e). Coutumes et croyances diverses
Dans le groupement, la coutume est une source importante de
droit qui régit les cultures et les moeurs des gents. Elle influence
l'alimentation, l'éducation, et la technologie. Celle-ci maintient
surtout la femme de Bugobe dans une soumission et une oppression excessives et
indésirables.
Cette coutume a pour conséquence d'amener la population
et de la maintenir dans un traditionalisme excessif. Le grand retard de
développement et de la misère
observé dans ce groupement aujourd'hui, trouve en grande
partie leur origine de cette coutume rétrograde
A Bugobe, les gens sont unis entre eux par des alliances. La
forme la plus répandue de ces alliances est le « le mariage »,
qui unit les époux entre eux et par ricochet leurs familles. Les shi
s'unissent aussi par le don des bêtes ; la vache constitue
l'élément le plus sensible qui marque cette union13
L'organisation communautaire shi, montre que la famille est
l'unité de base de l'organisation ou de la promotion sociale.
Toutes les relations de fraternité se tissent à
partir de la famille restreinte pour déboucher en suite sur les
groupements complexes qu'on appelle « clan et ethnie ». La famille
est un facteur qu'il faut suffisamment exploiter et prendre en
considération pour promouvoir un développement. En ce qui
concerne les croyances religieuses, nous retrouvons dans le groupement de
bugobe le
Christianisme c'est-à-dire les confessions religieuses
d'obédience catholique, protestante, kimbanguiste, anglicane.
Outre cela, on dénote la présence des sectes. Les
palens aussi se font remarquer mais avec insuffisance
f) Domaine sécuritaire
L'insécurité reste un point si fragile dans le
groupement de Bugobe. Cela s'explique par des crimes, de violes, des voles,
violences, et enlévement qui sont observés ici et là
malgré la présence d'une armée dite
intégrée, d'une police formée. Equipée ainsi que la
présence de la MONUSCO. Les attaques perpétrées par les
brigands et les interahamwe et FDLR
Sur les bases principales de l'insécurité à
Bugobe. ils habitent le PNKB
DOMAINE DE SPORT ET LOSIR
Sur le plan sport, chaque village du groupement de Bugobe a
une équipe de foot ball et la localité est tenue de
sélectionner une.C'est ainsi à Bugobe on dénombre deux
terrain de foot à savoir : BWIRHALIKE et CIRHAGABWA.S'agissant de la
musique, elle est presque traditionnelle basée forcement sur le folklore
(ntole).
13 Rapport de l'administration du Territoire de
Kabare, 2004, p.12.
ASPECTS ECONOMIQUES A. Domaine
agricole
Les économistes physiocrates à l'instar de
Quesnay soutiennent que l'agriculture est la seule activité productrice
; car elle seule donne des produits nouveaux. Lorsque vous semez un grain de
haricot ou mals, à la récolte vous obtenez dix, vingt et
plus...
Les autres activités économiques (industrie et
commerce) sont stériles soutiennentils. Elles ne font que transformer ou
transporter les biens savamment crées par l'agriculture14
L'agriculture reste la principale et importante activité
quotidienne à Bugobe. Elle apparalt aux yeux des économistes
comme étant la plus importante des activités accomplies par
l'homme 15
A Bugobe, l'agriculture sert de moyen d'auto subsistance et de
source de revenus. Les
a. Cultures vivrières
Bien que se trouvant dans un relief peu accidenté,
surplombé par des collines, Bugobe aurait des bonnes terres arables qui
correspondraient à une diversité, variabilité et
variété des cultures vivrières.
En voici les principales :
- le manioc : (manihot esculanta)
Elle est aujourd'hui parmi les principales cultures
pratiquées au Bushi. Ceci se justifie du fait que la patte de manioc
constitue l'aliment de base pour plus d'un.
- les haricots : (phraséolum virgari)
Il est consommé surtout au moment de la récolte.
Cultivé pour la consommation de ses graines et ses feuilles. Cette
culture est souvent associée quasiment à la culture de sorgho ou
patate douce ainsi que les mals.
Plusieurs saisons déjà que le haricot a connu un
problème lié à des perturbations dues à la
prolongation des périodes pluvieuses et/ou de sécheresses.
La conséquence est que le haricot semé en mars
jaunit totalement sans atteindre la maturité exceptée dans le
marais. En plus le manque des intrants ou inputs fertilisants a rendu la
production de haricot médiocre.
14 QUESNAY, Le tableau économique
15 LUMPUNGU KAMANDA, Le régime foncier au
ZaIre et son incidence sur le développement agricole in cahier
économique et sociale, vol XI, n° 03 et 04 , 1973, p.55. et 57
- La patate douce :( Ipomoea poir )
Cette culture est souvent ravagée par les cocherelles
surtout pendant la saison séche. Elle est déjà presque
abandonnée par les paysans compte tenu de l'échec dü aux
facteurs climatiques.
