2.3- LES TYPES DE CULTURES
Ils concernent les cultures vivrières et de la
cotonculture.
2.3.1- Les cultures vivrières
C'est l'ensemble des plantes dont les fruits sont
destinés à la consommation. A KOUTOUGOU, elles couvrent environ
80% des espaces cultivés. On en distingue deux sous-ensembles
constitués des céréales puis des légumineuses et
des oléagineux.
2.3.1.1- Les céréales
Ce sont les plantes dont les fruits se présentent sous
forme de graines. La céréaliculture occupe à elle seule
90% des cultures vivrières et est représentée
essentiellement par le maïs et le sorgho. En effet, 61,2% puis 19,8% de
nos enquêtés affirment accorder la priorité respectivement
à ces cultures. Quant au niébé et au fonio, leur culture
se faisant sur les versants, donc nécessitant des aménagements
particuliers et difficiles, les superficies qu'ils occupent sont en nette
régression. Mais le voandzou connaît une
prépondérance particulière à cause de son
rôle dans l'alimentation et surtout dans la préparation des
beignets qui servent lors des cérémonies traditionnelles ou
funéraires. On remarque ainsi que même si cette culture se fait
sur de petites parcelles, presque la totalité des habitants de KOUTOUGOU
ont un champ de voandzou (96,4% des enquêtés).
2.3.1.2- Les légumineuses et les
oléagineux
Les légumineuses sont des plantes
ayant pour point commun le fait que leurs fruits soient des légumes. Il
s'agit essentiellement du piment, de la tomate, du gombo, bref toutes ces
cultures auxquelles se consacrent les femmes afin de pouvoir assurer
l'approvisionnement annuel de la famille en sauce. Les espaces
réservés à cette culture sont les dessous des gros arbres,
les termitières... souvent délaissés dans les champs
à cause de leur faible productivité ou du risque de destruction
des plantes par les termites.
Quant aux oléagineux, ce sont des
plantes dont les fruits transformés donnent de l'huile. Ce sont :
l'arachide, le sésame. Contrairement aux légumineuses, les hommes
aussi cultivent les oléagineux surtout l'arachide à cause
probablement de son prix élevé. Par ailleurs, on note une
abondance d'autres fruits ayant la même finalité. Il s'agit des
amandes de karité dont la cueillette reste tout de même anarchique
puisque les arbres sont tous à l'état sauvage et spontané.
Toutefois la consommation de l'huile de l'amande de karité est
très répandue dans la zone d'étude et son usage surtout
dans la médecine traditionnelle est très
apprécié.
Dans l'ensemble, il faut noter que la
céréaliculture est l'activité la plus importante dans la
zone d'investigation et tend d'ailleurs à croître depuis ces trois
dernières années avec la crise de la filière coton. En
fait, la cotonculture est la seule culture de rente dans le terroir
étudié.
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