2.3. Typologie et moyens de lutte pour
l'intégrité physique des espaces naturels
De nos jours, plusieurs méthodes de lutte existent pour
permettre une meilleure conservation-gestion du patrimoine naturel. Nous
présenterons ici chacune d'elles tout en insistant sur leurs avantages
et leurs inconvénients.
35 N est l'ensemble des entiers naturels.
36 Cette méthode du TRI dans la réalité,
les choses ne paraissent pas toujours aussi simples à cause du
caractère non répétitif de certains
événements qui interagissent avec la complexité même
de l'évaluation de certains biens et services non marchands relatifs au
patrimoine naturel. Et pour répondre donc à ces aléas,
susceptibles de tronquer l'angle d'analyse et de prise de décision sur
la base des modèles économiques complexes de prévision sur
le long terme, on associe aux événements aléatoires soit
:
- une probabilité nommée espérance
mathématique du bénéfice net actualisé.
- une théorie d'analyse des relations économiques
et sociales relative à la nature dans notre cas spécifique
qu'on appelle la théorie des jeux.
Ces approches étant aussi limitatives, la
microéconomie dans son modèle d'utilité marginale et du
système de préférence d'un acteur économique et
social, apporte quelques solutions dont le corolaire en gestion de la nature et
de l'environnement a engendré le principe de pollueur-payeur. La seule
limite dans cette approche multicritères est la prétention de
réparation des préjudices portés à la nature et
l'environnement par le simple jeu de quantification pécuniaire des
dommages versés.
2.3.1. La lutte chimique (Description, avantages et
inconvénients)
La lutte chimique qui a fait son apparition avec le boom
industriel axé sur l'utilisation du pétrole, est une
méthode de combat contre les ravageurs des plantes qui consiste à
utiliser des produits phytopharmaceutiques voire pétrochimiques. Avec le
développement de la chimie, cette méthode de traitement utilisant
des produits neurotoxiques est une des premières fortement promues comme
la voie royale d'élimination des ravageurs des plantes pour une
meilleure conservation et un moyen d'optimisation des rendements de la nature.
Les raisons mises en avant sont pour la plupart l'immédiateté des
résultats de ces produits. Mais on se rendra vite compte des effets
pervers de l'utilisation des produits de lutte chimique sur l'environnement et
sur l'homme. Le cas du fipronil ( substance active de produit phytosanitaire
appartenant à la famille chimique des phénylpyrazoles cité
comme l'un des premiers moyens redoutable de lutte contre les termites et les
insectes xylophages par l' encyclopédie du patrimoine: Monument
historique, patrimoine bâti et naturel, protection; restauration,
réglementation, doctrines; techniques; patriques/ René Dinkel,
avant-propos de Marquis de Amodio et Hervé Quelin, préface de
André Bettencourt. Paris « les encyclopédies du patrimoine,
1997) est un exemple de produit de lutte chimique aux effets
dévastateurs parmi tant d'autres. En effet, comme le fipronil, la
plupart de ces insecticides pour être efficaces, sont transportés
par la sève des plantes, avec pour conséquence leur intoxication.
Aussi peuvent-ils subir des photo-dégradations d'une toxicité
nettement plus élevée. De plus leur dissolution peut avoir des
effets néfastes dans le sol, les eaux, la nappe phréatique... Ils
peuvent aussi être source de cancer, c'est ce qu'ont rapporté deux
sources : Futura-Science du 11-04-2004, carte blanche à Jean-Pierre
Louvet sur « un insecticide dans le collimateur : le régent »
et la FAO coopération document repository sur : « pesticide
résidues in food - 1997 report37 » produced by
agriculture and consumer protection. Critiquée de plus en plus à
cause de ses multiples conséquences, cette méthode de lutte fait
place à d'autres.
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