Les boutures outre la semence, sont utilisées comme
fourrages
- Le sorgho : (sorghum vulgara)
Le sorgho est en voie de disparition. Il se cultive trés
généralement dans le marais qui, aujourd'hui envahi par la canne
à sucre.
- Le mals : (zea mays)
Cultivé en association avec le haricot, la
variété à graine jaune serait à vulgariser suite
à son cycle végétatif précoce que la
variété blanche.
- La banane : (musa sp.)
Elle occupe aussi une plus grande étendue par rapport
à d'autres cultures sauf les cultures industrielles. Ceci est dü au
fait qu'elle est source de revenu et constitue une base de l'alimentation dans
le Bushi. Elle intervient dans la fabrication de la boisson locale
appelée « Kasiksi >,
b. Les cultures maraIchères
Elles se pratiquent dans les marais comme Nyamonde, Nyamumve,
Nyangembye, Nyamuziba et Itudu. Elles desserrent la ville de Bukavu en
denrées telles que : choux blanc, choux fleurs, carottes, amarantes,
salades, poireaux,...
c. Les cultures industrielles
- Quinquina qui tend à la disparition
- Plantation de théier à Irabata aujourd'hui
inexploitée
- Cyprés trés négligés et
Eucalyptus.
d. Autres cultures
- la pomme de terre (solanum tuberosum) cultivée dans les
bas-fonds et dans des zones forestiéres de Kalulu.
- La tomate et le tabac qui sont malheureusement dans les
oubliettes.
Tableau n° 6 Calendrier agricole de
Bugobe.
Mois
culture
|
Jv
|
F
|
M
|
A
|
M
|
Jn
|
Jt
|
At
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Haricot
|
L+R
|
L
|
S
|
E
|
E
|
R
|
R+L
|
L
|
L+S
|
S
|
E
|
E
|
Manioc
|
E
|
E
|
-
|
-
|
E
|
E
|
R
|
R
|
L
|
S
|
S
|
-
|
Mals
|
R
|
R
|
S
|
E
|
E
|
-
|
R
|
L
|
L
|
S
|
E
|
E
|
Sorgho
|
R
|
-
|
-
|
-
|
-
|
L
|
L
|
S
|
E
|
E
|
-
|
R
|
Patate douce
|
S
|
L
|
S
|
R
|
-
|
-
|
R
|
-
|
-
|
-
|
-
|
L
|
Source : bureau du groupement de Bugobe, rapport
annuel de l'agronomie, bugobe, 408
Légendes :
R : récolte
L : labour
E : entretien
S : semis
En somme, la production agricole est insuffisante suite aux
conditions suivantes ; semences non améliorées, manque
d'engrais,pillage, rongeurs et autres ravageurs.
c). Régime foncier
Les différents régimes fonciers du bushi se
trouvent également a Bugobe étant qu'il est une subdivision
administrative du territoire de Kabare a l'instar des autres groupements du dit
territoire
Le « kalinzi » est a la base du
droit foncier. Le mwami est le chef distributeur des terres .Le « kalinzi
» est une redevance coutumière faite en guise de reconnaissance et
de soumission ; c'est lui qui donne droit a d'usage et de la jouissance et
d'exploitation foncière.
La personne ayant obtenu une autre partie de terre, d'une
tierce lui paie alors une autre « kalinzi » ainsi de suite pour une
cession de terre. Par contre le « bwasa ,, est une forme
de contrat locatif donnant a l'emprunteur le droit d'usage d'un terrain pour
une durée déterminée. Le prix de location est
conventionnel mais
qu'à ceci ne tienne, l'emprunteur sera frappé
par un travail hebdomadaire qu'il doit rendre, c'est le « salongo »
et parfois payer une redevance en nature ou en espèce appelé
« cishoko ». Chaque ménage dispose d'au moins 50 X 50 m de
superficie arable.
L'agriculture étant toujours accompagnée par
l'élevage, selon le principe rien ne se crée, rien ne se perd,
mais tout se transforme ; l'agriculture apporte aux animaux du fourrage et
d'aliment en retour, l'élevage, lui apporte aux cultures l'engrais issus
de matières fécales. D'o0 rendez vous de donner et de recevoir
L'élevage set fait en divagation d'une part et en
stabulation pourr ceux qui ont subi l'influence de agents de
développement. Le premier type d'élevage doit etre
déconseillé pour améliorer son rendement. Les animaux
élevés sont ; vache, chèvre, mouton, porc, lapin, cobaye,
poule, pigeon, canard,...
La pisciculture est pratiquée dans certains marais
près d'un cour d'eau permanant pour une quotidienne alimentation en eau
des étangs piscicoles.
