A. AGRICULTURE
La diversite eco-climatique du Katanga fait que cette
province possede des potentialites naturelles favorables au developpement du
secteur agricole.
Les activites agricoles de la province se deroulent dans
trois grandes zones ecologiques :
- Zone 1 :
Cette zone couvre les territoires de Kamina, Kabongo,
Kongolo, Kabalo et Nyunzu. Elle est caractérisée par une
pluviométrie de 1100 a 1400mm en moyenne avec deux saisons culturales
par an, l'une allant de septembre a janvier et l'autre de janvier a
juillet.
Cette zone possede un sol riche en matieres organiques et
propice pour l'agriculture.
- Zone 2 :
Cette zone a une topographie accidentée et on y
trouve des sols alluvionnaires le long des cours d'eau et des vallées a
haute potentialité agronomique (LU ALAB A, LUBUDI, Vallee de la LUFIRA,
la DIKULUWE et ses affluents ainsi que la KANDO). Cette vaste zone prend
l'hinterland minier (S AKANI A, KIPUSHI, KAMBOVE, LUBUDI, LUBUMBASHI, LIKASI,
KOLWEZI) et s'étend vers BUKAM A, M ALEMB A NKULU et M
ANONO.
Avec une pluviométrie moyenne de 900 a 1300mm
d'eau, elle n'a qu'une seule saison culturale et une petite saison seche
consacrée aux légumineuses et a la culture
maraichere.
- Zone 3 :
Climat froid du type tempere, chaud et humide en saison
seche (mai a septembre), sol sablonneux, tres pauvre mais propice a la vocation
pastorale.
Le rôle des établissements publics dans la
relance de l'économie Katangaise (cas de l'Office des Routes) Par Jean
Paul WAITSWALO WAMBAEDIA
Cette Zone couvre les territoires de LUBUDI, MITWAB A,
KASENG A, KALEMIE, et MOB A (sauf le Marungu ou on rencontre quelques gites
agricoles).
Les principales cultures vivriéres sont
:
v Le manioc : Il est cultivé dans les Districts
de Tanganyika, HautLomami, Lualaba, Haut-Katanga (Mitwaba, Pweto,
Kasenga).
v Le mais : Dans les districts de : Tanganyika et du
Haut-Katanga (Kipushi, Kambove, Sakania, Likasi, Kolwezi).
v L'arachide : Dans les districts de Tanganyika, du
Lualaba et du Haut Lomami.
v Le haricot : Dans les territoires de Kipushi, de
Lubudi, de Kambove, de Kaniama, de Moba et de Mutshatsha.
v Le riz paddy : Dans les territoires de Sandoa, de
Dilolo, de Kamina, de Kabongo, de Moba, de Manono et de Kasenga.
D'une maniére générale, en terme
de volume, le manioc, le mais et l'arachide apparaissent comme les principales
cultures vivriéres de la province.
La province a une forte potentialité de
développement de culture de rente ; cependant, la désarticulation
de l'économie nationale et le délabrement des infrastructures de
base, ont contraint la plupart d'industries de transformation a fermer les
portes et a se tourner vers les importations. Ceci a eu pour conséquence
l'abandon des cultures de rente et industrielles tel que :
ü le palmier a huile (Tanganyika et le Haut-Lomami)
;
ü le tabac (Lualaba, Haut-Lomami) ;
ü le coton (Tanganyika, Lualaba, Haut-Lomami)
;
ü les agrumes (Tanganyika, Lualaba, Haut-Lomami)
;
ü la banane (Tanganyika, Lualaba,
Haut-Lomami).
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B. PECHE
La province du Katanga dispose de plans d'eau avec une
diversité des ressources piscicoles. Certains plans d'eau accusent des
signes de surexploitation : c'est le cas de Tshangalele, Nzilo, et du complexe
Luapula-Moero. Par contre, les ressources du fleuve Congo, de la
dépression de Kamalondo et du Lac Tanganyika sont
sous-exploitées.
Les principaux plans d'eau et leurs potentialités
se présentent comme suit :
> Lac Tanganyika : potentiel de 450.000 tonnes/an
(sous exploité) ;
> Lac Moero : Potentiel de 12.000 tonnes/an
(surexploité) ;
> Lac Tshangalele : Potentiel de 1.600 tonnes/an
(surexploité) ;
> Lac Nzilo : potentiel de 2.500 tonnes/an
;
> Dépression de Kamalondo : potentiel de
30.000 tonnes/an.
C. ELEVAGE
La zone d'élevage occupait pres de 10Z de la
superficie de la province, ce qui représentait environ 5.000.000 ha dont
1.850.000 ha pour les pâturages naturels.
L'élevage se pratique sur toute l'étendue
de la province selon les potentialités agro-pastorales (savane) et les
traditions pastorales.
En ce qui concerne l'élevage du gros
bétail, les conflits armés des dernieres années ont
détruit les grands élevages de Moba qui comptaient parmi les plus
importants de notre province. Actuellement, la province ne dispose que des
fermes de GRELKA, de la PASTORALE (Haut Lomami), et de la ferme des peres
Salvatoriens dans le LU ALAB A.
Dans l'hinterland minier par contre, le petit
élevage connait une expansion relativement importante axée
essentiellement sur la volaille, les caprins et les porcs.
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La production dans ce secteur reste insuffisante par
rapport aux besoins alimentaires de la province.
Contraintes au développement agricole
8
Globalement, le développement de l'Agriculture, de
la pêche et de l'élevage est confronté aux contraintes
suivantes 8
v La détérioration des voies de desserte
agricole (routes de desserte agricole, rails, biefs navigables,...)
;
v L'abandon des structures d'appui a la production
agricole (centres de recherche, services d'encadrement, services
spécialisés engrais, semences,...) ;
v Les couts élevés des intrants
agricoles, d'élevage et de pêche ;
v Absence des institutions de financement
agro-pastoral et halieutique ;
v Insécurité des producteurs due aux
conflits armés, aux tracasseries administratives et aux multiples taxes
;
v Manque des infrastructures de stockage ;
v Absence de modernisation des techniques de pêche
et utilisation des moyens prohibés ;
v Non respect de la période de fermeture de la
pêche ;
v Absence de programme de formation dans le domaine de
la pêche ;
v Faiblesse du budget alloué au secteur agricole
;
v Absence d'organisation des producteurs (agriculteurs,
éleveurs, et pécheurs) ;
v Inexistence d'un schéma classique de production
et de distribution des semences ;
v Manque des données statistiques fiables de la
production intérieure.
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29 D. L'EXPLOITATION MINIERE
of Mines
Il est difficile de dissocier l'histoire de
l'industrie miniére du Katanga de celle de la politique
économique de la République Démocratique du Congo
(ex-Zaire).
Au fil du temps, cette industrie est parvenue a
intégrer dans les années 70 notre pays dans le club des grands
pays producteurs mondiaux des métaux non ferreux, en l'occurrence, le
5iéme producteur de cuivre métal, 1er pour le cobalt,
6iéme pour le zinc et bien d'autres métaux et quelques pierres
précieuses, contribuant ainsi dans l'ordre de 65-70 Z au budget national
de notre pays.
Les difficultés techniques et
financiéres qui ont commencé vers les années 1980 se sont
rapidement aggravées durant ces deux derniéres décennies
suite a l'instabilité politique, entrainant ainsi la mise en faillite de
toutes les sociétés miniéres ceuvrant au Katanga;
Congo-Etain, EMK, Sodimico, CimenKat, Gécamines (moins de 10Z de sa
capacité résiduelle).
Malgré l'importance des ressources
minérales que regorgent notre pays, la situation d'instabilité
politique décrite ci-haut, le manque de volonté politique et la
mauvaise gestion des entreprises miniéres ont affecté
négativement le secteur économique au Katanga.
Les recettes enregistrées dans le compte du
trésor public au Katanga n'ont pas dépassé 25 millions de
Dollars en 2006. Le scandale géologique s'est transformé en une
catastrophe ou une jungle miniére entretenue par des prédateurs
Congolais et étrangers transformant la province du Katanga en une mine
artisanale mondiale des matiéres brutes.
Le potentiel géologique et minier du Katanga en
termes de ressources et réserves minérales est encore trés
important, et assez diversifié. Il se chiffre en millions de tonnes des
métaux.
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En l'occurrence, a partir des connaissances partielles
actuelles, par insuffisance d'exploration de tout le Katanga, les ressources et
réserves globales (certaines, probables et possibles) en métaux
de base sont estimées A plus de 70 millions de tonnes de cuivre, 8
millions de tonnes de cobalt, 7 millions de tonnes de zinc... sans oublier le
caractére poly-métal des gisements.
