4.2.5 Cycle de vie du Knowledge Management
Pour valoriser le patrimoine intellectuel de l'entreprise, le
KM suit un certain nombre d'étapes afin de former ce que l'on nomme le
processus du KM. Une fois de plus, Gilles Balmisse (2003) a identifié
cinq étapes qui sont représentées par le schéma
ci-dessous :
Schéma n°4 : Processus du KM
"Modèle". Source : Balmisse Gilles
Création : Cette étape aboutit à la
création de nouvelles connaissances.
Acquisition : C'est une étape qui consiste à
capturer la connaissance tacite. Celle-ci est alors transformée en
connaissance explicite suivant une représentation adéquate afin
de faciliter sa mise à disposition auprès de l'ensemble de
l'entreprise.
Organisation : Il s'agit d'organiser la connaissance pour en
faciliter ultérieurement l'accès.
Accès : Cette étape consiste à rendre
accessible la connaissance aux utilisateurs du système de KM.
Utilisation : Il s'agit de l'application de la connaissance
dans le cadre de l'activité de l'entreprise. Cette étape est
récursive, c'est-à-dire que l'utilisation de la connaissance
engendre un effet sur les autres étapes du processus.
De son côté, Jean Michel (2001) distingue plusieurs
processus dans les pratiques de KM identifiées :
- Un processus de recueil, collecte de données,
informations, règles de connaissances, retours d'expériences et
autres rapports d'étonnement . Ce recueil-capturation tente d'être
organisé, systématisé, finalisé ; il est
basé sur une forte mobilisation des acteurs et réseaux d'acteurs
; il fait l'objet de formalisation (écrite, orale) avec consignations
documentaires des informations en question selon des formats
préalablement définis ou non.
- Un processus de modélisation et d'extraction de sens,
de reformulation, d'élaboration de synthèse, de création
d'arbres de connaissances. Il s'agit de passer de I (
Information ) au C ( connaissance ), de rechercher et
établir des lois ou modèles, de médiateurs,
éditeurs ou facilitateurs comme aussi à des outils plus ou moins
automatiques mais surtout aux experts (ou groupes d'experts) eux-mêmes du
secteur concerné.
- Un processus d'engrangement, de capitalisation, de
conservation qui suppose la création et la tenue à jour de
réservoirs d'informations, de documents et de règles de
connaissance avec le double souci de pérenniser ce processus et aussi de
pouvoir retrouver aisément ce qui a été stocké
(d'où l'importance des langues de codage, des thesaurus d'entreprises et
bien sûr des outils de recherche...).
- Un processus de redistribution et de partage avec des
réponses soit en mode "push" (messageries électroniques, forums,
lettres électroniques) soit en mode "pull" (réservoirs
accessibles, sites Internet et Intranet, bases de données en
groupware...) ; il s'agit aussi ici de finaliser la diffusion par rapport
à des besoins et d'adapter celle-ci à différents contextes
(démarche éditoriale spécifique qui va bien
au-de-là de la simple mise à disposition des données
stockées dans les réservoirs) ;
- Enfin, un processus de dynamisation-régulation de
l'ensemble des processus précédents avec le souci
d'évaluer, de produire du feedback, d'assurer
l'auto-développement pérenne des dispositifs de gestion des
connaissances.
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