4. Qu'en est il alors du Code de la Route ?
L'article 10 de cet instrument dispose que le sens
de la circulation est à droite, réserve faite, le cas
échéant, des routes servant exclusivement ou principalement au
transit. Ainsi donc, tout conducteur circulant sur la
chaussée doit, autant que le lui permettent les circonstances, maintenir
son véhicule ou ses animaux près du bord droit de la
chaussée, sauf sur les places ou s'il s'agit de se conformer aux
indications imposées par des signaux. C'est notamment le cas lorsque des
travaux de la réfection de la chaussée sont entrain d'être
faits sur la bande droite, tous les conducteurs doivent en conséquence
ranger leurs véhicules à gauche. C'est également lorsque
la partie droite ou gauche de la route, selon le cas, est devenue absolument
impraticable. Ceci est tout à fait contraire à ce qu'on voit dans
la ville de Goma : des motards roulent sur toutes les bandes sans aucun
respect du Code de la Route.
Les conducteurs doivent, pour ce qui est de refuges, les
laisser à la gauche. Ils doivent également y laisser les bornes
et autres dispositifs établis sur la chaussée à laquelle
il circule, à l'exception des certains cas clairement identifiés.
C'est précisément lorsqu'un signal d'obligation impose le passage
sur l'un des côtés du refuge, de la borne ou du dispositif, mais
également lorsque le refuge, la borne ou le dispositif est dans l'axe
d'une chaussée où la circulation se fait dans les deux sens. Dans
ce dernier cas, le conducteur doit laisser le refuge, la borne ou le dispositif
du côté droit de la circulation et cela en dépit du fait
qu'il arrive que les conducteurs de taxi moto et même ceux de taxi bus
conduisent différent.
Selon que le dit l'article 12 du Code de la route, si un
conducteur veut exécuter des manoeuvres sur la chaussée, telle
que sortir d'une file de véhicules en stationnement ou y entrer, se
déporter à droite ou à gauche sur la chaussée,
tourner à gauche ou à droite pour emprunter une autre route ou
pour entrer dans une propriété riveraine, ne doit commencer
à exécuter cette manoeuvre qu'après s'être
assuré qu'il peut le faire sans risquer de constituer un danger pour les
autres usagers de la route qui le suivent, le précèdent ou vont
le croiser, compte tenu de leur position, de leur direction et de leur
vitesse.
En même temps, lorsqu'il veut effectuer un demi-tour ou
une marche arrière ne doit commencer à exécuter cette
manoeuvre qu'après s'être assuré qu'il peut le faire sans
constituer un danger ou un obstacle pour les autres usagers de la route.
Ceci se justifie par le fait que sur la chaussée
roulent plusieurs véhicules et chacun des conducteurs est tenu
d'observer scrupuleusement les prescriptions du Code de la route. Comme il est
prescrit de rouler à droite et d'observer les bordures, les conducteurs
qui veulent effectuer tout autre mouvement doivent se rassurer au
préalable qu'ils ne vont, par leur action, causer des accidents de
circulation.
Si alors tous les mouvements ont été
correctement effectués et que l'un des conducteurs souhaite
dépasser l'autre, l'article 13 du code de la route précise que le
dépassement ne peut être considéré qu'à
l'égard des conducteurs en mouvement. Il s'effectue à gauche.
Toutefois, le dépassement doit se faire à droite dans le cas
où le conducteur à dépasser, après avoir
indiqué son intention de se diriger à gauche, a porté son
véhicule ou ses animaux vers ce côté en vue soit de tourner
à gauche pour emprunter une autre voie ou entre dans une
propriété riveraine, soit de s'arrêter à gauche.
Un certain nombre de choses sont exigées au conducteur
avant de dépasser l'autre à savoir s'assurer qu'un conducteur qui
le suit n'a commencer la manoeuvre de le dépasser ; que celui qui
le précède sur la même voie n'a pas signalé
l'intention de dépasser un tiers ; que la voie emprunter est libre
sur une distance suffisante pour que, compte tenu de la différence de
vitesse... tout conducteur qui effectue un dépassement doit
d'écarter de l'usager ou des usagers de la route dépassés,
de façon à laisser une distance suffisante de
sécurité.
