2.3. Les programmes d'amélioration des
conditions de vie :
L'Etat tunisien est conscient de l'existence de certaines
régions défavorisées et pour cette raison qu'il a
programmé dans le cadre des différents plans de
développement économique et social des interventions
ciblées en matière d'investissements sociaux qui visent
essentiellement d'améliorer les conditions de vie de la population.
Les interventions du Fonds de Solidarité Nationale (FSN)
dont les ressources venant des dons des citoyens, des entreprises publiques et
privées ou même de l'aide internationale ont touché durant
la période 1993-2006 quelque 242 000 familles réparties
entre 1 800 zones de l'ombre, soit plus de 1,2 millions de personnes.
Le coût global de cette opération a atteint 818,538
MD couvrant des projets de construction et d'amélioration des logements,
le bitumage des routes et de pistes, la connexion des ménages en
réseaux électriques, l'adduction d'eau potable, la construction
des centres de santé de base et des écoles.
D'autres programmes ont été lancé en faveur
des régions défavorisées en vue d'améliorer les
conditions de vie et d'éradiquer l'habitat rudimentaire comme :
-Le Programme National de Réhabilitation des
Quartiers Populaires (PNRQP) sous la conduite des
municipalités.
Ce programme national vise à améliorer en premier
lieu les conditions d'habitat des familles résidant dans des quartiers
pauvres des villes où les logements sont rudimentaires, non
reliés aux réseaux d'assainissement, de l'eau potable et de
l'électricité.
Cette action peut limiter l'exode rural entre les villes et les
flux migratoires interurbains.
Ce programme va permettre à la fois l'amélioration
des conditions de vie et la création d'emplois.
*Amélioration des conditions de
vie :
-Composante infrastructures et amélioration de
l'habitat :
Réalisation de 280 km de voiries
Réalisation de 52 km d'assainissement
Réalisation de 25 km de drainage des eaux pluviales
Implantation d'environ 3880 foyers d'éclairage publique
Amélioration d'environ 3350 habitats
-Composante équipements
collectifs :
Construction de 17 salles de sport
Aménagement de 16 zones vertes et de loisirs
Aménagement de 17 terrains de quartiers
-Composante petits métiers :
Aménagement de 16 zones susceptibles de les accueillir.
*Activités productive et
d'emploi :
Création de 5270 projets de métiers d'artisans et
de micro crédits ce qui permet la création de 7459 offres
d'emploi.
*Coût prévisionnel du
projet :
Le coût global du projet pour les 26 quartiers
programmés est d'environ 114,529 Millions de dinars.
Tableau 19 : évolution du nombre des
bénéficiaires et coût du programme PNRQP pour la
période 2007-2009.
Années
|
Nombre de quartiers
|
Nombre d'habitants
|
Coût prévisionnel (millier dinars)*
|
Nombres d'emplois
|
Amélioration des conditions de vie
|
Activités productives et emploi
|
Total
|
2007
|
10
|
48810
|
26815
|
11150
|
37965
|
2503
|
2008
|
8
|
57380
|
25355
|
11005
|
36360
|
2532
|
2009
|
8
|
59865
|
23625
|
9845
|
33470
|
2424
|
total
|
26
|
166055
|
75795
|
32000
|
107795
|
7459
|
Pourcentage
|
70.3 %
|
29.7 %
|
100 %
|
|
( * ) Sans compter le coût des études et les frais
de gestion (6.730 millions de dinars)
Source : Agence de Réhabilitation et de
Réaménagement Urbain (ARRU).
-Le Programme National d'Assainissement des Quartiers
Populaires (PNAQP) en charge de l'Office Nationale d'Assainissement
(ONAS) :
Ce programme a pour objectifs l'amélioration des
conditions de vie des habitants des quartiers pauvres et populaires du milieu
urbain qui sont construits anarchiquement autour des grandes villes
résultant de l'exode rural d'un grand nombre de familles qui cherchent
un revenu décent à partir des années soixante dix.
Il cherche aussi à protéger l'environnement contre
les risques de pollution et de contamination.
Les réalisations durant la période 1989-2008
sont :
-Nombre de quartiers : 809 ;
-Nombre d'habitants : 1156 ;
-Nombre de logements : 169 700 ;
-Longueur réseau : 2222 km ;
-Coût total : 185 MD
-Le Programme de Développement Urbain
Intégré (PDUI) sous la tutelle du Commissariat
Général de Développement Régional (CGDR) relevant
du ministère de l'agriculture :
Ce programme vise à dynamiser les quartiers pauvres par
l'amélioration des ressources des ménages, l'apport des services
urbains sous formes d'équipements socio collectifs essentiels, de
favoriser l'intégration de la femme dans la vie active et d'investir
dans des projets d'infrastructures de base comme l'assainissement des eaux
pluviales, l'éclairage public et l'eau potable.
Il apporte aussi un soutien aux différents programmes de
l'emploi en faveur des demandeurs d'emploi et les familles à faible
revenu.
-Le Fonds de Promotion du Logement pour les
Salariés (FOPROLOS) :
Ce fonds est crée en 1977 selon la loi n°77-54 du 3
août 1977 dont les ressources provenaient de la contribution à la
charge de tous les employeurs public ou privé à l'exclusion des
exploitants agricoles.
Il vient en aide aux salariés de faible revenu
désireux d'accéder à la propriété d'un
logement en leur accordant des crédits avec des taux
préférentiels eu égard de ce qui est pratiqué sur
le marché financier.
-Le Programme National de Résorption des Logements
Rudimentaires (PNRLR) :
En vertu du décret n° 86-438 du 12 avril 1986, il a
été institué le Programme National de Résorption
des Logements Rudimentaires (PNRLR) que sa gestion a été
confiée à la Banque de l'Habitat (BH) dont les ressources
proviennent notamment :
-Des dotations budgétaires de l'Etat ;
-Des prélèvements sur le Fonds National pour
l'Amélioration de l'Habitat (FNAH) ;
-Des prélèvements sur les programmes
spéciaux en rapport avec l'habitat.
La BH accorde des prêts ou subventions aux ménages
occupant des logements rudimentaires pour l'acquisition des lots de terrain,
la construction de logements salubres ou l'amélioration de logements
insalubres.
D'après les différents recensements et
enquêtes menés par l'Institut National de la Statistique (INS), la
part de logements rudimentaires dans le parc total a connu une baisse
spectaculaire en passant de 44% en 1966 peu après l'indépendance
en 1956 à seulement 0,8% en 2004.
Graphique 7 : Evolution de la part des logements
rudimentaires en % :
Source : Recensements, Institut National de la
Statistique.
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