La pisciculture ne prend pas la queue sur la liste
d'activités économiques Bugobe, celle là est tenue par un
groupe d'apiculteur en vue de diversifier la production agricole.
d). Domaine géologique
Le sous sol du groupement de Bugobe n'est pas quasiment pauvre ;
il est carrément inexploité
. Certaines expertises montrent que dans le marais de
nyabiriga , il y a du sable. Il est à signaler pour porter l'attention
de secteur, politique et scientifique aussi bien aux décideurs
qu'à un moment de l'histoire à kamishesha une extradition d'or a
été faite par la population locale vers les années
1970-1980. Dans le marais de nyamonde, une équipe mise en place par le
chef de localité de kalulu, dans leurs fouilles parvirent à
l'aide de leurs expériences à rencontrer des traces d'or disant
« poussière » .
En ces jours, la terre de nyamirangwe sert au rechargement des
routes, elle est sablonneuse et exploitée actuellement par le chinois.
Certes, la géologie de bugobe demeurt méconnue, il
Sied de mener des investigations et de recherches scientifiques
pour mettre en valeur toutes ces ressources potentielles.
Des traces d'exploitation des pierres datant de
l'époque coloniale s'observent. Il s'agit des carrières de
kahave, bugobe précisément à bugangura sur la colline de
kabujangala à bugobe toujours. Les objectifs visés par ces colons
dans l'exploitation de cette colline pierrée reste jusque là non
connue. Celle de cidaho demeurt inexploitée
e). Domaine d'energie Dans le groupement de
Bugobe, l'unique source d'énergie produite et utilisée est le
bois. Il est usé d'abord pour du charbon de bois
ensuite pour les bois de chauffe et de constructions. La recherche excessive de
bois est à la base de la déforestation et de déboisement
est devenue monnaie courante avec toutes ses conséquences sur
l'environnement.
f). Le petit commerce. Les habitants de Bugobe
font de petit commerce dans de petits marchés
communément appelés « Kasoko » pour
s'approvisionner de facon substantielle. D'autres le font aux marchés de
Mana, Kasheke et Mugogo (Walungu), Nindja (Bitara) et à Kalonge.
Les jeunes plus mobiles se livrent aux commerces ambulatoires,
qui à Kamituga, qui à Shabunda, Walikale, Numbi etc.
g). Domaine artisanal Il est le secteur le plus
négligé à Bugobe, ceci se justifie en ce sens que les
artistes
ne sont pas regroupés et encadrés, le manque de
formation professionnelle adéquate et de qualité, le manque de
fond de roulement...
C'est uniquement en menuiserie oü nous rencontrons
l'activité structurée par « ADABU » située au
centre de Bugobe et produit des meubles de diverses qualités et le
« petit poisson » à Kahave fait la vannerie, tapisserie,
cordonnerie etc.
Malheureusement, (( petit poisson )> n'est pas bien
structuré et vient de relancer ses activités dernièrement.
Signalons que ces deux associations ne sont pas équipées, chacun
produit pour sa survie.
Le tressage des cordes de sisales reste un métier des
vieux et des
bergers. Elles servent à attacher les bêtes dans les
prairies.
La briqueterie
Exploitée dans le marais Nyamonde, fief du secteur
Mwera de l'église catholique. Les briques y son fabriquées sur
ordre de la paroisse saint joseph de Kabare. Elles sont aussi faites a Kahave
chez MUDAHAMA pour des fines commerciales
Domaine de transport et communication
Une route anciennement principale relie le groupement de
Bugobe a la ville de Bukavu via la colectivité de Kabare et la commune
de Bagira. Elle communie Nindja, Walungu et Bugobe.
Les informations sur le groupement circulent a travers deux
radios inter clubs obwinja burhabola et Erinyuma eshokole.
La radio communautaire de Kabare (RCK) émet a Bugobe
sans ambages et bien d'autres chamnes du pays qu'internationales et
différents réseaux de communication cellulaire ou
téléphonique (CCT, ZAIN, VODACOM R-Cell) y sont accessibles. Le
transport est assuré par moto et quelque peu les taxis.
h) les dynamiques communautaires et organisations de
développements
Les associations non gouvernementales de développement
ci-dessous travaillent avec la population dans cette entité.
1. ADI KIVU : Actions pour le développement
intégré au Kivu
2. UPDI : Union paysanne pour le développement
Intégré
3. Solidarité paysanne.
4. SARCAF : Service d'accompagnement et de renforcement des
capacités d'autopromotion de la femme.
5. BDOM : Bureau diocésain des oeuvres médicales.
Pour l'encadrement des centres de santé.
Il existe également des organisations locales de
développement initiées, gérées et
coordonnées par les paysans eux-mêmes pour leur autopromotion qui,
du reste travaillent en connivence avec les associations susdites. Il s'agit de
:
- CIDISHA : Comité d'initiative d'Ishamba
- ADABU : Association de développement artisanal de
Bugobe
- Petit poisson
- ADEKA : Association de développement de Kalulu
Selon les objectifs poursuivis et les domaines d'intervention,
les organisations internationales non gouvernementales interviennent aussi pour
accompagner et assister les communautés de facon diverse :
Ces organisations humanitaires sont : GTZ, IRC, PAM, CICR,
etc.
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