Section 5 : Les leviers fondamentaux du Yield Management
Il est fondamentale de connaître et maîtriser les
leviers du Yield Management parce que ce sont des outils de travail
nécessaire au bon fonctionnement de ce système ainsi que son
efficacité.
a. Le pricing et class mapping
Une entité spécialisée en relation avec
le Yield Management a pour mission la fixation des niveaux tarifaires, les
conditions des ventes et de la veille concurrentielle.
La proposition des produits tarifaires appropriés
à la demande du transport aérien se base sur la segmentation de
la clientèle en attribuant à chacun un service spécifique.
La segmentation consiste à répartir les
passagers en différents catégories en tenant compte de certains
critères : le motif du voyage, le revenu moyen et la sensibilité
au prix.
Les deux segments de base du transport aérien sont :
? La clientèle loisir
? La clientèle affaire
La connaissance de l'élasticité de la demande
vis-à-vis des tarifs proposés à la clientèle en
tenant compte de son appartenance à différents segments, les
concordances observées entre prix et qualité des services
permettent de mettre en place une tarification différenciée
à partir des règles suivantes :
Ø Adéquation aux marchés : adaptation des
niveaux tarifaires et des conditions d'application aux marchés et
à la concurrence.
Ø La sensibilité au prix des différents
segments de clientèle
Ø Etanchéité : il faut s'assurer de
l'étanchéité des produits pour éviter le glissement
de la clientèle en mettant en place plusieurs barrières.
Ø La flexibilité: la structure tarifaire doit
être flexible afin de s'adapter rapidement aux modifications tarifaires
concurrentes.
Ø La lisibilité: les classes tarifaires doivent
être affichées hiérarchiquement et facilement
déchiffrable sur l'écran du système de distribution.
Pour être compétitif au niveau de la
tarification, il faut être à l'écoute du marché,
être attentif aux mouvements de la concurrence et se doter de moyen de
communication rapide (GDS) en n'oubliant pas les concepts
généraux suivants :
1. Plus tôt, moins cher
Plus on réserve tôt, moins le tarif est
élevé, plus les contraintes d'achat sont grandes pour le client,
mieux cela permet de faire des prévisions anticipées de la
demande.
Malgré tout certains billets sont vendus à la
dernière minute. Ce sont des billets chers appartenant à la
classe affaire.
2. Segmentation et étanchéité
du marché
Plus les marchés sont segmentés plus ils sont
étanches et plus les glissements sont faibles lors des promotions. La
mise en place de tarifs à contraintes est nécessaire pour
l'étanchéité des marchés surtout pour cerner la
classe affaire et éviter leur accès aux bas tarifs
destinés à la classe loisirs. En effet, il est nécessaire
de protéger les recettes affaires car elles représentent :
· 70% des recettes court et moyen courrier
· 50% des recettes long courrier
3. Fiabilisez les ventes dès que possible
Dès qu'il y a émission de billets, les
réservations sont considérées comme fermes.
Par contre, les réservations sans émission ni
confirmation, surtout les plus anciennes, sont les moins sûres et elles
doivent faire l'objet d'une demande de confirmation. Si les réservations
ne sont pas confirmées, elles doivent être alors supprimées
pour laisser la place à celles qui sont plus fiables.
Plus les ventes sont fiabilisées peu de temps
après la réservation, plus le taux de no-show diminuera et
meilleure sera la gestion du revenu. La fiabilisation doit être
permanente pour ne pas introduire des variations indésirables dans la
montée en charge et les historiques des résultats.
4. Les groupes et TO
Les groupes intéressent les compagnies aériennes
dans la mesure où ils facilitent le remplissage des avions. Cependant,
il convient d'arbitrer économiquement entre la vente groupe
immédiate et une probabilité de vente individuelle future de plus
haute contribution : la rentabilité apportée par le groupe doit
être égale à celle de la vente individuelle. En contre
partie, les TO cherchent à avoir des places pendant les périodes
de pointe.
5. Les contrats corporates
Ce sont des contrats commerciaux signés entre la
compagnie aérienne et des sociétés clientes concernant des
individus qui voyagent pour affaires où apparaissent les classes de
réservations auxquelles s'appliquent les tarifs corporates.
6. Correspondance de classes en cas de code-share
En cas de partage de capacité avec une compagnie
aérienne partenaire, une classe de réservation doit être
dédiée à cet effet. Il est préférable que
cette classe porte le même nom chez les deux partenaires pour faciliter
la tâche des vendeurs.
7. Les billets primes issus des programmes de
fidélisation
Des classes pour la réservation des billets primes
issus des programmes de fidélisation doit être prévu. Ce
sont des bonus accumulés par les clients qui voyagent fréquemment
sur les lignes d'une même compagnie. C'est une méthode marketing
qui permet de fidéliser la clientèle de la compagnie
aérienne en leur accordant des billets gratuits assortis de conditions
et cela en accumulant des points gagnés après chaque voyage.
b. La prevision
Il consiste à estimer la demande des clients ainsi
qu'un certains nombre de comportements d'annulation ou de non
présentation afin de construire des modèles de prévision
pour profiter des techniques d'optimisation.
Les prévisions se font sur la base d'étude :
· des historiques de réservation par origine
géographique, par jour, par catégorie tarifaire, par canal de
distribution...;
· des historiques des annulations et des go-shows et
des no-shows construites de la même manière.
· des données relatives aux
réservations actuelles ainsi que les informations correspondantes sur
les annulations.
· des informations disponibles sur les concurrents,
les événements spéciaux et le climat.
Les méthodes de prévisions
Prévoir c'est la tâche la plus cruciale
confiée à un système de Yield Management. Pour chaque
vol/date/classe de réservation, le système fournit une
prévision de passagers embarqués en utilisant deux
méthodes de prévision :
§ L'une basée sur l'observation de la
montée en charge du vol considéré, dite par
régression
§ L'autre qui utilise les profits d'engagements de chaque
classe de réservation, dite par profil
Ø La prévision par profil :
A chaque vol par jour de fonctionnement et par classe de
réservation est associé un profil d'engagement. Le profil
d'engagement donne une idée sur la montée en charge des
réservations dans la classe considérée. Ainsi dans
l'exemple du vol YY 303 ORY CDG du 20 Mars 99, c'est le profit n°19 qui
est choisi pour sa similitude avec la montée en charge des ventes.
Pour effectuer la prévision, le profil est
rapproché de la chronique des réservations de la classe que l'on
traite, ce qui permet de projeter le nombre de réservations
différents jours avant le départ. En particulier on obtient une
prévision du nombre de réservés le jour du départ.
En appliquant un taux de no-show on obtient une prévision
d'embarqués.
L'opération qui consiste à associer un vol par
date avec un numéro de profil est appelée
« Profiling ».
Ø La prévision par régression :
Cette méthode se base sur l'idée que le nombre
d'embarqués peut se déduire du nombre de réservés
courants puisque leur relation est supposée linéaire et est
déduite par analyse de ce qui s'est passé sur le même vol
au cours des semaines écoulées les plus récentes ayant la
même relation tranche horaire et même jour de fonctionnement.
Prenant comme exemple le vol YY 303 ORY CDG du 20 mars 99, on
suppose qu'on est le 06 mars et qu'on voudra prévoir le nombre de
passagers en classe Y en se basant sur ce qui s'est passé les huit
semaines dernières sur ce même vol pour la classe Y :
Date du vol
|
Réservés 14 jours avant départ
|
Embarqués
|
16 Janvier
|
18
|
25
|
23 Janvier
|
03
|
09
|
30 Janvier
|
10
|
22
|
06 Février
|
12
|
27
|
13 Février
|
20
|
40
|
20 Février
|
09
|
21
|
27 Février
|
07
|
10
|
06 Mars
|
16
|
25
|
20 Mars
|
15
|
?
|
La méthode de régression calcule la droite la
plus proche de l'ensemble des points.
Cette droite sert ensuite à effectuer la
prévision pour le vol traité. On obtient ici une prévision
de 29.
Avec un environnement concurrentiel relativement stable,
l'analyse des séries statistiques permet d'établir des
modèles de prévision donnant des résultats assez
satisfaisants. Mais la fiabilisation de ces modèles s'altère
dès que les comportements des clients subissent 26 des modifications
importantes. De nombreux changements s'imposent ce qui accroît le
coût et le temps de réponses de ces modèles. Des
modèles économétriques plus complexes peuvent aussi
être utilisés, mais les modèles statistiques classiques
restent privilégiés dans la mesure où ils permettent une
intervention manuelle afin d'intégrer des modifications
identifiées ou anticipé dans le comportement de la demande.
c. L'allocation des sieges
L'allocation est l'opération qui consiste à
répartir les sièges de l'avion entre différentes classes
de réservation en fonction :
· Des prévisions de demande par classe de
réservation
· De la recette attendue par classe de
réservation
Afin de maximiser l'espérance de recette sur le vol.
La gestion des classes tarifaires a pour but de
contrôler la composition des clients embarqués à bord d'un
avion, il s'agit de protéger les classes à haute contribution
afin de maximiser le revenu global du vol sans pour autant partir avec des
sièges vides.
Les premiers modèles d'allocation des capacités,
après la déréglementation du transport aérien aux
Etats-Unis, s'appuient essentiellement sur le modèle de la valeur d'un
siège marginal : EMSR (Expected Marginal Seat Revenue). Cet algorithme
permet de calculer les quotas par classe tarifaire à offrir sur les
vols.
Le résultat de l'allocation dépend entre autres
d'une des caractéristiques de l'inventaire : la structure d'imbrication.
Classes indépendantes et classes imbriquées
Les structures d'imbrications les plus classiques sont la
structure d'imbrication distincte (chaque classe a un disponible
propre qui ne peut être utilisé que par elle), et la structure
dite « poupée russe » (toute classe peut puiser dans
le disponible de toutes celles de moins grande recette).
La structure sous laquelle travaille le système de
Yield management est la poupée russe « en série »
; structure la plus souhaitable lorsque l'objectif est de maximiser la
recette. Elle permet en effet de garantir que l'on ne se trouvera jamais dans
une situation de classe fermée alors qu'une classe de plus basse
contribution est ouverte.
On utilisera un exemple pour expliquer la différence
entre ces deux structures d'imbrication.
Dans un système de classes indépendantes, un
quota est attribué à chaque classe : une vente dans une classe
n'affecte pas les autres classes. Soit la situation suivante la veille du
départ29
Tableau 1 : Quotas par classe
Classes
|
Contingents
|
Réservations effectuées
|
Places disponibles
|
Y
|
100
|
30
|
70
|
M
|
50
|
50
|
0
|
Q
|
30
|
30
|
0
|
S'il n'y a aucune demande pour Y jusqu'au départ, on
peut avoir refusé des demandes pour M et Q donc on a perdu des
opportunités de vente (risque de gâchis). L'imbrication des
classes évite cet inconvénient.
Un système d'imbrication englobe les classes de la plus
basse à la plus haute : Q est contenu dans M lui-même contenu dans
Y. Une vente dans une classe diminue sa disponibilité ainsi que celle
des classes qui la contiennent. Reprenant l'exemple précédent en
imbriquant les classes, avec deux temps de réservation :
? Premier temps : 2 réservations en Q,
? Deuxième temps : 1 réservation en M.
Tableau 2 : Protection des classes avec imbrication standard
Classes
|
1ertemps
|
2ème temps
|
Réservations
|
Places disponibles
|
Réservations
|
Places disponibles
|
Y= 180
|
0
|
178
|
0
|
177
|
M= 80
|
0
|
78
|
1
|
77
|
Q= 30
|
2
|
28
|
2
|
28
|
Dans ce cas, on protège certains nombres de places pour
Y (classe haute contribution) avec la possibilité de lui allouer la
capacité totale, si la demande pour cette classe s'exprime en premier.
Une autre méthode dite d'imbrication protectrice,
consiste à fermer en priorité les classes à plus basse
contribution.
La disponibilité d'une classe est ainsi calculée
:
Max {0 ; contingent de la classe englobant les classes
inférieurs - Somme des ventes de toutes les classes}.
Supposons maintenant les réservations suivantes :
? Premier temps : 1réservation en M,
? Deuxième temps : 29 réservations en M.
Tableau 3 : Protection des classes avec imbrication
protectrice
Classes
|
1ertemps
|
2 ème temps
|
Réservations
|
Places disponibles
|
Réservations
|
Places disponibles
|
Y= 180
|
0
|
179
|
0
|
150
|
M= 80
|
1
|
79
|
30
|
50
|
Q= 30
|
0
|
29
|
0
|
0
|
A la fin du deuxième temps, 30 places ont
été réservées en M (ce qui correspond à la
capacité de Q). La disponibilité de Y est : Max {0 ; 80- 30} et
celle de Q : Max {0 ; 30- 30}. On ferme la classe Q dont la demande aurait
dû se manifester la première.
D- La surréservation (overbooking) et
compensation des annulations
A la différence des compagnies « low cost »,
les compagnies traditionnelles permettent généralement à
leurs clients d'annuler à tout moment leur réservation, ce qui
présente un risque pour le transporteur car le siège
correspondant au billet annulé ne sera pas forcément revendu. Les
compagnies aériennes courent aussi le risque de non présentation
du client (no-show) à l'embarquement. Pour limiter ces menaces, les
compagnies vendent davantage de places qu'ils n'ont de sièges
disponibles dans l'avion en se basant sur le pourcentage d'annulations
observé sur la liaison concernée qui varie selon les dessertes et
les périodes. Parfois un siège est vendu jusqu'à trois
fois. Or, quelle que soit la fiabilité des outils statistiques
utilisés par ces opérateurs, les pourcentages restent que des
probabilités. Il arrive donc que certains passagers ne puissent
embarquer, tout simplement parce que sur un vol donné, les
désistements se sont finalement avérés inférieurs
aux estimations.
En général, le niveau d'annulation tardifs et de
no show dans le transport aérien s'élevé à 20% ce
qui conduit à une dégradation certaine du revenu de
l'unité disponible. Cela s'explique par l'inexistence ou la faiblesse
des coûts de réservation pour le client qui est ainsi tenté
de réserver un vol auprès de plusieurs compagnies
aériennes pour être sûr d'obtenir le service
souhaité. De même, les tour-opérateurs ont tendance
à bloquer un nombre de sièges correspondant à une
estimation forte de la demande, quitte à en annuler une partie si le
niveau se révèle moins important que prévu.
La moyenne des compagnies européennes est de 12
passagers débarqués ou déclassés sur 10 000
transportés, pour cause de suroffre.
Donc la surréservation permet aux compagnies
d'optimiser le remplissage des appareils et de pratiquer des prix
compétitifs tout en laissant une réelle souplesse au consommateur
en matière de réservation de son billet et en évitant de
partir avec des sièges vides qui coûtent très cher à
la compagnie à cause du coût élevé des produits
périssables. En revanche, il est équitable que les passagers qui
ont été victimes de refus d'embarquement du fait de cette
pratique soient dûment indemnisés.
Ces indemnisations peuvent être :
? Proposition d'une place gratuite dans le prochain vol de la
compagnie ou d'une compagnie concurrente
? Indemnisation financière
? Un repas ou une nuitée dans un hôtel en
attendant le prochain vol.
Parfois, les agents de l'escale estiment que le vol est
susceptible de débarquer à cause de la surréservation ou
du phénomène de boule de neige (un passager
débarqué d'un vol sera embarqué dans le prochain vol ce
qui entrainera le débarquement d'un autre passager qui doit être
aussi embarqué dans le vol suivant et ainsi de suite), alors ils font
appel à des passagers « volontaires » acceptant de reporter
leur départ ou d'être déclasser.
Ces « volontaires » reçoivent alors une
première indemnité.
Ensuite, il peut y avoir 2 scénarios :
Ø Soit il reste de la place dans l'avion (des passagers
ayant fait no-show) et les « volontaires » sont embarqués tout
en gardant leur indemnité
Ø Soit il n'y a effectivement plus de place et les
« volontaires » reçoivent alors une seconde indemnité
En pratiquant la politique de suroffre, la compagnie supporte
des coûts comme :
· Les frais de compensation
· Impact commercial : perte de l'image de
notoriété
· Coûts opérationnels (personnel,
délai...)
Il existe deux moyens de calculer la suroffre:
§ Un modèle utilisant le risque que la compagnie
est prête à prendre en terme de pourcentage maximum de
débarqués ce modèle est appelé modèle
« qualité de service ».
§ Un modèle utilisant le rapport entre le
coût d'un siège vide et le coût d'un débarqué.
Ce modèle est appelé « modèle économique
».
Dans ce dernier cas, le principe est le suivant :
Pour suroffrir le système du Yield Management arbitre,
en fonction du taux de no-show moyens constaté, entre le coût des
sièges vides et le coût des débarqués.
Le coût d'un débarqué est exprimé
proportionnellement au coût du siège vide.
Les taux de no-show et les écarts-types qui y sont
associées sont calculés comme moyenne des x dernières
occurrences de la même cabine du même vol par jour de
fonctionnement. La probabilité de débarquer est calculée
en fonction du niveau de suroffre, des taux de no-show ainsi que leurs
écarts-types. La suroffre se gère à la cabine.
Exemple :
Capacité cabine
|
Taux de no-show
|
moyenne
|
Ecart-type
|
40
|
20%
|
0
|
Pour trouver le niveau de suroffre optimal, le système
du Yield Management arbitre entre le coût du siège vide
généré si l'on ne suroffrait pas, et le coût d'un
débarqué.
Le rapport entre le coût d'un débarqué et
le coût d'une place vide est paramètre utilisateur variant de 1
à 99.
Si l'on met en vente 40 places avec un taux de no-show de 20%,
le nombre de passagers à l'embarquement sera:
40 x (1-20%) = 32.
Nous aurions ainsi 0 débarqué mais 8
sièges vides. Si l'on offrait et vendait 41 places, il y aurait 32,8
passagers à bord et toujours aucun débarqué ainsi de
suite.
Malheureusement, les taux de no-show ne sont jamais connus de
façon certaine. C'est pourquoi le système du Yield Management
prend toujours en compte les moyennes et les écarts-types.
Capacité cabine
|
Taux de no-show
|
moyenne
|
Ecart-type
|
40
|
20%
|
10
|
Comme pour les prévisions, la prise en compte d'un
écart type signifie que l'on considère que, même avec une
moyenne de 20%, il y a une probabilité pour que le taux de no-show soit
inférieur ou supérieur à cette moyenne.
Ainsi pour un niveau de suroffre donné, il y a une
probabilité d'avoir des sièges vides et une probabilité
d'avoir des débarqués. En multipliant ces probabilités par
le coût respectif du siège vide et du débarqué et en
sommant les résultats nous obtenons le coût total associé
à ce niveau de suroffre. L'algorithme de suroffre recherche le niveau
qui minimisera ce coût total.
|