit d'équipement
La BPR s.a. classe sous cette rubrique tout crédit
productif à moyen ou long terme et à caractère non
commercial. Ainsi, tout crédit pour l'acquisition d'un équipement
productif ou pour financer l'artisanat, l'agriculture, l'élevage, achat
véhicule à usage productif, la pêche, l'industrie
extractive, etc. appartient à cette rubrique.
3) Le crédit immobilier
Le crédit immobilier est tout crédit
destiné à financer l'achat ou la construction de tout immeuble
qu'il soit un immeuble de rapport, résidentiel, commercial,
d'entreprise, etc.
Pour l'achat, la BPR s.a. fait un déblocage
immédiat du montant total consenti dès l'accord de financement
mais souvent on exige que l'immobilier soit aussi hypothéqué pour
le crédit.
Pour le cas de construction, la BPR s.a. fait le
déblocage en tranches ou en échelons suivant le rythme de
construction ou d'utilisation de fonds déjà libérés
à l'emprunteur.
4) Le crédit à la consommation
Ce crédit permet au bénéficiaire
d'augmenter le volume de ses dépenses de consommation. A cette fin, le
preneur du crédit peut généralement obtenir de la BPR s.a.
un emprunt échelonné sur une période
déterminée. La somme étant destinée à
être consommée, le bénéficiaire doit
évidemment disposer d'une autre source de revenus pour un remboursement
régulier du coût périodique qu'il s'est engagé
à rembourser. Ici donc on y inclut tout crédit non directement
productif et sans rapport avec les immobiliers. Ainsi, on y rencontre des
crédits minerval, des crédits pour soins de santé,
véhicule de promenade, crédit pour action sociale ou mutuelle de
santé, etc.
II.6.2. Classification selon la durée
Le crédit se caractérise non seulement par son
montant, mais par sa durée ou éloignement plus ou moins grand du
terme accordé pour son remboursement.
Le choix du terme dépend évidemment du besoin du
client sur base de ses revenus périodiques et de la prévision de
l'analyste de la BPR s.a. pour le maintien d'un niveau optimal de
dépôts au sein de l'institution. On distingue le crédit
à court, à moyen et à long terme80(*).
1) Le
crédit à court terme
Ce crédit est accordé aux entreprises ou aux
particuliers pour donner leurs activités ou cycle commercial une
souplesse désirable et elle est sans doute la forme la plus courante
dans la BPR s.a. Dans la BPR s.a., le crédit à court terme est
d'une durée plus ou moins égale à un an.
2) Le
crédit à moyen terme
Le crédit à moyen terme est un crédit
dont la durée varie d'un an à cinq ans selon la politique de
crédit de la BPR s.a.
3) Le
crédit à long terme
Dans la BPR s.a., le crédit à long terme est un
crédit dont la durée est supérieure à cinq ans et
est souvent lié aux crédits d'investissement ou crédits
immobiliers.
La durée éloignée du crédit dans
le futur est l'un des critères sur base duquel l'analyste de la BPR s.a.
doit être sûr de la provenance des fonds, de la nature des
garanties et des conditions d'octroi du crédit.
II.6.3. Classification selon les garanties
Selon les garanties liées au crédit, la BPR s.a.
distingue le crédit personnel et le crédit réel.
1) Le crédit personnel
Ce crédit n'est assorti d'aucune autre garantie que la
promesse de remboursement souvent verbale faite par le
bénéficiaire. Cette promesse doit être appuyée par
la capacité de remboursement de l'emprunteur et à la signature du
bénéficiaire s'ajoute, éventuellement, la signature d'un
tiers garant ou avaliseur.
2) Le crédit réel
Le crédit réel est garanti par un bien mobilier
ou immobilier, donné en gage ou hypothèque par le
bénéficiaire du crédit ou par un tiers.
Le crédit personnel est consenti en
considération de la personnalité du débiteur tandis que le
crédit réel trouve son apport dans des biens meubles ou immeubles
gagés ou hypothéqués au profit de la banque.
II.6.4. Classification selon le
bénéficiaire
Dans cette catégorie, la BPR s.a. distingue le
crédit privé lorsque l'emprunteur est une entreprise
privée ou un particulier et le crédit public si l'emprunteur est
l'Etat ou une collectivité publique.
II.7. Procédure d'analyse du dossier de
crédit
La politique de crédits de la BPR
s.a. met en place les principales étapes du processus d'analyse d'un
dossier de crédit :
II.7.1. Constitution du dossier
En général, le dossier de l'emprunteur comprend
les éléments suivants :
- Une copie de la carte d'identité de l'emprunteur pour
les particuliers ;
- Une lettre de demande de crédit;
- Une copie du projet à financer ;
- Les factures pro-forma indiquant les biens ou services
à acquérir ;
- Un rapport d'évaluation de la garantie par un
expert ;
- Les états financiers (bilan et compte d'exploitation)
pour les
commerçants ;
- Un cash flow prévisionnel détaillant
l'évolution du projet sur tout le
terme du crédit sollicité pour les projets
productifs ;
- Un certificat de la personnalité juridique s'il
s'agit d'une personne
morale ;
Ces documents commerciaux montrent l'actif, le passif, les
revenus et les dépenses de l'emprunteur.
II.7.2. Entrevue avec l'emprunteur
Tout membre qui désire un crédit au sein de la
BPR s.a. doit avoir un entretien avec un agent commercial et celle-ci est une
très grande occasion d'éclaircissements à l'un ou l'autre
interlocuteur.
L'agent commercial note toute information acquise de
l'emprunteur et cette information lui sera de base pour déterminer si le
risque du crédit est acceptable ou non dans sa proposition aux niveaux
de décision. En outre, des renseignements additionnels sont
récoltés par l'agent commercial durant sa visite
d'évaluation des garanties.
II.7.3. Visite et évaluation de la garantie
La visite de la garantie se fait par un agent commercial de la
part de la BPR s.a. et se fait, en plus pour un montant supérieur
à cinq millions de francs rwandais, par un expert approuvé par la
BNR. Dans la plupart des cas, la valeur de l'expert ne concorde pas à la
valeur de l'agent commercial et donc la BPR s.a. considère la valeur de
l'agent commercial pour deux raisons :
- l'agent commercial fait l'apparition initiale de la BPR
s.a. ;
- l'agent commercial déclare la valeur marchande de la
garantie tandis que l'expert évalue les matériaux de construction
de la garantie.
Au cours de la visite de la garantie par l'agent de la BPR
s.a., la BPR s.a. gagne l'occasion de mener une enquête approfondie
à propos des déclarations importantes déposées par
l'emprunteur lors de l'interview et ceci peut être favorable ou
défavorable envers l'emprunteur. Cette occasion peut aussi
révéler plusieurs des vices cachés de l'emprunteur qui se
bat quelquefois pour maintenir son asymétrie informationnelle.
II.7.4. Analyse du dossier de crédit
Au cours de la préalable entrevue, les informations
chiffrées ou textuelles indispensables à l'analyse approfondie
sont collectées par l'analyste de la BPR s.a. comme les états
financiers, la structure organisationnelle ou familiale du demandeur, etc. Il
s'ensuit ici d'analyser plus en détail les données
chiffrées pour quantifier et donner un sens aux activités
productives d'un emprunteur. A ce stade, l'agent commercial se sert souvent des
ratios.
Il existe une grande diversité de ratios qu'on met en
évidence à partir des états financiers et autres documents
ou informations déposées par le demandeur de crédit.
L'analyste choisit les ratios adéquats selon chaque type de
crédit et fait souvent recours aux ratios suivants pour analyser
diverses demandes de crédits :
Ratio de liquidité restreinte
L'analyste de la BPR s.a. fait recours à ce ratio si un
client est demandeur d'un crédit de trésorerie. Cet analyste
vérifie si le demandeur de crédit ne prouve pas de
difficultés en transformant rapidement les stocks en liquidité.
Pour être sûr de la disponibilité des liquidités au
moment propice, il mesure la capacité du demandeur à
régler ses engagements à court terme en se servant du ratio de
trésorerie à l'échéance qui exclut
l'élément un peu difficile à réaliser dans
l'immédiat : les stocks.
Il se calcule comme suit :
Actif à court terme - Stocks
Passif à court terme
La BPR s.a. compare donc l'ensemble des liquidités
aussitôt potentielles aux exigibilités potentielles et ce ratio
doit être égal ou supérieur à 1.
La participation de l'emprunteur
Cette participation doit être plus ou moins égale
à 20% de la totalité du capital à injecter dans un projet
à financer. Ainsi donc, l'analyste de la BPR s.a. mesure l'apport ou le
poids du demandeur de crédit au financement total du projet à
financer.