Cependant, le dépassement par la gauche est interdit,
indique l'article 14, lorsque le conducteur ne peut apercevoir les usagers
venant en sens inverse à une distance suffisante pour effectuer le
dépassement sans risque de danger ou d'accident. Ce dépassement
à la gauche est aussi strictement interdit pour un véhicule
attelé ou pour un véhicule de plus de deux roues.
Quand au croisement, il s'effectue à droite. Le
conducteur doit laisser une distance latérale suffisante et au besoin,
serrer vers le bord droit de la chaussée. Si ce faisant, sa progression
se trouve entravée par un obstacle ou par la présence d'autres
usagers de la route, il doit ralentir et au besoin s'arrêter pour laisser
l'usager ou les usagers venant en sens inverse. (art 15)
Dans tous les cas, c'est la vitesse qui peut être
à la base des accidents. Il on la contrôle bien, il ne peut
être évident que l'on puisse constater autant d'accidents de
circulation. C'est l'article 16 du Code de la route qui indique que tout
conducteur de véhicule doit rester, en toutes circonstances,
maître de son véhicule, de façon à pouvoir se
conformer aux exigences de la prudence et à être constamment en
mesure d'effecteur les manoeuvres qui lui incombent. Il doit, en réglant
la vitesse de son véhicule, tenir constamment compte des circonstances,
notamment de la disposition des lieux, de l'état de la route, de
l'état et du chargement du véhicule, des conditions
atmosphériques et de l'intensité de la circulation, de
manière à pouvoir arrêter son véhicule dans les
limites de son champ de visibilité vers l'avant ainsi que devant tout
obstacle prévisible.
Même lorsqu'on observe les prescriptions sur la vitesse,
on doit toujours garder une certaine distance entre deux véhicules ou
motos. C'est ainsi que veut l'article 17 du Code sous examen. Il dispose en
effet que le conducteur circulant derrière un autre véhicule doit
laisser libre, derrière celui-ci, une distance de sécurité
suffisante pour pouvoir éviter une collision en cas de ralentissement
brusque ou d'arrêt subit du véhicule qui le
précède.
Combien de fois n'a-t-on pas vu à Goma deux conducteurs
qui roulent dans pour autant laisser une distance de sécurité
entre leurs véhicules ? Combien des motards roulent sans observer
cette distance, au point de constater chaque jour des conflits entre motards
sur un fait : il a cogné ma moto et il doit la
réparer ; mon clignotant, mon phare et autres
éléments substantiels qu'ils réclament toujours en
pareilles circonstance.
Il convient de signifier ici que même le stationnement
est organisé sur les voies publiques. C'est l'article 26 du texte sous
exploitation qui le prévoit. Il est même organiser l'ouverture des
portières des véhicules sur la chaussée car chacun de ces
mouvements peut avoir des conséquences tragiques aux conséquences
inestimables : des accidents en cascade, des morts d'hommes, des blessures
graves...
Pour ce qui concerne les motards en particulier, l'article 54
dispose que les conducteurs et passagers de cyclomoteurs avec ou sans side-car,
doivent porter un casque de protection.
En même temps, il est interdit d'utiliser d'autres feux
que ceux qui sont prescrits par la loi sur la circulation routière ou
par les règlements techniques des véhicules automobiles.
Pour terminer cette partie, il convient de placer un mot sur
l'autorisation de conduire. En effet, la route étant un domaine public
de l'Etat, il convient que ceux qui doivent y rouler puissent
préalablement être agréés par l'Etat. Cet
agrément qui du reste est temporaire est appelé permis de
conduire qui peut être national ou international.
Les permis nationaux de conduire ne seront
délivrés qu'à des conducteurs ayant subi avec
succès un examen théorique et pratique de conduire et
possédant des notions essentielles sur la conduite économique.
(Article 70) Ce permis est délivré par une commission ad hoc. Il
a une durée de 5 ans.
Tout le problème est celui de savoir comment alors des
conducteurs de taxi bus et motos de la ville de Goma ignorent pour la plupart
le prescrit du Code de la route alors qu'ils sont censés connaître
ce dernier avant même d'être autorisé à conduire. Ce
problème est dû à diverses raisons entre autre le
désordre notoire des services du bureau transport de la division de
transport et voies de communications, la corruption, le dol, le
disfonctionnement du service de Police de Circulation Routière, le
manque de conscience professionnelle dans le chef des chauffeurs et même
des responsables de leurs associations...
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