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Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali de 2004 à  2009

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par Amadou Diop
Faculté de sciences économiques et de gestion de Bamako - Maitrise 2011
  

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Chapitre II: Les principaux accords commerciaux en application au Mali.

Dans le cadre de l'option politique basée sur le désengagement de l'Etat des secteurs d'activités marchands et l'engagement de l'état dans différents groupements régionaux et à l'OMC, le Gouvernement a procédé à la mise en oeuvre d'une série de reformes tendant à libéraliser le commerce pour ouvrir le marché malien à la concurrence. A cette fin, on peut citer :

· . Une libéralisation totale des échanges commerciaux par la :

? suppression de toutes les entraves non tarifaires ;

? suppression des licences en tant qu'autorisations préalables d'importation

et d'exportation ;

? suppression des prohibitions d'importation et d'exportation à quelques

exceptions pour des raisons de sécurité, de santé et d'hygiène, etc.;

? suppression des obstacles techniques au commerce (OTC);

? l'adoption de la valeur en douane en vertu des accords de l'OMC.

? la suppression des monopoles d'Etat (dont l'importation des denrées de

première nécessité, la commercialisation agricole), la suppression du contrôle des prix, des subventions aux produits d'importation et d'exportation à l'exception du gaz pour les besoins de la politique de lutte contre la désertification, etc.

· . Le code du commerce remplacé en majeure partie par les huit actes
uniformes de l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires (OHADA), comprenant 16 états africains et leur mise en vigueur au Mali ;

· . La mise en place d'un organisme de normalisation et de contrôle des
qualités en vue d'acquérir les normes ISO ;

· . La création d'un guichet unique permettant de délivrer au terme de 72 h
après le dépôt du dossier réglementaire, l'autorisation de créer une entreprise qui peut exercer dans le domaine d'activités choisi par l'entrepreneur. Le Mali est membre de la CEDEAO, de l'UEMOA, de la CEN-SAD.

Thème : Analyse de l'évolution du commerce extérieur du Mali
Période de 2004 à 2009

Ces accords visent une intégration des économies de leurs membres pour créer un environnement propice au développement des échanges commerciaux. L'UEMOA a fait des progrès remarquables dans la libéralisation des échanges commerciaux. Le régime préférentiel accorde la franchise aux produits du crû et aux produits de l'artisanat traditionnel originaires de l'Union depuis 1996 et aux produits industriels originaires agréés depuis 2000. Les produits non originaires sont soumis au TEC sur la base d'une nomenclature tarifaire et statistique commune et un régime commun de valeur en douane de marchandises. Des droits supplémentaires sont en vigueur avec une redevance statistique (RS) et un prélèvement communautaire de solidarité (PCS). Le PCS permet d'alimenter le fonds de compensation des moins values des recettes douanières.

Au niveau de la CEDEAO, ces mêmes avantages sont accordés aux produits du crii, aux produits de l'artisanat traditionnel et aux produits industriels originaires de la communauté.

Le Mali est partie prenante de l'Accord de partenariat ACP/ UE conclu entre les pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifiques (ACP) et l'UE. Il a été signé en juin 2000 à Cotonou (Bénin), d'où l'appellation « Accord de Cotonou ». Le Mali, en tant que pays ACP et PMA, bénéficie de l'accord préférentiel non réciproque qui offre à ces produits d'exportation l'accès sans tarif et sans limitation de quota au marché de l'UE. Il couvre tout sauf les armes.

Cette préférence sera maintenue jusqu'au 31 décembre 2007. A partir de 2008, un Accord de Partenariat Economique (APE) devait remplacer certainement le précédent.

Le Mali est également membre du traité de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique de Droit des Affaires (OHADA), de l'Union Africaine, de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la Banque Africaine de

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Période de 2004 à 2009

Développement (BAD) et de l'Organisation de la Conférence Islamique.

Le Mali est signataire de l'Accord de Bangui révisé portant création de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI).