Indépendance financière de
l'emprunteur
L'analyste de la BPR s.a. met en évidence la nature des
capitaux déjà engagés ainsi que leur provenance. Ceci
permet à la BPR s.a. de sauver l'emprunteur au surendettement et devrait
au moins être égal à 51% pour que l'emprunteur soit
réputé propriétaire de l'affaire. La formule pour
l'évaluer l'indépendance de l'emprunteur dans la BPR s.a. est la
suivante :
Capitaux propres
Actif total
La marge bénéficiaire
Cette marge est mise en évidence par l'analyste de la
BPR s.a. en vue d'être sûr de la pérennité et
prospérité insurmontable de l'affaire du demandeur de
crédit et du pouvoir de générer des
bénéfices. Les bénéfices suffisants prouvent
à l'analyste que l'emprunteur est non seulement capable d'honorer ses
engagements financiers comme les remboursements éventuels des
crédits mais aussi de se réserver d'un résultat net pour
son projet.
La marge bénéficiaire brute se calcule comme
suit :
Bénéfice brut x
100
Ventes ou produits bruts
Il est préférable que cette marge
bénéficiaire soit supérieure à 10%.
II.8. La proposition de l'agent commercial sur le
dossier de
l'emprunteur
Dans la BPR s.a., l'analyse de la capacité de
remboursement constitue une étape capitale et incontournable sur le
dossier du demandeur de crédit. Selon la BPR s.a., l'octroi d'un
crédit est principalement basé sur la capacité de
remboursement du crédit, comme le démontre l'analyse du cash flow
et la garantie. L'intégrité de l'emprunteur, sa réputation
et ses antécédents de crédit sont aussi
évalués. Ceci inclut l'évaluation si le client n'a pas
d'autres prêts dans d'autres banques81(*). Ainsi, à partir des données tangibles
et souvent chiffrées, l'agent commercial prouve si les revenus actuels
et potentiels (cash flow) générés par les activités
de l'emprunteur sont suffisants pour couvrir les paiements en capital et
intérêt sur les prêts déjà
possédés majorés de l'emprunt en quête.
La proposition de l'agent commercial se base, en plus, sur des
états financiers de l'emprunteur, les faits constatés sur terrain
durant sa visite, le contenu du projet à financer et autres documents ou
informations d'origines variées où il met en évidence les
éléments suivants :
1. Le volume des recettes ou tout autre revenu comme salaires,
locations, intérêts, honoraires, etc. seulement apparents sur le
compte de dépôt de l'emprunteur dans la BPR s.a. ;
2. La stabilité des recettes, de l'emploi ou de toute
source de revenu susceptible d'être un moyen de remboursement du
crédit en quête ;
3. Toutes les dépenses familiales ou commerciales comme
nourriture, éducation, location, transport, vêtements, soins
médicaux, téléphone, services publics, impôts et
taxes, etc.;
4. Les tranches de capital et d'intérêts pour le
remboursement des dettes encours ou à contracter ;
5. Le volume du cash flow susceptible de liquider l'emprunt
attendu ;
6. La valeur et solidité de la garantie comme source
alternative de remboursement de l'emprunt;
7. Le volume des fonds propres et celui de fonds investis
mesurant l'indépendance de l'entrepreneur ;
8. La réputation de l'emprunteur envers les
institutions financières bancaires ou envers la
communauté ;
9. La compétence de l'entrepreneur en matière de
gestion d'un projet à financer envers les menaces attendues et
opportunités ;
10. La situation familiale, état civil, identification
de l'emprunteur comme situation conjugale (polygame,...), l'âge,
etc. ;
11. La légalité, faisabilité et analyse
financière du projet à financer ainsi que l'analyse des affaires
déjà existantes.
Ainsi, cette collecte de données met en évidence
toute donnée financière ou textuelle permettant la mise en
évidence de la qualité d'un emprunteur et permet l'analyste de la
BPR s.a. de recommander donc à quelles conditions devrait être
accordé le crédit en quête.
A cette proposition, elle s'ensuit une analyse et
décision du comité de crédit basée sur les
données déjà collectées qui vise souvent à
harmoniser ou atténuer certaines conditions d'octroi de crédit
avec la méthode empirique vu que très peu de candidats seraient
à mesure de passer à travers le tamis au cas où toutes les
conditions seraient carrément exigées.
Conclusion partielle
Ce second chapitre consacré à l'identification
d'un emprunteur dans la BPR s.a., nous avons commencé par l'histoire de
la BPR s.a., sa mission, ainsi que l'histoire de la branche de Rubavu. En plus,
nous avons parlé des ressources financières de la BPR s.a.
Branche de Rubavu qui sont à la base de l'octroi régulier de
crédits ainsi que le déroulement de l'analyse de la demande de
crédit.
A ce titre, nous avons énuméré les
différents types de garanties qui peuvent couvrir le montant
donné en crédit en cas d'impossibilité du débiteur
d'honorer ses engagements.
Enfin, dans la proposition de l'agent commercial, nous avons
détaillé les différents indicateurs prouvant un bon
emprunteur de crédit comme suit :
- une solide capacité de remboursement consistant en
cash flow et garantie suffisants,
- l'intégrité de l'emprunteur,
- le volume des recettes régulièrement passant
sur son compte tenu dans la BPR s.a.,
- la stabilité de ses recettes,
- le volume de ses dépenses,
- l'annuité payable ou à payer,
- la compétence de l'emprunteur en matière de
gestion du projet à financer,
- la situation familiale de l'emprunteur,
- la faisabilité de son projet.
A cet effet, une solide capacité de remboursement est
l'une des conditions très importantes indicatrices d'un emprunteur digne
de crédit mais pas suffisante en elle-même car il existe une
multiplicité de conditions qui doivent être remplies conjointement
par l'emprunteur. D'où, l'hypothèse qu'on qualifie un client d'un
bon emprunteur sur base de sa capacité de remboursement est donc
rejeté.
CHAP. III. LES DECISIONS PRISES PAR LE COMITE DE
CREDITS
SUR LE DOSSIER D'UN EMPRUNTEUR
III.1. L'analyse du dossier d'un emprunteur par le
comité de
crédits
III.1.1. Définition et tâches du
comité
Durant l'interview avec les analystes de la BPR s.a. Branche
de Rubavu, nous avons pu définir le comité de crédit. Le
comité de crédits de la branche est un corps chargé de la
délibération des demandes de crédits en vue d'assurer une
bonne optimisation du portefeuille de crédits et gestion des risques
tolérés par la branche compte tenu de la politique des
crédits, de la situation financière et réputation
bancaire, de la situation financière de l'emprunteur et du statut du
client. Ce comité de la branche dans la BPR s.a. prend
immédiatement le dossier de l'emprunteur en charge aussitôt que
l'agent commercial ait fini son travail de collecte de données et de
mise en évidence de tous les indices nécessaires à la
prise d'une décision bien mesurée.
Au niveau de la branche, ce comité est constitué
de quatre personnalités notamment du gérant de la branche, du
chargé des risques de la branche, d'un agent de crédits, d'un
agent de recouvrement et quelquefois un agent commercial peut être
invité.
Tout crédit, sauf des crédits quinzaines, doit
être largement examiné par ce comité.
Dans sa séance, le comité de crédit doit
accomplir une tâche difficile qui suit :
- Vérifier en dernier ressort l'existence de tous les
documents nécessaires au dossier comme exigé par la politique de
crédit de la BPR s.a. ;
- Identifier et mettre à l' écart les mauvais
emprunteurs ;
- Fixer la durée du crédit et conditions de
déboursement compte tenu de la bonne gestion de liquidité
permanente dans la BPR s.a.
Le dossier étant complet, l'analyste de la BPR s.a.
évalue si le demandeur de crédit est en cohérence avec les
conditions d'éligibilité du crédit juste avant toute
profonde discussion sur le dossier en vue de minimiser davantage les risques
à courir avec le projet à financer.
Tableau n° 2. Les conditions
d'éligibilité d'un crédit
N°
|
Type de crédit
|
Conditions d'éligibilité
|
Garanties exigées
|
1
|
Crédit de caisse
|
Bonne connaissance du client,
Capacité de remboursement,
Un projet bancable,
Mouvements réguliers sur le compte.
|
Gage du fonds de commerce, Garanties solides, nantissement sur
inventaire des stocks
|
2
|
Prêt hypothécaire
|
L'autorisation de bâtir, plan de construction et plan
d'activités.
|
Hypothèque sur immeuble, caution solidaire entre
époux ou autres associés
|
3
|
Crédit véhicule
|
Ressources de remboursement fiables.
|
Nantissement sur véhicule, assurance omnium
|
4
|
Prêt personnel
|
Etre salarié,
tenir un compte régulier de salaire dans la banque
|
Cession de salaire, contrat de travail couvrant la période
du prêt, recomman-dation de l'employeur
|
5
|
Crédit d'inves-tissement
|
Projet bancable et faisable,
Un compte mouvementé Justifier l'apport personnel,
Bilan et compte d'exploitation.
|
Hypothèque sur immeuble
|
Source : Interview avec les agents de la BPR s.a. Branche de
Rubavu
A part ces catégories susmentionnées, on
rencontre d'autres formes de prêts dont les conditions spéciales
sont déterminées par des protocoles82(*) entre la BPR s.a. et certains
organismes étatiques comme des crédits girinka, crédits
des femmes, crédits RIF II, crédits biogaz, etc. Ces
crédits ont été mis en place souvent dans le but de
l'éradication de la pauvreté au Rwanda.
En vue de bien mener une étude approfondie du dossier
de l'emprunteur, le comité de crédit de la branche dans la BPR
s.a. applique deux méthodes pour écarter les mauvais
emprunteurs avec moins d'erreurs: méthode basée sur le diagnostic
financier et la méthode empirique après avoir confirmé la
faisabilité du projet.
Ce comité de la branche est totalement vêtu d'une
compétence d'octroi de crédits jusqu'à un plafond de
quarante million de francs rwandais au delà duquel le comité de
crédit du siège aurait compétence d'approuver.
III.1.2. L'analyse de la faisabilité du projet de
l'emprunteur
Le comite de crédit de la branche dans la BPR s.a.
parcourt le projet et vérifie si l'étude de faisabilité du
projet prouve que les choix techniques et économiques sont faisables tel
que prévu et qu'ils sont les meilleurs.
A ce niveau, le comité prouve ou désapprouve si
le demandeur de crédit est capable de mener à fin le projet ou
s'il possède des assistants techniciens avant d'être
financé. Ainsi, il ne suffit pas d'élaborer un projet productif
mais spécialement en être un gestionnaire capable ou d'en
être un bon entrepreneur, d'en prévoir des risques et de les
minimiser au minimum suffisamment profitable.
Ici, le comité pénètre le projet en vue
de savoir si le projet ne se base en aucun cas sur un danger qui guette les
entreprises : la copie des modes (à tous les sens du terme) de
management83(*). Par un consensus des analystes du
comité, on conclut donc que réellement la capacité
humaine, les capitaux injectés et à injecter, les machines, etc.
sont capables de rentabiliser le projet.
Pour tout type de projet, rentable ou non, le comité
diagnostique s'il y aura des sources de revenu incontestables et un consensus
prouve l'existence continue de ces sources supposées capables d'assurer
un retour harmonieux de fonds investi jusqu'à l'expiration du contrat de
crédit.
En ce qui concerne le projet, le comité peut proposer
l'abandon du projet, le financer sous sa forme actuelle, exiger la
révision du projet par l'entrepreneur ou quelquefois retarder la prise
de décision sur le financement du projet.
III.1.3. L'analyse par méthode basée sur le
diagnostic financier
Dans la BPR s.a., cette méthode se base sur les
données quantitatives et donc procède à l'analyse des
états financiers comme bilan et compte d'exploitation de l'emprunteur.
Ainsi, le comité fait recours aux données comme le cash flow du
projet à financer et de toute autre donnée chiffrée
apparente dans le projet. A ce point ci, il est rare que l'élaborateur
du projet accepte que son client, l'emprunteur, présente un projet
prouvant un cash flow insuffisant.
Souvent, les commerçants et autres demandeurs des
crédits de la BPR s.a. Branche de Rubavu ne détiennent jamais des
états financiers à jour. Ils les établissent le jour de la
demande de financement auprès d'une institution bancaire et, de ce fait,
ces états financiers imaginaires sont quelquefois un peu loin de la
réalité et donc le comité les considèrent comme des
documents nécessaires ou de base facilitant une analyse estimative.
Durant la prise de décision, au cas où
l'emprunteur n'est pas financièrement capable de rembourser
périodiquement l'emprunt, le dossier est d'office clôturé
par un refus au financement. Le financement partiel, conformément
à la capacité de remboursement de l'emprunteur, n'est plus
accepté dans la BPR s.a.
III.1.4. L'analyse par la méthode empirique
Dans la BPR s.a., cette méthode se base sur les
données quantitatives et qualitatives de l'entreprise du demandeur de
crédits comme ses produits, son marché, son environnement, ses
dirigeants, son expérience, etc. Cette méthode est la plus
admirée dans la BPR s.a. et elle permet d'analyser les demandeurs de
crédits sous cinq aspects.
- Caractère
Cet aspect permet les analystes de la BPR s.a. de
déterminer l'honnêteté, la notoriété ainsi
que la conduite du demandeur de crédit envers la communauté dans
l'ordre social ou politique. En plus, on évalue les comportements du
demandeur de crédit à partir des relations passées
à travers l'estimation des comportements, actes et apparence
déjà connus extérieurement sur l'emprunteur.
En cas de mauvaise réputation déclarée et
confirmée, le comité met fin à l'étude du dossier
par une décision négative.
- Capacité
Avec cet aspect, les analystes de la BPR s.a. examinent les
aptitudes du demandeur de crédit en matière de gestion de
l'affaire pour pouvoir rembourser un crédit en quête. La BPR s.a.
exigeant que l'emprunteur soit familier au domaine où il va investir un
capital étranger, la disponibilité d'un technicien en la
matière est une condition sine qua none pour soutenir un emprunteur sans
technicités.
La BPR s.a. prévoit un financement et un suivi
régulier au déroulement d'un projet géré par un
emprunteur capable ou aussitôt qu'un assistant technicien est
disponible.
La décision sur un projet dénué d'un
technicien recourt à deux options :
ü retarder la décision sur le dossier en vue
d'exiger l'emprunteur de reprendre l'étude de faisabilité du
projet en y intégrant un technicien spécialiste en la
matière.
ü Contraindre à l'emprunteur l'abandon du projet
par une décision négative à la demande au cas où
ceci ne pourrait pas affecter considérablement les affaires de la
banque.
- Capital
C'est un aspect qui permet les analystes de la BPR s.a.
d'examiner la structure financière en mettant en relation les fonds
propres et les fonds empruntés pour s'informer du taux ou degré
d'endettement du demandeur de crédit.
Le comité se base sur deux grandeurs :
a. La participation de l'emprunteur aux affaires
déjà existantes doit être égale ou supérieure
à 51% ;
b. La participation de l'emprunteur dans le nouveau projet
doit être au moins 20%.
Si l'une de ces conditions fait défaut, le
comité recommande à l'emprunteur l'abandon du projet sans
condition.
- Garantie
A ce stade, le comité de crédit analyse l'aspect
de la garantie qui apparait comme alternative en recours contre le
débiteur faute de capacité de remboursement pour couvrir le
capital engagé en risque. Les garanties peuvent être la
propriété de l'emprunteur ou apportées par un tiers. La
BPR s.a. exige un acte sous seing privé engageant temporairement cette
propriété aussi longtemps que la dette sera non encore totalement
échue. Le tiers signe l'acte en présence de l'agent commercial et
toute garantie offerte doit se localiser sur le territoire national.
Dans la prise de décision, la garantie insuffisante
entraine soit l'ajournement de l'étude du dossier en vue de rendre
visite aux autres garanties soit une réponse négative à la
demande. Au cas où la totalité des garanties est apportée
par un tiers, une réponse positive au dossier est possible bien que le
poids du fardeau (emprunt) pèserait sur un tiers de plus que sur
l'emprunteur lui-même.
- Conditions
Avec cet aspect, le comité de crédit de la
branche dans la BPR s.a. essaie de mettre en évidence la situation du
demandeur de crédit et sa capacité face aux menaces qui peuvent
assaillir sa rentabilité. A cette rubrique, les analystes
étudient son environnement en considérant son secteur
d'activité, ses concurrents, ses produits, son marché, etc. et
décident si le projet a une chance de faisabilité ou non.
Dans la prise de décision, il n'est pas toujours plus
aisé de donner une résolution non douteuse sur ces conditions. Le
comité est soit optimiste soit pessimiste pour diverses causes
notamment :
- L'emprunteur doit investir dans un environnement changeant
technologiquement, politiquement, économiquement et dans un futur
incertain.
- L'affaire peut être nouvelle dans l'endroit ou
peut-être l'emprunteur a inspiré le projet par imitation et donc
n'a pas pratiquement bien étudié les exigences du terrain
local.
- En plus, l'emprunteur peut présenter un projet
rentable et dans un secteur passionnant le comité de crédit sous
prétexte d'aller investir ailleurs.
Si le comité doute largement sur ces conditions, on
traite défavorablement le dossier. Dans le cas contraire, le
comité reste flexible pour délibérer la demande sur base
des autres quatre aspects.
A côté de ces cinq aspects, le comité de
crédit prend sérieusement en considération d'autres
critères où le comité prévoit d'office une
décision négative si la demande de crédit y fait
défaut. Ces critères sont les suivants et le comité les
analyse à travers les cinq aspects :
L'âge de maturité
En dessous de 18 ans, la BPR s.a. n'accepte pas de signer un
contrat avec l'emprunteur pour défaut de maturité. L'absence
d'âge de maturité est assimilée à
l'incapacité de mieux mener à fin le projet par l'emprunteur.
