SIGLE ET ABREVIATION
· BCC : Banque Centrale du Congo
· CONEPT : Coalition Nationale Education pour
Tous
· DEA : Diplôme d'Etude
Approfondie
· DES : Diplôme d'Etudes
Supérieures
· DT : Document de travail
· Ed : Edition
· EDUCIN : Education de l'individu
· EDUP : Education des parents
· EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnelle
· EPT : Education Pour Tous
· ESU : Enseignement Supérieur et
Universitaire
· EXPI : Expérience de
l'individu
· Log : Logarithme
· MCO : Méthode de moindre carrée
ordinaire
· OCDE : Organisation de Coopération et de
développement Economique
· ONG : Organisations Non
Gouvernementale
· ONU : Organisation des Nations Unies
· Op. cit : opere citato
· PIB : Production intérieure
brute
· PNB : Production Nationale Brute
· PVD : Pays en Voie de
Développement
· RDC: République Démocratique du
Congo
· REVIND : Revenu de l'individu
· REVP : Revenu des Parents
· SIDA : Syndrome d'Immino déficience
humaine
· TYPE : Type d'éducation
· UNESCO : Organisation de Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
· UNICEF :
· UNIKIN : Université de
Kinshasa
· US : United States
· VIH : Virus D'immino déficience
humaine
VI
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
I. TABLEAUX
Tableau n° 1: Répartition des écoles
primaires par province
Tableau n° 2 : Taux brut d'admission au
primaire
Tableau n°3 : Dépenses d'investissement de la
RDC 2002-2004
Tableau n°4 : Répartition des écoles
secondaires par province
Tableau n°5 : Taux d'admission net au secondaire
par sexe et par province
Tableau n°6 : Répartition des
établissements publics de l'ESU en 2003 par province Tableau n°7 :
Matrice de corrélation
Tableau n°8 : Elimination de la variable
TYPE
Tableau n°9 : Elimination de la variable
EDUP
Tableau n°10 : Elimination de la variable
EDUCIN
II. GRAPHIQUES
Graphique N° 1: Dépenses courantes de
l'éducation faites par le pouvoir public de
1980-2002
Graphique N°2 : Part de l'ESU dans le budget
alloué à l'éducation nationale entre
1980-2002
Graphique N°3 : Revenu des
enquêtés
Graphique N°4 : Niveau d'éducation par
sexe
Graphique N°5 : Expérience
professionnelle
Graphique N°6 : Education des parents des individus
enquêtés
Graphique N°7 : Revenu des parents des individus
enquêtés
Graphique N°8 : Type d'éducation
fréquentés par les enquêtés
INTRODUCTION
I. PROBLEMATIQUE
Dans le monde actuel, l'éducation occupe une place
capitale dans les différentes politiques adoptées par la plupart
des pays.
Depuis fort longtemps et particulièrement
à partir de la déclaration universelle des droits de l'homme
(1948), l'éducation est considérée comme un droit
fondamental de l'homme1.
D'après Daniel WAGNER, en 1990 la
conférence mondiale sur l'éducation pour tous réunie
à Jomtien (Thaïlande), avait fait de l'alphabétisation l'un
de ses six grands objectifs mondiaux. Cette conférence s'est
fixée un objectif modeste, et théoriquement réalisable,
consistant à réduire de moitié le taux
d'analphabétisme pour l'an 2000.
Il a constaté que d'important progrès
ont été enregistrés au cours de la dernière
décennie depuis Jomtien en matière d'alphabétisation et
d'éducation des adultes ; mais la situation générale en
matière d'alphabétisme demeure aujourd'hui encore l'un des
défis majeurs du XXIe siècle.2
C'est ainsi que chaque Etat devrait s'investir
à fond dans cette lutte contre l'analphabétisme, comme dit-on :
« Un peuple qui n'éduque pas sa population est appelé
à disparaître. »
Comme nous le constatons, quant à ce qui
concerne notre pays la République Démocratique du Congo, cette
conférence a été organisée au début d'une
période de grande turbulence politique en RDC. Elle a
coïncidé avec la dernière décennie du
vingtième siècle que l'on pourrait qualifier de décennie
critique de la politique.
En effet, depuis que, venu de l'Est, le vent de la
perestroïka a soufflé sur la RDC, le pays n'enregistre pas un seul
instant de stabilité politique. On est passé du pénible
déclanchement du processus de démocratisation (en 1990), s'il en
est un, aux différentes guerres dites de libérations (à
partir de 1996).
Bien que les années 1990 furent trop critiques
pour la politique de la RDC, celle-ci n'a pas été absente au
forum de Jomtien et celui de Dakar (du 26 au 28 Avril 2000).
