I.2.2. LE PRINCIPE D'UNE POLITIQUE DE RELANCE
Les partisans des politiques de relance s'appuient sur
le concept de multiplicateur Keynésien de court terme. Selon cette
théorie, si la demande globale augmente dans une économie, les
entreprises devront augmenter leur production pour faire face a ce surplus de
demande ; cette augmentation de production donnera lieu a une demande de
travail de la part des entreprises, donc a des embauches qui créeront a
nouveau de la demande, déclenchant ainsi un cercle vicieux.
L'augmentation de l'activité fournie augmentera
également des recettes fiscales et baissera les dépenses
sociales, permettant de compenser partiellement la hausse des dépenses
de l'Etat (pour une politique budgétaire), et la demande de monnaie, ce
qui corrige en partie l'effet inflationniste d'une politique monétaire
expansionniste.
Pour les économistes Keynésiens, le
Gouvernement a donc un role important A jouer dans la régulation des
cycles économiques.
I.2.3. CRITIQUE DE LA POLITIQUE DE RELANCE
Les économistes libéraux classiques
estiment que les cycles économiques, et de malinvestissement ou
surinvestissement, du fait du comportement Ricardien des individus, la
politique de relance sera inefficace car, en prévision d'une future
augmentation de l'imposition, elle provoquera une augmentation de
l'épargne des ménages et donc une baisse de leur
consommation.
Enfin, les politiques de relances de la demande
seraient mises en oeuvre par les hommes politiques qui privilégient
leur réélection a l'intér~t de leur pays. En effet, de
telles mesures seraient négatives a long terme mais pergues
Le rôle des établissements publics dans la
relance de l'économie Katangaise (cas de l'Office des Routes) Par Jean
Paul WAITSWALO WAMBAEDIA
positivement par les électeurs qui voient leur
revenu disponible augmenter a court terme.
I.2.4. CONDITIONS DES POLITIQUES DE RELANCE
Les politiques de relances sont des politiques
conjoncturelles, répondant a une faiblesse réelle de la
croissance en présence de capacités de production
inutilisées. Elles sont impuissantes face a une faiblesse de la
croissance liée a l'organisation me-me du systéme
productif, qui demande des politiques d'ajustement structurel.
Il faut également que le supplément de
revenu se traduise dans une augmentation de la demande interne, ce qui suppose
la croyance par les ménages que leurs impôts n'augmenteront pas
pour faire face aux dépenses de l'Etat.
a) CAPACITES DE PRODUCTION INUTILISEES
Congue face a la grande dépression, l'analyse
Keynésienne de la relance budgétaire s'appuie sur la situation de
l'époque, ou un grand nombre d'entreprises tournaient en
sous-régime.
Elle suppose ainsi que les entreprises peuvent etre
tres rapidement augmenté leur production pour faire face au surplus de
la demande.
Si ce n'est pas le cas, l'équilibre du
marché transite par une pure hausse de prix. Ce phénoméne
explique l'échec des politiques de relance de la fin des années
1970 et des années 1980, le choc d'offre lié au choc de
production, est donc leurs capacités disponibles.
Les politiques de relance se sont alors traduites par
une augmentation des prix et une hausse de la dette publique, sans augmentation
de la croissance (phénoméne de la stagflation).
Le rôle des établissements publics dans la
relance de l'économie Katangaise (cas de l'Office des Routes) Par Jean
Paul WAITSWALO WAMBAEDIA
b) CONFIANCE DES ENTREPRISES ET DES MENAGES
L'augmentation des revenus ou de l'offre de monnaie
ne peut se traduire en surplus de demande que si les agents économiques
font preuve d'une certaine confiance dans l'avenir. Sans cela, le surplus de
revenu est épargné par les ménages, et les
décisions d'investissement des entreprises sont
retardées.
Le Gouvernement peut jouer dans une certaine mesure
sur ce parametre, en ciblant la politique de relance sur des agents
économiques qui consomment plutôt que des agents qui
épargnent, et en annongant une durée limitée a l'offre
avantageuse ; il peut notamment opter pour une relance par investissement, en
misant sur les entreprises si la structure de la demande s'y
prêté.
c) STRUCTURE DE LA DEMANDE
Une augmentation de la demande n'augmente
l'activité économique que si le surplus de demande se porte des
produits domestiques. Dans une économie ouverte, l'effet du
multiplicateur sera donc d'autant plus faible que le taux d'ouverture de
l'économie est grand.
Dans un tel cas la relance Keynésienne par la
demande perd de son efficacité, la hausse de la demande étant
pourvue davantage par la hausse des importances que la hausse de la production
intérieur, qui a moins d'élasticité pour répondre a
la demande intérieur que la production du reste du monde (puisque la
production y est plus importante, une hausse de production sera plus
facile).
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