Gestion des risques de crédit dans les institutions de microfinances. Cas de la Mecre Katindo( Télécharger le fichier original )par Théodore MWENE-BATU Institut supérieur de management des grands lacs - Gradué 2010 |
1.4 SORTES D'INSTITUTIONS FINANCIERES19(*)Le système financier moderne classe les institutions financières à 4 catégories: les instituts d'émission, les banques de dépôt, les banques d'affaires et les institutions financières non bancaires. 1.4.1 L'institut d'émissionL'institut d'émission ou la banque centrale est une institution publique ayant comme mission de maintenir et garantir la stabilité de la monnaie nationale. Il assure à l'économie les moyens de paiement pour l'approvisionnement du marché intérieur et pour le paiement des biens d'équipements indispensable au développement des activités productives du pays. Il réglemente la distribution par les banques commerciales du crédit aux entreprises et aux particuliers. 1.4.2 Les banques de dépôtsElles sont des entreprises qui font profession habituelle de recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement des fonds remboursables à vue, à terme fixe ou avec préavis; fonds qu'elles emploient pour leur propre compte à des opérations de banque, de crédit ou de placement. 1.4.3 Les banques d'affairesCe sont des banques dont l'activité principale est l'emploi de ses ressources propres, augmentées des dépôts à court terme dans les opérations financières ou de participation industrielles. Ces banques prennent donc et gèrent des participations dans des sociétés commerciales et surtout industrielles. Elles sont aussi appelées banques industrielles. 1.4.4 Les institutions financières non bancaires ou spécialiséesLes institutions financières non bancaires sont généralement des institutions parapubliques qui interviennent soit directement pour leur propre compte, soit comme intermédiaire dans le refinancement d'un crédit à taux bonifié (crédit national). Leurs ressources proviennent généralement d'emprunt obligataires émis dans le public ou de dépôts effectués auprès d'autres institutions (caisse d'épargne pour la caisse des dépôts). Les institutions financières non monétaires sont des organes spécialisées dans le financement des activités économiques bien déterminées. Elles collectent l'épargne auprès du public et la prête mais elles n'émettent ni la monnaie fudiciaire ni scripturale. Ces sont donc les organismes qui font essentiellement le commerce de crédit. On peut classer les institutions financières selon les catégories suivantes : a) Les institutions financières acceptant des dépôts de types bancaires Les banques commerciales, élément le plus important dans le système financier congolais. Ces banques détiennent l'essentiel de la masse monétaire. Parmi ces banques nous pouvons citer la BCDC, BC.20(*). b) Les institutions financières acceptant des dépôts de types non bancaires Il s'agit des associations d'épargne et de prêt, des banques d'épargne mutuelle et des unions de crédit. Ex. : les COOPEC. c) Les institutions d'épargne contractuelle Elles comprennent les fonds de communs en placement- et les fonds fiduciaires. Le fonds de commun émettent de placement détiennent des titres et émettent des actions dont la valeur dépend des titres qui détiennent le fonds de placement. D'autres fonds de commun de placement se sont crées pour détenir des titres à court terme monétaire. Au Congo, on disposait de deux banques de développement jusqu'à 2003 à savoir la société financière de développement (SOFIDE) et la banque de crédit agricole (BCA). d) Les coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) Il s'agit du mouvement le plus structuré et le plus développé de l'intermédiation financière participative. Une coopérative d'épargne et de crédit est une institution financière démocratique et à but non lucratif. Elle est organisée et contrôle par ses membres, qui s'associent pour regrouper leur épargne et se faire mutuellement des prêts à des taux raisonnables. L'objectif des COOPEC est d'abord de développer le sens de l'épargne au niveau des membres, notamment par un effort permanent d'éducation et de taux d'intérêt attractifs. Il est ensuite de sécuriser cette épargne par une bonne organisation et une gestion prudente des placements et de crédits. Il est aussi de favoriser l'accès, à un coût raisonnable, à certaines formes de crédit et autres services financiers adaptés. Les COOPEC constituent un bon exemple du secteur intermédiaire dans le domaine financier. Ces institutions disposent d'une existence officielle, avec en général une reconnaissance juridique, ce qui les distingue du secteur autonome. L'Etat leur accorde souvent des exemptions fiscales. Les COOPEC privilégient la fonction épargne et ne font en principe du crédit qu'à partir de l'épargne collectée. Elles montrent donc qu'il est possible de mobiliser de l'épargne en milieu populaire, en général pour des raisons de sécurité et de liquidité beaucoup plus que de rémunération, et que dans ces conditions la motivation des paysans dans le remboursement du crédit provenant de leur propre épargne est beaucoup plus forte que si les fonds viennent de l'extérieur. * 19 Idem, p.15 * 20 Idem |
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