Le riche domine sur les pauvres, et
celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête.
Proverbes 22 : 7
Le méchant emprunte et ne
rend pas, mais le juste témoigne de la faveur et fait des dons
Psaumes 37 :2
IN MEMORIUM
A la mémoire de mes parents, SANGO MWENE-BATU et
BENGELE ZAINA pour nous avoir donné la vie et appris à aimer le
travail, nos prochains, les études comme source de notre richesse et de
notre épanouissement.
MWENE-BATU SANGO Théodore
DEDICACE
A notre chère épouse Lydie NEEMA pour ton
affection, ton amour, tes sacrifices et tes soutiens tant moral, financier
qu'affectif. Que mes enfants Dorcas PELO et Docile MAUWA trouvent ici un
modèle pour leur avenir intellectuel à travers ce premier
travail de grade.
A nos frères, MUKUKA MWENE-BATU, Fusch'as MWENE-BATU,
Enock SANGO.
MWENE-BATU SANGO Théodore
REMERCIEMENTS
Le travail de fin d'études que nous vous
présentons à travers ces écrits, augmente un plus sur
notre formation intellectuelle et scientifique dans le cadre de management.
Nos remerciements vont d'une manière
particulière à l'endroit du Chef de Travaux Déogratias
CHIMERHE MUNGUAKOKWA Directeur de ce travail, sous sa direction que ce travail
a été élaboré, sans ses judicieuses directives et
observations, il nous aurait été difficile de bien orienter nos
réflexions et présente cette étude accessible au lecteur.
Nos remerciements vont tout droit à l'ensemble du son
corps professoral de l'Institut Supérieur de Management de Grands Lacs
tout entier qui s'est attelé à travers les cours, les travaux
pratiques, le stage et autres gymnastiques intellectuelles qui ont ainsi
forgé notre mentalité scientifique ce premier cycle à
ISMGL/Goma.
Nous tenons tout d'abord à remercier nos encadreurs de
l'école primaire et secondaire qui nous ont appris les premières
notions de science, base de notre fondation scientifique.
Nos remerciements s'adressent directement à toute notre
famille et ami dont ma chère épouse Lydie NEEMA, mes filles
Dorcas et Docile SANGO, MUKUKA MWENE-BATU, Fusch'as MWENE-BATU, Enock SANGO
MWENE-BATU, Rita, Honorine, BITU, Georgette, APAMU MWENE-BATU, ainsi que ma
Belle Soeur NISHIMO NELELWA, KITUNDA KISOSE MWABY ainsi que son épouse,
Richard KABONGO, Madeleine KABONGO, Marcel MUKUNA ainsi que son épouse
Esther, Patrick KILUNGUSU MALISAWA, TAMBWE MANYANGA, Thierry BIKUBA pour leur
contribution à notre éducation et à notre formation, leur
soutien indéfectible, et leurs sacrifices inestimables.
Nos remerciements s'en vont en plus à ma belle famille
dont Maman MAUWA MUNYERENKANA, papa Léopold BIRINGANINE BULAKALI, qu'ils
trouvent ici les sentiments de notre affection. Nos remerciements s'adressent
également à nos collègues de promotion, Claude
CHISHIBANJI, Pierrot LINJANJA, BIRINDWA GANYWAMULUME ; nos amis dont la
famille HERI MATWALI, Janvier WABENGA KANYANYA, Claude SONGHA auprès de
qui nous avons reçu conseils et encouragement. Que tous nos
collègues de travail, dont le Gérant Jacques NGAMA, Jean Bosco
MALIYE, Djeph KAMATE, Adèle KAWA, Paulin KALENGA, Nicolas NIRERE, Victor
BASHENGEZI, CHIBEYE NTAMWIRA,...pour leur soutien.
MWENE-BATU SANGO Theodore
PRINCIPAUX SIGLES ET ACRONYMES
$ : Dollars
% : pourcentage
AG : Assemblée Générale
APEF : Association pour la Promotion de
l'Entreprenariat Féminin
BCC : Banque Centrale du Congo
CA : Conseil d'administration
CAB : cabinet
CC : Commission de crédit
COOFIPEC : Coopérative Financière de
Peuple congolais
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de
Crédit
CS : Conseil de Surveillance
IMF : Institution de Micro-finance
ISIG : Institut Supérieur d'Informatique de
Gestion
ISMGL : Institut Supérieur de Management de
Grands-Lacs
MECRE KATINDO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Katindo
MECRE NDOSHO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Ndosho
MECRECO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit du
Congo
MECREGO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de
Goma
N° : Numéro
NK : Nord Kivu
Op. cit. : Cité avant
P : page (s)
PAIDEK : Programme d'Appui aux Initiatives de
développement Economique au Kivu
PLD : Pain pour les Déshérités
RDC : République Démocratique du
Congo
ROI : Règlement d'Ordre Intérieur
US : United states
INTRODUCTION
De nos jours, on parle beaucoup de microcrédit, une
innovation dans le monde de la Finance, qui a permis aux populations
démunies dotées de capacités productives et
créatives, longtemps exclues du système financier classique, de
pouvoir accéder au marché du crédit et devenir des agents
actifs dans l'économie.
Cette composante de la micro-finance, longtemps
méconnue se trouve, aujourd'hui, à la une de l'actualité.
Grâce à cet instrument, un pauvre, qui faute de moyens ni de
garanties, ne pouvait, auparavant, entreprendre aucune activité, peut se
transformer, aujourd'hui, s'il en a la volonté et l'esprit
créateur, en micro-entrepreneur en créant une activité
génératrice de capitaux, ce qui constitue la réussite
économique et de promotion sociale. Il est notoirement admis, de nos
jours qu'avec le microcrédit, on peut briser le cercle vicieux de la
pauvreté et promouvoir la croissance moyennant des coûts
réduits, et avec de faibles sommes d'argents dans une multitude de
secteurs.
Les résultats obtenus grâce à cet outil
sur le terrain commandent aux chercheurs et théoriciens d'étudier
les voies et moyens de sauvegarder cet outil, d'améliorer son
intervention et de permettre aux organismes qui le gèrent de perdurer et
de se développer. Il s'agit essentiellement de chercher les meilleures
voies devant assurer la pérennité des institutions offrants ce
service.
Le présent travail de fin de cycle s'inscrit dans ce
cadre de recherche de viabilité financière d'une IMF. Partant du
principe que pour perdurer et prospérer, l'institution doit gérer
au mieux les risques auxquels elle est soumise, en particulier le risque de non
remboursement des crédits octroyés, l'objectif de ce document
consiste a montrer comment une institution de microcrédit peut
évaluer les risques de non remboursement de ses clients, et par suite,
d'améliorer la rentabilité et l'efficacité de
l'institution, ce qui est de nature à garantir sa
pérennité.
0.1.
ETAT DE LA QUESTION
Toute Institution de Micro-finance (IMF) est
vulnérable aux risques. Quand bien même les IMF ne peuvent pas
éliminer tous les risques auxquels elles sont exposées, avec un
processus efficace de gestion des risques, elles peuvent réduire de
façon significative leur vulnérabilité.
En tant que Manager-gestionnaire, et par
l'honnêteté scientifique, nous avons le devoir moral d'apporter
une solution aussi infime soit-elle à cette problématique. Dans
le domaine de notre étude, certains travaux antérieurs ont
été déjà réalisés. Nous ne sommes
certainement pas les premiers à porter notre intérêt sur ce
sujet. A titre illustratif nous citons :
ULEKU OYAKA qui avait parlé sur la
problématique des crédits octroyés aux membres des
coopératives d'épargnes et de crédit, cas de la COOFIPEC
Goma, Il a montré que la non maitrise de la gestion rationnelle par
les membres et le choix non approprié des activités
génératrices des recettes posent problème aux IMF. En
outre, le retard d'octroi de crédit par les IMF pousse les membres
à devenir opportunistes dans les activités. Le délai de
remboursement ne tient pas compte de la rentabilité des activités
mises en place par les membres et afin le manque de supports des
bénéficiaires et leur suivi au quotidien.
NIYONZIMA Etienne qui avait parlé sur l'analyse
financière d'une COOPEC, cas de la COOPEC UNGUKA de Musanze au Rwanda de
2006 à 2008. Il démontre que les activités de la
COOPEC UNGUKA, sont rentables et que cette dernière est à mesure
de faire face aux charges sans recourir à l'aide extérieure
grâce aux produits réalisés par elle.
IRAGI RUGAMBWA qui avait traité sur les
microcrédits et le bien être socio-économique des
ménages, cas de PLD, PAIDEK et APF dans la ville de Bukavu qui cite
MAROY KAMUNTU IRAGI, La problématique de la gestion des
crédits dans les coopératives d'épargne et de
crédit du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, le
cas des COOPEC de la ville de Bukavu de 1995 à 1999. Il a
démontré les failles qu'accusent le système d'octroi et de
recouvrement, les conséquences de ses faiblesses sur le recouvrement des
prêts accordés. En d'autres termes, il fait découvrir les
obstacles relatifs au système d'octroi des crédits et les
entraves à leur recouvrement dans la ville de Bukavu.
Il a montré la dégradation des crédits
dans les mouvements coopératifs d'épargne et de crédit. Il
a montré que cette dégradation est due à la
sélection des emprunteurs sur base des éléments fictifs et
des affinités, l'uniformisation des crédits, du taux
d'intérêt, de l'échéance, de la garantie et de la
catégorie socio-professionnel ; l'octroi des crédits sans
garanties ou avec garanties aléatoires, le manque de formation,
d'accompagnement et de suivi des emprunteurs, etc. qui sont à la base de
cette défaillance qui créent des incohérences et une
défectuosité du système d'octroi et de recouvrement des
crédits.
Notre travail se démarque de ces travaux
antérieurs du fait qu'il consiste à l'analyse du risque financier
que court les COOPEC/IMF dans l'octroi des crédits ainsi que la
manière de gérer ces risques.
0.2. PROBLEMATIQUE
Le secteur de la micro-finance en République
démocratique du Congo est à un stade de décollage. Le
trajet du secteur de la micro-finance en RDC a été marqué
par des périodes de croissance et des périodes creuses. Le secteur est maintenant à un carrefour dans son
évolution vers la pérennité. Il a déjà fait
preuve de sa robuste capacité de survivre des périodes de crise,
mais pas encore sa potentialité à long terme pour la croissance
pérenne. La route vers la bancarisation de masse en République
démocratique du Congo reste encore longue1(*).
La micro-finance donne accès à des services
financiers et non financiers aux personnes qui ont de faibles ressources et qui
désirent obtenir de l'argent pour démarrer ou développer
une activité génératrice et/ou rémunératrice
de recette. Pour se pérenniser et être viables, les institutions
des micro-finances doivent mettre en place des mécanismes de gestion des
risques auxquelles elles seront confrontées.
Si les institutions de micro-finance sont en train de naitre
et de croire, ce qui est le cas en RDC et en particulier à Goma,
d'autres part contre sont en train de fermer leurs portes ou carrément
sont en train d'être liquidé par l'institution de tutelle qu'est
la banque centrale. Plusieurs causes sont à la base notamment, le manque
d'un dispositif de contrôle interne, la mégestion due aux
décideurs des coopératives, le manque d'expérience dans le
domaine de la gestion des IMF et bien sûr le mauvais octroi de
crédit, cette dernière activité étant
considérée comme le pilier de toute coopérative.
Par conséquent, le dysfonctionnement et/ou la
paralysie des IMF peut s'avérer fatal au développement
économique et bien entendu, à l'amélioration du
bien-être social. C'est ainsi qu'en cas de difficultés de
fonctionnement du secteur financier dans un pays, la nécessité de
poursuivre les activités économiques par des opérateurs
économiques les conduit très souvent à procéder par
des substitutions, en développant des méthodes appropriées
pouvant leur permettre de couvrir les insuffisances constatées dans le
système financier formel. Les actions des agents économiques
prendront deux directions :
- les agents qui disposent des moyens financiers, de
l'épargne (les entreprises d'abord), vont profiter de
l'incapacité des institutions financières formelles à
honorer les demandes des crédits des opérateurs
économiques en se substituant à elles, et ce, en finançant
directement et/ou indirectement ces agents à besoin de financement.
- les agents qui n'ont pas de moyens suffisants (entreprises
et ménages), n'ayant pas d'autres sources de financement, seront
obligés de négocier leur financement avec les premiers, quel que
soit le taux d'intérêt. Il se développe alors, à
cause du dysfonctionnement des institutions financières formelles, des
activités informelles de substitution relevant à la fois tant de
la «finance directe» que de «l'intermédiation
financière informelle». Tel est le cas de l'intermédiation
financière en RDC à l'heure actuelle.
Le système bancaire classique est
considéré comme pratiquement sinistré, subissant les
séquelles de la crise économique et politique qui sévit en
République Démocratique du Congo depuis les années 90.
Il a été constaté la faillite de banques
commerciales contrôlées par l'Etat, l'essoufflement de celles
à capitaux privés, la fermeture de plusieurs coopératives
ou simplement la liquidation de ces dernières par la BCC.
Dans le monde des affaires, le crédit est un
instrument incomparable. Sans lui, les entreprises voire même les
ménages, seraient incapables de se développer ; avec lui
les possibilités de la production et des échanges deviennent
infinies, c'est le principal facteur du progrès d'une nation mais aussi
de l'humanité.
Parmi les principales attributions des
banques figure celle de la collecte de l'épargne dans le publique.
L'épargne, dans son sens général, est
considérée comme une partie du revenu qui, pendant une
période donnée, n'est pas consacrée à la
consommation.2(*)Les néoclassiques considèrent
l'épargne comme une consommation différée dans le temps.
L'individu accepte de renoncer à une consommation immédiate et
l'épargne ainsi réalisée lui permettra d'augmenter son
revenu et sa consommation.
Pour ce courant de pensée, l'épargne
apparaît ainsi comme le moteur de tout développement car elle
permet de financer les investissements d'après la loi des
débouchés.3(*)
Le système financier moderne classe les institutions
financières d'une façon générale en quatre
catégories. Elles partent de l'institut d'émission ou la banque
centrale, aux banques de dépôts ou banques commerciales
agréées; les banques d'affaires ou banques de
développement (qui octroient des crédits à moyen et long
terme) jusqu'aux institutions financières non bancaires ou institutions
spécialisées4(*). Certaines de ces
dernières ont été créées dans le but de la
mobilisation de l'épargne (même les plus minimes) et l'octroi de
petits crédits. C'est dans cette dernière catégorie que se
situe la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo (Mecre Katindo) qui
fait l'objet de notre étude.
Vu ce qui précède, à travers cette
étude nous nous posons les questions suivantes :
ü Existe-t-il un risque financier au sein de la
Mecre-Katindo quand elle octroie de crédit?
ü Il se peut que l'environnement économique
instable et le déficit de formation sur l'utilisation de crédit
soient à la base de non remboursement des prêts à
échéance?
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition de réponse
provisoire à la question posée, c'est une affirmation provisoire
concernant la relation entre deux ou plusieurs variables.5(*)
- Le risque financier au sein de la Mecre Katindo serait
lié au non remboursement de crédit;
- L'environnement économique instable et le déficit
de formation sur l'utilisation de crédit seraient à la base de
non remboursement des prêts à échéance.
0.4.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix pour ce thème ne relève pas d'un
hasard; il est justifié par le fait que le métier de banquier est
un métier alléchant mais qui présente beaucoup des risques
compte tenu de la complexité des opérations
bancaires. Ainsi, le présent travail présente un
intérêt réel au point qu'en plus d'apporter des
éclaircissements sur le rôle d'une institution financière
non bancaire, il s'atèle à l'analyse du risque financier que
court cette dernière dans l'exercice de ses fonctions. Par
conséquent, les institutions de micro-finance dans leur ensemble et la
Mutuelle d'Epargne et de crédit de Katindo (Mecre Katindo) de
manière particulière, trouveront ici, un outil pour renforcer des
stratégies pour la maîtrise des risques liés à
l'octroi de crédit.
Sur le plan personnel, ce travail nous a permis de bien
comprendre les risques auxquels sont exposés les coopératives/IMF
quand elles octroient des crédits mais aussi les risques externes.
0. 5.
METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
0.
5. 1. Méthodes
La méthode est une démarche intellectuelle
exigée par le schéma théorique appropriée à
elle en vue d'expliquer une série des phénomènes
observés.6(*)
Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours aux
méthodes ci-après :
- La méthode
analytique : pour analyser les documents et formulaires
utilisables pour la demande d'un crédit ;
- La méthode
statistique : Celle-ci nous a permis de
données sous forme de tableaux.
- La méthode
inductive : Celle-ci nous a permis de
généraliser nos résultats obtenus sur l'entreprise
d'étude (Mecre Katindo) à l'ensemble d'institutions financiers
non bancaires.
En ce qui concerne des techniques de recherche, consistant
aux différents instruments utilisés pour récolter les
informations (données), nous avons fait recours aux techniques
documentaires (en récoltant les informations dans différents
ouvrages et autres documents, sites Internet...) ainsi qu'aux questionnaires et
entretien avec les membres.
0.5.2. Techniques
Pour récolter les données de notre travail,
nous avons fait recours aux techniques de questionnaire, d'entretien et de
documentation.
La Technique documentaire pour
consulter les ouvrages et autres documents en rapport avec notre sujet de
recherche afin de bien étoffer celui-ci.
La technique de questionnaire pour nous
permettre d'obtenir des informations auprès de nos enquêtés
à travers un questionnaire.
La technique d'interview nous a permis de
mener un entretien avec le personnel de la Mecre Katindo pour plus
d'éclaircissements sur des mesures préventives.
0.6. OBJECTIFS DU TRAVAIL
L'objet de ce travail se résume en ces
termes :
- Dégager les types de risques que connaissent les
IMF
- Garantir à la COOPEC une très bonne
qualité de portefeuille, une minimisation des risques de pertes sur
créances.
- Déterminer les stratégies visant à
garantir aux IMF et à la Mecre Katindo en particulier le remboursement
d'une grande partie du crédit octroyé.
0.7.
DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE
Dans le temps, notre étude porte sur les risques de
crédit que courent les institutions financiers non bancaires en prenant
en particulier le cas de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo
«Mecre Katindo», lors du traitement des opérations d'octroi du
crédit, pour une période allant de 2008 à 2010.
Dans l'espace, ce travail concerne seulement la Mecre
Katindo.
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Lors de notre étude, nous nous sommes heurtés
à quelques difficultés que nous avons essayées de
surmonter pour rendre la réalisation de ce travail effective, à
savoir:
- Le manque de temps vu que nous
sommes employé c'est-à-dire sous la direction d'un employeur, il
nous était parfois difficile de concilier le travail et le cours ;
- Le problème de moyens financiers n'était pas
en reste ;
- Le manque d'accès aux documents financiers
souhaités pour réaliser le présent travail ;
- la maladie qui a affecté notre assistance à
certaines séances des cours très important, car nous devrions
voyager loin de Goma pour nous faire soigner.
0. 9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion
générale, notre travail est subdivisé en quatre
chapitres :
Le chapitre premier parle de considérerions
générales base (les risques financiers, les institutions
financières les coopératives d'épargnes et de
crédit et la micro-finance) et la présentation du milieu
d'étude;
Le second chapitre parle sur la gestion des crédits
à la Mecre Katindo
Le troisième chapitre concerne l'appréciation
sur les risques issus de la gestion des crédits au sein de la Mutuelle d'Epargne et de
Crédit de Katindo «Mecre Katindo» ;et
Le 4ème chapitre propose un projet de
formation des clients sur l'utilisation des crédits.
Chapitre 1. CONSIDERATIONS GENERALES
1.1 Les concepts de bases
Comme toute entreprise, l'institution financière
court plusieurs types de risques en accordant des crédits qui
proviennent soit de l'emprunteur (insolvabilité), soit par
l'évolution économique générale (risque de taux et
de change), soit encore par la structure financière de l'institution.
Nous parlerons des institutions financières, des intermédiaires
financiers et de la micro-finance.
1.1.1 Définition du risque
Il s'agit de toutes les techniques dont va
faire usage l'homme pour se protéger contre les effets néfastes
lors de la réalisation du risque7(*). Le risque est l'exposition à une forte
probabilité de perte8(*). Le risque est un élément
aléatoire pouvant en trainer des dommages9(*).
Le risque n'est pas une mauvaise chose en soi. Parfois, c'est
important de prendre des risques pour atteindre des objectifs louables qui
valent vraiment la peine. Ceci est particulièrement vrai dans les IMF
où les Chargé de prêts prennent chaque jour des risques en
prêtant de l'argent aux personnes sans historique en matière de
crédit, ou qui ne tiennent aucune comptabilité de leurs
activités commerciales ou qui n'ont pas de garantie à offrir. Le
risque est indispensable pour la bonne marche des activités de
microcrédits mais il est très important de prendre plutôt
des risques calculés. La gestion du risque, ou la prise de risques
calculés, réduit la probabilité de réaliser des
pertes et minimise le degré de la perte au cas où celle-ci
arriverait.
La gestion de risque implique la
prévention des problèmes potentiels et la
détection anticipée des problèmes
réels quand ceux-ci arrivent. La gestion de risques doit suivre les
trois étapes ci-après :
a. Identifier les
Vulnérabilités : Avant de gérer des risques au
sein d'une organisation, il est important d'identifier au préalable les
faiblesses, limites et menaces actuelles et potentielles de l'organisation. Un
aspect important de gestion de risques est de prévoir les risques
probables de l'organisation à court, moyen et long terme.
b. Concevoir et mettre en oeuvre des systèmes
de contrôles : Une fois que l'IMF a identifié ces points
vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution des
mesures de contrôles pour amoindrir ces risques. Par exemple, le recours
préalable à une garantie physique peut représenter une
solution alternative pour minimiser les risques sur créances dans un
environnement financier particulier alors que la caution solidaire peut
être un recours approprié dans d'autres environnements.
c. Suivre l'efficacité des systèmes de
contrôle en place : Une fois le système de contrôle
en place, les IMF doivent pouvoir suivre et apprécier son degré
de fonctionnalité et son efficacité. Les outils de suivi
consistent avant tout en un indicateur de performance que les Directeurs et
Administrateurs doivent établir et suivre afin de s'assurer de la bonne
gestion de l'IMF.
C'est très important de noter que les IMF ne pourront
pas complètement échapper à l'ensemble des risques
auxquels elles sont exposées.
1.1. 2 LES RISQUES FINANCIERS
C'est les plus spécifiques à l'activité
bancaire et financière et plusieurs de ces risques font l'objet de suivi
réglementaire.
1 .1.3 Définition du risque financier
Le risque financier c'est
le risque de perdre de l'argent suite à une opération
financière (sur un actif financier) ou à une opération
économique ayant une incidence financière (par exemple vente
à crédit ou en devise étrangère.10(*)
Le risque dépend de l'activité économique
en cause et de l'environnement dans lequel opère l'entreprise, ainsi on
peut rencontrer des formes diverses de risques, ce qui fera l'objet du point
suivant.
1.1.4 Les différents types
de risques
La banque et particulièrement les
coopératives d'épargnes et des crédits et les IMF sont
confrontées à des risques d'origine diverse. Ainsi, l'on
distingue quatre types de risques à savoir : risques
institutionnels, risques
opérationnels, risques de gestion
financière et risques externes11(*).
1.1.4.1 Risques
Institutionnels
Le succès d'une institution de micro-finance est
défini comme la capacité de cette dernière à
fournir, de façon indépendante, des services financiers à
un nombre important de personnes à faibles revenus, et ce de
façon durable. L'évaluation des risques par rapport à
cette définition expose l'organisation à trois niveaux de risques
institutionnels : risques liés à la mission sociale, risques
liés à la mission commerciale et risque de dépendance.
1.1.4.2 Risques opérationnels
Le risque opérationnel est la
vulnérabilité à laquelle est confrontée l'IMF dans
sa gestion quotidienne ainsi que la qualité de son portefeuille (risque
de crédit), le risque de fraude et le vol (risque de
sécurité). Le risque opérationnel a rapport à la
perte d'argent à travers les crédits défaillants, les
fraudes et les vols.
Pour réduire la vulnérabilité aux
risques opérationnels, les IMF doivent élaborer des politiques et
procédures qui servent de système de contrôle interne
à l'organisation. Ces mesures de contrôles sont préventives
et détectrices. Les contrôles préventifs empêchent
les résultats indésirables de se produire.
1.1.4.3 La gestion de l'actif et
du passif
La vulnérabilité financière d'une IMF se
résume aux risques réels subis par ses emplois (actifs ou
patrimoine) ou ses ressources (passifs ou dettes). Elle est composée de
risques liés aux taux d'intérêts, des risques de
liquidité et risques de change avec les devises
étrangères. Le risque de taux
d'intérêt s'élève quand les termes et les
taux d'intérêts de l'actif et passif de l'IMF sont mal
négociés. Les IMF implantées dans des environnements
inflationnistes sont particulièrement vulnérables à ce
type de risque. Le risque de liquidité est la
possibilité d'emprunter des ressources financières exigibles
à court terme pour faire face à des besoins de financement
immédiats tels les décaissements des prêts, les paiements
de factures ou remboursement de dettes.
1.1.4.4 Risques Externes
Les dirigeants des IMF doivent évaluer les risques
externes auxquels ces dernières sont exposées. Une institution de
micro finance peut disposer d'un personnel et d'un système de gestion et
de contrôle très performant, mais elle pourrait cependant
être confrontée à d'énormes problèmes
provenant de son environnement. Les risques externes échappent le plus
souvent au contrôle interne de l'IMF concernée, cependant il est
nécessaire que ces risques soient perçus comme des défis
auxquels l'IMF doit faire face au risque d'être exposée à
de faibles performances. Il s'agit notamment de la concurrence (implantation
d'autres IMF, banques Commerciale et autres institutions de crédit), la
démographie (taux de mortalité, taux scolarisation
mobilité de la population..), environnement physique (inondation,
éruption volcanique, cyclone, sécheresse,..), la
macroéconomie (dévaluation, inflation).
1.2 Risques de gestion
financière
1.2. 1
Le risque de crédit
Le principal risque encouru par une IMF est le risque de
perte de revenus dans le cadre de l'activité de crédit due
à des erreurs de traitement, à des informations erronées,
à un non-respect de la politique de crédit, à de fausses
garanties et à des fraudes de la part des employés. A chaque
prêt octroyé, l'IMF s'expose à un risque de crédit
lié à la capacité de remboursement future du client.
Le crédit est définit comme un engagement
contractuel d'une banque de mettre à la disposition de l'emprunteur,
selon des modalités convenues, une somme d'argent au gré de ses
besoins12(*).
En économie, le terme crédit désigne des
transactions en nature ou en espèce effectuées en contrepartie
d'une promesse de remboursement dans un délai généralement
convenu par avance13(*).
Le risque est inhérent à toute activité humaine, notamment
lorsqu'on fait des affaires. Dans les métiers de la banque, le risque
est un élément que l'on vit au quotidien. En effet
l'activité principale de la banque étant de distribuer du
crédit, le risque de non remboursement est omniprésent.
La gestion du risque de crédit est au coeur de
l'activité de microcrédit Le crédit est une
opération récurrente (qui revient souvent) surtout dans notre
environnement ou la liquidité est presque chose inexistante chez les
clients (entreprise, particulier). En effet, ceux-ci ont toujours des besoins
à satisfaire comme le financement de leur exploitation ; de leur
consommation le paiement des salaires et impôts ; etc. Par
conséquent la relation banque client s'exprime mieux dans les
facilités c'est pourquoi la banque doit fixer des limites pour
contrecarrer les excès et le défaut pouvant survenir durant la
relation.
Le risque de crédit est le plus connu et constitue la
plus grave des vulnérabilités d'une institution de micro-finance.
C'est la détérioration de la qualité du portefeuille
crédit qui cause les pertes et crée des charges énormes en
gestion de la défaillance. Ce risque aussi connu comme le risque de
défaillance, est lié à l'incapacité du client de
respecter les termes du contrat de prêt14(*).
Le risque de crédit est le risque que l'emprunteur ne
rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. S'il
était à l'origine une préoccupation pour les seuls
organismes bancaires, il concerne pourtant toutes les entreprises (notamment
via les créances qu'elles accordent à leurs clients qui sont les
formes de prêt à court terme), et nombreuses aujourd'hui
amenées à l'intégrer dans leur gestion afin de le
minimiser. Ce risque est en effet lourd de conséquence pour toute
entreprise. Toute dette non remboursée est économiquement une
perte sèche que supporte le créancier.15(*)
Un seul crédit ne pose pas un risque énorme
parce que le pourcentage sur le portefeuille total est insignifiant.
Néanmoins, la défaillance peut facilement s'étendre d'un
petit nombre de crédits à une portion importante du
portefeuille.
Les IMF doivent en permanence faire preuve de rigueur et
prudence à l'égard de leur approche du risque de crédit.
En effet, il n'est pas impossible en matière d'octroi de crédit
de voir certains préteurs modifier l'affectation du crédit en
fonction de la croissance ou du ralentissement de l'économie. C'est
pourquoi, les demandes de crédit doivent faire l'objet d'une analyse
rigoureuse et minutieuse. Les
décisions sont prises et rendues en toute transparence par des experts
en risque de crédit, parfaitement compétents, s'appuyant sur des
normes et des méthodes éprouvées. La constance en
matière d'octroi de crédit doit être l'une des
priorités des préteurs (Banque, IMF, COOPEC, ...) que ce
soit en période de prospérité qu'en période de
crise.
1.2.2. Le risque de
liquidité
Très souvent, le risque de liquidité intervient
quand la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes pour couvrir
les besoins inattendus comme par exemple les retraits massifs des clients, les
déboursements des prêts, le paiement des factures. C'est donc
l'absence d'un matelas de sécurité qui fait courir à la
banque ce risque.
Une mesure clé pour la
minimisation des risques de liquidité se réfère à
la gestion de la trésorerie. Cette gestion suppose la mise en place d'un
plan de trésorerie, qui permet de s'assurer que le montant des
encaissements est, en tout temps, égal ou supérieur au montant
des décaissements.
1.2.3
Risque de taux
Les risques de change interviennent lorsque l'IMF
détient dans son actif ou passif des devises étrangères.
La dévaluation ou la réévaluation de ces actifs ou passifs
a les mêmes effets que le taux d'intérêt et expose les IMF
aux pertes ou bénéfices potentiels. Si le taux de change de la
monnaie locale est inférieur à celui de la devise
étrangère utilisée, l'IMF devra subir la différence
négative de change.
1.2.4 Risque
d'insolvabilité
Situation d'une personne, d'une société ou d'un
État qui n'est pas en mesure de payer ses dettes.16(*) Tout crédit comporte le
risque que ces recettes ne se produisent pas et qu'aucun remboursement ou bien
seulement un remboursement partiel n'ait lieu à
l'échéance.
Ce risque appelé
risque d'insolvabilité est essentiel dans l'activité de
l'institution financière dont une des fonctions est la distribution de
crédits. L'appréciation du risque d'insolvabilité est donc
une première importance et on peut schématiser ainsi le
comportement de l'institution conférée à ce risque: un
crédit n'est accordé que si le banquier estime que la
probabilité de remboursement excède celle de non remboursement.
Il est celui propre à l'institution et concerne la survie de
l'institution financière.
1.2. 5 Les risques de fraude
Aucune institution de micro-finance ne peut se
prévaloir d'être à l'abri de fraude exécutée
par le personnel isolément ou de connivence avec le client. Dans toutes
les opérations financières il y a risque de fraude. L'IMF ne peut
prétendre éliminer la fraude, il faut la minimiser. La fraude en
micro-finance ne s'arrête pas seulement aux activités d'octroie de
crédits de l'organisation. Il est fort possible que l'IMF soit plus
vulnérable à la fraude au niveau de son système
d'épargne parce que ce n'est pas facile de la détecter à
ce niveau. La fraude aussi peut se manifester dans la gestion des
opérations de l'agence tels que le détournement des fonds de
caisse, les détournements d'argent de remboursement, les remboursements
fictifs, les dépôts fictifs,....
Les politiques de contrôle interne et les
procédures conçues pour réduire efficacement les risques
de fraude commis par un employé ne sont généralement pas
efficaces quand il s'agit des fraudes provenant d'une connivence entre les
employés ou de l'administration. Ce cas se manifeste quand un haut cadre
utilise son autorité pour inciter un subordonné à violer
les politiques de contrôle et les procédures, pour permettre au
haut cadre de commettre la fraude.
1.3 LES INSTITUTIONS
FINANCIERES
1.3.1 Aperçu historique sur les institutions
financières17(*)
Les banques sont les
agents du crédit. Leur fonction originelle était de changer la
monnaie et de fournir des bonnes pièces métalliques.
On peut faire remonter l'origine de la banque
à Babylone, où, dès le IIe millénaire
av. J.-C., le prêt sur marchandises (particulièrement les
grains) se pratiquait déjà dans l'enceinte des temples. Avec
l'apparition de la monnaie, vers le VIIe siècle avant notre
ère, les opérations de prêts et de dépôts ont
pris un nouvel essor : après s'être exercées dans un
cadre religieux, elles relèveront, à l'époque classique,
de la compétence de personnages laïcs, les trapézites. Sous
l'Empire romain, des banquiers privés, les argentarii, jouent un
rôle semblable, mais ajoutant à leurs activités l'avance de
fonds pour le compte de leurs clients, moyennant intérêt. Jusqu'au
Moyen Âge, les activités de banque ne concerneront essentiellement
que des opérations de caisse, le crédit restant rare.
Au moyen âge, les banques furent des agents de
crédit; leur fonction originaire étant d'échanger de la
monnaie et de fournir les pièces métalliques. Le mot banque vient
de «BANCO», mot italien qui signifie
table car les premiers banquiers étaient des changeurs
de monnaie. La monnaie était jadis la seule représentation du
capital. Les premières banques du moyen-âge ont été
créées dans les villes commerçantes comme VENISE (Italie)
en 1157 et GENEVE (Suisse) 1407, la banque d'Amsterdam en 1619.
1.3.2 Définition de la banque
Au sens actuel et légal, la banque est un organisme
dont la fonction essentielle est de recevoir des dépôts et de les
prêter sous forme d'avance au pouvoir public, aux entreprises
commerciales, industrielles et agricoles pour le besoin de leur fonds de
roulement et depuis peu par des investissements à moyen et à long
terme à des particuliers pour des besoins personnels.18(*)
1.3.3 Rôle économique des institutions
financières
La fonction économique des banques est double:
- concentrer l'épargne flottant (en dehors du circuit
bancaire) c'est-à-dire permettre à ceux qui ont un
excédant de trésorerie de rentabiliser cet excédant en
accordant du crédit à ceux qui ont moins ;
- répartir les capitaux en vue de financement du
commerce ou de l'industrie.
Le rôle que joue les banques dans la vie
économique d'un pays est primordial. En effet, l'activité
économique d'un pays est dominée par l'organisation
financière qui épaule les grandes entreprises et concours au
développement harmonieux du commerce, de l'industrie et à
l'épanouissement de l'activité générale du pays.
La banque sert d'intermédiaire financier entre agent
économique à capacité de financement et ceux qui ont
besoin de financement. Elle intervient dans tout ce qui touche au mouvement des
capitaux.
En considérant la fonction économique des
banques, on doit admettre que celle-ci doit réaliser 3 objectifs:
- elles doivent tout d'abord fournir un crédit
suffisant;
- elles doivent ensuite fournir du crédit à bon
marché et
- elles doivent aussi généraliser la
distribution du crédit dans tout le pays.
1.4 SORTES D'INSTITUTIONS
FINANCIERES19(*)
Le système financier moderne classe les institutions
financières à 4 catégories: les instituts
d'émission, les banques de dépôt, les banques d'affaires et
les institutions financières non bancaires.
1.4.1 L'institut
d'émission
L'institut d'émission ou la banque
centrale est une institution publique ayant comme mission de maintenir
et garantir la stabilité de la monnaie nationale. Il assure à
l'économie les moyens de paiement pour l'approvisionnement du
marché intérieur et pour le paiement des biens
d'équipements indispensable au développement des activités
productives du pays. Il réglemente la distribution par les banques
commerciales du crédit aux entreprises et aux particuliers.
1.4.2 Les banques de
dépôts
Elles sont des entreprises qui font profession habituelle de
recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement des fonds
remboursables à vue, à terme fixe ou avec préavis; fonds
qu'elles emploient pour leur propre compte à des opérations de
banque, de crédit ou de placement.
1.4.3 Les banques d'affaires
Ce sont des banques dont l'activité principale est
l'emploi de ses ressources propres, augmentées des dépôts
à court terme dans les opérations financières ou de
participation industrielles. Ces banques prennent donc et gèrent des
participations dans des sociétés commerciales et surtout
industrielles. Elles sont aussi appelées banques industrielles.
1.4.4 Les institutions
financières non bancaires ou spécialisées
Les institutions financières non bancaires sont
généralement des institutions parapubliques qui interviennent
soit directement pour leur propre compte, soit comme intermédiaire dans
le refinancement d'un crédit à taux bonifié (crédit
national). Leurs ressources proviennent généralement d'emprunt
obligataires émis dans le public ou de dépôts
effectués auprès d'autres institutions (caisse d'épargne
pour la caisse des dépôts).
Les institutions financières
non monétaires sont des organes spécialisées dans le
financement des activités économiques bien
déterminées. Elles collectent l'épargne auprès du
public et la prête mais elles n'émettent ni la monnaie fudiciaire
ni scripturale. Ces sont donc les organismes qui font essentiellement le
commerce de crédit.
On peut classer les institutions
financières selon les catégories suivantes :
a) Les institutions financières acceptant
des dépôts de types bancaires
Les banques commerciales, élément le plus
important dans le système financier congolais. Ces banques
détiennent l'essentiel de la masse monétaire. Parmi ces banques
nous pouvons citer la BCDC, BC.20(*).
b) Les institutions financières acceptant
des dépôts de types non bancaires
Il s'agit des associations d'épargne et de prêt,
des banques d'épargne mutuelle et des unions de crédit.
Ex. : les COOPEC.
c) Les institutions d'épargne
contractuelle
Elles comprennent les fonds de communs en placement- et les
fonds fiduciaires. Le fonds de commun émettent de placement
détiennent des titres et émettent des actions dont la valeur
dépend des titres qui détiennent le fonds de placement. D'autres
fonds de commun de placement se sont crées pour détenir des
titres à court terme monétaire. Au Congo, on disposait de deux
banques de développement jusqu'à 2003 à savoir la
société financière de développement (SOFIDE) et la
banque de crédit agricole (BCA).
d) Les coopératives d'épargne et de
crédit (COOPEC)
Il s'agit du mouvement le plus structuré et le plus
développé de l'intermédiation financière
participative. Une coopérative d'épargne et de crédit est
une institution financière démocratique et à but non
lucratif. Elle est organisée et contrôle par ses membres, qui
s'associent pour regrouper leur épargne et se faire mutuellement des
prêts à des taux raisonnables.
L'objectif des COOPEC est d'abord de développer le sens
de l'épargne au niveau des membres, notamment par un effort permanent
d'éducation et de taux d'intérêt attractifs. Il est ensuite
de sécuriser cette épargne par une bonne organisation et une
gestion prudente des placements et de crédits. Il est aussi de favoriser
l'accès, à un coût raisonnable, à certaines formes
de crédit et autres services financiers adaptés. Les COOPEC
constituent un bon exemple du secteur intermédiaire dans le domaine
financier. Ces institutions disposent d'une existence officielle, avec en
général une reconnaissance juridique, ce qui les distingue du
secteur autonome. L'Etat leur accorde souvent des exemptions fiscales.
Les COOPEC privilégient la fonction épargne et
ne font en principe du crédit qu'à partir de l'épargne
collectée. Elles montrent donc qu'il est possible de mobiliser de
l'épargne en milieu populaire, en général pour des raisons
de sécurité et de liquidité beaucoup plus que de
rémunération, et que dans ces conditions la motivation des
paysans dans le remboursement du crédit provenant de leur propre
épargne est beaucoup plus forte que si les fonds viennent de
l'extérieur.
1.5 LA
MICRO-FINANCE
1.5.1 Définition
Aujourd'hui encore, pour beaucoup de personnes et pour le
grand public en particulier, la microfinance se confond avec le
microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir des
crédits de faible montant (« microcrédits ») à
des familles pauvres pour les aider à conduire des activités
productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de
développer leurs très petites entreprises.
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la microfinance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à
tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
.21(*)
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la micro-finance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la micro-finance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à
tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
Ce qui intéresse les bénéficiaires est
avant tout l'accès au crédit et de manière secondaire le
taux d'intérêt. Généralement ils n'emprunteront que
pour financer des activités qui supportent les taux proposés.
Au cours de ces dernières
années, il apparaît de plus en plus que les banques classiques ne
sont pas véritablement intéressées à ce public de
petites exploitations ou entrepreneurs ruraux et urbains et que leurs
techniques ne se sont pas adaptées pour servir ce segment de
clientèle. Par ailleurs, le secteur autonome/informel est toujours aussi
vivant et adapté mais ses moyens sont limités et ses services
sont souvent coûteux ou risqués. Ce secteur est en croissance et
est objet de nombreuses interventions, réflexions ou manifestations. Il
faudra cependant faire attention aux effets de mode et risques de croissance
trop rapides pouvant entraîner des lendemains qui déchantent.
Vu que les banques classiques ne sont pas
intéressées par les pauvres, ces dernières années
le microcrédit se révèle plus utile pour ceux qui
saisissent les opportunités d'entreprendre économique et qui sont
en situation de faire fructifier cette opportunité s'ils ont la
possibilité de se procurer une petite somme d'argent au moment où
ils en ont besoin. Ainsi, les personnes pauvres qui ont démontré
leur capacité à conduire les activités
génératrices des revenus et leur engagement à rembourser
leurs dettes, sont les meilleurs candidats pour le microcrédit.
En outre, comme les banques n'ont pas de guichets ou
d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires importantes, cela
donc exclu directement une bonne partie de la population de services de ces
banques. La mission sociale des institutions de
micro-finances est de : 1) fournir des services financiers appropriés 2)
à plusieurs personnes 3) à faibles revenus 4) afin
d'améliorer leurs conditions de vie.
En micro-finance, les agents de crédit doivent rendre
visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail,
évaluer sa solvabilité sur la base d'entretiens avec la famille,
le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi
fréquent par des visites pour renforcer la culture de remboursement.
Les coûts de gestion d'une multitude de petits
prêts sont donc très importants, ce qui pousse les institutions
à appliquer un taux d'intérêt généralement
plus élevé que celui des banques classiques.
1.5.2 Historique de la Micro-finances
Certains historiens
trouvent les origines du microcrédit en Babylonie, quelque 3400 ans
avant Jésus christ.22(*) Les prêtres du temple d'Ourouk consentaient
déjà des prêts en nature avec un semblant d'organisation
comptable via pictogrammes et en partie grâce aux offrandes.
La micro-finance est
généralement réservée aux micro entrepreneurs. Le
microcrédit n'est donc pas accessible à tous et est souvent
réservé à des activités productive :
artisanat, commerce, etc.
1.6 PRESENTATION DE LA
MECRE-KATINDO
1.6.1 Historique23(*)
La naissance des mutuelles d'épargne et de
crédit de Goma, MECREGO remonte à 2001, alors que Monsieur Deo
Katulanya Isu, promoteur de l'Institut Supérieur de l'Informatique et de
Gestion (ISIG), eu l'idée de créer une structure
financière qui allait accompagner la population de Goma dans sa lutte
contre la pauvreté et en vue de promouvoir le développement.
Pour réussir sa mission, cette structure devait
être gérée par la population elle-même et compter ses
propres ressources. Sur base d'un crédit de l'initiateur de
l'idée et avec l'appui de Monsieur Cléon Mufungizi ajoutés
à la collaboration d'un ancien gérant de la coopérative
d'épargne et de crédit Imara, Monsieur Paul Mitsindo Mutaka, la
première coopérative dénommée MECREGO voit le jour
le 07 Avril 2001 dans la ville de Goma.
Son arrêté d'agrément fut signé
par le gouverneur du Nord Kivu le 30 juin 2001 à Goma
portant le n° 01/33/CAB/G-P-NK/2001 autorisant le fonctionnement de ladite
institution.
La Mecre Katindo quant à elle, étant une
filiale de la MECREGO, fut créée le 07 mai
2002 selon la loi portant agrément de la
constitution des entreprises ou des institutions de Micro Finance, elle fut
agréée par la loi portant le n° 005/200005/2002 du 07 mai
2002 relative à la constitution.
1.6.2 Dénomination
sociale
La dénomination sociale adoptée est celle de
Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo, en sigle « Mecre
Katindo» constituée pour une durée
indéterminée prenant cours à la date de son
agrément par la BCC.24(*)
1.6.3 Siège social
Le siège social de la Mecre-Katindo/COOPEC est
situé dans la commune de Goma sur l'avenue Sake n°31. II peut
être transféré à tout lieu sur proposition du
Conseil d'Administration et après approbation de la BCC.
1.6.4 Objet social
La Mecre Katindo a pour objet social de :
- collecter l'épargne de ses membres sous toutes ses
formes ;
- consentir les crédits à ses membres ;
- promouvoir l'entraide entre les membres.
1.6.5 Capital social
Le capital social initial de la Mecre Katindo est fixé
à 1.196.000Fc, il est constitué de 23 parts sociales, chacune
valant 52.000FC, ces parts sociales sont libellées en
numéraire.
Les parts sont intégralement libérées.
Elles sont nominatives, non négociables et saisissables. En cas de perte
de la qualité de membre, la Mecre Katindo rembourse les parts sociales
suivant la valeur comptable issue du bilan et des comptes d'exploitation et
selon l'ordre de priorité prescrit par le règlement.
Les parts sociales ne sont cessibles qu'entre membres et
après approbation du Conseil d'Administration. Elles peuvent être
rémunérées dans les limites fixées par
l'Assemblée Générale.
1.6.6 Zone d'intervention
La zone d'intervention de la Mecre-Katindo s'étend
dans les limites administratives de la province du Nord Kivu. Elle peut
être élargie à d'autres parties de la RDC sur
décision de l'Assemblée Générale et après
approbation de la BCC.
1.6.7 Réalisations
Depuis son ouverture, la Mecre-Katindo a donné
naissance à deux succursales qui ont déjà acquis leur
autonomie :
- la Mecre-Mabanga,
- la Mecre-Virunga.
De plus, deux guichets ont été ouverts :
celui de Ndosho et celui de Trois Paillotes, qui sont sous la supervision de la
Mecre Katindo/COOPEC.
En outre, la Mecre-Katindo est parvenue à acheter le
bâtiment qu'elle louait précédemment et compte dans ses
avoirs un véhicule Nissan 4×4 et 3 motos pour le déplacement
de ses agents ainsi que le recouvrement des prêts et autres courses.
1.6.8 Ressources
financières
Les ressources financières de la Mecre-Katindo
proviennent des :
- Droits d'adhésion ;
- Parts sociales ;
- Cotisations et souscriptions des membres ;
- Dons, legs et subventions de l'Etat ou d'une autre
institution nationale ou internationale ;
- Intérêts sur les micros crédits
consentis.
1.7 OBJECTIFS ET ORGANISATION
1.7.1 Objectifs
La MECRECO en général, et en particulier la
Mecre-Katindo a pour objectif de mettre en oeuvre des principes de la
coopération, de promouvoir les intérêts économiques
et sociaux de ses membres, notamment :
- Protéger ses membres contre les revers de fortune,
les conséquences du chômage, la maladie, et l'indigence en leur
enseignant les bienfaits inappréciables de l'économie et de la
prévoyance par la coopération ;
- Faire naître l'esprit d'initiative et de travail
local, agricole, industriel ou autre, par l'emploi prudent de l'épargne
au développement socio-économique du milieu où elle a
été produite ;
- Leur venir en aide par des prêts à rembourser
au moyen des remises partielles et/ou autres conditions acceptables ;
- Promouvoir des personnes qui ont montré un esprit
d'initiative et d'honnêteté afin d'accroître leurs
activités par des prêts conséquents et bien
suivis ;
- Assurer aux membres emprunteurs des garanties morales de
premier ordre ;
- Combattre l'usure au moyen de la
coopération ;
- Répandre parmi les membres, la connaissance pratique
des principes élémentaires de la science
économique ;
- Leur enseigner le respect des engagements ;
- Créer et accroître la confiance mutuelle entre
le droit ;
- Initier ses membres à l'exercice de la
démocratie et aux usages du droit écrit ;
- Lutter contre la pauvreté par l'organisation, et
l'appui aux personnes déshéritées ;
Soulager la misère des personnes vulnérables par un
appui en affectant aux activités les concernant une partie du trop
perçu
1.7.2 Organisation et
fonctionnement
1.7.2.1 Organigramme
Assemblé Générale
Comptabilité
Conseil d'Administration
Conseil de Surveillance
Commission de crédit
Gérance
Trésorière
Chargés des opérations
Chauffeur
Visa
Réceptionniste
Sentinelle
Caissières
Agents de crédit
Source : Statut de la Mecre-Katindo/COOPEC.
1.7.2.1 Fonctionnement
Ø Assemblée
Générale
C'est l'organe suprême de la
Mecre-Katindo composé de tous les membres. Elle se réunie une
fois par an. Elle est chargée de (d'):
- Orienter la politique interne et externe de la
Mecre-Katindo/COOPEC,
- Prendre connaissance du rapport annuel du Conseil
d'Administration et du Conseil de Surveillance,
- Nommer les commissaires aux comptes,
- Donner mandat au Conseil d'Administration d'étudier
les possibilités de créer de nouvelles agences,
- Déterminer les critères et modalités
d'élection des membres du CA et des membres des autres organes,
- Décider de l'affiliation ou désaffiliation
à une Coocec,
- Prendre toute décision sur la bonne marche de la
Mecre-Katindo/COOPEC sur proposition du CA.
Ø Collège des Fondateurs
C'est un organe composé de tous les membres
signataires des statuts. Il est le dernier recours de Mecre-Katindo/COOPEC. Ses
membres sont garant de la bonne marche de la Mecre-Katindo/COOPEC.
Ø Conseil d'Administration
Le conseil d'administration est un organe
composé de cinq administrateurs minimum. Toutefois, un nombre
impair plus élevé, sans être supérieur à
neuf, peut être prévu. Le CA admet ou refuse les demandes des
personnes et sociétés ou organismes qui désirent devenir
membre et règle les gestions des transferts et des retraits des membres.
Il est aussi chargé de :
- décider de la démission ou de l'exclusion des
membres,
- Nommer et révoquer le gérant,
- Détermine ses devoirs et fixe son traitement sous
réserve de dispositions de la législation en vigueur ;
- Voter le budget de fonctionnement et
d'investigation ;
- Se prononcer en appel, sur les décisions de la
Commission de Crédits à l'endroit d'un membre ;
- Fixer la politique concernant l'épargne et le
crédit et approuver le budget ;
- Contrôler l'exécution du budget et le suivi de
la politique des prêts ;
- Assurer le respect des prescriptions légales,
règlementaires et statutaires ;
- Favoriser le travail des inspecteurs et de toute mission de
contrôle dépêchée par la Banque Centrale, par la
Coocec ou par la fédération selon le cas ;
- Promouvoir par toute mesure utile, l'éducation
économique, sociale et coopérative des membres ;
- Proposer des solutions pour un règlement à
l'amiable des différends ;
- Mettre en application les décisions de l'AG ;
- Arrêter les états indiquant la situation de la
Mecre-Katindo/COOPEC à la clôture de l'année sociale et
propose le partage trop-perçu ;
- Régler tout ce qui concerne son fonctionnement
intérieur ;
- Suspendre et révoquer sans appel tout dirigeant. Il
accomplit tous les actes nécessaires et prend toutes les dispositions
qui ne sont pas à la compétence exclusive de l'AG ;
- Rendre compte de la gestion des prêts au CA chaque
mois ;
- Examiner toutes les demandes de crédits,
vérifier la solvabilité et les garanties morales et
matérielles offertes et se prononcer sur leur admissibilité ou
sur leur rejet ;
- Prendre toutes les mesures nécessaires à la
bonne gestion des fonds prêtés par la Mecre Katindo/COOPEC et
vieller à l'accomplissement fidèle des engagements pris par les
membres emprunteurs et à la rentrée des créances ;
- Connaître exactement l'emploi que l'emprunteur se
propose de faire du prêt sollicité et refuser si le prêt est
destiné à un fait inutile, extravagant, nuisible ou
dangereux ;
- Autoriser l'extension des activités (guichets) et en
informer la Banque Centrale ;
- Elle évalue avec le plus grand soin les valeurs
morales de l'emprunteur et évalue sa capacité à remplir
ses obligations.
Ø Conseil de surveillance
Il est composé de trois membres qui sont
désignés par le CA. Il est chargé de :
- Veiller au contrôle périodique de la Mecre
Katindo/COOPEC par les organes compétents,
- Recevoir les plaintes des membres et les soumettre aux
organes compétents,
- Entreprendre les vérifications ou inscriptions des
comptes, livres et opérations de la Mecre Katindo/COOPEC,
- Vérifier les avoirs et les engagements de la Mecre
Katindo/COOPEC,
- Soumettre ses recommandations au CA,
- S'assurer que les règles de déontologie
applicables à la Mecre Katindo/COOPEC sont respectées.
- Il s'assure que les opérations sont en
conformité avec les statuts les ROI et les décisions de l'AG au
niveau de différents organes.
- Fait le rapport des observations et adresser ses
recommandations au CA.
Ø Commission de Crédit
La Commission de Crédit est un organe composé
de trois membres élus par l'Assemblée Générale de
la Mecre Katindo/COOPEC parmi les membres de la Mecre Katindo/COOPEC. La
Commission de Crédit se réunit une fois le mois et a la
responsabilité de gérer la distribution et le remboursement du
crédit. Les décisions de cette commission sont prises à
l'unanimité.
Ø Gérance
Cet organe est chargé :
- De la gestion quotidienne de la Mecre Katindo/COOPEC.
- Il représente la Mecre Katindo/COOPEC sous
l'autorité directe du CA.
- Il a la signature sociale de la Mecre Katindo/COOPEC sur
résolution du CA.
- Il tient ou fait tenir sous sa responsabilité la
comptabilité de la Mecre Katindo/COOPEC.
- Dresse les inventaires, le bilan et le compte
d'exploitation.
- Il prépare la situation financière de la Mecre
Katindo/COOPEC suivant les instructions en matière et les normes
comptables.
- Il paye les dépenses prévues dans le budget de
la Mecre Katindo/COOPEC et sollicite l'autorisation spéciale du CA pour
d'autres dépenses.
- Il gère le personnel et propose au CA sur les
questions d'engagement. Il propose au CA la nomination et les
révocations des employés.
- Il représente sur demande du CA la Mecre
Katindo/COOPEC dans les actes judiciaires et extrajudiciaires.
Il est secrétaire du CA et de la CC avec voix
consultative.
Chapitre 2. GESTION DES CREDITS A LA MECRE-KATINDO
Le présent chapitre concernera la description de la
gestion des crédits qu'octroie la MECRE-KATINDO à partir des
opérations qu'elle réalise avec sa clientèle (ses
membres).
2.1 Fondement des crédits à la MECRECO25(*)
La politique de crédit vise à ce que les
opérations cadrent avec la mission et les objectifs des MECRE. Elle
permet de définir et de faciliter la tâche de la CC et des agents
de crédit dans la gestion de crédit. Elle est de ce fait
l'ensemble des règles et procédures d'octroi, de suivi et de
recouvrement du crédit. Elle responsabilise les différents
intervenants de la MECRE en définissant leur rôle. Elle
sécurise, dans la mesure du possible, l'opération crédit
en limitant les risques de pertes. Elle permet au personnel de tenir des
positions fermes face à un membre qui ne respecte pas ses engagements.
Elle standardise la gestion du crédit pour assurer
l'équité à l'intérieur du réseau en
s'assurant que tous les membres verront leur dossier de crédit
traité de façon similaire.
Elle donne des orientations conformément à la
loi 002/2002 du 02/02/2002 et aux statuts et règlement d'ordre
intérieur sur la manière de solliciter et d'octroyer le
crédit au sein de la MECRE et sert de référence aux
procédures de crédit ainsi qu'aux supervisions,
évaluations et contrôles26(*).
2.2
Sortes de crédits octroyés par la Mecre Katindo27(*)
Au sein de la MECRE, les types de crédits
suivant sont organisés :
a) Le Crédit individuel:
Le détenteur d'un compte au sein de la MECRECO peut
demander un crédit. Pour cela, il fait une planification d'utilisation
et introduit sa demande en bonne et due forme. Le remboursement du capital est
étalé de manière égale sur une
échéance tandis que les intérêts sont
dégressifs jusqu'à l'échéance. Il est
accordé pour une période maximum de 12 mois pour les
crédits ordinaires et 2 mois pour les crédits express.
Il est prévu trois types de crédit
individuel :
- Crédit individuel ordinaire à la
production : l'octroi de fonds de crédit n'a pas un
caractère urgent. Le demandeur (personnes physiques, morale ou une
entreprise) est membre de la MECRE. il doit absolument disposer d'un compte
régulièrement mouvementé. Il doit présenter les
moyens de paiement et présenter des garanties suffisantes (titre de
propriété reconnu par l'Etat, salaire).
- Crédit individuel ordinaire à la
consommation : l'octroi de fonds de crédit n'a pas un
caractère urgent. Les demandeurs sont des employés d'une
entreprise privée ou publique qui a signé un contrat de
domiciliation de salaire à la MECRE.
Dans ce type de crédits, on retrouve le crédit
au personnel des institutions : il s'agit d'un crédit
octroyé pour fidéliser l'institution et le personnel. Ce type de
crédit a l'avantage de stimuler l'épargne de la part des
travailleurs.
- Le Crédit Express : est un
crédit individuel ordinaire à la production et
exceptionnellement pour des cas acceptés par le comité de
gestion, après avis du Président du CA, dont l'utilisation de
fonds a un caractère urgent. Le bénéficiaire accepte dans
ce cas de rembourser le capital et les intérêts y relatifs dans
une période ne dépassant pas deux mois.
L'activité concernée doit
être économiquement rentable, l'étude du dossier doit
démontrer la capacité de l'activité du membre emprunteur
à rembourser le prêt dans le délai imparti. Le membre
doit avoir bien remboursé au moins un cycle de crédit.
- Les Crédits aux enseignants :
il s'agit du crédit accordé aux enseignants des écoles
publiques, privées et conventionnés.
b) Le Crédit aux groupes
- le crédit aux groupes à caution
solidaire : Il s'agit d'un micro crédit octroyé au
groupe de solidarité (caution solidaire) dans le but ultime de renforcer
les activités génératrices de revenu des membres du
groupe. La composition du groupe varie entre 4 et 10 personnes.
- Le crédit aux caisses villageoises :
ce type de microcrédit est accordé au regroupement
généralement de femmes pauvres, issues du milieu rural, qui ont
accepté d'unir leurs forces pour améliorer leur niveau de vie en
initiant des activités génératrices de revenus. La caisse
villageoise est membre de la MECRE.
c) Le crédit agricole
Il s'agit d'un micro crédit accordé aux paysans
agriculteurs pour renforcer leurs activités agricoles et ainsi augmenter
leurs rendements. Ce crédit se donne selon les étapes du cycle
cultural. Il est entièrement remboursé à la fin du cycle
mieux par le canal des organisations ou associations paysannes.
2.3 LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS ET SYSTEME DE
CONTROLE
Les risques
Opérationnels est la vulnérabilité à laquelle est
confrontée l'IMF dans sa gestion quotidienne qui peut provoquer la
destruction de ses actifs. Comme risque principal, le risque
opérationnel a rapport à la perte d'argent à travers les
crédits défaillants, les fraudes et les vols.
2.3.1 Types de risques opérationnels
1. Risque de crédit
2. Risque de fraude
3. Risque de sécurité
1° Risque de Crédit
Le risque de crédit est le plus connu et constitue la
plus grave des vulnérabilités d'une institution de micro-finance.
Ce risque aussi connu comme le risque de défaillance, est lié
à l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de
prêt.
Un seul micro crédit ne pose pas un risque
énorme parce que le pourcentage sur le portefeuille total est
insignifiant. Mais puisque la plupart des micro- crédits ne sont pas
garantis, la défaillance peut facilement s'étendre d'un petit
nombre de crédits à une portion importante du portefeuille. Cet
effet de contamination peut être aggravé par le fait que les
portefeuilles de micro-finance se limitent souvent à certains secteurs
d'affaires. Par conséquent, un grand nombre des clients peuvent
être exposés à une menace externe commune un peu comme une
maladie dans un bétail. Ainsi ces facteurs doit pousser les
gestionnaires de l'IMF à prendre des mesures de contrôle de risque
de crédit pour réduire ce dernier.
La gestion du risque de crédit peut se présenter
sous deux aspects : Les mesures préventives que les prêteurs
prennent avant l'octroi du crédit et les mesures
d'encouragement après le déboursement pour permettre le
remboursement dans les délais. Avant d'octroyer un crédit, l'IMF
peut réduire le risque de crédit en prenant certaines mesures de
contrôle qui réduisent la défaillance ou la perte
potentielle lors de la conception du crédit, telles que l'enquête
sur l'historique du client, l'orientation du client sur les attentes et les
procédures de l'IMF. Une fois que le crédit est octroyé,
la gestion du risque client transforme les mesures de contrôles qui
réduisent la perte potentielle en mesures de contrôles qui
réduisent des pertes réelles. Par conséquent, les
procédures de gestion de la défaillance sont des composantes
clés dans la gestion des risques de crédit. Cette section traite
les quatre mesures clés de contrôles de risque de crédit :
1) la conception du produit 2) le choix du client 3) les comités de
crédit et 4) la gestion de la défaillance.
1) La conception d'un produit de prêt
Les IMF peuvent contourner une partie importante du risque de
défaillance en développant des produits qui tiennent compte des
besoins des clients. Les produits clients comprennent la taille du
crédit, le taux d'intérêt, le délai
(l'échéancier) de remboursement, les conditions de garantie et
toutes autres exigences spécifiques. Les produits de crédit
doivent être développés pour répondre à
l'objectif pour lequel le crédit est destiné. Par exemple, un
crédit destiné à ravitailler une quincaillerie aura un
échéancier de remboursement différent et utilisera un mode
de garantie différent d'un crédit destiné à l'achat
d'une machine à coudre.
Une fois qu'un client établit un historique de
crédit avec l'IMF, cette dernière augmente souvent la
flexibilité en termes de crédit pour rendre le produit plus
approprié aux besoins du client. Ce changement reflète un
équilibre entre le risque et les mesures de contrôle. Des nouveaux
clients sont classés comme risque élevé. Une fois qu'un
historique de crédit est établit avec l'IMF on pourrait le
considérer comme moins de risque et l `IMF peut réduire ses
gardes fous.
2) L'analyse de l'historique des clients
Le premier pas pour limiter le risque crédit implique
le choix des clients pour s'assurer qu'ils ont la volonté et la
capacité de rembourser le prêt. En analysant le profil du client
par rapport au crédit, les institutions de micro-finance utilisent
généralement la règle des cinq composantes
ci-dessus28(*) :
Caractère : En micro-finance, le
caractère est le seul moyen important pour faire l'historique des
nouveaux clients. En étudiant le caractère des clients, l'IMF
saura d'avantage si le client a l'intention de rembourser. Les clients avec un
caractère exemplaire trouveront un moyen pour rembourser leurs
crédits si leur affaire échouait.
L'analyse des caractères des clients varie suivant de
la méthodologie d'octroi de prêt. Concernant les
méthodologies de groupes de caution solidaire, le groupe
sélectionne les membres qui sont motivés et qui ont un
caractère exemplaire puisque les membres du groupe garantissent le
crédit réciproquement. Avec le crédit individuel à
part l'interview des voisins, les chargés des prêts aussi doivent
s'assurer que l'information fournie par le client est vraie. Cela peut se faire
de la manière suivante :
ü Analyser les références personnelles et
sociales pour évaluer la réputation du demandeur ;
ü Utiliser des groupes de solidarités dans
lesquels les clients choisissent les autres membres qu'ils trouvent
honnêtes et à qui ils font confiance ;
ü Garder une liste noire pour les clients qui ne sont pas
sérieux et éviter de leurs donner de crédits ;
ü Interviewer le client pour comprendre sa motivation
pour bénéficier d'un crédit ;
ü Contrôler l'historique de crédit chez les
fournisseurs, d'autres organisations qui octroient des crédits ou avec
une centrale des risques s'il y en a.
Capacité : Pour évaluer la
capacité de remboursement d'un demandeur, les chargés de
prêt procèdent à l'évaluation de son affaire et de
son ménage.
Il est compliqué d'évaluer la capacité de
remboursement d'un demandeur à revenu bas. Les estimations de revenu et
dépenses ne pourront pas être fiables et souvent les demandeurs
manquent de preuves ou documents financiers. Des chargés de prêts
expérimentés élaborent des méthodologies pour
améliorer la qualité des ces estimations en déterminant
les fondements de ce fait et ensuite procèdent à examiner la
validité de ses hypothèses.
Cependant, des variations importantes entre l'estimation et la
trésorerie réelle du commerce peuvent subsister, même si le
demandeur n'a pas l'intention de tromper le chargé de prêt. Pour
surmonter ces défis certaines IMF en évaluant la capacité
d'un client pour ses remboursements ne prennent pas en compte les effets de
crédit sur le commerce du client.
Cela implique que le revenu net actuel de ce commerce est une
partie du fond de commerce. Autrement dit le demandeur estime que le commerce
génère assez de fond pour rembourser le crédit. Les IMF
aussi octroient initialement des petits crédits et appliquent une
procédure continue de recueillement des informations sur le client pour
surmonter les défis d'évaluation de sa capacité de
remboursement. Les crédits initiaux ont tendance à être
plus petits que le besoin du demandeur parce que le chargé de prêt
manque d'informations fiables pour évaluer sa capacité de
remboursement. On demande aux clients de maintenir des informations de base de
leurs activités concernant les revenus et les dépenses qui vont
au retour aider les chargés de prêt à prendre des
décisions de crédit fondées sur ces informations et
tailler les crédits ultérieurs en tenant compte de la
trésorerie de l'activité.
Quant aux petits crédits, il est approprié que
le caractère du demandeur soit un élément d'historique
clé. Au fur et à mesure que la taille du crédit
s'augmente, il faut passer des informations « douces » comme le
caractère aux informations plus difficiles comme la capacité.
Pour prendre des décisions de crédit juste, il est donc
nécessaire que les charges de crédit recueillent des informations
à temps pour leur permettre de déterminer la capacité
commerciale de leur client.
Le Capital: A part l'évaluation des
flux financiers de l'affaire, pour déterminer sa capacité de
remboursement de crédit, la plupart des IMF recueillent des informations
sur l'actif et le passif de l'affaire et c'est à partir de cette
information qu'elles établissent un simple bilan. Ceci permet au
Chargé de crédit de déterminer si l'affaire est solvable.
Avec les plus petits crédits, cet élément
est probablement le moins important, mais sa signification augmente au fur et
à mesure que le crédit augmente. Dans certain cas, la taille de
crédit est liée au capital de l'activité.
Certaines IMF font l'inventaire des actifs pour réduire
le risque de crédit. Bien qu'elles ne le disent pas clairement, les
chargés de crédit envoient un message au client en lui disant que
s'il/elle manquait le remboursement ses actifs pourront être saisis.
C'est une forme de garantie déguisée.
La Garantie: Une des raisons pour laquelle
des institutions de micro-finance ont vu le jour, c'est que les banques
traditionnelles ne fournissent pas leurs services aux individus qui n'ont pas
la garantie classique. La Mecre Katindo demande comme garanties les documents
ci-après : fiche d'occupation parcellaire, contrat, certificat,
attestation de retenue sur salaire signé par l'employeur du demandeur et
la caution solidaire. Dans toutes les MECRE, l'épargne obligatoire
exigée avant l'octroi de crédit est de 10% du montant
demandé.29(*)
Les chargés de crédit rendent visite au
demandeur de prêts pour observer l'affaire et évaluer les rapports
entre le demandeur et ses clients et l'état dans lequel se trouvent les
équipements. Les institutions de micro-finance recueillent les
informations par observation.
Les Conditions: Le
cinquième élément, condition, est le plus compliqué
à évaluer par le chargé de crédit. Dans cette
situation, la procédure d'évaluation du niveau de la concurrence,
la taille du commerce du client et les menaces externes potentielles auxquelles
le client est soumis peuvent jouer un rôle important dans la prise des
décisions commerciales rapide par le client et aussi aider le
chargé de crédit dans la prise de décisions exacte en
crédit.
La procédure d'évaluation commerciale des
clients et surtout leurs ménages aussi atteint cinq buts principaux.
Premièrement, l'évaluation indique si le
demandeur est solvable après avoir recueilli les données
nécessaires sur son commerce, les dettes encours du demandeur, et le
flux financier de son ménage. Deuxièmement, elle
fournit l'information pour s'assurer que le produit est conçu en
concordance avec le besoin de crédit du demandeur et de sa
capacité. Troisièmement, l'évaluation
permet au chargé de crédit de collecter des informations
subjectives sur le caractère du demandeur de crédit en vue de
déterminer de façon intuitive la crédibilité de ce
dernier. Quatrièmement, cette procédure joue un
rôle d'éducation du client concernant les aspirations et les
mécanismes du prêteur. Cinquièmement,
l'évaluation aide à créer une relation de travail positive
entre le client et le chargé de crédit. Si l'un de ces
éléments est mal analysé, le risque de crédit
augmente. Pour limiter le risque, les institutions développent des
politiques et procédures pour analyser chaque élément.
Ces cinq composantes ci-dessus sont pertinentes pour toute
sorte d'institution de crédit. Le poids accordé à chaque
élément peut varier selon la méthodologie, la taille du
crédit et selon le fait que le client soit nouveau ou ancien. Ce n'est
pas tous ceux qui sollicitent un prêt qui sont des clients à
faible risque. Quelle que soit la méthodologie de crédit, les
agents de crédits sont supposés prendre de sages décisions
de crédit.
Les chargés de prêts doivent étudier avec
minutie les dossiers de prêt et prendre de bonnes décisions
d'octroi. Si tout le dossier de prêts est établi, et que les
demandeurs de prêt ont accompli toutes les modalités ou exigences
préalables en terme de rencontres (information et formation) et
d'épargne, ils devraient pouvoir bénéficier
automatiquement de prêt. Le non respect de ces conditions et
procédures engendre nécessairement une mauvaise qualité du
portefeuille.
3) Les Comités de
Crédit
Etablir un comité de plusieurs personnes pour la prise
de décisions d'octroi des crédits est une mesure essentielle de
contrôle pour réduire le risque de crédit (et la fraude).
S'il revient à un seul individu de prendre des décisions d'octroi
de crédit, d'annulation de crédit ou de
rééchelonnement, ce pouvoir peut être facilement
abusé30(*).
Pour des prêts d'une importance considérable, il
est recommandé que le comité soit composé de trois
individus ou plus. Un comité de crédit typique est composé
de cadres supérieurs et moyens. Les responsabilités du
comité ne reposent pas seulement sur l'approbation des prêts mais
aussi le suivi du progrès et leurs implications dans la gestion des
défaillances de paiement au cas où un emprunteur a un
problème de remboursement. Ce faisant le comité de crédit
assume ses décisions.
En plus, les IMF doivent avoir des politiques écrites
concernant l'autorité d'approbation des crédits31(*). Ces politiques doivent
préciser les montants des crédits qui pourraient être
approuvés avec l'apposition des deux signatures, les montants de
crédits qui exigent l'apposition de plus de deux signatures et
identifier qui a l'autorité pour approuver les crédits. Ces
mesures réduisent les risques d'approuver les crédits au
hasard.
En réalité, l'argent de l'IMF est risqué.
Par conséquent les chargés de crédits et leurs
responsables hiérarchiques doivent signer toutes les décisions de
crédit et doivent s'assurer que le crédit sera
remboursé.
Concernant les groupes de caution solidaire (crédit aux
groupes), les membres de ce dernier souvent assument partiellement la fonction
du comité de crédit. Puisque les membres du groupe garantissent
le crédit de chacun des membres, leur implication dans la
procédure d'approbation des crédits est importante.
Les chargés de crédits ne doivent pas
hésiter à 1) rejeter la demande de crédit d'un groupe de
solidarité dont les membres ne se connaissent pas ou ne se font pas
mutuellement confiance 2) encourager les membres sérieux du groupe
à éliminer ceux qui sont moins sérieux et 3) promouvoir
les petits prêts que les membres sont sûrs de rembourser. Pour se
comporter de cette manière, le chargé de crédits a besoin
des outils et une formation pour l'évaluation des activités
commerciales et le comportement des clients pour faciliter la discussion en
groupe et pour tester l'engagement de chaque membre du groupe.
4) La Gestion de la Défaillance
Certains prêts deviennent à la longue
défaillants et inévitablement non recouvrables. Pour
réduire ces cas de défaillance une IMF doit recommande les six
méthodes pour la gestion de défaillance ci-après:
1) Culture Institutionnelle: Une
méthode essentielle pour la gestion de défaillance est
d'entretenir une culture institutionnelle basée sur la tolérance
zéro de retards et un suivi automatique des comptes accusant de retard
de paiements. Les Institutions de Micro-finance (IMF) peuvent également
rappeler aux clients dont les comptes sont récemment devenus
défaillants que leur jour de remboursement s'approche.
2) L'orientation des Clients: la première
chose à faire pour développer une culture institutionnelle
basée sur la tolérance zéro, est de communiquer
directement ce concept à chaque nouveau client, lors de
l'adhésion, avant qu'il ne reçoive le prêt. Un programme
d'orientation doit simplement et clairement décrire les conditions des
services offerts, ce qui est attendu de chaque client et les procédures
à suivre en cas d'arriérés. Cette même orientation
devra servir à instruire les nouveaux membres de l'IMF à la
politique de la tolérance zéro, établir un esprit de
professionnalisme et de sérieux dans les prestations de services
à la clientèle cible.
3) Les primes d'encouragement au personnel :
L'implication du personnel en vue de décourager la défaillance
peut s'avérer efficace avec l'instauration d'un système de primes
d'encouragement. Les primes devraient être plutôt basées sur
la qualité du portefeuille que sur la quantité. Cela permettrait
à chaque agent de crédit d'être responsable des prises des
décisions dans l'octroi de crédits.
4) Les pénalités sur
défaillances : Les clients doivent être
pénalisés pour le retard de paiements. Ceci pourrait impliquer
selon la performance, l'application des charges au prorata du nombre de jours
de retard et limiter l'accès au renouvellement des prêts aux
clients. Par exemple pour la MECRECO les taux de pénalité sont
fixés de la manière suivante :
· 0,02% par jour pour les crédits aux
groupes et caisses villageoises
· 0,03% par jour pour les crédits ordinaires
· 0,025% par jour pour les crédits salaires
domiciliés
· 0,05% par jour pour les crédits
express32(*).
5) Respects des termes de contrat : Une
COOPEC va perdre contrôle de la qualité de son portefeuille si
elle ne met pas les termes du contrat en vigueur. Les IMF ne doivent pas
instaurer des politiques qu'elles ne pourront pas faire appliquer dans les
contrats. Le refus de collaboration d'un client défaillant doit
être sévèrement puni selon les procédures en vigueur
chez l'IMF y compris l'utilisation de système judiciaire local s'il y a
lieu33(*). Les clients
doivent être sensibilisés des pénalités et
procédures de défaillance avant même de recevoir leur
crédit pour qu'ils sachent exactement à quoi ils ont affaire si
le crédit n'est pas remboursé.
6) Le rééchelonnement du
crédit : il arrive souvent que des emprunteurs aient la
volonté mais ne soient pas en mesure de payer. Après s'être
assuré que ceci est réellement vrai (c'est-à-dire
s'assurer que les clients ne sont pas en train de jouer avec les sentiments),
il serait approprié de rééchelonner un certain nombre de
crédits. Ceci doit être fait dans des conditions exceptionnelles
qui peuvent impliquer par exemple le prolongement de l'échéance
de crédit et/ou la réduction en montant périodique
à rembourser. Pour démontrer leurs transparences, les IMF
doivent dans leur de qualité du portefeuille séparer les
crédits réguliers (normaux) des crédits
rééchelonnés.
Pour le suivi de la qualité du portefeuille, une IMF et
ou COOEPC doit analyser les ratios de qualité du portefeuille
mensuellement. Il s'agit du portefeuille à risque, le Ratio de perte sur
crédit et le Ratio de réserve. En plus l'IMF doit maintenir un
rapport régulier sur la balance âgée du portefeuille.
2.3.2 Les Risques de Fraude
Aucune institution de micro-finance ne peut se
prévaloir d'être à l'abri de fraude perpétrée
par le personnel isolément ou de connivence avec le client. Dans toutes
les opérations financières il y a risque de fraude. L'IMF ne peut
prétendre éliminer la fraude, il faut la minimiser. Cette partie
résume les types de fraudes et traite des mécanismes pour
prévenir et détecter les fraudes.
Les
Types de Fraude
La confection d'une liste complète des fraudes
potentielles est impossible. Cependant, il est important de catégoriser
les fraudes suivant les différentes étapes dans le processus
d'octroi de crédit :
1) Déboursement des crédits,
2) Remboursement,
3) Procédures de garantie,
4) Activités de clôture.
Tableau n° 1 : Exemples de Fraudes en
Micro-finance
Décaissement
|
Remboursement
|
Garantie
|
Clôture
|
Le chargé de crédit octroie le crédit
à un client «fictif».
|
Le chargé de crédit collecte les remboursements,
délivre un reçu mais ne reverse pas l'argent.
|
Le chargé de crédit collecte les
garanties mais ne les dépose pas au magasin.
|
Le remboursement des épargnes forcées n'a pas
été fait aux clients. Les emprunteurs ont
oublié des les réclamer.
|
Le caissier s'est octroyé le crédit
|
Les Agents collectant les remboursements ne les reversent pas
à temps
|
Le magasinier a détourné les biens de garanties
et a passé de fausses écritures dans les livres de stock
|
Le chargé de crédit collecte les prêts qui
ont été déjà passés en perte pour son propre
compte
|
Le chargé de crédit charge des frais non
officiels aux clients.
|
Le chargé de crédit charge des
pénalités non
officielles.
|
|
|
Source : Manuel de gestion des risques en
micro-finances, page 53
Les banques ou institutions financières ont pour fonction
de fournir des crédits permettant de financer les investissements.
Les contrôles réglementaires tentent de le
limiter mais la concurrence, l'optimisme et l'appât du gain incitent les
banques à assouplir leurs conditions d'octroi de crédits, ce qui
tend à accentuer le risque de se retrouver face à des
débiteurs insolvables. La fraude pure et simple et les
détournements de fonds sont une autre cause de la faillite des banques.
Comme dans toute entreprise, une mauvaise gestion ou une
politique de trésorerie inadaptée peuvent aussi provoquer la
faillite. De fait, on dit que la mauvaise gestion joue un rôle primordial
dans la plupart des échecs bancaires. Peut-être les directeurs de
la banque ont-ils accordé des prêts non garantis à des amis
ou à des membres de leur famille. Ou encore l'avidité et la
tentation de s'enrichir rapidement les pousse à des investissements
hasardeux.
Les activités de crédit sont d'une importance
capitale pour une IMF qui vise à atteindre la pérennité et
qui cherche la viabilité mais aussi l'autosuffisance. En effet, au sein
de la Mecre Katindo, plus ou moins 90% de revenu proviennent des
activités de crédit. Les conséquences des pertes sur
crédits seront de :
- Mettre en danger la confiance des déposants ;
- Pénaliser les emprunteurs qui respectent leurs
obligations ;
- Diminuer les bénéfices et quelques fois causer
un déficit qui amputera les fonds propres.
Lorsque les crédits sont en souffrance ou
déclassés, les conséquences sont dangereuses pour la
MECRE. Cette situation en effet :
- diffère les produits d'intérêts et
réduit la viabilité financière ;
- en traine une rotation plus lente du portefeuille ;
- diminue la productivité des actifs ;
- donne le mauvais exemple à la population ;
- démoralise le personnel et dénature l'image de
l'institution ;
- a un impact négatif sur les fonds propres et peut
conduire à des pertes d'actifs ;
- en traine des difficultés de trésorerie et des
crises de liquidité ;
- met la MECRE dans l'incapacité de
rémunérer les coopérateurs ;
- est source potentielle d'insolvabilité pour la
MECRE.
2.3.3 Les risques de sécurité
Tous les crédits doivent être assortis de
garanties de façons à couvrir des risques de pertes, ou les
réduire au maximum. Les garanties sont les autres éléments
destinés à rendre crédible l'engagement du membre par son
épargne qui sert de nantissement. Les garanties doivent être la
propriété de l'emprunteur ou de celui qui cautionne le
prêt.
Les garanties ne sont pas un substitut à la
capacité de remboursement. L'évaluation des garanties doit
être faite de façon professionnelle et impartiale ;
2.4 Type de garanties
exigées
La MECRE dispose de sortes des garanties
exigées :
- Les sûretés réelles ;
- Les cautions ;
- Les Nantissements.
A. Les Sûretés réelles
a) Hypothèque et gage
Il s'agit des biens matériels mis en gage ou
hypothéqués. La valeur de ces biens doit compenser l'écart
entre le crédit et le solde nanti par le membre. Ces garanties doivent
être légalisées ou visées auprès des
autorités compétentes. Pour les biens immobiliers il faut la
dation (remboursement d'une dette par un bien équivalent) en paiement ou
l'hypothèque.
Le document approprié est le certificat
d'enregistrement de la maison qui doit porter l'inscription
hypothécaire et le contrat encours de validité
et qui dépasse la période de crédit accompagné d'un
acte de cession suspensive notariée.
b) La garantie financière
Il consiste à retenir par blocage tout ou une partie de
l'épargne de l'emprunteur pour garantir le prêt. Cette disposition
est prise par l'agent de crédit et contrôlée par le chef
d'agence ou le Gérant de la MECRE. L'épargne placée en
garantie ne peut servir en mettre en jour un crédit qui est en retard
sauf si le crédit est déclassé.
B. Les cautions :
a) La garantie (valeur) morale :
La MECRE ne fait des prêts qu'à des personnes
dont la valeur morale est établie. Elle doit être la
première à rechercher et doit porte notamment sur
l'éducation du membre, la notion d'engagement réciproque, la
personnalité, la conduite et la moralité du membre.
b) Cautions solidaires:
Pour les crédits de groupe la caution solidaire
constitue une garantie. Les emprunteurs doivent être informés
qu'ils sont responsables de l'ensemble du crédit et non seulement de
leur part.
c) Les garanties de bonne fin:
D'autres formes de garanties peuvent être
acceptées :
- L'acceptation de retenues sur salaire par l'employeur au
profit de la MECRE,
- L'exécution par les banques des ordres de virements
permanents,
- La domiciliation sur compte bancaire de la MECRE,
- Le paiement des réalisations des marchés.
C. Les Nantissements :
Peuvent être nantis, sans dépossession du
débiteur : le matériel professionnel, les véhicules
automobiles. Le nantissement ne produira d'effet que s'il est inscrit au
registre de commerce ou chez le notaire.
Ainsi, le nantissement doit être constitué par
acte authentique ou sous seing privé dûment enregistré. Il
doit à peine de nullité, comporter les mentions
suivantes :
1°) les prénoms, noms, domiciles et professions
des parties et, s'il y a lieu, du tiers requérant l'inscription ;
2°) une description du matériel engagé
permettant de l'identifier, l'indication de son emplacement et la mention, si
nécessaire, que ce matériel est susceptible d'être
déplacé ;
3°) le montant de la créance garantie ;
4°) les conditions d'exigibilité de la dette
principale et des intérêts.
5°) L'assurance du matériel ou du véhicule
automobile
2.5
Organe de gestion de crédit
2.5.1 Qualification et formation de la Commission de
Crédit
Les membres élus pour faire partie de la CC doivent
être capables de démontrer qu'ils possèdent une
compréhension suffisante de la gestion du crédit. Toute
candidature à la CC doit reposer uniquement sur la capacité du
postulant d'exercer les responsabilités de ce poste et peut être
motivée par aucune autre raison.
Il importe que les membres de la CC suivent un programme
interne d'orientation sur les politiques de la MECRE et qu'ils
bénéficient d'une formation permanente sur l'évolution du
risque lié au crédit. Au sein de la Mecre Katindo, la CC est
composée de 3 membres dont un président et deux membres de ladite
commission.
2.5.2 Situation des crédits octroyés et niveau
de remboursement
Le tableau suivant montre l'évolution des
crédits octroyés par la Mecre Katindo ainsi que le taux de
remboursement.
Tableau n° 2 : crédits consentis et
remboursés
Année
|
Crédits consentis
|
Crédits accordés
|
% crédits remboursé
|
% crédits non remboursé
|
2008
|
489681
|
244840,5
|
50
|
50%
|
2009
|
249076
|
189297,76
|
76
|
24%
|
Source : Rapport des évolutions
des crédits de la Mecre Katindo, Mémoire Raoul ABDOU, UNIGOM
200-2010
Le tableau ci-haut permet de dégager la partie du
capital remboursé sur celui prêté, nous qu'en 2008, 50% du
capital prêté ont été remboursé et en 2009
76% des crédits accordés ont été remboursé.
En outre, pendant 2 ans la Mecre Katindo a accordé les crédits
de 738757$ dont 434138.26$ ont
été remboursé soit 58.76% et
41.24% de crédits n'ont été
remboursés.
Tableau n° 3 : évolution de
crédits accordés aux membres
Année
|
Total-membre emprunté
|
%
|
Crédit
|
%
|
Hommes
|
%
|
Femmes
|
%
|
Personnes morale
|
%
|
|
|
|
|
|
Nombre
|
%
|
Montant
|
|
Nombre
|
%
|
Montant
|
|
Nombre
|
%
|
Montant
|
|
2007
|
320
|
28
|
452343
|
38
|
240
|
30
|
292008
|
41
|
56
|
24
|
63246
|
31
|
24
|
23
|
97089
|
36,3
|
2008
|
508
|
44
|
489681
|
41,1
|
361
|
45
|
304021
|
42
|
98
|
49
|
85010
|
41
|
49
|
46
|
100650
|
37,6
|
2009
|
313
|
28
|
249076
|
20,9
|
198
|
25
|
122102
|
17
|
82
|
33
|
57126
|
28
|
33
|
31
|
69848
|
26,1
|
TOTAL
|
1141
|
100
|
1191100
|
100
|
799
|
100
|
718131
|
100
|
236
|
106
|
205382
|
100
|
106
|
100
|
267587
|
100
|
Source : Mémoire Raoul ABDOUL
RUKAMATA, Rapport triennal de la Mecre Katindo.
Au regard de ce tableau, nous trouvons qu'au cours de
l'année 2007, les membres emprunteurs ont été de 320 dont
un mont de 452343$ au total. Les hommes ont atteint un effectif de 240 soit
30%, au montant de 292008$ qui représente 40% ; les femmes avec
l'effectif de 56 soit 23,7% avec un montant de 63246$ qui représente
30,7% et les personnes morales ont atteint l'effectif de 24 soit 22,6% avec un
montant 97089$ soit 36,3%.
En 2008, nous avons un total de 508 membres qui ont
reçu un crédit de 489681$, les homes ont atteint un effectif de
361 soit 45% avec un montant de 304021$ soit 42,3% ; pour les femmes,
l'effectif a été de 98 qui représente 41,5% avec un
montant emprunt de 85010$ soit 41,4% et les personnes morales ont atteint
l'effectif de 49 soit 46% avec un montant de 100650$ soit 37,6%.
Pour l'année 2009, nous trouvons que l'effectif de
membres emprunteurs a atteint 313, avec un montant de 249076$, 198 hommes et 33
personnes morales soit 24,8% un crédit de 122102$ soit 17%, 82 femmes
soit 34,7% pour 5716$ qui représente 27,8% et 33 personnes morales soit
31% pour un montant de 69848$ soit 26%.
2.5.3 Mécanisme des gestions des risques 34(*)
La MECRE ne doit pas consentir du crédit au-delà
du plafond de crédits prescrit. Ce montant est établi par la
MECRE en accord avec la MECRECO. Les plafonds de crédit de la MECRE
tiennent compte de l'actif total, de la qualité du portefeuille, de la
gestion générale attestée par les rapports d'inspections,
de la qualité et quantité des ressources humaines disponibles.
La MECRE prête d'abord sur base de la capacité et
de la volonté de remboursement du membre (caractère). Les
garanties sont subordonnées à cette capacité et celles-ci
ne doivent pas le remplacer.
Toute décision sur une demande d'emprunt exige des
agents de crédit l'acquisition de toutes les informations
nécessaires. Les données fournies par l'emprunteur telles que la
résidence, l'emploi, les biens possédés, les dettes et les
revenus doivent être validées. Les formulaires doivent être
bien remplis et le dossier complété dans tous les cas. La
situation financière de l'emprunteur doit avoir été
analysée et vérifiée au besoin. Tous les dossiers doivent
être montés de façon méticuleuse et rigoureuse.
Conformité aux lois, règlements et
règle :
Pour être consenti par la Commission de Crédit et
par le Comité de Gestion, le crédit doit être conforme aux
normes, lois, règlements et règles de déontologie qui
régissent le crédit et les différentes catégories
de crédits.
Chapitre 3 : APPRECIATION SUR
LES RISQUES ISSUS DE LA GESTION DES CREDITS
3.1 POPULATION D'ENQUETE ET ECHANTILLONAGE
3.1.1 Population
La population d'enquête est l'ensemble d'êtres
bien défini dans le temps et dans l'espace, de tous les individus qui
ont en commun un travail ou plusieurs traits. Notre enquête a comme cible
les membres (clients) de la Mecre Katindo.
3.1.1 Echantillon
L'échantillon d'étude est un ensemble
limité des individus dont l'observation permet de trouver des
conclusions applicables à la population de laquelle le choix a
été fait.
C'est ainsi que nous avons prélevé d'une
manière aléatoire (probabiliste) 50 personnes, toutes membres de
la Mecre Katindo.
3.1. 2. Instrument de récolte des données
Pour récolter les données auprès de nos
enquêtés, nous avons élaboré un questionnaire qui
comprenait plus des questions à éventails de réponses et
les questions ont essentiellement porté sur :
- Identification des enquêtés ;
- Présentation des enquêtes selon
l'âge ;
- Durée en tant que membre de la Mecre
Katindo ;
- Activités effectuée par les membres ;
- Nombre de crédits déjà
reçu ;
- Conditions exigées par Mecre Katindo ;
- Délai d'octroi de crédit ;
- Le remboursement ;
- Les risques que comporte le crédit octroyé par
la Mecre Katindo ;
- Catégories de risques ;
- Le risque qui pèse sur le remboursement ;
- Le risque d'insolvabilité des clients ;
- Les insolvabilités de clients ;
- Incapacité de remboursement ;
- Négociation des échéances e
remboursement et ;
- La proposition pour améliorer le remboursement.
3.2 RESULTATS D'ENQUETE
Les résultats obtenus sont présentés sous
forme de tableaux en fréquence et en pourcentage selon le
thème.
3.2.1 : Identification des enquêtés
Tableau n° 4 : Présentation des
enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Hommes
|
41
|
82
|
Femmes
|
9
|
18
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire. Le tableau ci-haut montre que la
plupart de nos enquêtés sont les hommes, ils représentent
82% de notre échantillon contre 18% de femmes ayant répondu
à notre questionnaire.
Tableau n° 5 : Présentation des
enquêtés selon l'âge
Tranche d'âge
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
20-25 ans
|
8
|
16
|
25-30 ans
|
9
|
18
|
30-35 ans
|
17
|
34
|
35-40 ans
|
7
|
14
|
40 ans et plus
|
9
|
18
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que la tranche d'âge la plus élevée pour nos
enquêtés est celle comprise entre 30-35 ans, soit 34% du total des
répondants ; alors que la moins élevée est celle de
plus de 35-40 ans qui représente 7%.
Tableau n° 6 : Durée
effectuée en tant que membre de la Mecre Katindo
Question
|
Période
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Depuis combien de temps êtes-vous client de la MECRE
KATINDO?
|
1 an
|
4
|
8
|
2 ans
|
15
|
30
|
3 ans
|
8
|
16
|
4 ans
|
13
|
26
|
Plus de 5 ans
|
10
|
20
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaire : Nous remarquons que parmi
les personnes enquêtées, 30% ont déjà
l'ancienneté de 2 ans, ce qui est surprenant car l'on s'attendait
à ce qu'un grand nombre des clients ait plus ou moins une
ancienneté de 4 ans.
Tableau n° 7 : Activités
effectuées par les membres (clients)
Question
|
Fonction
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Quelle est votre activité ?
|
Fonctionnaires
|
11
|
22
|
Commerçants
|
16
|
32
|
Enseignants
|
9
|
18
|
Employés
|
9
|
18
|
Autres, à préciser
|
5
|
10
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Le tableau ci-haut nous
montre que la majorité de nos enquêtés sont
commerçants, chose qui bonne car ce sont eux qui exercent les
activités génératrices des revenus.
Tableau n° 8 : Nombre de crédits
déjà obtenus à la Mecre Katindo
Question
|
Nombre
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Combien de crédits avez-vous déjà eu
à la MECRE KATINDO ?
|
1
|
14
|
28
|
2
|
17
|
34
|
3
|
12
|
24
|
4
|
2
|
4
|
5
|
1
|
2
|
Plus de 5
|
4
|
8
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Au vu de ce tableau, nous
remarquons que 17 enquêtés, soit 34% ont déjà eu
plus ou moins 2 crédits, ce qui montre que la plupart des membres n'ont
pas encore demandé crédit.
3.2.2 : Conditions exigées par la Mecre
Karindo
Tableau n° 9 : Les conditions
exigées par la MECRE KATINDO
Question
|
Appréciation
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Pensez-vous que les conditions exigées par la MECRE
KATINDO avant l'octroi du crédit sont
|
Très bonnes
|
5
|
10
|
Bonnes
|
22
|
44
|
Assez bonnes
|
10
|
20
|
Mauvaises
|
3
|
6
|
Difficile
|
6
|
12
|
Très difficiles
|
3
|
6
|
Assez difficiles
|
1
|
2
|
souples
|
-
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : A la lumière de ce
tableau, la plupart des répondants montrent que les conditions d'octroi
de crédit sont bonnes, soit 44% qui représentent 22 personnes
enquêtées.
Tableau n° 10 : Le délai de
d'octroi du crédit
Question
|
Délai
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Le délai de d'octroi du crédit est
|
Trop court
|
6
|
12
|
Court
|
11
|
22
|
Raisonnable
|
29
|
58
|
Long
|
2
|
4
|
Trop long
|
2
|
4
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Le résultat
contenu dans ce tableau, nous montrent que 58% de nos enquêtés,
soit 29 personnes acceptent que le délai (échéance)
accordé par la Mecre Katindo est favorable, ce qui devait permettre aux
membres (clients) de rembourser à temps.
Tableau n° 11 : Le
remboursement
Question
|
Appréciation
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Arrivez-vous à honorer vos échéances de
remboursement ?
|
Oui
|
20
|
40
|
Non
|
30
|
60
|
Si non, pourquoi ?
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Nous constatons que 30
clients, soit 60% montrent qu'ils n'honorent pas les échéances de
remboursement suite aux difficultés liées au retard de livraison
de marchandises en provenance du Moyen-Orient, le non écoulement rapide
des marchandises ou encore le détournement de crédit pour
d'autres fins, ex. achat de minerai à Walikale, ....
Tableau n° 12 : Les crédits que la
Mecre Katindo accorde
Question
|
Degré de risque
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Les crédits que la Mecre Katindo accorde, comporte
selon vous
|
Beaucoup de risques
|
8
|
16
|
Un minimum de risques
|
20
|
40
|
Assez de risques
|
15
|
30
|
Aucun risque
|
7
|
14
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Notre tableau nous montre
que la plupart de nos répondants, soit 40% qui représentent 20
personnes ont montré que les crédits octroyés par la Mecre
Katindo comportent moins de risque, ce qui prouve que la Mecre katindo doit
renforcer les mécanismes de recouvrement pour avoir un bon portefeuille
de crédit.
Tableau n° 13 : Catégories des
risques
Question
|
Catégorie de risque
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Parmi les 3 catégories des
risques, lequel est le plus prépondérant pour vous
|
Economiques
|
25
|
50
|
Politique
|
14
|
28
|
Social
|
11
|
22
|
Autres à signaler
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : En analysant ce tableau,
nous constatons que sur un échantillon total de 25 personnes
enquêtées, soit 50% ont confirmé que le risque
prépondérant (dominant) est lié à
l'économie ; vu que l'économie du pays n'est pas du tout
stable, cela a un impact sur les petits commerçants.
3.2.3 : Le risque qui pèse sur le
remboursement
Tableau n° 14 : Le risque qui pèse
sur le remboursement
Question
|
Type
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Quel est le risque qui semble peser sur
votre remboursement de crédit
|
Risque institutionnel
|
5
|
10
|
Risque opérationnel
|
7
|
14
|
Risque de gestion financière
|
30
|
60
|
Risques externes
|
8
|
16
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : A travers ce tableau,
nous remarquons que bon nombre des répondants, soit 30 personnes qui
représentent 60% des enquêtés affirme que le risque qui
pèse sur le remboursement est d'ordre financier. Ce qui prouve que les
membres ont des difficultés à gérer leur argent.
Tableau n° 15 : Risque
d'insolvabilité des clients
Question
|
Causes d'insolvabilité
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Les risques d'insolvabilité que les clients rencontrent
sont dus principalement à (au)
|
Environnement politique instable
|
16
|
32
|
Déficit de formation sur l'utilisation de
crédit
|
25
|
50
|
Déficit de calcul préalable de
rentabilité
|
8
|
16
|
Autres, à préciser
|
1
|
2
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Comme nous le remarquons
dans le tableau ci-haut, la majorité des répondants, soit 25
personnes qui représentent 50% des répondants montrent que le
risque d'insolvabilité est inhérent au déficit sur
l'utilisation de crédit. D'où, la Mecre Katindo a
l'intérêt de former ses membres sur l'affectation du crédit
dans l'activité pour laquelle celui-ci a été
demandée.
Tableau n° 16 : Les insolvabilités
de clients
Question
|
Causes
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Les insolvabilités sont aussi dues principalement
à (au)
|
Taux d'intérêt très élevé
|
15
|
30
|
Gages et hypothèques très alléchant pour
les mauvais crédits
|
5
|
16
|
Environnement économique instable
|
21
|
42
|
Autres à préciser
|
6
|
12
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : Le tableau ci-dessus
prouve que la plupart de cas d'insolvabilité soit 21 personnes
enquêtées qui représentent 42% sont dues à un
environnement économique instable.
Tableau n° 17 : Incapacité de
remboursement
Question
|
Position
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
En cas d'incapacité de remboursement de crédit
à échéance, la Mecre Katindo est
|
Compréhensive
|
20
|
40
|
Non compréhensive
|
3
|
6
|
Sévère
|
11
|
22
|
Très sévère
|
16
|
32
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : au vu de ce tableau, la
plupart des répondants à notre questionnaire ont montré
que la Mecre Katindo est compréhensive en ca s d'incapacité de
remboursement à l'échéance soit 40% qui
représentent 20 personnes. Or la fréquence de remboursement
permet à l'IMF de contrôler le risque de crédit et ce la
contribue à l'amélioration de la qualité du portefeuille,
ce qui devait inciter la Mecre Katindo à sensibiliser ses membres sur
les droits et devoirs des crédits.
Tableau n° 18 : Négociation des
échéances en cas de non paiement à
l'échéance
Question
|
Position
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Vous arrive-t-il de négocier une autre
échéance en cas de non paiement à temps
|
Oui
|
35
|
70
|
Non
|
15
|
30
|
Total
|
Très sévère
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : en analysant les
résultats contenus dans le tableau ci-haut, nous constatons que 35
répondants soit 70% montrent qu'ils leur arrivent de négocier un
nouvel échéancier de remboursement, ce qui oblige parfois la
Mecre Katindo à être relaxe dans le suivi strict des
procédures. D'où, le relâchement des procédures
constitue un grand risque pour la Mecre Katindo, cela peut retarder l'octroi
des crédits aux nouveaux demandeurs et aussi l'augmentation des charges
vu que la Mecre doit constituer des provisions pour les crédits en
retard.
Tableau n° 19 : Proposition pour
améliorer le remboursement
Question
|
Propositions
|
Fréquence
|
Pourcentage (%)
|
Quelle proposition ferez-vous pour améliorer le
remboursement et minimiser les risques
|
Organiser des formations sur l'utilisation de crédit
|
28
|
56
|
Analyser avec les clients de la rentabilité des projets
soumis aux crédits
|
11
|
22
|
Préparer les clients sur les mécanismes de
minimisation des risques
|
6
|
12
|
Négocier des nouvelles échéances, une ou
2 fois
|
5
|
10
|
|
Autres à préciser
|
5
|
10
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes
Commentaires : il ressort de ce tableau
que 56% qui représentent 28 répondants proposent l'organisation
de la formation sur l'utilisation de crédit. Pour eux, la formation peut
aider comment orienter le crédit dans l'activité pour laquelle
celui-ci a été demandé.
A la fin de ce troisième chapitre, nous avons conclu
que les risques sont omniprésents et inévitables au sein des
COOPEC. Ils sont dus à plusieurs facteurs. Les recherches menées
sur la gestion des risques des crédits montrent que s'il n'y a pas de
mécanisme préventif de gestion des risques, ils peuvent mettre en
danger la pérennité des IMF. Le gestionnaire-manager aura compris
que sa part reste considérable dans l'apport de solution, aussi minime
soit-elle à ce problème. C'est sous cet angle
d »'idée que nous avons pensé qu'un `projet
de formation des clients sur l'utilisation de
crédit' serait une solution pour minimiser les risques des
crédits dans les IMF.
Chapitre 4. PROJET DE
FORMATION DES CLIENTS SUR L'UTILISATION DE CREDIT
4.1 Identification du
projet
4.1.1 Contexte et
justification
Les institutions de micro-finances, pour ce qui est de leur
fonctionnement, sont exposées à multiples risques. Compte tenu de
ces risques inhérents et qui peuvent avoir des impacts sur le
fonctionnement des IMF. Il est demandé à tout
manager-gestionnaire d'être au courant de ces risques afin de savoir
comment mettre en place les mécanismes de gestion pouvant minimiser ces
risques.
La gestion des risques calculés, réduit la
probabilité de réaliser des pertes et minimiser le degré
de la perte au cas où celle-ci arriverait.
La gestion des risques implique la prévention et la
détection anticipée des problèmes potentiels réels
quand ceux-ci arrivent. En tant que telle, la gestion des risques est un
processus continu. Avant de gérer des risques au sein d'une
organisation, il est important d'identifier au préalable les faiblesses,
les limites, les menaces actuelles et potentielles de l'organisation.
Un aspect important de la gestion des risques
préalables de l'organisation à court, moyen et long terme. Vu le
nombre élevé des risques qui guettent les COOPEC, chaque devra
mettre en place des mesures préventives pour limiter les risques. Dans
le cadre de répondre à ce problème que connait les IMF et
réduire les risques, nous avons pris l'initiative de lancer ce projet de
formation des clients sur l'utilisation des crédits, car la mauvaise
utilisation des crédits est à la base des multiples
problèmes dans les IMF.
4.1. 2 Objectifs du projet
1. Objectif global
Renforcer les capacités des clients
de la Mecre Katindo sur l'utilisation des crédits.
2. Objectifs
spécifiques
- Former les clients sur l'utilisation des crédits,
- Montrer à ces clients la nécessité de
savoir utiliser les crédits reçus,
4.1.3 But du projet
Organiser une formation des membres sur l'utilisation
rationnelle des crédits.
4.1.4 Durée et
localisation
Le projet est localisé dans la ville de Goma. La
durée du projet est de 6 mois.
4.1.5
Bénéficiaires du projet
Les bénéficiaires directs de ce projet sont
les clients utilisateurs des crédits ainsi que la Mecre Katindo. Les
bénéficiaires indirects est la population de la ville de Goma
où ces clients exercent leurs activités.
4.1.6 Nature et cadre juridique
du projet
Notre projet est une action à caractère
économique, car il vise l'amélioration de l'utilisation des
crédits. C'est donc un projet rentable économique.
Juridiquement, ce projet est privé car il sera
exécuté par les agents de la Mecre Katindo et financé
toujours par la même maison pour sa réussite.
4.2 Etude de la pertinence,
opportunité et faisabilité du projet
4.2.1 Pertinence du
projet
Le projet témoigne de sa pertinence,
vu les objectifs fixés, car il vise à réduire les risques
liés à l'ignorance sur l'utilisation des crédits.
4.2.2 Opportunité
du projet
Ce projet est opportun dans la mesure
où il vise à répondre à un problème qui se
manifeste dans la plupart des IMF. Au regard des difficultés que ces
dernières sont en train de subir suite à la mauvaise utilisation
des crédits, les clients ont besoin d'un encadrement qui puisse l'aider
à surmonter les problèmes de l'ignorance qui l'accable et les
conduisent aux risques.
4.2.3 Faisabilité
du projet
Ce projet est faisable d'autant plus qu'il
vise l'amélioration de l'utilisation des crédits reçus et
il s'intègre dans la politique de développement du pays, le
développement économique étant l'un des soucis qui animent
le gouvernement. Les moyens à mettre en oeuvre sont là.
4.3 Stratégie
globale de réussite du projet
Comme stratégie pour réaliser notre projet, ce
dernier se définit les étapes suivantes :
- Sensibilisation des clients
- Recrutement du personnel qualifié pour la formation
- Equipement du local
- Elaboration des matières à enseigner
- Suivi et évaluation
4.3.1 Résultats
attendus
Le projet se donne comme objectif
d'atteindre les résultats ci-après :
- Le taux des risques sera réduit à
80% ;
- Le niveau de capacité des clients sur l'utilisation
des crédits sera élevé ;
- Chaque client sera capable de connaitre comment gérer
un crédit.
4.3.2 Organigramme et
fonctionnement
1. Coordination
Comptabilité
Enseignement et sensibilisation
Logistique
Organigramme
2. Fonctionnement
Coordination : c'est l'organe permanent
d'exécution et de coordination des activités du projet. La
gestion est collégiale et elle a à son sein plusieurs services
dont le service de comptabilité qui s'occupe du budget
et aide à la bonne gestion de fonds alloués au projet. La
logistique : qui se charge de préparer les
états de besoin et gère les matériels utilisés pour
la formation. Le service de sensibilisation et
formation : ce service s'occupe de la sensibilisation et
de la formation des clients (membres) sur l'utilisation des crédits.
4.4 Méthodes et
fonctionnement du projet
4.4.1 Sensibilisation et formation
Cette activité sera assurée par l'équipe
de coordination du projet (coordonateur et expert externe). Ladite
activité principale du projet se fera durant toute la durée du
projet.
4.4.2 Contacts te réunions
Les contacts se feront durant le premier mois des
activités et se poursuivront temporairement pendant l'exécution
du projet. La 1ère réunion aura lieu au début
de toutes les activités pour prendre les dispositions de
démarrage des activités.
4.4.3 Session de formation
Les sessions de formation feront comme suit : il y aura
1 salle de formation. Mais la formation ne se fera pas chaque jour compte tenu
des occupations des membres. La formation se fera 3 fois la semaine et les
sessions seront organisées selon la disponibilité des membres
avant et après midi, soit 2 heures par jours.
Le grand thème est « JINSI YA KUTUMIA PESA ZA
MKOPO» avec le sous-thème :
- Connaissance sur les crédits et ses obligations
- Gestion des revenus.
4.4.4
Opérationnalisation et phases du projet
La mise en place d'un projet prend du temps.
Un projet comprend un grand nombre d'opérations qui doivent se
dérouler dans un certain ordre et qui sont interdépendantes. En
général, l'on décompose le projet en phases regroupant
elle-même plusieurs opérations liées.
4.4.5 Les phases et
chronogramme du projet
- Phase de sensibilisation des clients (membres)
- Phase d'implantation du lieu de formation
- Phase de recyclage du personnel (agents de crédit)
- Phase d'exécution des activités
- Phase du suivi et évaluation
4.4.6 Planification des
extrants
Extrant n° 1 : Sensibiliser les
clients
1. Cible : les clients
2. Echéance : activité permanente, toute la
durée du projet
3. Responsable : Agents de crédits
4. Durée : 1 mois
5. Réalisation : agents de crédits
6. Condition préalable : qu'il y ait des clients
sensibilisés et qui expriment le besoin d'être formé sur
l'utilisation des crédits.
Extrant n° 2 : Recrutement du
personnel
1. Cible : agents de crédit, partenaires externes
2. Echéance : 1 mois soit le 1er
janvier au 31 janvier 2012
3. Responsable : Coordonateur
4. Durée : 31 jours
5. Réalisation : agents de crédit,
partenaires externes
6. Condition préalable : que les agents de
crédit, partenaires externes soient recrutés à temps.
Extrant n° 3 : Recyclage des gents
de crédits
1. Cible : le formateur (partenaires externes)
2. Echéance : 10 jours soit du1er
février au 10 février 2012
3. Responsable : Coordonateur
4. Durée : 10 jours
5. Réalisation : 1 formateur spécialiste en
gestion de microfinnance
6. Condition préalable : que les agents de
crédit soient formés et qu'ils aient besoin de renforcer leur
capacité dans le domaine de gestion portefeuille crédit.
Extrant n° 4 : Location du local
(salle)
1. Cible : 1 local
2. Echéance : du début jusqu'à la
fin du projet
3. Responsables : Coordonateur & Logisticien
4. Durée : 6 mois
5. Réalisation : 1 formateur spécialiste en
gestion de microfinnance
6. Condition préalable : que le local (salle) soit
disponible durant la durée nécessaire du projet.
Extrant n° 5 : équipement de
local
1. Cible : local de formation et bureau
2. Echéance : du 1er février au
20 février 2012
3. Responsables : Logisticien
4. Durée : 20 jours
5. Réalisation : Logisticien
6. Condition préalable : que le local (salle) soit
équipé des matériels nécessaires pour la
formation
Extrant n° 6 : organiser les
séances de formation
1. Cible : les clients, hommes et femmes
2. Echéance : du 1er mars au 20 mars
2012
3. Responsables : Coordonateur
4. Durée : 6 mois
5. Réalisation : agents de crédits et
partenaire externe
6. Condition préalable : que les clients soient
disponibles pour la formation.
Extrant n° 7 : Suivi et
évaluation
1. Cible : activité de formation à suivre
et à évaluer
2. Echéance : du 1er janvier au 30 juin
2012.le suivi se fait durant toute la période du projet et
l'évaluation est temporaire après chaque 3 mois.
3. Responsables : Coordonateur
4. Durée : 6 mois
5. Réalisation : Coordonateur et partenaire
externe
6. Condition préalable : que le suivi et
l'évaluation se fassent régulièrement.
4.5 Calendrier des activités dans le
diagramme de Gantt
Année
Activités
|
2012
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
1. Sensibilisation des clients
|
|
|
|
|
|
|
2. Recrutement du personnel
|
|
|
|
|
|
|
3. Recyclage des agents de crédits
|
|
|
|
|
|
|
4. Location salle
|
|
|
|
|
|
|
5. Equipement local
|
|
|
|
|
|
|
6. Organisation de séances de formation
|
|
|
|
|
|
|
7. Suivi
|
|
|
|
|
|
|
8. Evaluation
|
|
|
|
|
|
|
Légende :
|
Activité continue
|
|
Activité intermittente
|
|
Activité concomitante
|
4.6 Budgétisation du projet
Tableau n° 20 : Salaire du personnel
N°
|
Poste
|
Nombre
|
Qualification
|
Nombre de mois
|
Prime en $
|
Total $
|
1
|
Coordinateur
|
1
|
L2 en gestion ou comptabilité
|
6
|
200
|
1200
|
2
|
Comptable
|
1
|
|
5
|
100
|
500
|
3
|
Logisticien
|
1
|
|
6
|
100
|
500
|
4
|
Formateur
|
1
|
|
6
|
320
|
1920
|
|
Total
|
|
|
|
|
4120
|
Tableau n° 21 : Location salle
Désignation
|
Nombre
|
Prix mensuel
|
Total
|
Local
|
1
|
50
|
300
|
Tableau n° 22 : Equipement local
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
P.U $
|
PT
|
1
|
Table bureau
|
1
|
100
|
100
|
2
|
Ordinateur
|
1
|
950
|
950
|
3
|
Projecteur
|
1
|
150
|
150
|
4
|
Chaises
|
50
|
10
|
500
|
5
|
Boites stylos
|
5
|
2
|
10
|
6
|
Bloc notes
|
50
|
2
|
100
|
Total
|
1660
|
Tableau n° 23 : Frais de transport
N°
|
Désignation
|
Quantité
|
P.U $
|
PT $
|
1
|
Achat motos
|
2
|
1500
|
3000
|
2
|
Carburant
|
720 litres
|
1.8
|
1296
|
3
|
Lubrifiant
|
60 litres
|
1.5
|
90
|
4
|
Entretien
|
|
|
100
|
5
|
Imprévu
|
|
|
100
|
Total
|
4586
|
Tableau n° 24 : Récapitulation du
coût global du projet
N°
|
Désignation
|
PT en $
|
1
|
Prime du personnel
|
4120
|
2
|
Location salle
|
300
|
3
|
Frais de transport
|
1660
|
Total
|
10666$
|
Tableau n° 6 : Source de financement
N°
|
D2SIGNATION
|
APPORT
|
POURCENTAGE %
|
1
|
Participation locale
|
10666
|
100
|
CADRE LOGIQUE
Titre du projet : PROJET DE FORMATION
DES CLIENTS SUR L'UTILISATION DE CREDIT
Date du début du
projet : 1er janvier 2012
Date de
l'achèvement du projet : le 30 juin 2012
Durée du
projet : 6 mois.
LH
LV
|
Résumé narratif
|
Indicateur objectivement
vérifiables
|
Moyens de
vérification
|
Hypothèses
|
1
|
Objectif global :
renforcer les capacités des clients de la Mecre Katindo sur
l'utilisation des crédits à 80% d'ici 2012
|
30 clients sont formés sur l'utilisation de crédit
reçu
|
- Registre de présence
- Rapport
|
|
2
|
But : organiser la formation des clients
sur l'utilisation rationnelle des crédits
|
Les clients sont formés et sont capables d'utiliser le
crédit reçu rationnellement
|
- La formation est organisée
- Réduction de retard de remboursement
|
- Que la formation soit organisée
- Que les formateurs soient disponibles
|
3
|
Extrants
1) Les clients
sensibilisés
2) Personnel
recruté
3) Organiser les
séances de formation
4) Renforcer la
capacité des clients sur l'utilisation des crédits
5) Session de formation
6) Suivi et
évaluations réalisés
|
80% des clients sont
sensibilisés d'ici le 30 juin 2012
4 formateurs
Contacts et
réunions avec le coordonnateur et logisticien
80% des clients maitrisent
l'utilisation des crédits
Les clients sont
présents pour suivre la formation
|
- - Différents rapports
- Photos
- Témoignages
- Rapports
- Photos
- Liste de
présence
- Compte rendu des
réunions de formation
- Rapports
- Présence dans la
salle de formation
- Liste de présence
- Photos
- Rapport
|
- - Que le personnel soit qualifié pour
assurer une meilleur formation et motive
- Que le formateur soit
recruté à temps
- Que les séances
de formation portent sur la matière de crédit
- Que les formateurs
soient disponibles pour former les clients
- Qu'il n'y ait pas guerre
- que la population
comprenne le bien fondé de la formation et sensibilisation
- Que les activités
du projet soient suivies et évaluer du début à la fin.
|
4
|
Intrants
- Equipement local
- Charges du personnel
- Frais de transport
|
Budget global
Equipement salle :
1660$
Charges du personnel
Intrants : 4586$
|
- Factures
- Fiche de paie
- Rapport financier
|
- Qu'il n'y ait pas la
mégestion sous toutes ses formes
- Que le fonds
alloué au personnel ne soit pas détourné
- Que le fonds
prévu soit disponible
|
4.6.1 Etude de la rentabilité du
projet
La rentabilité économique de
ce projet se justifie dans la mesure où celui-ci contribue à
diminuer les conditions de non remboursement des crédits.
L'élément le plus saillant en est
qu'après la formation, les clients seront capable d'utiliser les
crédits dans l'activité pour laquelle celui-ci a
été sollicité. La rentabilité sera visible dans le
sens où et les membres et la maison seront épargnés des
effets néfastes de non remboursement.
CONCLUSION
Au terme de notre étude qui a porté sur la
gestion des risques de crédits, cas de la Mutuelle d'Epargne de Katindo
(Mecre Katindo/COOPEC) de 2008 à 2010, nous sommes partis d'une
problématique articulée autour de deux questions :
Existe-t-il un risque financier au sein de la Mecre Katindo
quand elle octroie des crédits ?
Quelles sont les raisons qui expliquent le retard ou le non
remboursement des prêts ?
Nous avons proposé les hypothèses
suivantes :
Le risque financier au sein de la Mecre Katindo serait
lié au non remboursement des crédits
Les mécanismes de gestion de créances seraient
efficaces au sein de la Mecre Katindo.
Afin d'atteindre nos objectifs, nous avons utilisé les
techniques et méthodes ci-après :
Techniques : questionnaire, interview et analyse
documentaire.
Méthodes : analytique, statistique et inductive.
En ce qui concerne la structuration de notre travail, le
travail est subdivisé en 4 chapitres.
Le 1er chapitre parle de considérations
générales (les risques financiers, les intuitions
financières, les COOPEC et la micro-finance) ainsi que la
présentation du milieu d'étude ;
Le second chapitre parle sur la gestion des crédits
à la Mecre Katindo ;
Le 3ème chapitre concerne
l'appréciation issus de la gestion des crédits au sein de la
Mecre Katindo ; et
Le 4ème chapitre propose un projet de
formation des clients sur l'utilisation des crédits.
Après enquête sur terrain, nous avons abouti aux
résultats suivants :
60%, des répondants soit 30 membres, ont montré
qu'ils n'honorent pas les échéances de remboursement suite aux
difficultés liées au retard de livraison de marchandises ou le
détournement de crédit pour d'autres fins ;
50% des répondants soit 25 membres ont confirmé
que le risque d'insolvabilité est lié au déficit sur
l'utilisation des crédits ;
56% des enquêtés, soit 28 personnes, ont
proposé l'organisation de la formation sur l'utilisation des
crédits. Pour y remédier, nous avons proposé un projet de
formation des clients sur l'utilisation des crédits et qui constitue
notre 4ème chapitre.
Par ailleurs, nous restons convaincus que ce travail constitue
notre apport sur la gestion des risques dans les IMF en générale
et en particulier la Mecre Katindo
Néanmoins, d'autres solutions à ce
problème sont possibles. Nous estimons que cette analyse n'est pas une
panacée, nous laissons le chemin à d'autres chercheurs voulant
embrasser ce domaine et approfondir davantage ce sujet ultérieurement
auprès d'autres institutions.
BIBLIOGAPHIE
OUVRAGES
1. Craig Churchill et Dan
Coster, Manuel de gestion des risques en micro-finances, 2001.
2. Petit dictionnaire
financière et bancaire, édition 1981.
3. Dictionnaire encarta
2009.
4. Groupe consultatif
d'assistance aux pauvres, CGAP.
5. Politique de crédit de la MECRECO, janvier
2010
6. Statut de la Mecre-Katindo/COOPEC, 2005.
MEMOIRES ET T.F.C
1. ULEKU OYAKA, la problématique des crédits
octroyés aux membres des coopératives d'épargnes et de
crédit, cas de la COOFIPEC Goma, TFC ISIG 2008.
2. NIYONZIMA Etienne, l'analyse financière d'une
COOPEC, cas de la COOPEC UNGUKA de Musanze au Rwanda de 2006 à 2008, TFC
UNIC 2009.
3. IRAGI RUGAMBWA, les microcrédits et le bien
être socio-économique des ménages, cas de PLD, PAIDEK et
APF, Mémoire, ISDR/Bukavu, 2007.
4. Raoul ABDOUL RUKAMATA, crédits accordés par
la Mutuelle d'épargne te de crédit de Katindo et activités
économiques de membres bénéficiaires, Mémoire,
UNIGOM, 2010.
COURS ET AUTRES DOCUMETNS
1. LOBELA SALAKUTU E., Cours de Monnaie et crédit,
ISMGL/Goma, 2010-2011
2. Déodatus NYAHUTWE Cours de méthodes de
recherches en sciences de gestion, ISMGL/Goma, 2010-2011
3. Carrefour micro-finances, Magazine d'information du Fonds
de Promotion Micro-finances en RDC, 2009
4. Adrien KURARA, cours d'Assurance et Gestion des
risques, ISMGL GOMA 2010-2011
5. Encyclopédie encarta 2009.
Webographie
http://www.
Memoireonline.com
http://www.
WIKIPEDIA, l'Encyclopédie libre 2011
http://www. Google.fr, Portail micrifinance
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIUM
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
PRINCIPAUX SIGLES ET ACRONYMES
v
0.INTRODUCTION
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
3
0.3. HYPOTHESES
5
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
0. 5. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
6
0. 5. 1. Méthodes
6
0.5.2. Techniques
6
0.6. OBJECTIFS DU TRAVAIL
6
0.7. DELIMITATION SPATIO -
TEMPORELLE
7
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
7
0. 9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
Chapitre 1. CONSIDERATIONS
GENERALES
8
1.1 Les concepts de bases
8
1.1.1 Définition du
risque
8
1.1. 2 LES RISQUES FINANCIERS
9
1 .1.3 Définition du risque
financier
9
1.1.4.1 Risques Institutionnels
9
1.1.4.2 Risques opérationnels
10
1.1.4.3 La gestion de l'actif et du passif
10
1.1.4.4 Risques Externes
10
1.2 Risques de gestion
financière
10
1.2. 1 Le risque de
crédit
10
1.2.2. Le risque de
liquidité
12
1.2.3 Risque de taux
12
1.2.4 Risque
d'insolvabilité
12
1.2. 5 Les risques de fraude
13
1.3 LES INSTITUTIONS FINANCIERES
13
1.3.1 Aperçu historique sur les
institutions financières
13
1.3.2 Définition de la
banque
14
1.3.3 Rôle économique des
institutions financières
14
1.4 SORTES D'INSTITUTIONS FINANCIERES
14
1.4.1 L'institut
d'émission
14
1.4.2 Les banques de
dépôts
15
1.4.3 Les banques
d'affaires
15
1.4.4 Les banques
spécialisées
Erreur ! Signet non
défini.
1.4.5 Les institutions
financières non bancaires ou
spécialisées
15
1.5 LA MICRO-FINANCE
16
1.5.1 Définition
16
1.5.2 Historique de la
Micro-finances
18
1.6 PRESENTATION DE LA MECRE-KATINDO
19
1.6.1 Historique
19
1.6.2 Dénomination sociale
19
1.6.3 Siège social
19
1.6.4 Objet social
19
1.6.5 Capital social
20
1.6.6 Zone d'intervention
20
1.6.7 Réalisations
20
1.6.8 Ressources financières
20
1.7 OBJECTIFS ET ORGANISATION
20
1.7.1 Objectifs
21
1.7.2 Organisation et fonctionnement
21
1.7.2.1 Fonctionnement
22
Chapitre 2. GESTION DES CREDITS A LA
MECRE-KATINDO
26
2.1 Fondement des crédits à
la MECRECO
26
2.2 Sortes de crédits
octroyés par la Mecre Katindo
26
Au sein de la MECRE, les types de
crédits suivant sont organisés :
26
2.3 LA GESTION DES RISQUES OPERATIONNELS ET
SYSTEME DE CONTROLE
28
2.3.1 Types de risques opérationnels
28
2.3.2 Les Risques de Fraude
34
Les Types de Fraude
35
2.4 Type de garanties exigées
36
2.5 Organe de gestion de crédit
38
2.5.2 Situation des crédits octroyés
et niveau de remboursement
38
2.5.3 Mécanisme des gestions des risques
40
Chapitre 3 : APPRECIATION SUR LES
RISQUES ISSUS DE LA GESTION DES CREDITS
41
3.1 POPULATION
D'ENQUETE ET ECHANTILLONAGE
41
3.1.1
Population
41
3.1.2
Echantillon
41
3.1. 2. Instrument de récolte des
données
41
3.2 RESULTATS
D'ENQUETE
42
Chapitre 4. PROJET DE FORMATION DES
CLIENTS SUR L'UTILISATION DE CREDIT
49
4.1 Identification du projet
49
4.1.1 Contexte et justification
49
4.1. 2 Objectifs du projet
49
1. Objectif global
49
2. Objectifs spécifiques
49
4.1.3 But du projet
49
4.1.4 Durée et localisation
49
4.1.5 Bénéficiaires du projet
50
4.1.6 Nature et cadre juridique du projet
50
4.2 Etude de la
pertinence, opportunité et faisabilité du projet
50
4.2.1 Pertinence du
projet
50
4.2.2
Opportunité du projet
50
4.2.3
Faisabilité du projet
50
4.3 Stratégie globale de
réussite du projet
50
4.3.1 Résultats attendus
50
4.3.2 Organigramme
et fonctionnement
51
4.4 Méthodes
et fonctionnement du projet
51
4.4.4
Opérationnalisation et phases du projet
51
4.4.5 Les phases et
chronogramme du projet
52
4.4.6 Planification
des extrants
52
BIBLIOGAPHIE
60
TABLE DES MATIERES
61
* 1 Carrefour micro-finances,
Magazine d'information du Fonds de Promotion Micro-finances en RDC, p. 3
* 2 LOBELA SALAKUTU E.,
Cours de Monnaie et crédit, ISMGL/GOMA, 2010-2011, p.48
* 3 LOBELA E,
cours cité, p.32
* 4 LOBELA E, Idem, p.
18-19.
* 5 Déodatus
NYAHUTWE Cours de méthodes de recherches en sciences de gestion,
ISMGL/Goma, inédit 2010-2011 p, 17.
* 6 Déodatus
NYAHUTWE, cours cité. p.34
* 7 Adrien KURARA, cours
d'Assurance et Gestion des risques, ISMGL GOMA 2010-2011, p. 3
* 8 Craig Churchill et Dan
Coster, Manuel de gestion des risques en micro-finances,
2001. p. 2
* 9 Adrien KURARA, op cit.
p. 2
* 10
www.wikipedia.fr
consulté en juin 2011
* 11 Manuel de gestion des
risques en micro-finances, Op. Cit. p.6
* 12 Petit dictionnaire
financière et bancaire, édition 1981.
* 13 Encyclopédie
Encarta 2009
* 14 Manuel de gestion des
risques en micro-finances, Ibidem, p.38
* 15 Wikipedia,
l'Encyclopédie libre 2011
* 16 Dictionnaire encarta
2009
* 17 LOBELA E., cours cité,
p.17.
* 18 Ibidem
* 19 Idem, p.15
* 20 Idem
* 21 Google.fr, Portail micrifinance,
consulté sur internet le 20 juillet 2011.
* 22 Jacques ATTLI et YANN
ARTHUS-BERTRAND, Voyage au coeur d'une révolution : la
micro-finance contre la pauvreté, Ed, Jean-Claude Lattès, 2007,
p.35, 256, cité par Raoul ABDOUL, crédits accordés par la
Mutuelle d'épargne et de crédit, guichet Katindo, Mémoire
UNIGOM, 200-2010
* 23 Statut de la
Mecre-Katindo/COOPEC
* 24 La Mecre Katindo fut
agréée par la BCC en date du 25 juillet 2006, sous le n°
Gouv./D143/0974.
* 25 Politique de crédit
de la MECRECO, janvier 2010, P. 4
* 26 Idem, p.7
* 27 Ibidem, p.11
* 28 Manuel de gestion des
risques en micro-finances, op. cit. p. 44
* 29
Politique de crédit MECRECO, Op. Cit. p. 16
* 30 Au sein de la MECRE
KATINDO, il existe une commission de crédit composée de 3 membres
dont un président et deux membres de ladite commission qui se
réunit pour examiner tous les dossiers de crédit.
* 31 Il existe à la
MECRE KATINDO la politique de crédit qui explique les procédures
et les conditions d'octroi des crédits.
* 32
Politique de crédit de la MECRECO, p.20
* 33 Au sein de la MECRECO, il
existe des conseillers juridiques pour des tels cas.
* 34 Politique de
crédit, op. cit. p. 14
|