La territorialité
La BPR s.a. exige que le demandeur doit avoir des
activités et garanties sur le territoire national et prétendre y
investir la totalité des fonds empruntés. Au cas où cette
condition fait défaut, le projet est douté sur sa
faisabilité car la BPR s.a. n'aurait pas assez de contrôle sur le
déroulement des activités et donc ce projet serait parmi les
projets en conditions de haut risque. Seules les avances sur salaire
apparaissent faire l'exception. La décision sera donc défavorable
car le comité recommande au client de solliciter ce crédit dans
l'endroit où gît son business ou garanties car même les
actions de recouvrement de la BPR s.a. sont inefficaces au-delà des
frontières nationales.
Les frais de constitution du dossier
Le demandeur doit être capable de payer tous les frais
accessoires jusqu'à la prise de décision sur le crédit
demandé et ces frais ne sont pas récupérables en cas de
refus au financement du projet. La commission s'élève à 1%
du crédit sollicité et les frais de l'expert se fixent
après discussion de 25 000 à 50 000 Frw par garantie. Cette
condition n'étant pas remplie, le comité de crédit
confirme immédiatement l'impossibilité de participation de
l'entrepreneur à 20% dans le projet.
Etat de santé
Il est possible mais rare d'accorder un crédit à
un handicapé. Bien que la politique de crédit ne prévoit
pas cette clause, l'appréciation des analystes de la BPR s.a. Branche de
Rubavu en tiennent compte si le demandeur de crédit prouve un handicap
sérieux. L'aptitude physique ou mentale insuffisante rend souvent
l'emprunteur incapable de gérer l'affaire et, plus spécialement,
on s'imagine par exemple un handicapé physique à une ou sans
jambe assis devant un juge accusé d'incapacité de remboursement
d'une dette bancaire.
La situation conjugale
Le conjoint peut demander à la BPR s.a. de
décliner l'accord au financement du crédit. Une bonne entente
avec le conjoint est un élément capital car l'avis négatif
du conjoint prouve un vice grave et caché dans le projet ou aux
conditions de retour de fonds auprès de la banque.
Eu égard à ce défaut de situation, le
demandeur de financement dans la BPR s.a. est taché
d'honnêteté douteuse ou de financement en conditions très
risquées.
Outre les conditions ci hautes citées, pour les
personnes morales, on se réfère aux facteurs
suivants facilitant un retour harmonieux de fonds:
La situation juridique
Toute entité doit être légalement reconnue
par l'Etat au moyen d'un acte authentique. Cette reconnaissance garantit
à la BPR s.a. la possibilité de poursuite judiciaire facile en
cas de litige. Manquer à cette obligation, rend les dirigeants de
l'entreprise incapables de représenter l'entité entière
devant la loi ou encore devant le juge en cas de litige et donc il serait
difficile de mener des poursuites contre ces entités aussi longtemps que
leur représentation ne serait pas reconnue par la loi.
III.2. La réconciliation des divers avis sur une
demande de crédit
Au cours de l'entretien avec les agents de la BPR s.a. Branche
de Rubavu, nous avons constaté trois niveaux de prise de
décision :
1. L'emprunteur, dans ses perspectives, se croit capable de
rembourser et digne d'emprunt et ainsi lance une demande de crédit
auprès de sa banque après avoir délibéré que
son projet a une chance suffisante d'acceptabilité ou de financement.
Ainsi, le client attend une réponse positive et déteste toute
autre décision.
2. L'analyste doute de l'apparence du client vu le
résultat, la cote et la réputation qu'il aurait en cas d'erreur
sur l'apparence de l'emprunteur et de son projet nonobstant les
déclarations probantes et irrésistibles du demandeur.
L'emprunteur embellit le dossier, pourtant, l'analyste peut même y
réserver une décision négative.
3. Par décision du C.A., une politique de crédit
est arrêtée et on fait de temps en temps des amendements. Toute
décision juste sur la demande de crédit doit être en norme
avec cette politique bien que celle-ci est allégée par les
analystes.
III.2.1. La politique du C.A. sur les crédits
Au bout de l'interview avec les analystes de la BPR s.a.
Branche de Rubavu, nous avons constaté que l'objectif du C.A. de la BPR
s.a. consiste à fixer les conditions d'octroi de crédits
favorisant la maximisation du profit à l'égard de l'entreprise
tout entière. Ces conditions sont clairement énoncées dans
la politique de crédit qui est une collection des règlements
régissant la procédure d'octroi des crédits. Ses articles
sont collectés par un organe spécialisé du haut niveau de
l'entreprise. Sa rédaction est finalisée au moyen des avis des
autres collaborateurs de toutes les branches. L'amendement se fait chaque fois
que la réalité du terrain change considérablement en vue
de maintenir la politique de crédits à jour avec la
réalité du terrain. Cette réalité du terrain peut
être d'ordre économique, financière, politique, etc. vu que
nous vivons dans un environnement changeant ayant un avenir incertain.
Les exemples apparaissent comme dans l'octroi des
crédits suivants mis en place dans l'ordre de renforcement de la
politique gouvernementale pour la vision 2020 avec un fonds de garantie, un
fonds de crédit ou un taux d'intérêt réduit.
Tableau n° 3. Les crédits à
conditions favorables
Désignation du crédit
|
Conditions particulières au crédit
|
Girinka
|
Des crédits du programme girinka sous le vocable
« une famille, une vache » sont contractés à
un taux d'intérêt de 13%
|
Mutuelles de santé
|
Crédit à un groupe de 10 à 50 individus mis
en place sous l'accord du district et la branche proche de la BPR s.a. payable
en 12 mois à un taux de 11%.
|
Femmes
|
Fonds de garantie aux femmes à 50% avec un crédit
allant jusqu'à 5 000 000 Frw et aux associations féminines
à 70% ayant des projets faisables jusqu'à 10 000 000 Frw
|
AVEGA
|
Fonds de garantie aux veufs ou veuves rescapés du
génocide rwandais au taux spécial de 12% remboursable dans une
année.
|
Les déflatés du service public
|
Un crédit de 5 000 0000 aux individus et celui de 10 000
000 aux associations avec un fonds de garantie de 50% et un taux spécial
d'intérêts de 10%.
|
Biogaz
|
Un projet biogaz s'élevant à 800 000 dont la
participation de l'emprunteur de 200 000, un fonds de crédit de 300 000
et un crédit de 300 000.
|
PPPMER
|
Crédit aux petites et moyennes entreprises artisana-les au
taux de 11% et 40% des intérêts sont remis aux débiteurs
après avoir acquitté régulièrement ce
crédit.
|
RIF II
|
Crédits aux individus ou associations avec un fonds de
crédit de 15% à 25%, un taux préférentiel et
remboursables en 5 ou 6 ans.
|
Source : Interview avec les agents de la BPR s.a. Branche de
Rubavu
D'après l'interview avec les analystes de la BPR s.a.
Branche de Rubavu, nous avons constaté que le C.A. de la BPR s.a.
s'occupe de l'efficacité du service crédit tout en maintenant des
bonnes relations avec les pouvoirs politiques qui, à leur tour,
poursuivent l'intérêt de la communauté toute
entière.
Enfin, toute décision en dehors de l'obéissance
intégrale à la politique de crédit ou fondée sur un
jugement personnel un peu à côté de la politique de
crédit est familièrement réputée comme indice
révélatrice de corruption.
III.2.2. Les attitudes du service de crédits de la
branche sur le
dossier de l'emprunteur
Les membres du service de crédits au niveau de la
branche ont besoin d'être bien coté d'un excellent degré de
performance. Selon les analystes de la BPR s.a. Branche de Rubavu, la
performance est mesurée à travers différents
paramètres comme le niveau du taux de retard, l'évolution de
recouvrement sur les crédits en souffrance, etc.
Le taux de retard
Les membres du service crédits doivent répondre
à tout moment à la montée du taux de retard dont ils sont
responsables à maintenir bas soit par des bonnes analyses des dossiers
de crédits, soit par des diverses actions de recouvrements. Le taux de
retard est calculé comme suit :
Total des crédits en souffrance x 100
Total des crédits normaux effectifs
Taux de retard84(*) =
Ainsi, les crédits en souffrance ne sont pas
souhaitables vu les effets négatifs qu'ils ont sur le résultat de
la branche au sein de la BPR s.a. et sur base desquels la branche serait
obligée d'en constituer les provisions.
Dans la BPR s.a., le taux de retard normal est celui
inférieur ou égal à 5% et un crédit en souffrance
est tout crédit dont la tranche à rembourser dépasse 30
jours de retard.
Les crédits normaux sont tous les crédits
apparaissant sur la situation des risques normale, donc apparents à
l'actif du bilan de la branche par opposition aux crédits radiés
qui sont des crédits hors bilan donc totalement provisionnés.
BPR Branche de Rubavu: Situations des risques des sous branches,
août 2010
Tableau n° 4. La situation des risques par ordre
des sous branches au 31.08.2010
Tableau n° 5. La situation des risques par ordre
d'objets du crédit au 31.08.2010
BPR Branche de Rubavu: Situations des risques des sous branches,
août 2010
Ainsi, du point de vu objet, il est évident que les
équipements ont sensiblement participé à accroitre le taux
de retard et du point de vue des sous branches, Bigogwe et Kayove ont atteint
un taux de retard non tolérable.
Graphique n° 1. Taux de retard par ordre d'objets
au 31.08.2010.
Source: Situation des risques Consolidée de la BPR s.a.
branche de Rubavu au
31.08.2010
Les crédits immobiliers (4.30%), crédits de
trésorerie (3.23%), crédits consommation (4.78%) ont un taux de
retard inferieur à 5% et donc leurs taux de retard sont
tolérables.
Les crédits d'équipement connaissant un taux de
retard de 5.73% portent un taux de retard supérieurs à 5% et donc
non tolérable.
Un taux de retard tolérable est un taux de retard
inferieur ou égal à 5%.
Graphique n°2. Taux de retard par ordre de sous
branches au
31.08.2010
Source: Situation des risques détaillée de la
BPR s.a. branche de Rubavu au 31.08.2010
Les sous branches suivantes connaissent des taux de retard
tolérables vu que leurs taux de retard sont inferieurs à
5% : Rambura (0.18%), Mukamira (2.51%), Kayove (10.97%), Kanama (2.90%),
et Rubavu (4.16%).
La sous branche de Bigogwe (5.94%) a un taux de retard non
tolérable vu que son taux de retard est supérieur à 5%.
Recouvrement des crédits en
souffrance
Selon les agents de recouvrement de la Branche de Rubavu, ce
service est responsable du retour forcé ou à l'amiable de tous
les crédits en souffrance. L'évolution due aux actions de
recouvrement doit minimiser les crédits en souffrance et si ces fonds
distribués en crédits ne sont pas retournés à temps
dans les coffres-forts de la banque, ce service sera dénoncé de
capacité médiocre.
A cet effet, l'agent de recouvrement assis dans le
comité de crédit doute des déclarations de l'emprunteur
aussi longtemps que celles-ci ne sont pas encore prouvées vues qu'il
pourrait l'exposer aux complications ultérieures de recouvrement. De ce
fait, plus le taux de retard de la branche ou sous branche est
élevé, plus sérieuse sera l'analyse sur les dossiers de
crédit et plus agaçantes seront les actions de recouvrement en
vue de retourner le taux de retard à la normale dans un bref
délai. D'où on verra que les sous branches de Kayove et Bigogwe
connaitront une analyse des dossiers très sévère par
rapport aux autres sous branches en vue de ne pas alourdir les effets que ces
deux sous branches font peser sur la situation des risques de la branche. En
plus, l'objet des équipements qui connait une délinquance
élevée sera préoccupé par l'attention des analystes
durant la prise de décision pour ne pas financer le secteur très
dangereux.
III.2.3. Les attitudes de l'emprunteur sur son dossier
Durant l'interview avec les analystes de la BPR s.a. Branche
de Rubavu, le demandeur de crédit a un seul objectif : obtenir
un crédit en vu de résoudre le problème qui s'est
imposé et pour lequel il est disposé à dépenser son
argent et son temps pour la constitution du dossier de demande du
crédit. Avant d'accorder un crédit, des informations
complètes sur le client (ou sa famille, entreprise adjacentes selon les
circonstances) et tous ses crédits et engagements envers la BPR s.a. ou
d'autres banques doivent être obtenues85(*). Comme un défendeur
devant un juge et vu l'investigation bancaire, il répond habilement
durant entretien avec l'agent commercial. Aussi, défend-il son projet,
son intégrité et sa capacité de remboursement en vue
d'acquérir la somme susceptible de répondre à ses besoins
pour ne pas être coincée par les clauses de la politique de
crédits qui pourraient lui faire défaut. Ici, la politique de
crédits de la BPR s.a. apparaît comme une barrière à
sauter pour atteindre son cible : le crédit sollicité.
Du point de vue asymétrie informationnelle, le
demandeur essaie de ne pas dévoiler toute chose à l'analyste de
la BPR s.a. pour qu'il ne se fasse rater de la chance bien que l'analyste a
comme ici l'intention de maximiser l'information sur le demandeur pour bien
mener une analyse pertinente. Mishkin86(*) confirme que la plupart des gens s'habillent avec
propreté et prudence quand ils vont à la banque pour demander un
prêt vu que même l'agent de la banque peut rendre un jugement en
fonction du comportement ou d'apparence du demandeur de crédit comme
nous l'avons même remarqué durant l'interview avec les analystes
de la BPR s.a. Branche de Rubavu. A l'obtention du crédit, le
débiteur peut même changer le projet et investir l'argent aux
autres affaires non analogues au projet présenté à la BPR
s.a. par envie de gagner les profits les plus élevés; ceci
est connu sous le terme de détournement du crédit. Cependant,
tous les clients sont surveillés pour s'assurer que le crédit
est utilisé pour le but indiqué à l'origine87(*) et s'ils sont
découverts d'avance, leurs projets ne sont pas financés. En plus,
Frederic Mishkin88(*)
tombent dans le même optique que notre constatation durant l'entrevue
avec les analystes de la BPR s.a. Branche de Rubavu où nous avons
remarqué que les emprunteurs ayant des projets d'investissement
très risqués ont beaucoup à gagner si leurs projets
connaissent de succès, qu'ils sont les plus désireux d'obtenir
des prêts et que ce sont des emprunteurs les moins souhaitables en raison
de la plus grande possibilité qu'ils seront incapables de rembourser
leurs prêts. Ainsi donc, bien qu'ils soient très désireux
d'obtenir de prêts, l'analyste de la Branche de Rubavu les classe parmi
les non souhaitables malgré que ceci peut souvent créer une
mésentente entre la banque et les clients désireux et d'où
donc la désertion de certains clients.
Enfin, durant l'interview nous avons constaté que le
demandeur de crédit se consacre à toutes les voies possibles pour
gagner un crédit plus que de se consacrer aux conséquences qu'il
peut supporter en cas d'insolvabilité.
D'où les attitudes d'une personne affectent le
résultat de plus que le reste comme l'a même dit William
James89(*) quand il
déclara que ce sont les attitudes qui déterminent les actions et
ce sont les actions qui déterminent les réalisations.
Sur ce, toute réponse négative au demandeur de
crédit est souvent énergiquement considérée comme
erronée vu la soif brillante que pourrait prouver le demandeur durant le
traitement du dossier. En plus, l'orientation de son avenir est
déviée et il aurait dépensé des frais durant la
procédure d'étude de ce dossier. En fin, le demandeur pourrait
avoir fait des rendez-vous à ses collaborateurs.
III.2.4. Le climat régnant la prise de
décision sur un crédit
Avec les analystes de la BPR s.a. Branche de Rubavu, nous
avons constaté que ce climat est un terrain qui met en jeu la politique
de crédit, l'analyste, le demandeur de financement et leurs attitudes.
La politique de crédit est considérée comme un filtre ou
un tamis détecteur d'un probable futur mauvais débiteur où
doit passer toute demande de crédit et permet la banque
d'échapper aux certains risques pouvant plonger la banque dans une perte
difficilement recouvrable.
Sur ce terrain, tout demandeur de fonds auprès de la
BPR s.a. doit faire tout possible en vue de traverser le tamis en proclamant
les informations positives sur sa personnalité tandis que tout analyste
doit se préoccuper de la maximisation des informations négatives
sur les vices cachées de l'emprunteur.
Pourtant, l'identité d'une personne disposée
à rembourser est quelquefois difficile à discerner étant
donné que tout être humain est un bon gestionnaire
d'asymétrie informationnelle et que le crédit à
débloquer serait investi dans un environnement changeant et
risqué pouvant faire échouer même un projet admirable. En
plus, la banque doit s'assurer que la décision sur une demande de
crédit est donnée dans une période raisonnable... et
débourser les fonds au bon moment où le client en a
besoins90(*). Le bref délai exigé pour
avoir répondu à la demande d'un client est rarement
respecté eu égard aux activités variées que le
service de crédit doit remplir. Les clients de la BPR s.a. ont le
droit de présenter une demande de crédit et de recevoir une
réponse là-dessus, qu'elle soit positive ou pas, dans une
période de temps raisonnable, ne dépassant pas 10
jours91(*)...
En se référant aux informations
déjà collectées par l'agent commercial, le comité
fait des analyses profondes et décide l'accord ou refus au financement
et, selon la BPR s.a.92(*), plus le montant demandé sera
élevé et le risque grand, plus profondes devront être
l'analyse et les exigences de la part de la banque.
A cet effet, le comité de crédit suit une
réglementation quelquefois rigoureuse et une sérieuse analyse de
dossier de demande de crédit en vue d'écarter la majorité
de mauvais emprunteurs. Selon la source internet, les modifications
relativement récentes du comportement des banques dans leur rôle
de dispensateur de crédits sont mal comprises et surtout mal
acceptées par les entreprises93(*) demanderesse de crédit. Ainsi donc,
ceci peut créer une incompréhension ou plus clairement une
mésentente entre la banque et ses clients.
Durant ces courses de recherches et de mises à
l'écart des mauvais futurs débiteurs, les analystes du
comité de la Branche de Rubavu disent qu'ils peuvent même finir
par écarter quelque peu parmi les bons demandeurs de crédits et
à ne pas pouvoir découvrir certains mauvais futurs
débiteurs vu que :
- Il est toujours difficile de révéler l'avenir
de toute chose avec certitude ;
- parmi les élus il y ceux tombent insolvables avant
l'expiration de leurs emprunts.
Ainsi, durant l'étude du dossier de demande de
crédit, il peut y avoir une fausse ou une bonne identification d'un
client demandeur de crédit.
III.3. Le refus au financement
Il est impossible et même pas rationnel d'accorder un
financement à tout emprunteur étant donné qu'un
crédit peut être remboursé ou non et vu qu'accorder un
crédit est bien s'engager devant un risque probable de non retour du
fonds déjà prêté.
Celui qui prête son argent n'a d'autre intention que de
gagner un bon résultat derrière le risque encouru, ce qui est
l'essence du taux d'intérêt ou coût du capital
emprunté. Ce résultat derrière le risque est obtenu
grâce à la bonne gestion des crédits et celle-ci consiste
à empêcher les risques de s'alourdir en maintenant les effets
négatifs à un niveau tolérable ou bas. En maintenant la
crédibilité de la BPR s.a., le risque est minimisé en
s'opposant au financement de certains projets soupçonnés
après une analyse approfondie mais avant le déblocage du
crédit.
Ainsi, selon une enquête menée au sein de la BPR
s.a. à Rubavu, les causes de refus peuvent être liées soit
à la personnalité de l'emprunteur ou aux risques du projet soit
inhérentes aux facteurs difficilement contrôlables par la banque
et son client.
III.3.1. Les causes liées à l'emprunteur
Selon les analystes de la BPR s.a. Branche de Rubavu, les
causes de refus au financement sont des causes qui tiennent directement
à la personnalité de l'emprunteur, à son état ou
à ses ressources de revenus et qui lui font défauts et donc la
chance de lui accorder un crédit peut lui échapper. Les
principales de ces causes sont comme l'intégrité médiocre,
la capacité insuffisante de remboursement, les garanties insuffisantes,
etc. et ont été déjà éclaircies.
III.3.2. Les causes liées à la gestion
financière et bancaire
Les analystes de la BPR s.a. Branche de Rubavu prouvent que
les causes qui ne sont pas sous le contrôle de l'emprunteur et souvent
même la banque les maîtrise difficilement sont liées
à la situation politique, économique, financières,
bancaires, comme risque de liquidité, risque pays, etc. En l'occurrence
de cette situation, la BPR s.a. peut ne pas accorder un crédit
même à un très bon client ou VIP. La réaction de la
banque sera soit rejeter le dossier, soit ajourner le dossier jusqu'au
rétablissement de la situation bien qu'un bon nombre de dossiers peut
être refusé au financement car l'analyse sera plus approfondie.
Sauf que la BNR peut quelquefois être souple, les mesures prévues
à l'observation de la réglementation de liquidité94(*) et de prêt95(*) en présente
catégorie sont lourdes notamment l'interdiction de déclaration ou
de paiement de dividendes, interdiction du paiement de primes, bonus, salaires
ou autres compensations discrétionnaires aux administrateurs ou
dirigeants, suspension d'extension des activités bancaires ou de mise en
place de nouvelles agences, suspension des opérations de prêt,
suspension d'acquisition de nouveaux dépôts, suspension
d'acquisition d'actifs immobilisés, suspension d'accès à
la facilité de crédit de la BNR, obligation d'injection d'un
capital additionnel, etc.
Certaines de ces causes sont ci-après
signalées.
Le plafond autorisé par individu
Le plafond du crédit direct ou indirect que la BPR
s.a. peut accorder à un client est équivalent à 25% de
capitaux propres nets de la banque96(*).
Aussi, en plus d'un ou de plusieurs crédits
d'exploitation, un client n'est pas permis d'avoir plus d'un crédits
personnel (de consommation). Pour un tel type de crédit additionnel
à un autre crédit non encore totalement échu, le client
doit prouver une capacité de remboursement suffisante avec des garanties
convaincantes pour que sa demande ne soit rejetée.
En plus, la banque ne peut pas s'exposer à une
partie apparentée pour un montant au-delà de 5% de sa valeur
nette97(*).
Généralement, est considérée comme
partie apparentée toute personne physique ou morale qui entretient avec
la banque des relations comme dans les cas suivants:
a. La personne est un membre du conseil d'administration ou de
gestion, ou un haut fonctionnaire de la banque ;
b. La personne a une participation qualifiée indirecte
ou directe à la banque;
c. La personne est un membre du conseil d'administration ou de
gestion d'une entreprise tenant une participation directe ou indirecte dans la
banque ;
d. Le conjoint, partenaire ou membre de la famille jusqu'au
deuxième degré de l'une des personnes mentionnées aux
points a, b ou c ci-dessus ;
e. Toute entreprise dans laquelle l'une des personnes
mentionnées aux points a, b, c ou d ci-dessus détient directement
ou indirectement, seul ou avec d'autres, au moins 10% des actions ou droits de
vote;
f. Toute entreprise que la banque, seul ou avec d'autres,
contrôle directement ou indirectement;
g. Toute entreprise contrôlée directement ou
indirectement par une entité qui contrôle la banque.
Néanmoins, la BPR s.a. ayant un historique à
caractère coopératif, ses actionnaires maintiennent une part de
créances s'élevant au-delà de ce niveau autorisé de
5% envers l'institution.
Le plafond de la banque elle-même
Le total des crédits et engagements au personnel de
la banque ne devrait pas dépasser 15% de sa valeur nette98(*).
Cette valeur nette consiste en actif inscrit dans les comptes
de l'entreprise sous déduction des éventuels amortissements et
provisions déjà passés. Ce plafond étant atteint,
tous les dossiers du personnel de la BPR s.a. doivent être
ajournés et attendre que certains des débiteurs de cette
catégorie arrivent à l'échéance pour que ces
nouveaux dossiers soient financés.
Le taux de retard
Le taux de retard de la banque et chacune de ses branches
ne devrait pas dépasser 5%99(*), le taux de retard étant un ratio
entre les créances douteuses et le total des créances restant
dues.
Le taux de retard étant dépassé, la
banque est obligée de renforcer les actions de recouvrement en vu de
récupérer les créances douteuses avant tout autre octroi
de crédit. Tous les dossiers devraient être ajournés
jusqu'au rétablissement de cette situation.
L'insuffisance de liquidités
bancaires
La liquidité se définit comme étant la
capacité d'une institution financière à honorer tous ses
engagements en argent lorsqu'ils deviennent exigibles.
Le plafond du portefeuille de crédit d'une branche
(consolidé avec ses sous branches) ne peut pas dépasser 80% du
total de ses actifs100(*).
Le volume de 20% restant à la disposition de la banque
et permet la banque de faire face à ses engagements quotidiens envers
ses clients dans les opérations de retrait et paiement de
dépenses et dettes à court terme.
La BPR, avons-nous dit, fait l'intermédiation
financière. Dans ses activités quotidiennes elle encaisse des
versements et assure les retraits de ses membres. Pour cette raison, une
institution financière ne peut se permettre de négliger la
gestion de ses liquidités. En effet, pour attirer l'épargne dans
une institution, la condition de base est la confiance des membres dans
celle-ci, les épargnants voulant être certains de
récupérer leurs épargnes, et cela au moment même
où ils le souhaitent.
La gestion des liquidités est l'un des
éléments centraux de la politique de gestion des risques d'une
institution financière. Elle doit s'assurer de disposer des
liquidités adéquates pour honorer ses engagements.
La liquidité atteignant le niveau de 20%, la banque
doit immédiatement ajourner tout dossier de demande de crédit en
vu de procéder aux actions de recouvrement pour ne pas s'affronter au
risque de liquidité qui peut engendrer une crise terrible entre la
banque, ses clients et l'environnement.
III.3.3. L'incapacité humaine et moralité de
l'analyste
Parmi diverses causes de refus au financement, nous avons
constatés des faits déplorables durant l'interview comme l'erreur
sur l'analyse des données comme sous estimation de la garantie, du
patrimoine ou actifs, l'insuffisance ou fausse information sur le demandeur,
etc.
En plus, nous pouvons dénoncer l'inquiétude sur
l'importance du risque qui peut parvenir en cas d'échec au paiement pour
la demande d'un montant exorbitant ;
En ce qui concerne la moralité, nous avons
constaté la corruption morale ou matérielle comme un facteur
d'erreur sur l'étude du dossier de crédit bien qu'elle est dite
déracinée dans la branche de Rubavu.
III.3.4. Les effets de refus au financement
Une réponse négative aux attentes de
l'être humain quelquefois dérange son état psychique et
peut même entraîner le stress. Selon les analystes de la BPR s.a.
Branche de Rubavu, aucun emprunteur ne peut être neutre de comportement
devant une décision de refus au financement de son projet vu l'effort
engagé et le temps dépensé.
Vue l'importance du problème à résoudre,
il est rare que le client décline sa demande quelque soit les conditions
en place durant le processus de la demande du crédit à moins que
l'opportunité soit perdue.
Plus le temps passe sans réponse à la demande,
plus le client se montre impatient d'attendre. Plus le client attend plus
longtemps, plus il peut perdre la chance de gagner car l'opportunité
peut être perdue et ceci apparait comme une déception
sévère envers le client. Plus, le client attend plus longtemps,
plus on lui donne des multiples rendez-vous devant les portes de la banque, il
perd son temps, il fait des dépenses inutiles de déplacement,
etc. bien qu'il est connu roi. Ainsi donc, les comportements et tension du
demandeur dès la déception dépendront du temps et du
coût inutile engagé durant la demande, des motifs et urgence de la
demande du financement. Les conséquences qui en découlent peuvent
être négatives ou positives.
III.3.4.1. Les effets négatifs de refus au
financement
Un client demandeur de financement a besoin de fonds pour
gérer la situation qui s'est présentée devant lui et non
des explications et des excuses de non financement. Ces excuses ou explications
n'aideront en rien le client devant la situation difficile qu'il voulait
positivement gérer. Bien qu'une lettre de refus au financement est
poliment adressée à l'emprunteur par un analyste de la BPR s.a.,
cette décision peut entrainer des conséquences néfastes
suivantes :
- créer des conflits entre l'emprunteur,
l'agent et la banque.
D'après les agents commerciaux de la BPR s.a. Branche
de Rubavu, le client dégouté souvent s'en souvient de l'agent de
la banque à qui il a plusieurs fois croisé durant le processus de
poursuite du dossier. Certains clients, furieux, osent même prononcer des
gros mots aux agents aussitôt qu'ils reçoivent des
décisions négatives. Ce mécontentement, souvent
géré positivement par les analystes de la BPR s.a. Branche de
Rubavu, permet l'emprunteur malheureux de diffamer la banque non seulement
devant les portes de la banque mais aussi dans des quartiers et même dans
des réunions, sur les rues, etc.
Ces diffamations entrainent une mauvaise réputation
devant sa famille, ses amis, les gens que l'emprunteur fréquente,
etc.
Non seulement cette situation peut entrainer l'emprunteur
à demander la fermeture de tous ses comptes au sein de la BPR s.a., mais
aussi tous les gens à qui il a semé la zizanie en diffamant
l'institution douteront d'ouvrir un compte au sein de l'institution
diffamées. La majorité (83%) des comptes fermées ou sans
mouvements appartiennent aux clients non satisfaits et non au changement
d'adresse101(*). Ainsi
donc, plus on ferme des comptes ou plus on a des comptes sans mouvements, plus
on est affronté au déplacement des clients insatisfaits vers les
concurrents. Au delà du nombre de ces comptes s'ajoute les
collègues et familiers rendu dégoûtés par ces
clients. Cette situation est souvent suivie de dégout, haine et rancune
envers l'agent ou envers la banque et même certains emprunteurs
dénigrent les agents de la BPR s.a d'être corrompus.
- Chute des dépôts de la
banque
Déclarée par les agents marketing de la BPR
s.a., toute déception souvent contraint l'emprunteur malheureux de
procéder à l'ouverture de compte aux autres institutions
financières.
Toutefois, si les décisions négatives sont
données à une masse de clients, à un certain nombre de VIP
ou aux personnes de grande influence, ceci entrainerait forcément,
tôt ou tard, une crise dans l'institution car ceux-ci maintiendraient une
partie considérable de dépôts dans l'institution et sont
capables de maintenir une mobilisation de l'environnement contre
l'institution.
A cet effet, les décisions que soient celles d'accord
que soient celles de refus ont un impact sur la croissance de la banque et donc
peuvent porter un effet négatif aboutissant à la
défaillance de l'affaire en deux pôles :
- pertes de clients en cas de refus d'accorder un financement
car les clients et la communauté tout entière s'indignerait de
l'appréciation du service offert par la banque, d'où la banque
devrait donner valeur aux complaintes de ses clients à temps et
rejeter les dossiers de demande de crédits en présence de preuve
sûre;
- érection de créances en souffrance suivie
d'une accumulation de taxes et amandes à l'Etat en cas d'accorder des
financements aux clients car dans un nombre de crédits octroyés,
certains d'entre eux doivent tomber en souffrance.
Ainsi, à ce stade, nous avons noté qu'une
décision de refus au financement bannit complètement tous les
risques liées à la demande du crédit mais peut être
plus risquant et même plus dangereux que d'accepter tous les risques
liées à l'accord du financement car cette décision trahit
quelquefois la réputation de la banque et, enfin, le déroulement
harmonieux des activités de marketing. Bref, ne pas accorder un
crédit ne garantit nécessairement pas le fait d'avoir
échappé totalement au risque et accorder un crédit est une
action sûre de s'engager devant un risque dans un futur incertain.
III.3.4.2. Les effets positifs de refus au
financement
Toute décision sur la demande de crédit est
arrêtée par un comité d'analystes de la BPR s.a. ou
spécialistes en matière de crédit et de risque. Ainsi,
toute décision est prise après une profonde analyse et
investigation bien fouillée et souvent sans complaisance. Quant aux
analystes, la décision serait dans l'intérêt de la BPR s.a.
en vue d'échapper aux risques de non remboursement prévisionnel
de l'emprunteur. Envers l'emprunteur, le risques de non remboursement
entrainerait la vente aux enchères de la chère garantie que le
défaillant aurait gagée ou hypothéquée
auprès de la BPR s.a. Egalement, l'échec au remboursement peut
entrainer une crise dans l'entreprise prêteuse en créant des
provisions ou en semant la misère au défaillant. Ainsi, bien que
la BPR s.a. échappe au risque en décidant négativement sur
le dossier de l'emprunteur, elle sauve aussi le client des risques
inhérents à son projet y compris la crise après la vente
aux enchères de la garantie : des risques datés
ultérieurement dans un avenir lointain et incertain.
Enfin, les analystes déclarent qu'ils sauvent non
seulement le patrimoine des sociétaires de la BPR s.a. mais aussi la
prospérité de tout le secteur financier ainsi que le maintien du
bien être de la communauté tout entière vu que l'emprunt
devrait être affecté à l'entreprise plus probable de le
rendre productif.
III.3.5. Les actions nécessaires après
refus
Notre interview aux agents commerciaux a abouti à une
gamme d'actions utiles après refus au financement. Bien que la BPR s.a.
ait donnée une réponse défavorable à l'emprunteur,
il est courtois de donner cette réponse à temps pour que le
client puisse chercher un financement ailleurs ou abandonner son projet
à temps. En plus, il est honnête d'expliquer au client toutes les
causes qui ont entrainé cette décision et aider le client
à arriver à la correction des lacunes prouvées pour
pouvoir gagner une réponse favorable à la prochaine demande. Bien
que la banque ne satisfasse pas les besoins d'un client, la loyauté et
la rétention d'un client ainsi que la réputation de la banque
pourraient être possibles avec ces mesures de bon accueil, écoute
soigneuse et conseils constructifs après cette décision
chagrinante.
L'agent doit être bien posé car ce client
quelquefois a une tension tendue. A ce niveau, le client condamne souvent
l'agent qui l'a interviewé ou qui a visité sa garantie d'avoir
fait une mauvaise représentation de ses idées et d'avoir sous
évalué ses capacités.
III.4. Les effets de l'accord de financement à
un emprunteur
Bien que même les projets les
plus sonores puissent se rendre infertiles dans un avenir incertain, l'accord
d'un crédit rend un client fidèle à sa banque qui a fait
cette bonne intervention de financement de fonds à l'aube de
l'opportunité. Confirmé par les agents commerciaux de la BPR
s.a., les débiteurs de ce genre font à leurs tours des
activités brillantes de marketing en faveur de la BPR s.a. intervenue
à leur part aux périodes difficiles ou d'insécurité
financière. Ils prônent donc les bienfaits de l'institution aussi
longtemps que la part d'annuité exigée par la BPR s.a. est
toujours disponible au temps convenu dans le contrat. A l'avènement
d'une crise de la part de l'emprunteur, celui-ci peut ne plus être
satisfait des effets positifs du prêt acquis au moment propice vu les
actions de recouvrements variées que la BPR s.a. peut mener contre le
débiteur. Celui-ci peut ainsi même finir par être
dégoûté de la banque et de tout type de prêt.
