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Incidence de la prolifération de la culture de la canne à  sucre sur le revenu des ménages dans le territoire de Kabare:cas du groupement de Bugobe

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par Yves CIRHUZA KASOLE
Institut supérieur de développement Bukavu rural (ISDR) - Diplôme de gradué en développement rural 2009
  

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CHAP. IV PROJET D'INTENSIFICATION DE LA CULTURE DE MAIS DANS LE GROUPEMENT DE BUGOBE.

Pour l'élaboration de ce projet, nous avons utilisé le schéma de PNUD.

IV.1. RESUME DU PROJET.

Ce projet d'intensification de la culture de mals et création d'une coopérative

D'approvisionnement et écoulement des produits agricoles dans le groupement de Bugobe est conçu dans un contexte oü ces dernières décennies, la culture de canne a sucre occupe presque la totalité de l'environnement agricole aussi bien dans les marais que sur les flancs ou collines du groupement de Bugobe, conduisant ainsi la population a, la famine, l'endettement, le faible revenu ... Bref dans la misère, alors qu'elle recourait a cette culture pour gagner des sommes d'argent suffisantes.

Son but est d'accroTtre la production de mals en vue de réduire la faim et augmenter a la fois le revenu du paysan.

La population de Bugobe dont l'effectif est de 5200 ménages répartie dans 3 localités a savoir : Kalulu, Bugobe centre et Kahave est bénéficiaire de ce projet qui sera installé au Centre Bugobe avec comme agence d'exécution la synergie pour le développement de Bugobe regroupant toutes les associations et collectifs de développement de cette partie du territoire de Kabare.

Pour parler des résultats attendus les activités a réaliser iront du mois de janvier d'ici 2011 a décembre 2012 ; son coüt s'élevant a 188.244,1 $ américains dont 21.900 $ comme apport local et 166.344,1 $, montant a solliciter auprès des bailleurs de fonds. La population étant incapable elle-même de réaliser ce projet.

Voici la stratégie qui nous amènera aux résultats :

- la sensibilisation et conscientisation de la population en vue de s'impliquer et s'approprier le projet.

- La distribution des semences et d'engrais aux paysans sous forme de crédit dont

10 % de ces semences octroyées seront remboursées après récolte au service

de collecte, sélection, conservation et distribution des semences. Cela pour

favoriser la pérennité de l'action.

- la réparation de deux moulins a mazout disponibles a Bugobe pour la transformation en farine des maIs produits par les paysans ;

- en vue d'aboutir a l'accroissement du revenu des ménages et la réduction de la faim, il y aura création d'une coopérative d'écoulement et d'approvisionnement des maIs et farines par les producteurs. Ainsi, il y aura création d'un marché local sous forme d'entreprise.

- Au fur et a mesure que les actions s'intensifient, il y aura intégration d'autres produits au sein de la coopérative au service du paysan de Bugobe.

IV.2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET.

L'agriculture est la principale activité pratiquée par l'homme en général et en particulier le paysan de Bugobe. Elle présente beaucoup d'importances dans son vécu quotidien : elle est source de production et de service, elle augmente le revenu de la population et du pays, elle permet de subvenir aux besoins des ménages, joue une grande influence sur les autres secteurs notamment l'élevage, le commerce ainsi que l'industrie.

Depuis une dizaine d'années, la canne a sucre occupe la quasi-totalité de l'environnement agricole dans le groupement de Bugobe.

Bien qu'elle procure de l'argent aux paysans, elle est devenue source de faim, de conflit et de pauvreté pour la plupart. Etant une culture pérenne (dure longtemps au champ) et épuisante, elle diminue la fertilité du sol ; d'ou l'improductivité de ce dernier apres déracinement. Alors que son rendement et son revenu sont faibles.

Comme le pays venait de sortir de la guerre, chaque habitant voulait vite retrouver ou dépasser sa situation économique de jadis ; étant donné que le milieu est a vocation agricole, les paysans se sont donnés a la culture de la canne a sucre pour trouver un montant suffisant en vue de construire, acheter les géniteurs pour élevage, scolariser les enfants ou se trouver la dote ... Bref répondre aux besoins ménagers. Pourtant, la canne a sucre, une culture industrielle ne sert pas directement a l'alimentation humaine.

Cette situation a conduit aux multiples conséquences sur l'environnement agricole : épuisement de la fertilité, acidité du sol etc.

D'ou le faible revenu, la faim, l'endettement du ménage durant la période culturale de la canne a sucre.

Par rapport au social, il existe beaucoup de conflits entre paysans et même entre frères.

Actuellement, on constate malheureusement que dans le milieu, il y a recrudescence des maladies carentielles telles que marasme, Kwashiorkor et autres. En même temps, les enfants n'étudient plus, la population n'accède plus aux soins médicaux et nombreuses familles ne savent plus résoudre bons nombres de problèmes.

La jeunesse et certains pères de famille fuient cette situation pour se diriger vers des zones minières abandonnant ainsi des familles plusieurs années avec des conséquences inestimables.

Les mamans a leur tour se rendent soit au Rwanda ou a Bukavu pour s'approvisionner en farine de mais pourtant nos champs sont capables d'en produire, pour d'autres, il faut plus de 30 Km pour atteindre le moulin et souvent rentrent non servies.

L'intensification de la culture de mais dans cette partie de Kabare serait un meilleur moyen d'encadrer cette population qui veut améliorer son vécu de chaque jour, les conditions de vie, de chaque habitant, résoudre le problème de faim et atteindre l'avoir plus et l'être mieux.

Si le projet est exécuté :

- les hommes et les femmes seront occupés par les activités agricoles, il y aura production suffisante de mais qui favorisera l'amélioration du revenu des ménages ainsi que la diminution sensible de la faim, et l'exode de jeunes et de pères de familles vers les zones minières,

- la scolarisation, la construction, la dote ... seront effectives car en vendant les produits récoltés, la famille trouvera de l'argent suffisant ;

- moins d'enfants souffriront des maladies carentielles et il y aura accès aux soins médicaux ;

- la population adoptera un système moderne de culture, trouvera facilement les semences améliorées et s'approvisionnera en mais localement ;

- un grand nombre de femmes ne se rendra plus au Rwanda et a Bukavu pour s'approvisionner en farine de mais.

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