6° Qualité de l'éducation et la
technologie17
Le monde actuel est animé d'un dynamisme accru en
terme d'innovations technologiques.
Cela n'épargne pas le secteur
éducatif.
La technologie est actuellement un facteur important
dans le devenir scolaire des enfants. Elle facilite l'accessibilité
à toutes les informations (présentes, passées et
même des prévisions futures) du monde au moment voulu.
C'est pourquoi les enfants évoluant dans des
milieux avancés sont plus favorisés que ceux évoluant dans
des milieux moins avancés.
Par contre, nous pouvons aussi établir une
relation inverse par rapport à la précédente. La
qualité de l'éducation a une influence significative sur le
développement technologique et par conséquent sur la croissance
économique.
Comme nous le savons tous, le capital humain est un
élément essentiel dans la production d'idées
nouvelles.
Les nouvelles théories de la croissance
impliquent que les différences observées, à la fois en
niveau du PIB par tête et en taux de croissance de la productivité
(à court et moyen termes) d'un pays à l'autre, sont largement
dues à des différences dans les systèmes éducatifs
dans la mesure où ces systèmes conditionnent l'offre de travail
qualifié capable d'engendrer un progrès technique.
Enfin, l'éducation peut avoir un autre
rôle, non moins important : favoriser non plus les innovations
technologiques mais leurs adaptations.
7° Qualité de l'éducation et le
pouvoir public
L'éducation de qualité est un atout majeur
pour un développement socio-économique durable dans un
pays.
« C'est ainsi qu'il y a toutes les raisons de
continuer à investir dans l'amélioration de la qualité de
l'éducation, mais ce n'est pas un investissement que peut
aisément consentir ceux qui en bénéficient le plus. Les
pauvres supportent déjà des charges importantes pour
l'éducation de leurs enfants, dont les bénéfices ne
risquent de se concrétiser que longtemps après que les
investissements aient été réalisés. Les
bénéfices d'une bonne éducation de base
17 Elie COHEN et Philippe
AGHION, Education et croissance : impact des technologies, la
documentation française, 2004, pages 1-2
étant de caractère très
général, il est difficile de mobiliser d'importantes ressources
privées pour améliorer la qualité de cette
éducation.
En conséquence, le rôle de l'Etat en
tant qu'acteur le plus à même de transcender les
réalités, les intérêts à court terme et
d'investir dans la qualité devient crucial.
Il a été soutenu que les Etats
devraient investir au moins 6% de leur PNB dans l'éducation (UNESCO,
1996). Bien que ce niveau d'investissement ne soit pas en soi une garantie de
qualité, l'idée de fixer un repère a une valeur politique
considérable et, dans des nombreux pays, la réalisation de cet
objectif donnerait un élan propre à relever le niveau des
ressources disponibles »18.
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