CONCLUSION :
Au terme de cette étude, force est de constater que la
libre circulation et droit d'établissement inspire des sentiments
antagonistes.
Elle suscite notamment de nombreuses appréhensions qui
tiennent tantôt à la crainte d'une surpopulation dans certains
territoires étatiques, tantôt à la peur d'une
détérioration subite des conditions de vie consécutive
à la montée du chômage et à l'avènement de
nouveaux problèmes socioéconomiques engendrés par
l'immigration.
Mais la consécration de la liberté de circulation
et d'établissement dans l'UEMOA est aussi et surtout synonyme d'espoir ;
c'est l'espoir d'une vie meilleure pour les populations de la sous
région. Il se profile à l'horizon la vision d'une
prolifération et d'une redynamisation des activités
économiques qui déboucheront certainement sur le
développement harmonieux de la sous région voire de l'Afrique
tout entière.
Toutefois, pour que ces espérances ne restent pas vaines,
il convient de poser les jalons des actions qui garantiront de glorieux
lendemains aux personnes physiques et morales de la sous région.
En fait, la liberté de circulation et
d'établissement ne peut être durablement assurée dans
l'UEMOA que si les obstacles ou entraves qui la freinent sont levés ou
tout au moins atténués.
Pour ce faire, il faudra que l'UEMOA approfondisse son action
dans le sens d'un renforcement du dispositif juridique applicable. Bien
sûr, la multiplication des colloques et des séminaires sur les
questions de liberté de circulation et d'établissement est
à encourager.
Sous un autre angle, il appartient à la
société civile d'entreprendre des actions de sensibilisation et
de promotion des principes du droit communautaire en général sur
la libre circulation des personnes et des biens et le droit
d'établissement en particulier. Il est clair que ce lobbying doit
être l'affaire de tous, c'est-à-dire des opérateurs
économiques, des associations, des partis politiques, des organes de
presses, des chercheurs, des étudiants, etc.
Toute initiative sera cependant vouée à
l'échec temps que les Etats, ou du moins les gouvernements à la
tête des Etats de la sous région n'abandonneront pas leurs
rêves d'hégémonie absolue et leurs tendances autarciques
pour s'inscrire résolument dans la dynamique de l'intégration
économique et juridique.
Pour l'heure, il n'est pas surabondant d'inviter à la
méditation sur cette pensée de Stanislas ADOTEVI : « Il
est salutaire, et pas seulement comme souffrance expiatoire de commencer
départ diffuse et timide, mais suffisante pour donner le signal en
dévoilant les pistes d'une nouvelle quête qui permettra aux
africains de se retrouver ».2
BIBLIOGRAPHIE : Traité de L'UEMOA.
Troisième rencontre inter juridictionnelle des cours
communautaires de L'UEMOA, LA CEDEAO ET DE L'OHADA.
Archives de la CIP de L'UEMOA au Mali.
Paramétrages des documents effectués à la
CIP du Mali. Texte de L'OHADA ET DE LA CEDEAO
Entretient effectué avec les membres de la CIP de L'UEMOA
de Bamako.
Site de recherche :
www.uemoa.com
www.ohada.com
www.cedeao.com
www.OMC.com
32
I
|