Section 1: Accords régionaux

L'enclavement du Mali au coeur de l'Afrique de l'Ouest lui offre des avantages tout à fait uniques et présente par ailleurs de nombreux obstacles en termes de performance des exportations. Les retombées attendues de l'intégration régionale sur le plan de la relance des exportations ne seraient concrètes que si un certain nombre de conditions étaient remplies à savoir :

- l'accès à un marché plus vaste que le marché local ;

- de meilleures opportunités d'investissement ;

- une allocation plus judicieuse des ressources résultant des économies

d'échelle et d'une concurrence plus acharnée sur un marché plus étendu ; - une meilleure intégration dans l'économie mondiale.

Et cela, en dépit des objectifs de départ des deux projets d'intégration régionale réalisés en Afrique de l'Ouest, en l'occurrence la CEDEAO et l'UEMOA.

I. Le traité avec l'UEMOA :

Le Mali est également un membre fondateur de l'UEMOA. Le traité instituant l'UEMOA vise à renforcer l'intégration entre huit pays d'Afrique de l'Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo qui partagent déjà une monnaie commune, le franc CFA, et une seule politique commerciale et monétaire sous l'égide de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).

Les principaux objectifs de l'UEMOA sont :

- la convergence des performances et des politiques économiques des Etats

membres par l'institution d'un mécanisme de contrôle multilatéral ; - la création d'un marché commun ;

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- la coordination des politiques sectorielles et l'harmonisation des

législations des Etats membres, notamment sur le plan fiscal de manière à garantir le fonctionnement adéquat du marché commun.

Le traité instituant l'UEMOA a été signé en 1994 par le Benin, le Burkina Faso, la Cote d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La Guinée Bissau y a adhéré en 1997.

L'UEMOA a mis en place un mécanisme communautaire destiné à compenser en partie les pertes de recettes douanières subies par les pays importateurs de produits industriels d'origine au cours de la période 2000-2005. Un CET a été adopté le 1er janvier 2000 sur la base d'une nomenclature statistique et d'un tarif commun et d'un système commun d'évaluation en douane des marchandises.

L'UEMOA a adopté des politiques communes dans les domaines de l'agriculture, de l'énergie et de l'industrie. L'harmonisation des législations fiscales des Etats membres est en bonne voie en ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les droits d'assise, les taxes sur les produits pétroliers, les acomptes au titre de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, le cadre juridique, la comptabilité et les statistiques nationales, la législation comptable (SYSCOA) et le marché financier régional.

L'UEMOA a adopté une politique communautaire sur la concurrence, qui a pris effet le 1er janvier 2003. Elle a beaucoup mieux réussi en termes d'intégration de ses politiques économiques et monétaires, comme en témoigne l'existence de l'Union monétaire. En outre, le projet de création d'un marché commun de l'UEMOA comprend entre autres volets :

- le renforcement de l'Union douanière et le démantèlement des barrières

non tarifaires qui entravent la circulation des biens, notamment par la mise en oeuvre sur la politique de concurrence ;

- la normalisation des contrôles de qualité ;

- l'harmonisation des législations sur la passation des marchés ;

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- la propriété intellectuelle ;

- les politiques fiscales et en matière de consommation.

Des mesures visant à faciliter les échanges sont également prévues. L'UEMOA s'attache aussi à harmoniser les législations en vigueur pour garantir la libre circulation des personnes, des services et des capitaux.

Le processus de création d'une union douanière de l'UEMOA a permis d'améliorer le fonctionnement des services des douanes au sein de l'organisation ; de même, la conclusion d'un accord de libre échange entre pays de la CEDEAO non membres de l'UEMOA a donné une nouvelle dynamique à la reforme du secteur douanier.

D'une façon générale, la lenteur du processus d'intégration dans le domaine de la facilitation des échanges constitue un frein aux flux commerciaux entre le Mali et ses voisins. Les partenaires internationaux au développement ont apporté un solide appui au processus d'intégration régionale en Afrique de l'Ouest. Parmi les initiatives les plus importantes on peut citer : le Programme Indicatif Régional (PIR) pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission Européenne, la Stratégie d'Assistance à l'Intégration Régionale (SAIR) de la Banque mondiale et le Programme Régional pour l'Afrique de l'Ouest (WARP) de l'USAID. Ces efforts visent clairement à permettre le règlement des problèmes d'ordre économique et réglementaire qui se posent à l'ensemble de la région grâce à une plus grande intégration régionale.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld