CHAP. IV PROJET D'INTENSIFICATION DE LA CULTURE DE MAIS
DANS LE GROUPEMENT DE BUGOBE.
Pour l'élaboration de ce projet, nous avons utilisé
le schéma de PNUD.
IV.1. RESUME DU PROJET.
Ce projet d'intensification de la culture de mals et
création d'une coopérative
D'approvisionnement et écoulement des produits
agricoles dans le groupement de Bugobe est conçu dans un contexte
oü ces dernières décennies, la culture de canne a sucre
occupe presque la totalité de l'environnement agricole aussi bien dans
les marais que sur les flancs ou collines du groupement de Bugobe, conduisant
ainsi la population a, la famine, l'endettement, le faible revenu ... Bref dans
la misère, alors qu'elle recourait a cette culture pour gagner des
sommes d'argent suffisantes.
Son but est d'accroTtre la production de mals en vue de
réduire la faim et augmenter a la fois le revenu du paysan.
La population de Bugobe dont l'effectif est de 5200
ménages répartie dans 3 localités a savoir : Kalulu,
Bugobe centre et Kahave est bénéficiaire de ce projet qui sera
installé au Centre Bugobe avec comme agence d'exécution la
synergie pour le développement de Bugobe regroupant toutes les
associations et collectifs de développement de cette partie du
territoire de Kabare.
Pour parler des résultats attendus les activités
a réaliser iront du mois de janvier d'ici 2011 a décembre 2012 ;
son coüt s'élevant a 188.244,1 $ américains dont 21.900 $
comme apport local et 166.344,1 $, montant a solliciter auprès des
bailleurs de fonds. La population étant incapable elle-même de
réaliser ce projet.
Voici la stratégie qui nous amènera aux
résultats :
- la sensibilisation et conscientisation de la population en vue
de s'impliquer et s'approprier le projet.
- La distribution des semences et d'engrais aux paysans sous
forme de crédit dont
10 % de ces semences octroyées seront remboursées
après récolte au service
de collecte, sélection, conservation et distribution des
semences. Cela pour
favoriser la pérennité de l'action.
- la réparation de deux moulins a mazout disponibles a
Bugobe pour la transformation en farine des maIs produits par les paysans ;
- en vue d'aboutir a l'accroissement du revenu des
ménages et la réduction de la faim, il y aura création
d'une coopérative d'écoulement et d'approvisionnement des maIs et
farines par les producteurs. Ainsi, il y aura création d'un
marché local sous forme d'entreprise.
- Au fur et a mesure que les actions s'intensifient, il y aura
intégration d'autres produits au sein de la coopérative au
service du paysan de Bugobe.
IV.2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET.
L'agriculture est la principale activité
pratiquée par l'homme en général et en particulier le
paysan de Bugobe. Elle présente beaucoup d'importances dans son
vécu quotidien : elle est source de production et de service, elle
augmente le revenu de la population et du pays, elle permet de subvenir aux
besoins des ménages, joue une grande influence sur les autres secteurs
notamment l'élevage, le commerce ainsi que l'industrie.
Depuis une dizaine d'années, la canne a sucre occupe la
quasi-totalité de l'environnement agricole dans le groupement de
Bugobe.
Bien qu'elle procure de l'argent aux paysans, elle est devenue
source de faim, de conflit et de pauvreté pour la plupart. Etant une
culture pérenne (dure longtemps au champ) et épuisante, elle
diminue la fertilité du sol ; d'ou l'improductivité de ce dernier
apres déracinement. Alors que son rendement et son revenu sont
faibles.
Comme le pays venait de sortir de la guerre, chaque habitant
voulait vite retrouver ou dépasser sa situation économique de
jadis ; étant donné que le milieu est a vocation agricole, les
paysans se sont donnés a la culture de la canne a sucre pour trouver un
montant suffisant en vue de construire, acheter les géniteurs pour
élevage, scolariser les enfants ou se trouver la dote ... Bref
répondre aux besoins ménagers. Pourtant, la canne a sucre, une
culture industrielle ne sert pas directement a l'alimentation humaine.
Cette situation a conduit aux multiples conséquences sur
l'environnement agricole : épuisement de la fertilité,
acidité du sol etc.
D'ou le faible revenu, la faim, l'endettement du ménage
durant la période culturale de la canne a sucre.
Par rapport au social, il existe beaucoup de conflits entre
paysans et même entre frères.
Actuellement, on constate malheureusement que dans le milieu,
il y a recrudescence des maladies carentielles telles que marasme, Kwashiorkor
et autres. En même temps, les enfants n'étudient plus, la
population n'accède plus aux soins médicaux et nombreuses
familles ne savent plus résoudre bons nombres de problèmes.
La jeunesse et certains pères de famille fuient cette
situation pour se diriger vers des zones minières abandonnant ainsi des
familles plusieurs années avec des conséquences inestimables.
Les mamans a leur tour se rendent soit au Rwanda ou a Bukavu
pour s'approvisionner en farine de mais pourtant nos champs sont capables d'en
produire, pour d'autres, il faut plus de 30 Km pour atteindre le moulin et
souvent rentrent non servies.
L'intensification de la culture de mais dans cette partie de
Kabare serait un meilleur moyen d'encadrer cette population qui veut
améliorer son vécu de chaque jour, les conditions de vie, de
chaque habitant, résoudre le problème de faim et atteindre
l'avoir plus et l'être mieux.
Si le projet est exécuté :
- les hommes et les femmes seront occupés par les
activités agricoles, il y aura production suffisante de mais qui
favorisera l'amélioration du revenu des ménages ainsi que la
diminution sensible de la faim, et l'exode de jeunes et de pères de
familles vers les zones minières,
- la scolarisation, la construction, la dote ... seront
effectives car en vendant les produits récoltés, la famille
trouvera de l'argent suffisant ;
- moins d'enfants souffriront des maladies carentielles et il y
aura accès aux soins médicaux ;
- la population adoptera un système moderne de culture,
trouvera facilement les semences améliorées et s'approvisionnera
en mais localement ;
- un grand nombre de femmes ne se rendra plus au Rwanda et a
Bukavu pour s'approvisionner en farine de mais.
|