1.4.3.4- Un faible niveau d'instruction :
C'est un facteur déterminant dans la vie d'un milieu
rural car au-delà du fait qu'il traduit le niveau de
développement des infrastructures d'éducation, il montre aussi
dans quelle mesure cette population peut accepter les innovations qui leur sont
proposées par les services d'encadrement.
Il est très faible dans notre zone d'étude car
58,4% de nos enquêtés sont non instruits alors que seuls 34,5%
sont allés à l'école primaire et 7,1% au secondaire. Pas
un seul n'a fait des études supérieures (Figure 12).
FIG 12: Répartition de nos enquêtés
selon leur niveau d'instruction
Secondaire 7%
Primaire 35%
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Non instruit 58%
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Source : NOYOULEWA A. (2005), d'après nos travaux de
terrain.
Mais il faut ajouter que la situation diffère selon le
sexe. Entre 1994 et 1995 par exemple, seul 30% de filles étaient
scolarisées contre près de 70% de garçons. De nos jours,
force est de constater que ces taux ne se sont guère
améliorés de façon considérable et cette
disparité n'est pas qu'un souvenir. Pour l'année scolaire
2004-2005 par exemple, l'école primaire publique de Koutougou comptait
juste 137 élèves dont une vingtaine de filles, tous repartis en
trois classes (CP, CE et CM) avec deux enseignants de l'Etat auxquels il faut
ajouter un bénévole. Ce dernier est en fait un employer du chef
car c'est ce dernier qui décide des modalités de sa
rémunération. A quoi ressemble la notion de chefferie à
Koutougou ?
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