Ces données peuvent ~tre revues a la hausse si
la recherche des nouveaux gites minéraux est intensifiée par la
prospection géologique selon les techniques modernes.
Les exploitations minieres et les indices minéraux
indiquent la présence dans les différents Districts des
ressources et /ou réserves ci-dessous:
Haut Katanga : cuivre, cobalt, zinc,
nickel, or, germanium, salines, calcaire, uranium, platine, fer, plomb, argile,
kaolin, manganése, talc, granites, gypse...
Lualaba : cuivre, cobalt, manganese, or,
diamant, pierres précieuses, kaolin...
Haut-Lomami : étain, or, charbon,
tantale, wolfram, fer, niobium, cuivre, argent,
cassitérite...
Tanganyika : or, calcaire, tantale,
wolfram, niobium, cuivre... B) Exploitation Artisanale
Suite au déclin de l'exploitation
miniére industrielle, avec pour conséquence la suppression
d'emplois, la pauvreté généralisée, la population
Katangaise, pour raison de survie, s'est adonnée a l'exploitation
miniére artisanale ayant débouché sur la ruée vers
le cuivre et le Cobalt en 1997 et en 1998.
Le Ministre des Mines de l'époque a
commencé a attribuer des autorisations artisanales sur des sites non
concédés. Malheureusement, les contraintes
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liées a une forte demande extérieure des
minerais et l'attrait du lucre ont amené les creuseurs (hommes, femmes
et enfants) a envahir anarchiquement et illégalement la
quasi-totalité des concessions appartenant aux sociétés
minières.
Malgré l'introduction de l'exploitation
artisanale dans le nouveau Code Minier publié en 2002, et son
institutionnalisation, cette activité est encore loin d'être
organisée et constitue un obstacle au démarrage des exploitations
industrielles par écrémage des gisements, destruction des
infrastructures...
Les pratiques illicites et informelles ne facilitent pas
la saisie des données techniques et financières officielles pour
établir les statistiques fiables.
D'après les informations reconstituées,
cette activité emploierait environ 100.000 personnes comme ouvriers
ordinaires travaillant et payés a la tAche sur la
journée.
Ces ouvriers travaillent sans normes techniques,
sécuritaires et environnementales. Ils arrivent a produire pour
l'exploitation entre 40.000 et
50.000 tonnes par mois des minerais titrant 30Z en cuivre
et au moins 8Z en cobalt.
I.3.6.2. SECTEUR SECONDAIRE
Le secteur secondaire correspond aux activités
liées a la transformation des matières premières, qui sont
issues du secteur primaire. Il comprend des activités aussi
variées que l'industrie, l'aéronautique et l'électronique,
le raffinage du pétrole et c.
A. L'industrie
Le secteur industriel du Katanga a quasiment disparu
durant les 30 dernières années. Plusieurs unités de
production manufacturières ont cessé leurs activités ou
travaillent largement en decd de leur capacité
installée.
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Le Katanga a perdu ses savonneries, huileries, usines de
confection industrielle, laiteries, usines textiles, cimenteries,
minoteries...
Ainsi, le Katanga compte a ce jour a peine une
vingtaine d'industries manufacturières dont une usine textile, deux
brasseries, deux limonaderies, des biscuiteries, boulangeries, une usine de
production de savon en poudre, cAblerie,...
Plusieurs raisons sont a la base du declin de ce secteur
dont les principales sont :
> La degradation du cadre macro-economique general
;
> La fuite des capitaux due a l'incertitude et a
l'insecurite politique et juridique, a l'instabilite economique et monetaire
;
> La corruption erigee en système, les
tracasseries administratives et policières;
> La hauteur, la multiplicite et la complexite des
taxes ;
> Le delabrement generalise des infrastructures de
base qui handicape l'accès aux matières premières locales
et aux marches locaux, de me-me qu'il grève les codts
d'exploitation ;
> Les importations massives et frauduleuses des
produits similaires a la production locale ;
> La faiblesse du marche interieur due a
l'amenuisement du pouvoir d'achat des populations (chômage, faibles
salaires, cultures de subsistance...) ;
> Le dysfonctionnement du circuit bancaire et
l'absence de credits.
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