Le crédit bien payé jusqu'à la
dernière échéance rend heureux le débiteur. Quant
aux agents de recouvrement de la BPR s.a., un crédit payé sous
pression des actions de recouvrement favorise un ressentiment à
l'emprunteur et ne peut donc renforcer en aucun cas le marketing en faveur de
la banque.
En plus, l'octroi d'un crédit à l'expiration du
terme d'opportunité du demandeur d'empoigner la chance qui lui a
poussé à demander du financement encombre le coeur du
débiteur d'amertume vue que l'occasion est déjà disparue.
Ceci encore rend mécontent le demandeur échappé de la
chance et donc trahit le climat de marketing à travers ses complaintes
dans les environs, familles et collèges.
Il appartient aux agents commerciaux de la BPR s.a. de
redresser les esprits contrariés avec une attention particulière,
écoute minutieuse et conseils appropriés à chaque cas.
En fin, ces agents commerciaux sont de même conseillers
et responsables assurant un suivi régulier d'un projet financé
par la BPR s.a. ainsi que le suivi du bien être des garanties
jusqu'à l'expiration de l'emprunt.
Conclusion partielle
Dans ce troisième chapitre, nous nous sommes
préoccupés des décisions prises par le comité de
crédits basées sur l'analyse de faisabilité du projet d'un
emprunteur, du diagnostic financier, de la méthode empirique ainsi que
des détails des autres éléments analysés au moyen
de la méthode empirique comme l'âge de maturité, la
territorialité, l'état de santé, la situation conjugale ou
la situation juridique, etc. de l'emprunteur.
Dans ce même chapitre, nous avons vu comment l'avis de
l'emprunteur est réconcilié à l'appréciation des
analystes à travers la politique de crédit et on en déduit
la décision finale sur la demande d'un crédit.
Enfin, nous avons dénoncé les
conséquences de refus au financement, les causes majeures de refus
liées à l'emprunteur, les causes liées à la gestion
financière et bancaire comme le plafond autorisée par individu,
le plafond de la banque, le taux de retard de la banque, insuffisance de
liquidité de la banque, etc. où la décision sur ce peut
être soit un refus, soit un accord de financement et rarement un
ajournement du dossier de l'emprunteur.
Dans ce chapitre, nous avons remarqué qu'un accord de
financement peut entrainer des effets positifs qui consistent à profiter
de l'opportunité poursuivie par l'emprunteur. Néanmoins, nous
avons aussi noté qu'un projet même admirable peut se rendre
infertile dans un futur incertain et donc entrainer des conséquences
misérables à l'emprunteur, à la banque ou même
à la communauté.
En plus, un refus au financement peut entrainer la haine du
demandeur contre la banque ou contre ses agents bien que ce refus peut sauver
l'emprunteur des conséquences lourdes que devrait courir l'emprunteur
s'il aurait gagné le crédit sollicité.
A cet effet, nous affirmons notre hypothèse
étant donnée que notre analyse montre que tout accord, comme tout
refus au financement, peut entrainer des conséquences soit
négatives soit positives à la banque, à l'emprunteur ainsi
qu'à la communauté.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au bout de notre étude qui avait comme
objectif principal l'identification d'un bon emprunteur comme un point
vital dans la réussite d'une banque. Cet objectif nous a permis de
répondre aux questions de notre problématique où nous
avons avancés des hypothèses vérifiées à
travers les méthodologies basées sur les méthodes
analytique, comparative, statistique et descriptive appuyées par les
techniques notamment documentaire et interview.
Pour atteindre les objectifs fixés dans notre travail,
la BPR s.a. Branche de Rubavu nous a servi de cas d'étude à
travers la mise en évidence des indicateurs d'un bon emprunteur, la
prise de décisions sur les demandes de crédits ainsi que leurs
effets.
Et à cet égard, nous avons subdivisé le
travail en trois chapitres de la manière suivante :
- le premier chapitre intitulé cadre théorique
et conceptuel consacré aux généralités sur les
banques, l'histoire des banques, leurs types, fonctionnement et le
système bancaire et financier au Rwanda. En plus, nous avons
dégagé des notions sur l'emprunt et sur le crédit.
Enfin, ce chapitre nous a permis de donner un sens aux deux
chapitres ultérieurs.
- Dans le deuxième chapitre analysant la demande des
crédits, nous avons d'abord illustré l'histoire de la BPR s.a. et
l'histoire de la BPR s.a. Branche de Rubavu dans la première section.
Dans la deuxième section, nous avons pu parler de la
généralité sur crédits dans la BPR s.a., calcul
d'annuités, garanties valides, classification des crédits,
déroulement de constitution du dossier, la collection des données
par l'agent commercial et enfin des ratios les plus usités.
Les données que nous avons recueillies nous ont
conduits à infirmer l'hypothèse vu que la capacité de
remboursement n'est pas suffisante pour qu'un emprunteur soit
réputé de bon emprunteur.
- Avec le troisième chapitre focalisé sur la
prise de décisions par le comité de crédits, nous avons
clarifié comment analyser les demandes de crédits et
arrêter des décisions appropriées à chaque cas. Se
servant des données recueillies sur terrain, nous affirmons que
l'hypothèse est vérifiée par confirmation car une
décision peut entrainer en même temps des conséquences
négatives et positives à la banque et à l'emprunteur.
A l'aide de ce constat, nous proposons à la BPR s.a
Branche de Rubavu des suggestions suivantes :
· Il serait très avantageux de mettre à la
disposition des clients un recueil minutieusement détaillé
contenant toute information nécessaire aux demandeurs de crédit
pour chaque type de prêt en vue de minimiser :
ü le nombre de clients qui se mécontentent aux
décisions de refus au financement ;
ü les médisances contre la banque et ses agents en
l'occurrence de ce refus.
· En plus, la visite de la garantie est faite par un seul
agent commercial. Celui-ci peut abandonner l'entreprise, l'endroit abritant la
garantie peut se déformer et la banque peut ne pas être capable de
localiser nettement l'endroit. Ainsi, il serait mieux si la garantie est
évaluée et connue par au moins deux individus et suivie
régulièrement pour éviter l'altération des
garanties souvent commise par les mauvais débiteurs.
Ceci protégerait l'intégrité de la valeur
marchande des garanties jusqu'à la dernière
échéance de l'emprunt ou jusqu'au jour de la vente aux
enchères.
Enfin, nous ne pouvons pas prétendre avoir
épuisé tous les aspects de notre problématique compte tenu
des difficultés rencontrées au cours de notre recherche. C'est
pourquoi nous proposons aux autres chercheures d'aborder le sujet qui suit pour
nous compléter : « L'impact des décisions
négatives ou positives aux demandes de crédits sur la
santé psychique des clients ».
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7.. BPR: Annual Report 2008, 31 décembre
2008
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for the year
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9.. BPR: Politique de crédit de la BPR,
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consulté le
19 octobre 2010
ANNEXES
1.. Un crédit est comme un fardeau sur le dos d'un
emprunteur
Source : KESDEE : Credit risk management,2010
2. Guide d'interview
1.Quel est le nombre des actionnaires de la BPR s.a. Branche de
Rubavu ?
2.Quels sont les types de comptes de dépôts
disposez-vous à vos clients ?
3.Quels sont les motifs poussant vos clients à faire
l'épargne ?
4.Quels sont les types de services bénéficiez-vous
des commissions ?
5.Quel est le plafond de la Branche de Rubavu en matière
d'octroi des
crédits ?
6.Sur base de quoi confirmez-vous qu'un emprunteur est digne de
crédit ?
7. En cas de refus aux financements, quels sont les comportements
que
prouve un emprunteur ?
* 1 CRION : Credit
management Cyclus, 2010
* 2 BOUDJELLAL,M : Le
Système Bancaire Islamique, Institut International de la
Pensée Islamique,1998
* 3CNRTL : Portail
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* 4PTIDICO :
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* 5 CNRTL : Portail
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* 6PTIDICO :
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* 12 Idem
* 13 DUBOIS J.P. : Op.
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* 14CONSEIL D'ANALYSE
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* 22 SILEM, A., ALBERTINI ET
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* 23 ADENOT J. & ALBERTINI
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* 24ADENOT J. & ALBERTINI
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* 45 BNR: Financial
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* 46 LE DUFF,R.:
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* 51 MEDIADICO :
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* 52 Idem
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Rôles des banques, 2008
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* 58 ADENOT,J. et
ALBERTINI,J.M.:La monnaie et les banques, Ed. du Seuil, Paris, 1975,
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* 59 SILEM, A, ALBERTINI, J.M.
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* 75 BPR : Op. cit.,
P.10
* 76 BPR : Op.
cit., P.11
* 77GUICHET PUBLIC
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* 81 BPR: Politique de
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* 83 CIFPB: La
recherché d'une meilleure productivité pour les banques
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* 84 BPR: Tableau
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* 85 BPR : Politique de
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moderne, SD.
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crédit, 2008, p.7
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* 92 BPR : Op.
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* 93 PORTAIL CREATION
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* 94 BNR: Regulation N°
10/2009 on liquidity ratio, October 28,2009.
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