La qualité de l'éducation a des impacts
dans plusieurs domaines à savoir les objectifs de développement,
le revenu individuel, la croissance économique, le changement
comportementaux, compétence sur le marché de
l'emploi,...
En ce qui nous concerne, nous n'examinerons que son
impact sur le revenu individuel.
<< Le revenu est le flux des ressources d'une
personne, qui est la contre partie de sa contribution à une
activité économique (de production). Le revenu peut par exemple,
se présenter sous la forme de salaires, de profits ou de
rente22.
Néanmoins, si l'on prend la définition
de Hicks, le revenu d'une période est ce qu'on (une personne ou un pays)
pourrait consommer pendant cette période sans s'appauvrir.
Pour certains auteurs comme Adam SMITH (La richesse
des nations, 1776) ou Karl MARX (La critique du programme de Gotha, 1875), les
inégalités de revenu ou de salaires sont liées à
des différences individuelles. SMITH insistent sur l'importance des
différences de qualification. Cette approche se retrouve dans la
théorie du capital humain : pour BECKER (prix Nobel 1992), les
inégalités de salaires (et plus largement de revenus)
résultent des différences dans les investissements en capital
humain23 par les individus ».24
<< C'est ainsi qu'on dispose de plus en plus
d'éléments prouvant que la qualité des ressources
humaines, telle mesurée par les scores au test, est directement
liée au revenu individuel, à la productivité et à
la croissance économique. Divers résultats de
recherches
22 Le mot rente
désigne une rémunération liée à un droit de
propriété sur une ressource dont la quantité disponible ne
dépend pas de la rémunération associée à ce
droit ou, si elle en dépend, c'est selon une relation relativement
complexe, dans laquelle le facteur temps joue un rôle essentiel.
L'exemple de la rente le plus connu est celui de la rente foncière, qui
est la rémunération due à l'utilisation des terres, dont
la quantité disponible est limitée et dont la nature n'est pas
affecté par cette utilisation. (Bernard GUERRIEN, 2002)
23 Il y a constitution du
capital humain chaque fois que l'individu acquiert des connaissances ou des
savoirs faire lui permettant d'améliorer son efficacité
productive. Le concept inventé par G. BECKER et popularisé par T.
SCHULTZ dans les années 1960, représente une extension de la
notion du capital d'I. FISHER. Ce dernier proposait de considérer comme
capital toute ressource susceptible de fournir des flux de revenus futurs. Le
capital humain est donc un stock qui peut s'accroître ou diminuer et qui
possède deux caractéristiques essentielles : d'une part il est
largement immatériel, composé avant tout d'aptitudes
innées( BECKER) et d'acquis mentaux ; d'autre part, il est
inséparable de la personne de son détenteur. Ce stock de capital
humain peut s'accroître grâce à des investissements
:
· Dans le domaine de l'éducation et la
formation : l'éducation informelle dispensée par la famille
durant la petite enfance, la scolarité, formation professionnelle et
expérience professionnelle acquise sur le tas ou de manière plus
officielle.
· Dans le domaine de la santé. Ce qui
contribue au développement et au bien être physique et mental des
populations accroît en effet le capital humain.
24 Bernard GUERRIEN,
Dictionnaire d'analyse économique, éd. La
découverte et Syros, Paris, 2002, page 455
menées aux Etats-Unis d'Amérique
montrent que l'accroissement des revenus attribuable à des meilleurs
scores au test a un impact évident sur le salaire une fois pris en
compte les différences en terme de durée de scolarité,
d'âge, ou d'expérience professionnelle et les autres facteurs
susceptibles d'influer sur les salaires.
Autrement dit, à durée de
scolarité égale, les résultats d'une meilleure
qualité de l'éducation sont étroitement liés aux
différentielles ultérieures des revenus et donc, suppose-t-on,
aux différences de productivité individuelle.
Une partie des bénéfices
associés à la qualité de l'éducation vient de la
poursuite de la scolarité. Bien entendu, les enfants qui
réussissent le mieux, réussite attestée par leurs notes
aux examens ou leurs scores aux tests d'acquis standardisés, sont ceux
qui tendent à faire les études le plus longues à
l'école et à l'université. Ainsi, une plus grande
réussite scolaire retient les élèves le plus longtemps
à l'école, ce qui conduit entre autres, à des taux
d'achèvement plus élevés à tous les niveaux du
système éducatif. Bien que les données sur ces relations
soient quelque peu limitées dans les pays en développement, il
semble probable que les bénéfices résultant de la
qualité de l'éducation y soient plutôt plus
élevés que dans les pays industrialisés. Cette
hypothèse a été vérifiée lors d'une
recherche menée dans 6 pays principalement africains.
Il a été constaté qu'une
augmentation d'un écart-type des scores aux tests était
associée à un accroissement des salaires de 12 à 48%, ce
qui témoigne d'un rendement substantiel de l'élévation des
niveaux de compétences cognitives et donc, probablement, de
l'amélioration de la qualité de l'éducation
»25.
Il a été question dans cette section de
parler de l'impact de la qualité de l'éducation sur le revenu
individuel. Nous avons constaté que l'éducation de qualité
a une influence significative sur le revenu. C'est ainsi qu'il s'avère
important à présent de parler des différents travaux
rédigés sous d'autres cieux dans des thèmes similaires
tout en relevant les résultats aux quels ils ont aboutis.
25 www.google.fr/
qualité de l'éducation et revenu individuel.