1 Gratien MOKONZI
BAMBANOTA, L'éducation pour tous d'ici 2015 : quelle chance de
réussite pour la RDC? Université de Kisangani, à
Kisangani. Page 02
2 Daniel WAGNER A.,
Alphabétisation et éducation des adultes, UNESCO, 2001, page
08
Pour avoir pris une part active à ces deux
conférences, la RDC a, logiquement, fait sien les objectifs de
l'éducation pour tous. Elle devrait par conséquent, non seulement
concevoir un programme national de l'éducation pour tous mais aussi
dresser régulièrement, au besoin annuellement, le bilan de ce
programme.
Malheureusement, comme souligné plus haut, les
différents secteurs de la vie nationale enregistrent depuis plus d'une
décennie, un important dysfonctionnement de sorte qu'il n'est pas facile
aujourd'hui de faire ressortir clairement, et de manière
détaillée, le bilan de l'éducation pour tous en
RDC.3
Le secteur éducatif illustre bien la profondeur
de la crise que traverse le pays. L'important pourcentage de la population sans
instruction est inquiétant car on ne peut envisager le
développement dans un pays qui tourne le dos à l'éducation
de ses habitants.
« Et pourtant, c'est à travers ce type
d'investissement que le pays peut se doter des compétences susceptibles
d'augmenter l'efficacité et la productivité au travail et
d'exercer à terme une incidence relativement forte sur la croissance. Il
est évident que les dépenses d'éducation et de
santé sont deux éléments de la politique budgétaire
qui peuvent accélérer la croissance à long terme, car des
travailleurs instruits et en bonne santé sont non seulement productifs
que les autres, mais aussi plus à même de recevoir une formation
et s'adapter rapidement aux changements technologiques
»4.
C'est ainsi que le budget de l'éducation qui
était de 30% en 1960 est aujourd'hui de moins de
1%5.
Ce non financement de l'éducation a pour
conséquence la corruption. L'intelligence et l'application aux cours ne
sont plus les seuls moyens de réussir. Un peu d'argent suffit pour y
parvenir. C'est pourquoi la tricherie et la corruption sont
tolérées couramment comme moyen de réussite et d'admission
dans la promotion supérieure
Le comble en est que certains parents estiment que la
réussite est devenue un droit pour leurs enfants de peur de devoir payer
plusieurs fois les même frais scolaires (académiques).
Ils succombent à la corruption.
Ce type de pays ne peut prétendre ni à la
démocratie, ni à l'esprit inventif, ni à la mondialisation
; il encourt plutôt le risque d'être compté parmi les Etats
esclaves soumis.6 C'est pourquoi la qualité de
l'éducation doit être d'actualité en RDC.
3 Gratien MOKONZI
BAMBANOTA, opcit, page 1-2
4 Banque Centrale du Congo,
Bulletin Mensuel d'Information et Statistiques, Mai 2005
5 Gratien MOKONZI BAMBANOTA,
Ibidem, page 06
6 Albert KAMBA EVANGUNUNGA
La reforme de l'enseignement supérieur et universitaire au
Congo, L'école Démocratique (APED), Kinshasa, 2006, page
07
En parlant de la qualité de l'éducation,
nous ne nous baserons que sur celle de l'enseignement supérieur et
universitaire bien que la qualité de l'enseignement primaire et
secondaire soit en déclin si on peut le dire.
C'est dans ce cadre que Gratien MOKONZI BAMBANOTA,
Professeur à la faculté de psychologie et des sciences de
l'éducation à Kisangani a souligné dans son article que
plutôt que de combattre l'analphabétisme, l'enseignement primaire
en RDC le renforce.7
L'éducation supérieure et universitaire
en RDC n'est pas épargnée de cette situation. Face à une
très forte demande d'éducation, les institutions
supérieures et universitaires du pays ne sont pas à même de
subvenir au besoin de ces lauréats dont le nombre toujours croissant
atteint facilement 100000 et plus par an depuis quelques années
d'après M. EKWA BIS ISAI8.
Malheureusement des petites institutions
supérieures et universitaires naissent de partout à travers le
pays pour essayer d'y parvenir. Sont elles à mesure de le faire
?
La réponse à cette préoccupation
serait très complexe car la presque totalité de ces institutions
n'ont pas des bâtiments, du personnel enseignant qualifié, des
fonds correspondant à leur vision.
Comme nous le savons tous, les difficultés
économiques et les guerres n'ont pas permis des nouvelles constructions
à travers le pays. C'est pourquoi les infrastructures d'accueil sont
insuffisantes. Quant aux anciennes, elles ne sont pas entretenues et elles sont
souvent mal équipées en banc, écritoires, en
matériels didactiques, en laboratoire, en bibliothèque, en
Internet, .... Il n'est pas rare de trouver des étudiants suivre des
leçons débout dans l'auditoire voire même à travers
la fenêtre.
Nous constatons aujourd'hui que la qualité de
l'éducation en général, malgré le courage et la
volonté incroyable de son personnel enseignant est de très bas
niveau. Elle accuse un véritable coup descendant.
Face à ce constat, une question nous est venue
à l'esprit : y a-t-il une relation entre la dégradation du
système éducatif en RDC et la baisse du niveau de vie (du revenu)
de la population congolaise ?
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