4.1.3. Le débardage
C'est une opération qui consiste à tirer le pied
abattu de son point de chute jusqu'au parc de stockage. Le débardage est
sous la direction d'un commis de débardage qui travaille en
étroite collaboration avec les équipes d'abattage. Cette
collaboration passe par une indication précise des parcelles oü
l'abattage a déjà eu lieu. Le commis est chargé de
vérifier si le pied a été effectivement abattu, de
conduire le marqueur forét aux souches des pieds abattus, de tracer les
pistes de débardage, et d'orienter les engins de débardage.
a) Le marquage forêt
C'est une opération qui consiste à inscrire sur
les pieds abattus les marques d'exploitation. Le marqueur forét
travaille en étroite collaboration avec le cubeur parc qui lui indique
le numéro DF10 à inscrire sur les pieds abattus. Un numéro
DF10 compte 30 pieds et à chaque pied correspond un numéro
d'ordre de sortie.
Ainsi le marqueur apposera :
- Sur la souche de l'arbre abattu : le numéro de la
concession, le numéro de l'assiette, le numéro DF10, la date du
DF10 et le numéro d'ordre de sorti du pied. Ces inscriptions sont faites
au marteau forestier.
- Sur le gros bout de la bille : le numéro DF10, le
numéro d'ordre de sortie du pied et le numéro de la bille (1 ou
2). Ces inscriptions sont faites à la craie industrielle.
b) Tracé des pistes et débardage du
bois
Le tracage des pistes de débardage nécessite au
préalable une étude topographique de la parcelle par le commis de
débardage. Ceci permettra ainsi d'orienter les bulldozers de telle sorte
à faciliter le débusquage et à réduire la distance
de débardage tout en évitant les obstacles comme les ravins,
grand rocher etc...
Le débardage ici se fait en une phase,
c'est-à-dire le tracteur va directement de la souche au parc
situé en bordure de route (CTFT, 1989). Le débusquage se fait
autour de la souche par extraction de la grume de sa position de chute à
une position parallèle à la piste de débardage (CTFT,
1989). Le gros bout du pied est par la suite attaché grace à un
cable, au treuil de l'engin de débardage et la grume est tirée
sur toute sa longueur jusqu'au parc bordure route. Les engins utilisés
sont des bulldozers à chenille de type D7G dont l'équipage est
constitué de deux personnes à savoir un conducteur et un
élingueur.
4.1.4. Le parc a bois
a) Positionnement des parcs
Le parc à bois est le lieu déforesté,
sommairement nivelé oü le bois est traité et stocké
(CTFT, 1989). Dans un même parc, on effectue à la fois la
préparation des grumes et leur évacuation. Le positionnement d'un
parc à bois est fonction de :
- L'état du terrain: le terrain doit être plat et
plus ou moins horizontal, on évite de le positionner dans des zones
marécageuses et accidentées ;
- La distance de débardage : le parc doit être au
plus à 2500m des zones d'abattage. En effet les machines ne doivent pas
débarder au-delà de cette distance pour éviter leur
sur-échauffement ;
- La distance qui le sépare d'un autre parc : la distance
séparant deux parcs à bois ne doit pas excéder 500m ;
- La richesse de la zone d'abattage : le parc est
positionné prés des zones les plus riches pour faciliter le
débardage des billes.
Chaque parc crée est numéroté
conformément au texte en vigueur pour des éventuels
contrôles.
b) Traitement parc
Le traitement regroupe toutes les opérations
effectuées sur parc pour rendre les grumes prêtes au transport et
facilité leurs chargements. Le traitement parc suit les étapes
suivantes :
- Cubage sous écorce de la bille nouvellement
débardée suivant la formule :
V= (iiD2L)/4
Ce volume qui correspond au volume fût brut est
enregistré dans le carnet DF10 suivant le numéro d'ordre de
sortie de la bille qui a été affecté par le marqueur
forêt ;
- Marquage des coupes à la craie industrielle sur la bille
;
- Tronconnage de la bille afin de corriger les défauts
et de diviser la bille. Les défauts rencontrés peuvent être
classés en 4 catégories à savoir les défauts de
forme de section, les défauts de rectitude du fût, les
défauts de l'état de végétation et les
défauts de structure apparente du bois (ONADEF, 1991). Après
éculage de la grume, la bille sera tronconnée suivant les
règles de la découpe (CTFT, 1989) à savoir :
· Rechercher les billes les plus longues possible et
éviter les coursons ;
· Obtenir un meilleur aspect extérieur de la bille
par élimination des défauts graves et localisés ;
· Conserver une longueur plus importante en cas de
défauts localisés tolérables sans effet notoire sur le
classement du bois ;
· Redresser les billes provenant d'un fût flexueux
en effectuant la découpe au niveau de la courbure.
La longueur maximale fréquente pour une bille est de 15
m en fonction de la forme des arbres, la longueur des camions grumiers et des
manutentions sur navire (CTFT, 1989). Quant a la plus petite longueur
autorisée pour ce chantier, elle est de 5,50 m suivant les exigences des
clients;
- Evacuation des déchets ou volumes abandonnés.
Ceux-ci inclus : les culées, les fausses coupes, les pieds
présentant des défauts non corrigeables (creux sur toute la
longueur du coeur, éclatement sévère suite a la chute
d'abattage...) ;
- Cubage des grumes tronconnées. Ces volumes seront
enregistrés dans le carnet de traitement suivant les numéros
d'ordre de sortie affectés par le marqueur. Ce volume correspond au
volume commercialisable ;
- Pose des marques d'exploitation et des << s
anti-gerces >>. Les S anti-gerces sont des lames métalliques
recourbées en forme de S qui empéchent la progression des fentes
ou gerces sur les bouts de la grume (photo 1). Les marques quant a elles,
seront posées au marteau forestier et a la peinture blanche sur les deux
bouts de la bille comme l'indique la photo 1 et uniquement au marteau forestier
sur les culées enlevées et les pieds abandonnés pour des
éventuels contrôles.
S anti gerce
Photo 1 : Marque d'exploitation sur le bout d'un
Padouk rouge a savoir :
- Le nom du concessionnaire (CRD) ; - Le numéro de la
concession (1479) ; - Le numéro DF10 (03431) ;
- Le numéro du courson (01/1) ; - La zone (Z2) ;
- La date du DF10 (17/08/010).
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