CONCLUSION
A travers les perturbations qu'elles imposent au milieu
forestier, les travaux d'éclaircie et de reboisement occasionnent des
profondes modifications des habitats, les rendant plus ou moins aptes à
accueillir certaines espèces animales. Ceci a pour conséquence
d'entraîner l'enclenchement d'un processus de différenciation
structurelle des communautés animales vivant dans les zones soumises
à ces traitements.
Les
éclaircies n'affectent que la strate moyenne et inférieure de la
forêt dans lesquelles, elles occasionnent un éclairement
progressif du peuplement. Au niveau des communautés animales, cela se
traduit par une augmentation de la diversité spécifique et une
baisse de la régularité de la distribution des effectifs entre
les différentes espèces en présence.
En ce qui concerne les zones reboisées, le même
phénomène est constaté mais il est beaucoup plus
accentué car pendant la période d'étude, ce traitement
imprime un changement plus important au milieu en lui conférant une
nouvelle structure forestière régulière en lieu et place
de la structure originelle en forme de mosaïque forêt - culture -
friche.
Cette étude a donc permis de montrer que
l'éclaircie affecte moins la faune que les reboisements, mais ses effets
sur l'évolution de certaines espèces et la dynamique globale des
populations fauniques ne sont pas à négliger.
Aussi, en attendant que d'autres études plus
détaillées sur ces effets soient menées, nous pensons que
l'application de ce traitement peut être poursuivi en F.C.B. à
condition que l'aménagiste s'engage à toujours respecter
dans l'avenir, deux points importants du protocole d'exécution de cette
opération, à savoir:
- la préservation des arbres fruitiers et autres
ressources importantes pour les animaux ;
- le maintien en l'état de l'intensité de
l'intervention (moins de 10 % de la surface terrière à
enlever).
Par ailleurs l'aménagiste devra s'engager à
maintenir dans leurs limites actuelles (au moins pendant la phase
d'aménagement actuelle), les séries de protection biologiques car
celles-ci seront à terme, les seules zones de la forêt en mesure
d'accueillir les espèces dont les conditions optimales de survie ne
seraient plus assurées dans les zones éclaircies ou
reboisées.
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