WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion décentralisée des ressources forestières au Cameroun: cas de la forêt communale de Djoum

( Télécharger le fichier original )
par Yannick ZAMEDJO
Université de Dschang - Ingénieur des eaux, forêt et chasses 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. PROBLEMATIQUE

L'industrie forestière a été et est encore actuellement pour bon nombre de pays tropicaux, une des principales sources de revenus de l'économie : la forét et le secteur industriel forestier contribuent en moyenne à 2,7 % du PIB et à bien d'avantages dans les dix grands pays producteurs (FAO, 1995). Au Cameroun, le secteur forestier apparaIt comme l'un des principaux supports du développement économique avec près de 12% du PIB (Alternatives Durables, 2010). Mais, la crise économique et l'explosion démographique ont rendu le Cameroun encore plus dépendant de ses ressources biologiques notamment les foréts (FAO, 2003; Vives, 2003). Ce qui a attiré de nombreuses entreprises d'exploitation forestière qui n'opèrent pas toujours selon les principes de gestion durable (SCDB et COMIFAC, 2009). L'émergence de la foresterie communale laisse donc entrevoir non seulement de larges possibilités en terme de développement local par la rentabilisation de la multifonctionnalité de la forét, mais aussi en terme d'augmentation de la surface de forét sous aménagement durable (Nguenang et al., 2007). Cette gestion décentralisée des ressources forestières permet aussi de passer de l'étape de la démocratie représentative oü les citoyens se considèrent plus comme des sujets, à l'étape de la démocratie participative oü les citoyens sont de véritables acteurs et participent effectivement à la prise de décision (Abouem et al., 2007).

Cependant, plusieurs études sur la fiscalité forestière décentralisée au Cameroun, ont relevé des manquements sérieux du fait de la mauvaise gouvernance (Bigombé Logo, 2003,

2001; Ndjanyo et Majerowicz, 2004). En effet l'efficacité dans ce contexte implique que, les procédures et les institutions produisent des résultats qui répondent aux besoins de la société tout en faisant une meilleure utilisation des ressources a leur disposition (Nguenang et al., 2007). C'est la raison pour laquelle le système d'exploitation et de commercialisation du bois adopté par une commune doit être bien choisit. Le Centre Technique de la Forêt Communale (CTFC) a ainsi organisé les 24 et 25 septembre 2009 a Yaoundé, un atelier de formation sur l'exploitation et la commercialisation des bois des forêts communales (Plan, 2009). L'objectif était de fournir aux maires, maItres d'ouvrage, les outils d'aide a la décision dans le choix du mode d'exploitation et de commercialisation des bois communaux. L'administration en charge des forêts prévoit de ce fait quatre modalités d'exploitation du bois aux communes, notamment en régie, par vente de coupe, par permis d'exploitation et par autorisation personnelle de coupe (Art 52 de la loi N°94/01 du 20 janvier 1994). La stratégie commerciale quant a elle est élaborée par la commune afin de garantir pleinement son développement dans le secteur.

Le système d'exploitation élaboré et adopté par la commune de Djoum est une exploitation en régie du bois conformément aux dispositions des textes en vigueur, et la commercialisation du bois se fait par appel d'offre. Ce model étant particulier et unique en son genre pour la foresterie communale au Cameroun, il serait intéressant de l'analyser afin de mieux orienter les activités d'exploitation. La présente étude a donc été recommandée dans le but d'évaluer l'efficacité de ce système d'exploitation et de s'assurer qu'il participe activement a la gestion durable des ressources forestières en vue de l'amélioration des conditions de vie et de la réduction de la pauvreté en milieu rural (MINFOF/GTZ, 2008). Pour y parvenir, il serait judicieux de répondre aux questions suivantes :

- Quelle est la rentabilité du système de gestion forestière en régie pour la commune de Djoum?

- Permet-il de valoriser au maximum la ressource bois sur le plan économique ?

- Quel est l'enjeu social d'un tel système notamment au niveau de la participation des populations et de l'amélioration de leur niveau de vie?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote