RAPPORT DE PROJET TUTORE
COMMANDE VECTORIELLE A FLUX ROTORIQUE
ORIENTE DE LA
MACHINE ASYNCHRONE :
SIMULATION ET EXPERIMENTATION
Par
Danic TOFFESSI YAPTA
Master 2 SEE -- Energie
Electrique
Sous l'enca drement de :
Pr. Abderre%ak
REZZOUG
et
Dr. Thierry LUBIN
ANNEE ACADEMIQUE
2009- 2010
Remerciements.
REMERCIEMENTS
> Je remercie tous les enseignants du cycle de Master
«Systèmes Embarqués et Energie » de la faculté
des sciences de l'Université Henri Poincaré, Nancy 1 et
particulièrement ceux de la spécialité « Energie
Electrique ».
> Je remercie très particulièrement
Monsieur Abderrezak REZZOUG, Professeur à l'UHP,
chercheur au GREEN et co-encadreur de ce projet, d'avoir accepté de
m'encadrer et de m'avoir suivi et aidé à mener à bien ce
projet à travers sa rigueur scientifique, ses encouragements, son
attention qui a été toute particulière et surtout son
cours sur les régimes dynamiques et commande des machines qui m'a
passionné et poussé vers ce projet.
> Je remercie aussi et très particulièrement
Monsieur Thierry LUBIN, Maître de conférences
à l'UHP, chercheur au GREEN et co-encadreur de ce projet, d'avoir
accepté de m'encadrer, de m'avoir soutenu et de m'avoir vraiment
beaucoup aidé ; surtout dans la partie expérimentale :
compréhension des programmes et réalisation pratique de la
commande vectorielle.
> Je remercie le GREEN (Laboratoire de Recherche en
Electronique et Electrotechnique de Nancy) de m'avoir permis de réaliser
ce projet dans leurs locaux de l'UHP.
Rapport de projet réalisé, ré
digé et présenté par Danic TOFFESSI YAPTA Master 2 SEE-
Energie Electrique, UHP - Nancy 1, 2009/2010
SOMMA1RE
REMERC1EMENTS i
SOMMA1RE................................
................................ ................................
............. ii
RESUME................................
................................ ................................
................. iii
L1STEDES NOTAT1ONS ................................
................................ .......................... iv
1NTRODUCT1ON GENERALE 1
Chapitre 1 : MODEL1SAT1ON DE LA MACH1NE ASYNCHRONE EN
VUE DE LA
COMMANDE................................
................................ ................................
.......... 2
1- Modélisation mathematique de la
machine..........................................................2
1.1- Equations de la machine asynchrone en regime
quelconque...................................... 2
1.2- Modèle diphasé de la machine
.................................................................................
3
1.2.1- Transformation de Clarke ou de
Concordia....................................................................
3
1.2.3- Transformation de
Park.................................................................................................
4
11- Modele de la machine dans un repere de
Park....................................................5
11.1- Equations de la machine asynchrone en regime
dynamique...................................... 5
11.2- Choix de l'orientation du repere
(d ,q ) de Park
..................................................... 6
111- Comman de vectorielle de la machine
asynchrone..............................................7
111.1- Choix de la strategie de comman de
........................................................................ 8
111.2- Choix de l'orientation du flux
................................................................................
8
111.3- Calcul de l'angle
ès des transformations
................................................................ 9
111.4- Choix du mode d'alimentation
.............................................................................10
111.5-
Synthese du modele final
.......................................................................................11
111.6-
Decouplage des comman des des axes d et
q ........................... 12
111.7- Regulation 14
111.7.1- Regulation des courants 14
111.7.2- Regulation et asservissement de la vitesse
14
Chapitre 2 : S1MULAT1ON DE LA COMMANDE VECTOR1ELLE A FLUX
ROTOR1QUE OR1ENTE DANS L'ENV1RONNEMENT MATLAB-S1MUL1NK 16
1- Conception des différents blocs dans
Simulink....................................................
16
1.1- Blocs de transformation 16
1.2- Bloc Machine Asynchrone 17
1.3- Bloc On duleur 21
1.4- Bloc Orientation du flux rotorique 21
1.5- Bloc Autopilotage 21
1.6- Bloc Régulateur 21
1.7- Bloc Découplage (par compensation)
21
Rapport de projet realise, redige et presente par Danic
TOFFESS1 YAPTA Master 2 SEE- Energie Electrique, UHP - Nancy 1,
2009/2010
II- Simulation du demarrage direct de la machine
asynchrone................................22
III- Synthése des régulateurs (de type
PI) ...............................................................23 III.1-
Modélisation de l'on duleur a
MLI......................................................................... 23
III.2- Correcteurs de
courant.........................................................................................
23 III.3- Correcteur de
vitesse............................................................................................
24
IV- Simulation de la comman de vectorielle in directe
................ 25
IV.1- Calcul des valeurs nominales des references
25
IV.1.1- Valeur nominale
Isdn du courant d'axe d
25
IV.1.2- Valeur nominale
Isqn du courant d'axe q
26
IV.1.3- Valeur nominale
C/n de la vitesse 26
IV.2- Illustration du decouplage de la comman de des
axes d et q
26
IV.3- Comman de vectorielle en mode non decouplee (sans
compensation) 26
IV.4- Comman de vectorielle en mode decouplee (avec
compensation) 29
Chapitre 3 : EXPERIMENTATION DE LA COMMANDE VECTORIELLE A
FLUX ROTORIQUE ORIENTE DE LA MACHINE ASYNCHRONE 34
I- Principe de la mise en oeuvre
............................................................................34
I.1- Schema de
principe.................................................................................................
34
I.2- Description des differents blocs 34
II- Pilotage de l'ensemble du systéme
....................................................................35
II.1- Programmation du DSP
.........................................................................................
35
II.2- Discrétisation des correcteurs
36
III- Résultats expérimentaux
..................................................................................37
III.1- Echelon de courant Is
d..........................................................................................
38
III.2- Echelon de vitesse de 50 ra d/s 39
III.3- Echelon de vitesse de 200 ra d/s 40
III.4- Inversion de vitesse de 100 ra d/s a -100 ra
d/s........................................................ 41
III.5-
Echelon de couple resistant 42
CONCLUSION GENERALE ................................
................................ ..................... 44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 45
ANNEXES................................
................................ ................................
47
ANNEXE 1 : IENTIFICATION DES PARAMETRES DE LA MAS
48
ANNEXE 2 : EXTRAITS DE PROGRAMMES ET FONCTIONS
53
Rapport de projet realise, rédigé et
présenté par Danic TOFFESSI YAPTA Master 2 SEE- Energie
Electrique, UHP - Nancy 1, 2009/2010
Résumé.
RESUME
Ce projet semestriel intitulé « Commande
vectorielle à flux rotorique orienté de la machine asynchrone :
Etude, simulation et expérimentation dans l'environnement
Matlab-Simulink/dsPACE » s'inscrit principalement dans un cadre
d'apprentissage et de formation, avec tous les aspects techniques et
pédagogiques qu'il porte.
Il s'agit de comprendre le principe et les objectifs de la
commande vectorielle, de la conception à la mise en oeuvre effective et
pratique à travers la modélisation, la simulation et
l'expérimentation.
Partant des équations de fonctionnement de la machine
asynchrone, un premier modèle a été élaboré
en tenant compte de certaines hypothèses simplificatrices ;
modèle décrivant le fonctionnement de la MAS et permettant
d'étudier le démarrage direct, avec association du repère
de Park au champ tournant.
La stratégie de commande envisagée est celle de
la commande indirecte de flux (boucle ouverte) qui intègre les boucles
de régulation des courants Isd et Isq ainsi que de la vitesse ; avec une
alimentation en tension et contrôlée en courant. Les
différents régulateurs ayant été
dimensionnés à partir des paramètres de la machine qui ont
été identifiés au cours de ce projet.
Le modèle de la machine exploité dans ce projet
a été élaboré en fonction des seuls
paramètres qui décrivent complètement son fonctionnement
et qui sont par ailleurs accessibles et mesurables ;
permettant ainsi d'étendre ce travail (principalement la partie
simulation) à toutes les MAS indépendamment de la construction du
rotor.
Ensuite, la simulation et enfin, l'expérimentation ont
ensuite été effectuées en régime dynamique dans
plusieurs conditions et les résultats sont donnés dans les
chapitres respectifs.
Rapport de projet réalisé, ré
digé et présenté par Danic TOFFESSI YAPTA Master 2 SEE-
Energie Electrique, UHP - Nancy 1, 2009/2010
Liste des notations.
LISTE DES NOTATIONS
Rs : Résistance d'une phase stator
Rr : Résistance d'une phase rotor
k2 : Résistance d'une phase rotor
ramenée au stator Ls : Inductance cyclique d'une
phase stator
Lr : Inductance cyclique d'une phase rotor
M : Inductance mutuelle cyclique entre stator et rotor
Lf : Inductance des fuites totalisées au stator
ó = 1 - L sL r :
Coefficient de dispersion de Blondel
2
M
ôs : Constante de temps statorique
ôr : Constante de temps rotorique
I) : Nombre de paires de pôles
J : Moment d'inertie de l'ensemble ramenée
à l'arbre du moteur
ès : Angle électrique entre
stator et axe d
èr : Angle électrique entre
stator et rotor è : Angle électrique entre axe d et le
rotor ùs : Pulsation des courants statoriques
ùr : Pulsation des courants
rotoriques
ù : Pulsation mécanique du rotor Ù
: Vitesse mécanique du rotor Cem : Couple
électromagnétique
Cr : Couple résistant
f : Coefficient des frottements visqueux
Is : Courant statorique
Ir : Courant rotorique
Isd : Courant statorique d'axe d
Isq : Courant statorique d'axe q
Ird : Courant rotorique d'axe d
Irq : Courant rotorique d'axe q
Imr : Courant magnétisant rotorique
Imd : Courant magnétisant d'axe d Imq : Courant
magnétisant d'axe q øs : Flux statorique
ør : Flux rotorique
øsd : Flux statorique d'axe d
øsq : Flux statorique d'axe q
ørd : Flux rotorique d'axe d
ørq : Flux rotorique d'axe q
Vs : Tension simple statorique
Vsd : Tension simple statorique d'axe
d
Vsq : Tension simple statorique d'axe q
Rapport de projet réalisé, ré
digé et présenté par Danic TOFFESSI YAPTA Master 2 SEE-
Energie Electrique, UHP - Nancy 1, 2009/2010
Introduction générale.
INTRODUCTION GENERALE
Les machines à courant continu (MCC) occupent de nos
jours de moins en moins le marché de la variation de vitesse. Elles sont
beaucoup utilisées en traction électrique et en robotique car
elles permettent un contrôle séparé du flux et du couple :
la production du couple et la création du flux sont
indépendantes. Mais cette machine sensible nécessite un entretien
relativement lourd et possède un couple volumique inférieur et un
prix supérieur aux autres technologies de machines. Ainsi, elle a
beaucoup tendance à être remplacée par des machines
à courant alternatif : machines synchrones (MS) et asynchrones (MAS) ;
et dans ces conditions, la machine nécessite un convertisseur et un
calculateur biens adaptés (onduleur et microcontrôleur).
Avec l'apparition de l'électronique de puissance et
pour la machine asynchrone, parti de la cascade hyposynchrone qui permettait de
fonctionner à vitesse variable et fréquence fixe, on est
arrivé à un fonctionnement à fréquence variable
grâce à la commande scalaire (à flux constant) qui reste
basé sur le régime permanent et ne permet pas le contrôle
des régimes dynamiques.
L'évolution de cette discipline a permis de
développer des interrupteurs de puissance capables de commuter à
des courants, tensions et fréquences très élevés
(de l'ordre de 100kHz) ainsi que des calculateurs très puissants et
rapides ; notamment le DSP (Digital Signal Processor) qui, associé
à un onduleur, permet aujourd'hui de contrôler les régimes
dynamiques des machines à courant alternatif à travers la
commande vectorielle.
Cette maîtrise indépendante du couple et du flux
rend possible l'utilisation de ces machines sur des marchés
traditionnellement occupés par les machines à courant continu. Ce
qui permet d'une part en traction, de minimiser les ondulations de couple et de
fournir un couple de démarrage important. En robotique, la machine
possède une dynamique élevée et peut fournir un couple de
maintien à vitesse nulle (positionnement).
Ce projet semestriel s'inscrit donc principalement dans un cadre
d'apprentissage et de formation, avec tous les aspects techniques et
pédagogiques qu'il porte.
Chapitre 1 : MODELISATION DE LA MACHINE ASYNCHRONE EN
VUE DE LA COMMANDE
Introduction
La commande vectorielle de la machine asynchrone est
principalement basée sur le régime transitoire par opposition
à la commande scalaire qui elle, est basée sur le régime
permanent. Il est donc nécessaire et même indispensable de lui
donner un modèle réaliste (équations mathématiques)
permettant son étude en régimes transitoires.
Ce modèle qui doit se rapprocher au mieux de la
réalité, est obtenu à partir des équations des
tensions (stator et rotor) de la machine, combinées aux équations
de flux et exprimées dans un repère diphasé quelconque de
la machine.
Hypotheses de travail
L'étude de cette machine traduit les lois de
l'électromagnétisme dans le contexte habituel d'hypothèses
simplificatrices :
- machine en régime linéaire (saturation
négligée) ;
- entrefer constant ;
- répartition spatiale sinusoïdale des forces
magnétomotrices dans l'entrefer ;
- effets d'encoches négligés ;
- pertes fer négligées ;
- effet de peau négligé ;
- inexistence de la composante homopolaire car l'alimentation de
la machine est faite avec neutre non sorti (couplage étoile).
I- Modelisation mathematique de la machine
I.1- Equations de la machine asynchrone en regime
quelconque
D'un point de vue électrique, les enroulements statoriques
et rotoriques de la machine asynchrone dans l'espace, peuvent être
représentées comme sur la figure ci-dessous :
Figure 1-1 : Representation des enroulements de la
machine [12]
Sur cette figure, è est l'angle entre la phase
(a) du stator et la phase (A) du rotor dont
les enroulements sont en court circuit.
La loi de Faraday permet d'écrire :
v Ri d ?
= + (1.1)
(1.2)
dt
Ce qui sous forme matricielle généralisée,
donne :
· Au stator d
[ s ] s [ s
]
v = R I + ?
[ s ]
dt
· Au rotor d
[ r ] r [ r ]
v = 0 = R I + ? (1.3)
[ r ]
dt
~ v sa ~
~
Avec : [ vs]
= ~ v ; [ ]
v
~ sb ~ r
~ ~
v
sc ~
~ v ra ~
~
= ~ v ; [ ]
I
~ rb ~ s
~ ~
v
rc ~
~ I sa ~
~
= ~ I ; [ ]
I
~ sb ~ r
~ ~ I ~
sc ~
~ I ra ~
~ ~ ~ [ ] [ ][ ] [ ][ ]
? = L I L I
+
s ss s sr r
= I et
~ rb ~ ~ ~ [ ] [ ][ ]
[ ][ ]
? = L I L I
+
r rr r sr s
~ ~
Irc ~
Sans entrer dans les détails, le flux pour chaque phase
est composé de son flux propre et du flux dû aux courants de
toutes les autres phases. [ Lss ] , [
Lrr ] et [ Lsr ] étant
respectivement
les matrices inductances propres (stator et rotor) et inductances
mutuelles stotor-rotor.
1.2- Modele diphase de la machine
D'après le théorème de Blondel, deux
enroulements en quadrature suffisent pour créer un champ tournant. Donc
le champ tournant crée par un système d'enroulements
triphasées (trois bobines) équilibrées peut
également être crée par le système diphasé
(deux enroulements en quadrature) équivalent.
1.2.1- Transformation de Clarke ou de Concordia
Passage du systeme triphase fixe au systeme diphase
fixe
Les transformations de Clarke et de Concordia permettent
(l'une ou l'autre) de passer d'un repère à trois axes
équilibrés (triphasé) abc à un
repère à deux axes en quadrature (diphasé)
áâ . Ce qui est très intéressant puisque
l'objectif de la commande vectorielle est de parvenir à commander
séparément les deux grandeurs flux et couple qui
seront chacune, associée à un axe.
L'objectif de toute commande de machine étant le
transfert maximum de puissance (entre la machine et sa charge), nous
choisissons pour la suite la transformation de Concordia qui conserve la
puissance et non les amplitudes par rapport à celle de Clarke qui ne
conserve que les amplitudes et pas la puissance. Cette transformation se fait
en appliquant au système triphasé X , la matrice
T3 2 de Concordia comme suit :
1
=
2
-
-
2
2
3
2
3
0
T3 2
[
xa
T3 2
xá
1 ~ i
xb
[
xâ
xc
1 ~
~
li
soit [ xáâ ] = T3
2 [ xabc ] ; avec
(1.4)
3 1
1
2
1 ~ ~ ~ ~ ~
Figure 1-2 : Illustration du passage
de abc a áâ
[14]
I.2.3- Transformation de Park
Passage du repere fixe ( á
, â) au repere tournant
(d , q )
Toujours dans le but de rendre compte au mieux de la
réalité, il est nécessaire de travailler dans un
repère tournant, puisque le rotor de la machine est en mouvement.
Grâce à la transformation de Park qui n'est rien
d'autre qu'une rotation d'angle è (angle
électrique
correspondant à la position choisie pour la transformation), il est
possible de passer
du repère fixe (á
,â ) à un repère tournant
(d , q ) dit de Park, qui peut
ensuite être associé
soit au stator, rotor ou champ tournant.
La transformation se fait ainsi en appliquant au système
diphasé X , la matrice de rotation
R (è) telle que :
)
xá
x d
1
1
1
R (è
1 1
_1
xâ
xq
[
[
soit [ xdq ] = R ( è
) [ x áâ ] ; avec ~~
~ cos è sin è
~
R( )
è = (1.5)
~~ - sin cos
è è
Figure 1-3 : Illustration de la transformation
de Park (de áâ a
dq ) [12]
Le système triphasé X dans le
repère ( a , b , c ) peut
également et simplement être représenté par son
équivalent dans le repère (d , q
) de Park par application de la matrice P(è) de
Park telle que :
(1.7)
)
xa
P(è
x d
~ ~ ~
xb
[
xq
xc
[
1 ~
~
LI
soit [ x dq ] =
P(è)[ xabc ] ;
~ 2 ð 2 ð
cos ~ - ~ ~
cos ~~ ~~ ~ + ~
~ è è cos ~~
è ~~ ~
2 3 3
avec P ( è ) = ~ ~
(1.6)
3 ~ ~ - 2 ð ~ ~
~
- - è ~~ - ~ +
2 ð
sin è sin
~ ~~ sin ~~ è
~~ ~
~ 3 3 ~
Dans la suite, nous utiliserons cette transformation directe qui
rend les différentes grandeurs constantes.
( )
ù ã
t +
~ + - 2 ð
~
~~ ù ã
~~
3
t
~ + + 2 ð ~ ~~
ù ã
t ~~
3
v sa= V
v sb V
v sc= V
cos
cos
2. cos
2.
2.
L
Pour un système de tensions statoriques
vabc triphasé équilibré telle que :
La transformation est :[v dq
] = P(è)[ vabc ] et le
développement du calcul fournit :
Vsd =
V 3 cosã et Vsq = -V 3
sinã (1.8)
II- Modele de la machine dans un repere de Park
II.1- Equations de la machine asynchrone en régime
dynamique
Ces différentes transformations conduisent finalement
au modèle mathématique général dans un
repère de Park, utilisé pour la machine asynchrone en
régime transitoire. Ce modèle est décrit par les
équations ci-dessous :
Equation des tensions Equation des
flux
Equation des tensions
Equation des flux
· Stator
· Stator
·
Stator
· Stator
d ø
sd
è
+
dt
s sq
ø
Vsd
Isd
Rs
dø
èø s sd
sq
+ +
RsI sq
Vsq
dt
L
· Rotor
dø
rd
0
-
+
èør rq
I rd
Vrq
Rr
ø sd = L sI sd + MI
rd
(1.11)
sq s
· Rotor
ø rd = LrI rd +
MIsd
(1.12)
rq r
~ ~ ~
L I rq + MIsq
ø
~ ~ ~
L I sq + MIrq
ø
(1.9)
dt
dø
èør rd
rq
+ +
RrIrq
0
L
Vrq
dt
(1.10)
Couple
électromagnétique
Le couple électromagnétique s'exprime par
différentes expressions [5] dont celle qui nous intéressera est
:
Cem = t M (Ird Isq -
IrqIsd)=t (M Isq ø
-Isd ø rq)
Lr
|
(1.13)
|
11.2- Choix de l'orientation du repere (d , q ) de Park
Le repère tournant (d , q
) de Park peut être lié :
- soit au stator (
è~s = 0 et è~
r = ùr) pour l'étude des grandeurs
rotoriques.[13]
- soit au rotor ( è~ s =
ùs et è~ r = 0 ) pour
l'étude des grandeurs statoriques.[13]
- soit au champ tournant ( è~ s =
ùs et è~ r =
ùr) pour la commande [13]
En choisissant d'associer le repère (d
, q ) de Park au champ tournant ( è~
s = ùs et è~ r
= ùr) car les grandeurs transformées dans les
axes d et q deviennent constantes, indépendantes du
temps et donc faciles à réguler [2]. On obtient les
équations électriques ci-dessous :
+
dø
sd
dt
Vsd
I sd
Rs
+
MIrd
ùø s sd
I sq + MIrq
Vsq
sq
+ +
dø
øsd
Ls
RsI sq
dt
øsq
Ls
I sd
avec
(1.14)
+
dø
Lr
+
MIsd
ø rd
I rd
rd
0
ù
~
~~ ~ ~ ~
r ø rq
I rd
Vrq
Rr
dt
I rq + MIsq
rq
Lr
Lø
L
dø
ù
rq
+ +
0
dt
RrIrq
r ø rd
Vrq
ssq
ø
ù
La combinaison de ces équations conduit à
plusieurs configurations sous forme d'équations d'état, selon les
besoins. La configuration qui sera utilisée dans ce projet est
donnée ci-dessous :
sd
M2 L2Rs
= ~ I ~
dt M2 Lr
+L2 Ls sd
RrM
L2 L s -
M2Lr
+
+ ùs
Isq
r
Mù
1
2
ø rd
Vsd
+
+
2
M
ørq
Ls
LrL s-M
Lr
M R L R
2 2
~ + ~
r r s
~ I ~
2 2 sq
~ M L L L
+
r r s ~
ùs
~
~
~
dI sq
dt
I sd
Isd
dø
rd MRr
dt Lr
r
MR
dø
rq
L
Isq
dt
Lr
+
Rr
ù
Lr
r ø rq
ørd
ù
Rr
Lr
r ø rd
ø rq
Mù
1
RrM
r
Vsq
2
2
ørq
ø rd
+
+
L2 L s -
M2Lr
M
Ls
LrL s-M
Lr
(1.15)
Avec ce modèle d'état qui représente la
machine asynchrone réelle, l'étude du démarrage ainsi que
d'autres régimes transitoires (échelon de couple, court circuit
des
phases,...) peut être faite par simulation et ce, de
façon très aisée. Une illustration sera faite dans la
partie Simulation (chapitre 2) de ce projet.
III- Comman de vectorielle de la machine asynchrone
Le contrôle vectoriel de la machine asynchrone
construite ci haut (1.15), consiste principalement à commander en
régime dynamique et séparément (de façon
découplée) le flux et le couple
comme c'est le cas (naturellement) pour une machine à courant continu
(excepté de type série).
Le schéma général de principe est le suivant
:
Figure 1-4 : Schéma de principe d~une
comman de vectorielle ( directe) [12]
111.1- Choix de la stratégie de comman de
Le contrôle vectoriel consiste donc à choisir un
système d'axe (d ,q ), de
façon à régler le flux par une composante du courant (
Isd ) et le couple par l'autre composante (
Isq ).
Ainsi, on peut construire une loi de commande assurant le
découplage du couple et du flux permettant d'obtenir des fonctionnements
comparables à ceux de la MCC (excepté de type série).
Cette régulation de flux statorique ou rotorique
(orienté suivant l'un des axes d et q) peut être soit directe soit
indirecte.[4]
· Contrôle directe : le flux est
régulé par une contre-réaction. Il doit donc être
mesuré ou estimé.
· contrôle indirect : le flux
n'est ni mesuré ni reconstruit. Il est fixé en boucle ouverte.
Ainsi, les tensions ou courants assurant l'orientation du flux et le
découplage sont évalués à partir d'un modèle
de la machine en régime transitoire.
Nous adopterons dans ce projet une stratégie de
commande indirecte par orientation du flux rotorique avec capteur de position
ou de vitesse au rotor, nécessaire pour effectuer les changements de
coordonnées. Elle est plus simple que la commande directe mais les
résultats obtenus sont de performances plus
faibles.[5]
111.2- Choix de l'orientation du flux
La suite du raisonnement consiste à fixer l'orientation du
flux. Trois possibilités se présentent :
- Flux statorique : ø sd = ø
s et øsq = 0 (1.16)
- Flux d'entrefer : ø ed = øe
øeq = 0 (1.17)
- Flux rotorique : ø rd = ø
r et ørq = 0 (1.18)
L'orientation du flux statorique et du flux d'entrefer ne
donne pas de bonnes performances par rapport à l'orientation du flux
rotorique qui permet d'obtenir un couple important tout en nécessitant
une adaptation des paramètres rotorique (qui varient avec la
température et la fréquence)[4]. L'orientation
du flux rotorique permet aussi d'éliminer l'influence des
réactances des fuites rotorique et statorique et est ainsi la plus
utilisée.
Nous choisissons donc d'orienter le flux rotorique suivant
l'axe d du repère (d , q ) de Park.
D'où l'appellation classique « Commande vectorielle
à flux rotorique orienté. » (en réalité, c'est
l'axe d qui est orienté sur le flux rotorique). Ainsi, les
conséquences (ø rd = ø r
et ørq = 0 ) sont injectées dans les
équations du modèle pour obtenir les lois de commande et
d'autopilotage ci-dessous :
· Loi de commande par orientation de flux
rotorique
Elle est obtenue par la dernière équation du
système d'état (1.15) :
0 = MR - ù ø soit :
r I
sq r rdLr
· Loi d'autopilotage
Il s'agit simplement de la loi de fonctionnement de la machine
asynchrone, mais en tenant compte de la loi d'orientation ci-dessus.
Nous avons donc : ùs =
ùr + ù . (1.20)
Et avec ùr = I
sqet ù = 1Ù , nous obtenons :
ôrø rd
|
Isq
ùs = +1Ù ô
r ø
rd
|
(1.21)
|
|
111.3- Calcul de l'angle ès des transformations
Pour obtenir l'orientation choisie, il faut calculer la
pulsation statorique ùs à intégrer
pour obtenir l'angle ès nécessaire aux
transformations de coordonnées.
On obtient donc à partir du calcul
précédent (1.22), l'angle de transformation :
= Jùsdt =J(
sq +1Ù )dt
ô r ørd
ès
(1.22)
On peut ainsi à partir de la mesure de la vitesse
(angulaire) mécanique, estimer la pulsation statorique et par
conséquent l'angle des transformations.
Le couple électromagnétique devient avec
ø r = MImr :
M 2
M ( ) ( mr sq ) ( ) s [
mr sq ]
I = p I I p 1 L I I
ø = - ó
sq rd
Lr
C em= p
Lr
(1.23)
Le courant magnétisent Imr
étant à la constante de temps rotorique près, l'image du
courant Isd . Le courant Isd permettra
de fixer le flux ør et le courant
Isq servira à piloter le
couple électromagnétique.
Un schéma de principe d'une commande vectorielle
indirecte à flux orienté, intégrant les
différents blocs de calcul des lois est le suivant :
Figure 1-5 : Schéma de principe d'une
comman de vectorielle in directe a orientation de flux [12]
111.4- Choix du mode d'alimentation
Pour ce type de commande, l'alimentation de la machine est faite
par un onduleur de courant ou de tension selon les besoins.
· Alimentation en courant Pour une
alimentation en courant, les variables de commande sont
Isd et Isq . Mais la
source de courant est lourde et chère à cause
des inductances de lissage. Ce mode d'alimentation est beaucoup plus
réservé aux applications de très fortes puissances
où la forme du courant est particulièrement prise en compte (pour
réduire les ondulations de couple).
· Alimentation en tension Dans ce cas, les
variables de commande sont Vsd et Vsq .
Les onduleurs de tension qui
ne nécessitent pas d'inductance lourde et
coûteuse indispensable pour réaliser une source de courant, sont
beaucoup préférés et utilisés en traction
électrique (TGV transmanche, voiture électrique,...)
[5].
Nous choisissons donc pour la machine une alimentation en
tension et contrôlée en courant. De tous les modèles
courants, nous choisissons le modèle ayant pour:
- variables d'état : Isd ,
Isq , ørd et
ørq .
- variables de commande : Vsd et
Vsq .
Ce modèle qui est utilisé pour orienter le flux
rotorique ør [5] est celui
décrit par le système d'équations d'état (1.15)
précédent.
111.5- Synthese du modele final
En injectant les expressions de l'orientation du flux rotorique
(ø rd = ø r et ørq =
0 ) dans les équations des tensions (1.14), on obtient :
RrIrq
0
dø
r
MIrdd
Isd
I MI
+
sq rq
Lr
I rd
MIsdd
Lr
Irq q+#177;MIsqq
Vsd
Vsq
Rs
0
Isd
Rr
ù
ù
s sq
ø
øsd
øsq
ør
0
RsIsq
s sd
ø
~
~
L
+
dø
sd
dø
sq
+ +
dt
+
dt
+
ù
r ør
~
~~
L
dt
I rd
avec
Ls
Ls
(1.24)
Et le couple électromagnétique : ( sq rd
)
C = p I ø
em L r
M
(1.25)
Le flux rotorique peutêtree obtenu par la relation
:ø rr = MImr . (1.26)On
définit ainsi le courant magnétisant I mr,== et on
obtient de la troisième équation duu
(1.22), combinée à celle des flux :
d
ø M 1 dI 1 - 1
rd mr
= I ø
sd - =
r ? I I
sd
dt
mr
ô r ôr
dt ô ô
devient : pI mr ô r = I sd -
I mr .
1
Ce qui donne : sd
I = I
mr 1
+ pôr
r r
(1.27)
Relation montrant que les deux
grandeursImr.
et Isd sontégales,, enrégimee
permanent.
Apres combinaison deséquationss du (1.22),
leséquationss des tensions statoriquesen n d et
qs'écriventt :
Rs
Isd
+
dø/
dtt
MM
rr
+
Lrr
MLr) 2 dI sd M
ù s- Lr
)I
sq
~ -M2
~
~ ~
~ L r ~
Rs
I sq + Ls
(1.28)
~
~~ ~ ~ ~
Vsd
Vsq
L
+
MM
Lrr
~ -M 2 ~
~ L I ~
s sd
~ L r ~
:
dt
+ ùs
dIsq
1
dans les
Dans le domaine de Laplace, en remplaçanø
rr = MImrr , ave sd
I = I
1
1
mr d++pôr,
équations ci-dessus, on obtient :
2
M
M2
+L s - M Isd
-ùL s - ML:1I
Lrsq
~ -M 2 ~
~ L I ~
s sd
~ L r ~
:
~
~~ ~ ~ ~
Vsd
Isd
Rs
L
RsIsq
Vsq
22
MM
pImrr
22
(1.29)
MM
mrr
LL
Lrr
Lr
)pI
sq
~ ~
~
+
Ls
+ ùs
On peut constateràa partir de ceséquationss que
lesystèmee des deux axes est fortementcouplée :
chacune des composantes (entrées)Vsdd et
Vsq de la tension influenceàa la fois
les
courants (sorties) Isd etIsqq .
Pour contourner ceproblèmee et pouvoircontrôlerr le flux
. Expression qui, dans le domaine de Laplace
indépendamment du couple, nous allons transformer ce
système multi variable (deux entrées et deux sorties
couplées) en deux systèmes mono variables (une entrée, une
sortie).
111.6- Décou p l age des comman des des axes d et
q
Pour découpler l'évolution des courants
Isd et Isq , nous
définissons deux nouvelles entrées notées Vsd 1
et Vsq 1 dont les équations correspondantes font appel
respectivement à Isd et Isq . Plusieurs
techniques permettent ainsi le découplage des axes d et
q :
· découplage par utilisation d'un
régulateur [12] ;
· découplage par retour d'état
[12] ;
Ici il s'agit de déterminer une commande par retour
d'état qui découple le système de façon q'une
sortie ne dépende que d'une seule entrée (correspondante).
· découplage par compensation [11],
[12]
Nous nous intéresserons par la suite à cette
technique de découplage qui parait la plus simple car elle consiste
à ajouter sur chacun des axes des termes de découplages
respectifs, mais de signes opposés.
M2
M2 } M2
En posant : V sd 1 = RsI sd + L
s jpI sd
et e sd = +ùsLs
pIm r ainsi que
Lr L sq r
Lr
M2 M2
M2
V sq 1 = RsI sq + L s
}JIm et e sq =
-ùs L s- y L
L
sd y pI mr , on
obtient en
Lr r r
simplifiant l'écriture le système ci dessous:
= ( R s + óLs p )
I sd - ùs ó LsI sq
+(1- ó
( R L p I
+ ó ) + ù ó + -
(
s s sq s s sd
L I ó
1
)L s pImr V sd1 +
esd
)LI V e
= +
s mr sq 1 sq
(1.30)
~ ~~
~~
Vsd
Vsq
En admettant que le courant magnétisent (flux) varie
très peu par rapport aux courants Isd et
Isq (ce qui est vérifié en simulation et en
expérimentation) [9], on se réduit à :
esd =-ùs
óLs I sq
e = + ù ó + -
( )
1
sq s s sd
L I ó L s
~ ~~
~~
I
mr
(1.31)
On peut ainsi avec les fonctions de transfert :
1
( R s + óL
sp)
et I sq = Isq
= V V e ( R L p)
+ + ó
sq sq 1 sq s s
Isd Isd
Vsd Vsd 1 + esd
1
(1.32)
construire les schémas blocs ci-dessous, illustrant le
couplage des commandes en d et q .
Figure 1-6 : Illustration du couplage des comman
des des axes d et q Modele de la MAS dans le repere
(d , q ) de
Park
Les dynamiques des courants Isd et
Isq sont du premier ordre ; ce qui simplifie la
synthèse des correcteurs. En plus, le gain et la
constante de temps sont indépendants de la résistance rotorique ;
ce qui représente un avantage pour la robustesse du système.
Par contre les tensions esd et
esq varient, avec la résistance rotorique à
travers le courant
magnétisant.
La compensation consiste à ajouter des tensions
identiques mais de signes opposés à la sortie des
régulateurs de courant de manière à annuler l'influence
d'un axe ( Isd ) sur l'autre
( Isq ) et vice-versa [9].
Le découplage est donc illustré ci-dessous :
Modèle de la MAS
Découplage dans le repère
(d ,q ) de Park
Figure 1-7 : Schéma de découplage
par compensation
MAS avec découplage des axes
d et q
111.7- Régulation
Le contrôle des grandeurs flux et couple
de la machine passe par l'asservissement de la dynamique des courants
statoriques Isd et Isq
à l'aide des tensions de commande Vsd et
Vsq qui leur sont liées ainsi
qu'à la pulsationcos .
111.7.1- Régulation des courants
A partir de la figure précédente, on aboutit
à un schéma bloc simple pour chacun des deux axes : Ce qui
correspond à la boucle de régulation de chacun des courants
Isd et Isq .
Figure 1-8 : Boucles de régulation des
courants Isd et
Isq
111.7.2- Régulation et asservissement de la
vitesse
La chaîne de contrôle de la vitesse peut être
représentée par le schéma fonctionnel ci-dessous :
Figure 1-9 : Contrôle de la vitesse
mécanique
Ces régulateurs (de courant et de vitesse) qui sont
simplement des correcteurs PI (Proportionnel et Intégral) seront
synthétisés en continu et en discret dans les chapitres
respectifs de simulation et d'expérimentation.
Le choix des régulateurs PI est ici justifié
par sa simplicité de mise en oeuvre. Ce qui simplifie
considérablement et avantageusement le problème car les
régulateurs PID (Proportionnel, Intégral et Dérivé)
bien que permettant d'anticiper et d'accélérer la
régulation, ne conviennent pas car sont très sensibles aux bruits
et donc amplifient beaucoup ceux-ci [9].
Tous les détails de calcul de ces correcteurs en continu
et en discret seront faites dans les chapitres correspondants.
On aboutit donc à un schéma de commande
vectorielle indirecte avec régulation des courants sur les deux axes
correspondant respectivement au flux et au couple de la machine. La commande
est dite indirecte (commande en boucle ouverte) car
il n'y a pas de boucle directe de régulation de flux.
Ce schéma peut être par la suite
complété par une boucle de régulation de position ou de
vitesse comme nous le verrons par la suite.
Figure 1-10 : Schéma de la comman de
vectorielle in directe avec régulation de courant
[14]
Conclusion
Le travail de modélisation effectué jusqu'ici a
permis de donner à la machine asynchrone un modèle global (qui
peut être adapté selon les besoins) à partir des
différentes équations de fonctionnement. Ce modèle
permettant déjà l'étude de la machine en régime
transitoire.
Pour la commande vectorielle, tous les éléments
fondamentaux et nécessaires ont été choisis et
définis ainsi que les boucles de régulation. La suite (chapitre
2) va consister en la simulation d'abord du démarrage et ensuite de la
commande vectorielle. Cette dernière se faisant en passant par la
synthèse des différents régulateurs.
Chapitre 2 : SIMULATION DE LA COMMANDE VECTORIELLE A FLUX ROTORIQUE
ORIENTE DE LA MACHINE ASYNCHRONE DANS L'ENVIRONNEMENT MATLAB/SIMULINK
|
|
Introduction
La mise en oeuvre de tout système de commande de
dispositifs électromécaniques, commençant toujours par une
modélisation suivie du dimensionnement de différents
paramètres, passe avant la réalisation, par une phase capitale
dite « de simulation » qui permet d'avoir
une image du comportement réel du système à mettre en
oeuvre. Ainsi, Il est facile d'en prévoir les conditions de
fonctionnement. Le chapitre précédent a été
consacré à la modélisation de la machine asynchrone et
à la définition de tous les éléments
nécessaires à sa commande vectorielle indirecte.
Dans cette partie, il s'agira essentiellement de concevoir
dans l'outil Matlab/Simulink, les différents blocs et les assembler
ensuite, pour construire le schéma-blocs de simulation de la commande
vectorielle à flux orienté de la machine asynchrone.
Ainsi, le travail commencera dans un premier temps, par la
conception des différents correcteurs et après, de la simulation
du démarrage direct suivi de la simulation de la commande
vectorielle indirecte à flux rotorique orienté avec
régulations de courant et de vitesse.
Caracteristiques de la machine etudiee
- Puissance nominale: 3kW ; - Résistance stator :
Rs = 2,5 7 Ù
- Vitesse nominale: 2800tr/min ; - Inductance cyclique stator :
Ls = 0,53 H
- Courant nominal : 10A/6A - Constante de temps rotorique:
ô r = 0,4 s
- Tension statorique: 230V/400V - Moment d'inertie du rotor :
J = 0, 0162 kg.m2
- Couple nominal : 10,3 N.m
- Coefficient de dispersion de Blondel : ó =
0,03 9
- Coefficient des frottements visqueux : f =
0,001N.m. s rad
I- Conception des differents blocs dans Simulink
I.1- Blocs de transformation
Comme indiqué dans le chapitre
précédent, nous utiliserons la transformation permettant de
passer directement du système abc au système dq
de Park ; et ceci à travers la matrice P(è) .
Le schéma-blocs Simulink est donc le suivant :
Figure 2-1 : Schéma-blocs de la
transformation abc » dq
De la même manière, on construit le
schéma-blocs de la transformée inverse (dq à
abc).
Apres encapsulation des deux, on obtient les quatre blocs de
transformation (tensions et courants) nécessaires ci-dessous :
Figure 2-2 : Blocs de transformation directe et
inverse nécessaires
I.2- Bloc Machine Asynchrone
Le système d'équation d'état (1.15) tel
qu'écrit, permet facilement la simulation de la machine en régime
transitoire à partir d'un programme écrit sous Matlab.
Mais pour la simulation avec Simulink, nous avons choisi de
l'écrire plus simplement (simple
transformation) en posant
ø rd = MImd et ø rq = MImq ,
sous la forme ci-dessous indépendante
de la mutuelle et facilitant la mise en schéma-blocs.
Equations électriques :
V R L p I
= +
( ó ) - ù ó - ( ) ( )
1 - + -
1 ó
sd s s sd s s sq
L I ù ó L I L
s s mqs
VR L p I
= +
( ó ) + ù ó + ( ) ( )
1 - + -
1 ó
sq s s sq s s sd
L I ù ó L I L
s s md s
( )
1 + ô ù ô
r p I I
= +
md sd r r
~ ( 1+ ô rp)I mq =
I sq - ùrôr
Equations mécaniques :
( Jp + f)Ù= 1)( 1 -
ó) L ,1I mdI sq-ImqI sd] - C
r= C em -Cr
ùr = ùs-
iÙ
~~
~
Imq
I md
dImd
dt
dImq
dt
(2.1)
Ce modèle présente une particularité
fondamentale dans la mesure où elle ne tient pas compte des
paramètres du rotor (résistance et inductance) qui ne sont ni
accessibles ni mesurables pour un rotor à cage.
Donc, indépendamment de la construction de son rotor, la
machine asynchrone triphasée peut être caractérisée
par les six paramètres mesurables ci-dessous :
· électriques :
Rs , Ls , ôr et
ó .
· Mécaniques : J et
f .
Pour ce projet, les valeurs de ces paramètres
données ci-dessus correspondent aux résultats de
l'indentification de la machine que nous avons effectuée en Laboratoire
en vue de la simulation et dont les détails de manipulation seront
donnés dans le prochain chapitre. L'ensemble de ces six équations
permettent donc de construire le schéma blocs (Simulink) cidessous qui
représente le moteur asynchrone dans le repère
(d , q ) de Park choisi.
Figure 2-3 : Schema-blocs de la MAS dans le repere (d,q)
de Park
L'association des blocs de transformation et du modèle de
la machine ci dessous, permet d'avoir le schéma-blocs global de la
machine asynchrone en abc ci-dessous :
Figure 2-A : Schema-blocs de la MAS dans le
repere de Park
Ce qui encapsulé, nous donne le bloc Machine Asynchrone en
abc ci-dessous, utilisé pour la simulation.
Figure 2-5 : Bloc MAS reelle
1.3- Bloc On duleur
Figure 2-6 : Bloc On duleur
Figure 2-7 : Bloc Orientation
du flux rotorique
Figure 2-8 : Bloc Autopilotage
Il s'agit simplement d'un bloc contenant le premier ordre pour
chacune des phases. Les entrées étant les tensions de
référence fixées par les courants de
référence et les sorties les tensions d'alimentation de la
machine.
1.4- Bloc Orientation du flux rotorique
L'équation (1.19) de la loi d'orientation du flux
rotorique permet de construire le bloc ci-contre :
1.5- Bloc Autopilotage
L'équation (1.21) de la loi d'autopilotage permet de
construire le bloc ci-contre :
1.6- Bloc Régulateur
Les correcteurs étant tous de type PI, on peut les
encapsuler chacun et obtenir le bloc ci contre, avec la référence
en entrée et la sortie corrigée.
Figure 2-9 : Bloc Régulateur
1.7- Bloc Découplage (par compensation)
Il s'agit simplement du bloc correspondant à au
découplage par compensation des commandes des deux axes d et
q , illustré
à la figure 1.7.
|
|
Figure 2-10 : Bloc Compensation
II- Simulation du démarrage direct de la machine
asynchrone reliée au réseau
En alimentant directement (réseau EDF) la machine
(modèle de la figure 2-7) par une source
triphasée de tensions équilibrée de fréquence 50Hz,
on obtient les résultats ci-dessous :
e- Courant Statorique Isa
c- Vitesse angulaire
a- Courant Is
- Couple électromagnétique
b- Courant Isq
Figure 2-11 : Résultats de la simulation
du démarrage direct de la MAS
111- Synthese des regulateurs ( de type P1)
Pour la simulation, les correcteurs seront simplement
synthétisés en continu (forme symbolique de Laplace)
contrairement à l'expérimentation où les correcteurs
devront tous être discrets (utilisation du DSP).
Les régulateurs sont de type PI car comportent une
action proportionnelle qui sert à régler la rapidité de la
régulation et une action intégrale qui sert principalement
à annuler l'erreur statique en régime permanent.
111.1- Modelisation de l'onduleur a ML1
Le convertisseur statique qui est un onduleur de tension
contrôlé en courant, introduit un
retard statistique pur (temps
mort, protections, commande des interrupteurs statiques, temps
T
.
de conversions, etc...) représenté par :
e
- p 2
T
.
-p
La fonction de transfert de l'ensemble (onduleur-commande
rapprochée) est G0 e2 G0
étant le gain statique de l'ensemble.
Mais pour simplifier le calcul des différents
correcteurs, nous ne considérons que le retard de
l'onduleur et la
fonction de transfert de l'ensemble (onduleur-commande rapprochée)
sera
assimilé au premier ordre
|
1
|
. Donc G 0 = 1 .
|
1+ pT
|
L'identification à un système du second
degré :
, donne :
1
2m 1
p + p
ù2
0
1+
2
ù0
111.2- Correcteurs de courant
Le schéma bloc pour l'axe d devient donc :
Figure 2-12 : Boucle de regulation des
courants
1
1 + T p 1 R
La fonction de transfert en boucle ouverte (FTBO) est : ( ) (
p)
i s
H K
= . . .
0 p T p 1 + Tp 1 +
óô
i s
Le critère de compensation du pole le plus lent nous
permet d'écrire : Ti = óô s
.
K 1
et donc : H0 = p .
Rs óô sp( 1+
Tp)
La fonction de transfert en boucle fermée (FTBF) est :
Kp
H
1
= =
Tp 2
f K R p R Tp
+ + R R s óô
p s óô óô
s s s s óô s s
1 +
K p
K p
p +
1
Pour un coefficient d'amortissement 0,7
m =
2
|
(dans le cas habituel), les abaques des
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ù0 =
|
|
|
K p
|
|
et
|
m
|
=
|
1
|
|
|
Rsóôs
|
|
|
|
|
R s óôsT
|
|
2
|
|
|
K pT
|
|
.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
dépassements et des temps de réponse
(annexe...) donnent : ù0
tr 3, et D (%) 5 .
A une fréquence de fonctionnement de l'onduleur de 20kHz
(protection de l'oreille humaine)
correspond une période
TMLI = 5 0ìs . En prenant un retard de
régulation du courant
T rég _ I 200 ì s
[9], on obtient la constante de temps de l'onduleur :
250ìsis
R óô
Ce qui permet d'avoir : s ó et
Ti = óô s .
L
s s
K p 2
= =
T 2
0,03 9 0,5 3
×
AN : 4 1,3 4
Kp = 6 =
2 250 . 1 0 -
×
|
0,03 9 0,5 3 =
×
et 0,00 8
Ti = 02,575
|
La fonction de transfert du correcteur est : CI
C( p) p= 4 1,3 4 . 1+10,00 808
0, 0 08 p
Aprèseréglagege deparamètreses du correcteur
pour arriveà a annulel'erreurur statique touen en gardant un bon temps
dréponse,e, on retient
1 0,00 8 p ( ) 3 6,65 . +
1 0,00 8 p
Axe d : CId p
( ) 3 6,65 . +
= et axe q : CIq p =
0,00 8 p p 0,0 08p
|
111.3- Correcteur de vitesse
Dans unrégulationon en cascade, la boucle interne est
toujours beaucoup plus rapide que la boucle externe. Ainsi,
enégligeantanl'influencece de la boucle de courant sula la dynamique de
vitesse, lschémama simplifié drégulationon
ed'asservissementnt de la vitessest st le suivant :
Figure 2-13 : Boucle d régulationon de la
vitessK pv p + K iv , On a : ( )[ C
em C r ]
Ù = 1
Jp f - . Avec le régulateur PI classique
+ p P
f) f)Kpv
p+Kivp von obtient : : ( Jp +
p( Jp+pf) fCrCT
K p K
+ p
pv iv *
Soit : ( )
Ù = Ù ?
2 2 ( ) r
C
Jp K f p K
+ + + Jp K f p K
+ + +
pv iv pv iv
2m Kpv +
=
ù0 Kiv
L'identification à un système du second
degré donne :
J
1 =
et
ù 2
0
Kiv
f
.
Pour un amortissement m = 1 , on a
ù0 tr 4,75 , on obtient les
paramètres du correcteur :
2
~ 4,75 ~ 9,5 -
K J
= ~ ~ et f
K J
pv =
iv ~ t r ~
t r
On désire obtenir un temps de réponse en vitesse
tr = 500 ms = 0,5 s .
0,5
AN :
|
Kiv = 0, 0162
|
~ × ~
~
|
4,75
|
2
~ 0,1
~ 1,46 K
|
62 ×
|
9,5
0,00 1
=
|
0, 3078
|
|
= et v =
~
|
0,5
|
|
|
Après réglage et ajustement de ces
paramètres pour avoir le moins de dépassement possible
K
(influence du zéro présent dans la FTBF), on
obtient : K iv = K v = 0,5 et = = 4
v
K . Le
pv T
v
Cv ( p) = 0,5 . 1 + 0,1 25
0,1 25 p
p
correcteur de vitesse retenu est donc :
IV- Simulation de la comman de vectorielle in directe a
flux rotorique orienté
Nous allons maintenant procéder à la simulation
de la commande vectorielle qui est l'objet principal de ce chapitre et de ce
projet. La simulation concernera dans un premier temps la commande en mode non
découplée (avec les deux axes couplés comme naturellement)
et enfin la commande en mode découplé (avec les deux axes
découplés).
IV.1- Calcul des valeurs nominales des
références
IV.1.1- Valeur nominale Isdn du courant d'axe d
D'après la relation (1.27), la valeur nominale
Isdn du courant d'axe d est, en régime
permanent, celle du courant magnétisant Imrn
absorbé à vide (couple nul). Ce qui en réalité, est
vrai lorsqu'on néglige la chute de tension dans la résistance
statorique. On a ainsi :
V 230
sn
V 0 = V = X I = L ù I
? I = = = 1,3 8 A
s sn m mdn s sn mdn mdn L 0,53 100
× ð
s sn
ù
-
D'après la relation : I s = I
sd + jI sq
I mrn = I sdn = 3 I
mdn [10].
tirée de la transformation de Park, on obtient :
AN : Isdn = 3 × 1,3 8 = 2,3 9
A . Donc Isdn 2,5 A .
IV.1.2- Valeur nominale Isqn du courant d'axe q
Connaissant le couple nominal du moteur, l'expression (1.23)
permet de déduire la valeur nominale du courant
Isq , lorsque le courant
magnétisant est lui-même à sa valeur
nominale.
On a : / = = 1 0,3 = 8,46 A .
Donc Isqn = 8,46 A
sqn C un
(1-- ó) LsI sdn ( 1- 0,03 9 )× 0,5
3 × 2,3 9
IV.1.3- Valeur nominale Ù n de la vitesse
La machine étudiée étant unipolaire et
alimentée à la fréquence de 50Hz, a une vitesse de
synchronisme de 3000tr/min. Ce qui correspond à une vitesse angulaire
d'environ 314rad/s. Donc Ùn =100ð rad
/ s .
Les valeurs nominales obtenues et retenues pour les
différentes consignes de commande, sont les suivantes :
Isdn 2,5 A ; Isqn = 8,5 A et
Ùn 3 1 4,3 rad / s
IV.2-Illustration du decouplage de la comman de des axes d
et q
- Pour 0 < t = 0,5 s, les consignes
I IsdREF et IIsqREF sont respectivement
fixées à 2,5A et 0. - Pour 0,5 < t = 1s , on
procède à un échelon de IIsqREF = 8 A ,
sans modifier I IsdREF .
- Pour t > 1 s , on ramène la
consigne IIsqREF à 4A.
a- Axes d et
q co uples b- Axes d et
q d:couples
Figure 2-14 : Boucle de regulation de la
vitesse
IV.3.Comman de vectorielle en mode non decouplee (sans
compensation)
En associant tous les blocs nécessaires construits
précédemment, nous sommes parvenus à réaliser le
schéma de la simulation ci-dessous qui correspond à celui de la
figure 1.10 du chapitre précédent sur lequel, a
été rajoutée la boucle de régulation de la
vitesse.
Chapitre 2. Simulation de la commande vectorielle a flux
rotorique °dente avec Matlab/Simulink.
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27
Rapport de projet realise, redige et presente par Danic
TOFFESSI YAPTA
Master 2 SEE-Energie Electrique, UHP - Nancy 1,
2009/2010
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Figure 2-15 : Schema de la simulation de la
comman de vectorielle in directe a flux oriente avec couplage des deux axes
d et q de la machine asynchrone (MAS naturelle) avec Simulink
|
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R ésultats de la simulation :
e- Courant statorique Isa
c- Vitesse angulaire
a- Courant Is
- Couple électromagnétique
f- Tension statorique Vsa
b- Courant Isq
Figure 2-16 : Résultats de la simulation de
la comman de vectorielle a flux rotorique orienté de la MAS
(Sans compensation)
La simulation a été effectuée sur une
durée de 3 secondes de la manière suivante : - La consigne
I IsdREF est maintenue constante à sa valeur
nominale 2,5A.
- Pour 0 < t = 1s , la consigne de vitesse
Ù REF est nulle.
- Pour 1 s < t = 2s , on
procède à un échelon de Ù REF =
50 rad / s , le couple de charge restant
nul (fonctionnement à vide).
- Pour t > 2 s , Ù
REF reste fixée à 50 rad/s et on injecte brusquement
une charge imposant à la
machine un couple résistant de 5 N.m, correspondant
à peu près la valeur 4A du courant IIsq .
IV.4- Comman de vectorielle en mode découplée
(avec compensation)
Le schéma en mode découplé est exactement le
même qu'en mode couplé, en plus du bloc de compensation
(découplage).
La simulation a été effectuée de la
même manière et dans les mêmes conditions que
précédemment.
Figure 2 -17 : Schema de la simulation de la
comman de vectorielle in directe a flux oriente avec decouplage
des deux
axes d et q, de la machine asynchrone (MAS decouplee) avec Simulink
Chapitre 2. Simulation de la commande vectorielle a flux
rotorique °dente avec Matlab/Simulink.
30
Rapport de projet realise, redige et presente par Danic
TOFFESSI YAPTA Master 2 SEE-Energie Electrique, UHP - Nancy 1,
2009/2010
Résultats de la simulation :
e- Courant statorique Isa
c- Vitesse angulaire
a- Courant Is
- Couple électromagnétique
f- Tension statorique Vsa
b- Courant Isq
Figure 2-18 : Résultats de la simulation de
la comman de vectorielle a flux rotorique orienté de la MAS
(Avec compensation)
Inversion de vitesse de 100 ra d/s a - 100
rad/s
c- Couple électromagnétique
f- Tension statorique Vsa
a- Courants Isd et Isq
e- Courant statorique Isa
b- Vitesse
Figure 2-19 : Résultats de la simulation
d'une inversion de vitesse de 100 ra d/s a - 100 rad/s, en comman de
vectorielle in directe (Avec compensation)
Conclusion
A partir de ces résultats de simulation, on peut
effectivement prévoir le comportement de la machine en régime
dynamique. Cette simulation a permis par exemple de voir l'influence du
découplage des commandes des deux axes ; découplage qui n'est pas
parfait mais qui réduit considérablement leur dépendance,
l'une de l'autre.
Le dépassement de la vitesse augmente avec l'amplitude
de la consigne. Ce qui peut être acceptable en simulation et non dans la
réalité où des régulateurs IP Anti Wind-up sont
utilisés pour réduire au maximum (à défaut
d'éliminer) les dépassements de vitesse ; ce qui se verra en
expérimentation, par rapport à la simulation.
Chapitre 3 : EXPERIMENTATION DE LA COMMANDE VECTORIELLE
A FLUX ROTORIQUE ORIENTE DE LA MACHINE ASYNCHRONE
Introduction
Après la phase de simulation qui a permis de
prévoir le comportement et le fonctionnement de la machine asynchrone en
régime dynamique, il vient la mise en oeuvre pratique et
l'expérimentation de la commande envisagée. Cette phase
d'expérimentation permettra essentiellement de valider le model,
jusqu'ici étudié et simulé.
Dans ce chapitre, il s'agira tout d'abord de
l'expérimentation du démarrage direct de la machine asynchrone.
Ensuite d'expliquer brièvement le principe et la procédure de
mise en oeuvre à travers les différents composants
nécessaires ; sachant que l'ensemble du système est piloté
par un DSP (Digital Signal Processor). Enfin, on passera à
l'expérimentation proprement dite de la commande vectorielle à
flux rotorique orienté.
I- Principe de la mise en oeuvre
I.1- Schema de principe
Le schéma de principe utilisé pour cette
expérimentation en laboratoire est le suivant :
DSP
Coeur du système
Bloc Convertisseur Statique
Banc machine
Figure 3-1 : Schema de principe
d'expérimentation de la comman de vectorielle
I.2- Description des différents blocs
- Bloc Convertisseur statique : Monté
au secondaire d'un autotransformateur et constitué d'un pont redresseur
triphasé PD3, suivi d'un onduleur triphasé alimenté avec
une tension continue de 500V et fournissant les tensions d'alimentation de la
machine (230V/400V).
Ce bloc contient aussi d'une part trois capteurs de courants
(dont les sorties sont accessibles) montés sur les trois phases
alimentant la machine. Il est d'autre part muni d'un connecteur BNC pour les
échanges de données avec le DSP, sans oublier toute la
sécurité des interrupteurs de puissance.
- Bloc Machine : Constitué de deux
machines asynchrones identiques (l'une entraînant l'autre), suivi d'un
codeur incrémental comme capteur de vitesse. La première machine
asynchrone (celle étudiée) fonctionnant en moteur et
alimentée par l'onduleur triphasé.
- Bloc Filtrage : Il s'agit simplement d'un
boîtier comportant des filtres permettant d'éliminer les bruits
dans les mesures de courants, de vitesse ou de position avant leur
arrivée dans le DSP pour traitement. Pour des raisons de temps et de
simplification, nous n'avons pas tenu compte de ces filtres
(modélisés par un premier ordre) dans le calcul des
différents correcteurs.
- Bloc Pilotage (DSP) : Il s'agit
essentiellement du microcontrôleur (de type ds1104 du
fabricant dsPACE) et de tout son environnement, permettant de
piloter tout le système et de réaliser la commande vectorielle ;
puisqu'il contient tous les programmes et algorithmes de commande. Cette partie
sera mieux détaillée dans le paragraphe suivant.
- Ordinateur de contrôle : Il s'agit
simplement de l'interface (dsPACE Control Desk) de
communication entre l'homme et la machine à travers le DSP et tous les
éléments en aval. De cette interface, on donne toutes les
consignes (courant, vitesse,...) au DSP qui les applique à travers les
programmes et renvoie les résultats qui peuvent être
visualisés dans l'interface.
II- Pilotage de l'ensemble du systeme
C'est sans doute la partie la plus importante pour la
réalisation d'une commande vectorielle et même de toute commande
numérique. Ce rôle est donc ici, rempli par le DSP
ds1104 (coeur du système).
II.1- Programmation du DSP
Le DSP contient donc tous les programmes et sous-programmes
(fonctions) relatifs aux différents algorithmes de commande et
écrits en langage C++.
Description des diffé rents programmes
Comme dit précédemment, le DSP contient le
programme principal (fonction main) qui fait appel aux fonctions relatives aux
algorithmes d'acquisition, de transformation de Park, de contrôle
vectoriel, d'autopilotage, de régulation, de PWM, ...
Des extraits de ces fonctions sont donnés en
annexe 2.
- Programme principal (fonction main) :
indc.c
Cette fonction principale nommée
indc.c est celle qui gère la MLI, appelle les fonctions
(sous-programmes), initialise les variables et gère la
sécurité des interrupteurs de puissances et de tout le
système.
- Fonction Acquisition : ACQUI.C
Cette fonction gère l'acquisition des courants et de la
vitesse mesurés respectivement à l'entrée et à la
sortie (codeur) de la machine et calcule par ailleurs la pulsation
mécanique. Sachant que pour cette commande, il n y a besoin que de deux
courants de deux phases ; le troisième étant fabriqué
à partir de ceux-ci qui arrivent au niveau du DSP par les pins 2 et 3
configurées en entrées analogiques et la vitesse par la pin 4
configurée en entrée logique (numérique).
- Fonction Transformation : TRANS.C
Elle contient les algorithmes des transformations de Clarke
(passage système triphasé abc au système
diphasé áâ ) et de Park (passage
du repère fixe (á ,â )
à un repère tournant
(d ,q ) dit de
Park).
- Fonction Régulation : REGUL.C
Elle contient les algorithmes de calcul de l'angle des
transformations, des régulations de courant et de vitesse. Elle
intègre aussi une boucle de régulation de vitesse IP
(Intégral et Proportionnel) Anti Wind-up qui permet de réduire
à défaut d'annuler les dépassements de vitesse.
- Bibliothèque : VAR.H
Simplement, elle contient les déclarations et
définitions de toutes les constantes et variables nécessaires et
utilisées dans les fonctions.
11.2- Discretisation des correcteurs
Le DSP travaillant en (discret) numérique, il s'agit ici
de calculer l'équivalent discret des correcteurs PI continus
(utilisés pour la simulation) en vue de l'expérimentation
Pour un système continu, on a :
C( p ) = Kpc .
Tc p = K + pc
et y ( p ) = R(p ) . e
( p )
p
T p pc
1+ Tc c
Pour un système discret, on a :
k
y k K pd e k K id e i
( ) = ( ) . ( )
+ ~ ? ( ) ( 1) ( ( ) ( 1) ) ( )
y k y k
- - = pd
K e k e k
- - + id
K e z
i=0
Une transformation en z donne :
y z z y z K
( ) - - 1 ( ) = pd
|
( e(z ) - z-1 e
(z ) ) + K e (z) id
|
~ K ~
id
? y z K
( ) = ~ + 1 e z
~ ( ) (3.1)
pd -
~ 1 - z ~
|
~
En posant pTe id
z = e , on a : e
1 - z = 1 - e pTe pT . Donc ( ) =
~ + K
y p K
~ ~ e ( p )
pd
~ pTe ~
|
(3.2)
|
L'identification de (3.1) et (3.2) permet d'avoir :
K pc
K pd = K pc et e
K = T
id T
ic
- En courant : Le retard de régulation de
courant est Trég _I = TeI
200ìs .
AN : K pd = K pc = 3 6,65
et K K pc T = 3 6,6 5 × 200. 1 0 -6 = 0,92
id T
ice0,008
- En vitesse : Le retard de régulation de
la vitesse est Trég _ Ù= TeV 1 ms
.
K 0,5
pc
AN : K pd = K pc = 0,5 et K =
T = × - 3 =
10 0,004
id e
T 0,1 25
iv
On a ainsi retenu :
C ( p) = 3 6,65 + 0,92 et
Vitesse :
id TeI
Axes d et q :
p
C vd
0,005
T eVp
( p) = 0,5 +
III- Resultats experimentaux
L'interface utilisée ici pour cette commande est
l'environnement dsPACE du logiciel dsPACE Control
Desk du fabriquant dsPACE. Ce qui a permis de visualiser les courbes
et de récupérer des tableaux de données conduisant aux
courbes expérimentales ci-dessous. Des images d'illustration (de cette
interface) sont données en Annexe 3.
L'expérimentation est effectuée pour une commande
en mode découplée ; puisque les commandes des axes d et
q de la machine sont naturellement couplées.
III.1- Echelon de courant Is
En procédant à un échelon du courant Isd de
1A à 2,5A, On a relevé les réponses ci-dessous :
e- Courant statorique Isa
a- Courant Is
c- Vitesse
- Couple électromagnétique
f- Tension statorique Vsa
b- Courant Isq
Figure 3-2 : Réponses a un échelon
de courant Is d de 1A a 2,5A
III.2- Echelon de vitesse de 50 ra d/s
Le courant Isd étant maintenu à 2,5A, en
procédant à un échelon de vitesse de 50 rad/s, On a
relevé les réponses ci-dessous :
c- Couple électromagnétique
e- Tension statorique Vsa
a- Courants Isd et Isq
- Courant statorique Isa
b- Vitesse
Figure 3-3 : Réponses a un échelon
de vitesse de 50 ra d/s
III.3- Echelon de vitesse de 200 ra d/s
Dans les mêmes conditions initiales (courant Isd maintenu
à 2,5A et vitesse nulle), en procédant à un échelon
de vitesse de 200 rad/s, On a relevé les réponses ci-dessous :
c- Couple électromagnétique
e- Tension statorique Vsa
a- Courants Is d et Isq
- Courant statorique Isa
b- Vitesse
Figure 3-4 : Réponses a un échelon
de vitesse de 200 ra d/s
III.A- Inversion de vitesse de 100 ra d/s a - 100 rad/s
Le courant Isd étant maintenu à 2,5A et la vitesse
à 100 rad/s, on a procédé à une inversion de
vitesse (de 100 rad/s à -100 rad/s) et on a obtenu les réponses
ci-dessous :
c- Couple électromagnétique
e- Tension statorique Vsa
a- Courants Isd et Isq
- Courant statorique Isa
b- Vitesse
Figure 3-5 : Réponses a une consigne
d'inversion de vitesse de 100 ra d/s a - 100 rad/s
III.5- Echelon de couple résistant
Le courant Isd étant maintenu à 2,5A et la vitesse
à 100 rad/s, on a procédé à un échelon de
couple résistant (par un freinage par injection de courant continu) et
on les réponses sont :
c- Couple électromagnétique
e- Tension statorique Vsa
a- Courants Isd et Isq
- Courant statorique Isa
b- Vitesse
Figure 3-6 : Réponses a un échelon
couple résistant
En effet, cet échelon de charge a été
donné à la machine étudiée à travers un
freinage par injection de courant continu sur la
deuxième machine asynchrone du banc d'essai.
Conclusion
De ces résultats expérimentaux, on voit que pour
un échelon, le courant Isd monte et s'établit en 10ms alors que
le flux dans la machine prend un retard de l'ordre de la constante de temps
rotorique.
On voit aussi les effets positifs non seulement du
découplage sur les commandes des deux axes lors d'un échelon de
vitesse, mais aussi et surtout des régulateurs IP Anti Wind-up à
travers le dépassement de la vitesse qui est nulle pour un
échelon de 50 rad/s et qui est de l'ordre de 10% pour un échelon
de 200 rad/s. Ce qui confirme ce que le dépassement pour le correcteur
de vitesse calculée, augmente avec l'amplitude de la
référence.
On peut aussi voir les effets de la limitation (saturation) du
courant Isq à sa valeur maximale (8,5A/-8,5A) sur le couple
électromagnétique lors d'échelons de vitesses importantes
(démarrage, inversion de vitesse,...).
Lors d'un échelon de charge (perturbation de la vitesse),
la régulation de vitesse est très effective et se fait en moins
d'une demi seconde.
Malgré le filtrage, les courants Isd et Isq sont
bruités ; ce qui se répercute sur le couple
électromagnétique.
Conclusion générale.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce rapport de projet basé sur la commande
vectorielle à flux rotorique orienté d'une machine asynchrone
triphasé, force est de dire que ce travail nous a permis de
découvrir un nombre important d'aspects de la recherche scientifique
ainsi que de la mise en oeuvre et réalisation pratique d'un
système de commande de machine électrique.
D'une part, La modélisation de la machine asynchrone
à partir de ses équations de fonctionnement, le choix et
l'élaboration d'une stratégie de commande, l'identification des
paramètres, le calcul des différents régulateurs, la
simulation du démarrage direct et de la commande vectorielle
envisagée et d'autre part, l'expérimentation du démarrage
direct et de la commande vectorielle sommairement les points sur lesquels nous
nous sommes attardé pour mener à bien ce projet.
Malgré les difficultés (faute de temps) de
montage d'un banc d'essai bien adapté (MAS+MCC+Codeur) qui nous a
conduit à utiliser un autre banc d'essai (MAS+MAS+Codeur), d'utilisation
de méthodes d'identification assez fiables et aussi de programmation du
DSP, nous avons pu atteindre les objectifs non seulement techniques mais aussi
et surtout pédagogiques portés par un tel projet. Et ce, à
travers les résultats obtenus en simulation et en
expérimentation.
Les résultats de la simulation et de
l'expérimentation diffèrent sensiblement au niveau des temps de
réponses et amplitudes des signaux, puis au niveau des bruits contenus
dans les mesures expérimentales. Ce qui peut s'expliquer par la
géométrie des enroulements, le manque de précision dans
l'identification des paramètres de la machine (incohérences des
paramètres) ainsi que la sensibilité paramétrique
(réelle) qui n'a pas été pris en compte dans la simulation
(par exemple la constante de temps rotorique qui varie avec la
température). L'onduleur à MLI de son coté produisant une
forte ondulation de la tension qui se répercute sur les courants qui
sont bruités.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1]- Comman de vectorielle sans capteur des machines
asynchrones Claude Chaigne ; Erik Etien ; Sébastien Cauet ;
Laurent Rambault Editions Lavoisier 2005
[2]- Comman de vectorielle de la machine
asynchrone
Benoit Robyns ; Bruno Francois ; Philippe Degobert ; Jean-paul
Hautier Editions TECHNIP 2007
[3]- Comman de électronique des moteurs
électriques Michel Pinard - Série EEA
DUNOD
[4]- Actionneurs électriques (Principes et
modales) Guy Grellet ; Guy Clerc
Eyrolles
[5]- Mo délisation, contrôle vectoriel et
DTC (commande des moteurs asynchrones 1) Carlos Canudas de
Wit
Germes Sciences
[6]- Mo délisation et comman de des moteurs
triphasés Guy Sturtzer ; Eddie Smigiel
Ellipses
[7]- Principes d'électrotechnique
Max Marty ; Daniel Dixneuf ; Delphine Garcia Gilabert Dunod
[8]- Contribution a la comman de des machines
asynchrones (Rapport de stage D.E.A) Aissa Dalila
ENSEM, Septembre 1994
[9]- Comman de vectorielle d'une machine asynchrone a
enroulements de mesure de F.E.M (Rapport de stage D.E.A)
L. BAGHLI ; Green-UHP, Juillet 1995
[10]- Mo délisation et comman de de la machine
asynchrone Jean -Pierre Caron ; Jean-Paul Hautier
Editions TECHNIP
[11]- Comman de vectorielle des machines asynchrones et
synchrones JM RETIF
Cours INSA Lyon, 2008
[12]- Comman de vectorielle de machine asynchrone en
environnement temps réel Matlab-Simulink (Mémoire du
diplôme d'ingénieur)
Gabriel Buche
C.N.A.M Grenoble, Mars 2001
[13]- Mo délisation et Comman de de la machine
asynchrone J.P. CARON ; J.P. HAUTIER
Editions Technip 1995
[14]- Mo délisation et Comman de de la machine
asynchrone L. BAGHLI
Notes de cours, 2005
[15]- Régime dynamique des ensembles
convertisseurs- machines A. Rezzoug
Notes de cours, Master 2 SEE-UHP, 2009/2010
[15]- Comman de des machines
électriques A. Rezzoug
Notes de cours, Master 2 SEE-UHP, 2009/2010
ANNEXES
Annexes.
ANNEXE 1 : IENTIFICATION DES PARAMETRES DE LA MAS
Plaque signaletique :
- Puissance : 3kW
- Vitesse : 2800 tr/min
- Tension : 230V/400V
- Courant : 10A/6A
- Facteur de puissance : 0,94
Le banc d'essai est constitué de deux MAS identiques,
l'une entrainant l'autre à vide.
I- Mesure de la resistance statorique Rs
Matériels utilisés :
- 01 source de tension continue (0-240V) ; - 01
voltmètre
- 01 ampèremètre
1- Mesure a l'ohmmetre Une simple mesure
à l'ohmmètre effectuée à chaud nous a donné
: Rs 3,5Ù
2- Methode voltamperemetrique Les
relevés effectués sont récapitulés dans le tableau
ci-dessous :
E(V)
|
2
|
4
|
5
|
6
|
10
|
15
|
17
|
I(A)
|
1
|
1,7
|
2
|
2,3
|
3,6
|
5,2
|
5,9
|
Rs()
|
2
|
2,35
|
2,5
|
2,6
|
2,77
|
2,88
|
2,88
|
Le calcul de la valeur moyenne donne :
|
Rs 2,5 7 Ù
|
II- Essai a vide
1- Mesure de l'inductance cyclique statorique Is
Matériels utilisés :
- 01 autotransformateur (alternostat) ;
- 01 voltmètre
- 01 ampèremètre
- 01 pince Fluke
Le montage réalisé est le suivant :
Les relevés effectués sont
récapitulés dans le tableau ci-dessous :
P(W)
|
Q(Var)
|
S(VA)
|
I(A)
|
U(V)
|
Cos?
|
340
|
950
|
1020
|
1,45
|
400
|
0,34
|
Le bilan de puissance réactive donne :
V
(400)
Q0 = V 3 ? L s = 3 = =
0,53
Q 0ùs 950×
100ð
Ls 0,53 H
2
2
2
Xs
2- Mesure de la constante de temps rotorique ôr
Matériels utilisés :
- 01 autotransformateur (alternostat), avec contacteur
d'arrêt et de mise en marche ; - 01 voltmètre
- 01 ampèremètre
- 01 sonde différentielle de tension
- 01 Ordinateur + Outil dSpace pour acquisition
Le schéma de montage est en dehors du dispositif
d'acquisition, identique au précédent. La machine étant en
régime nominal, la coupure brutale et simultanée des trois phases
d'alimentation a donné la courbe de décroissance de la tension
ci-dessous :
Figure 1 : Décroissance de la tension
statorique apres coupure brutale des trois phases d'alimentation
Cette tension a la forme d'une sinusoïde amortie à la
constante de temps rotorique ôr . Les
t
-
deux grandeurs étant liées par une relation de la
forme : ( ) = cos( - ) .
r
V as t A ù î
s t e ô
La constante de temps rotorique sera donc
déterminée ou simplement lue dans l'une des deux enveloppes
exponentielles (inférieure ou supérieure).
Méthode 1 : Lecture de la constante de
temps
Dans l'enveloppe supérieure, la tension statorique va de
sa valeur maximale 311V à 0. Donc l'instant où elle vaut 63% de
sa valeur finale (0V dans ce cas) correspond à 27% de 311V, soit
83,87V.
A t1=0,834s, Vas=311V
A t2=1,43s, Vas=83,87V
D'où la constante de temps rotorique : ô r
0,5 96 s
Méthode 2 : Calcul de la constante de
temps
On démontre que pour deux instants t1 et
t2 ( t2 > t1 )
correspondant a des passages par des points respectifs
Vas 1 et Vas 2 ,
communs à l'enveloppe choisie, la constante de temps se
calcule par la formule :
ô = - ( t1
-t2)
.
21)
r
Vas
lnVas
-
0,5 96 =
.
Pour les deux points ci-dessus, on a : r
ô = 0,454 s
ln
(331,8 83,87
j
Une troisième méthode sera appliquée avec
l'essai à rotor calé, dans la suite.
3- Mesure du moment d'inertie J
3.1- Pertes mécaniques pm : Coefficient des
frottements visqueux f La puissance active absorbée a vide est
composée de :
- Pertes joules statoriques : 3RsIo2
- Pertes fer : Pf=3V2/Rf
2
2
- Pertes mécaniques : pm
V V
2
P = R I +
0 3 0 3
2 + 0 3 0 3
p +
s m ? p aV b
2
P R I
- s = + =
m
R R
2
f f
Ce qui est l'équation d'une droite ; avec a =
3 V et b = pm . Il suffit donc
de tracer cette
Rf
caractéristique pour déterminer a et
b .
Les relevés des différentes grandeurs ont permis de
tracer la courbe ci-dessous :
|
Figure 2 : Caractéristique a vide Po-
3RsIo2=f(V2)
|
D'où : pm 1 00,6 8 W
A la vitesse nominale, on : 3.2- Moment d'inertie
J
|
2
pm = f.n0
|
p
-- m
|
=
|
1 00,6 8
|
|
f 0,00 1 N.m .s /
rad
|
0 2 f =
Ù
|
.
,314r
(
|
|
L'équation mécanique générale de la
machine est : Tu - Tr = J
dÙ .
dt
A vide, la machine ne fournit que le couple des pertes
mécaniques. Au voisinage de cette vitesse à vide Ù
0 (début de la décroissance de la vitesse), on a :
- T r =-pm
=J
p m
? J = - dÙ ,
dt ( t=0 )
dt (t=0)
dÙ
dt
dÙ
étant le coefficient directeur de la
Ù0
Ù0
Figure 3 :
Décroissance linéaire de la vitesse au
voisinage de la vitesse a vide
droite de décroissance de vitesse (prise juste au
début de la décroissance) au voisinage de la vitesse à
vide Ù 0 . L'allure de cette droite est la suivante :
dt ( t= 0)
2 8,5 3 3
Ce qui permet d'avoir le moment d'inertie : J =-
m
dÙ 314× 1 9,48 1
p
Ù0
= 0, 0046
J = 0, 0046 kg.m2
Le rotor cylindrique de la machine considérée a une
masse mesurée d'environ 8kg et un diamètre d'environ
mesuré 9cm. Le calcul classique du moment d'inertie nous donne :
1
J 1 = m. r 2 = 8× (
0,045) 2
2
2 = 0, 0081 kg.m2 .
J = 0, 0162 kg.m2
Le banc d'essai étant constitué de deux machines
asynchrones identiques, on a le moment d'inertie :
Cette dernière valeur qui résulte d'un calcul
très classique, sera retenue puisqu'elle se rapproche le plus de la
réalité.
111- Essai a rotor calé
Matériels utilisés
- 01 autotransformateur (alternostat), avec contacteur
d'arrêt et de mise en marche ; - 01 voltmètre
- 01 ampèremètre
- 01 pince Fluke
1- Mesure du coefficient de dispersion de Blon del
ó
En alimentant le moteur à tension réduite avec son
rotor bloqué, on a relevé les données suivantes :
Pcc(W)
|
Qcc(Var)
|
Icc(A)
|
Ucc(V)
|
Cos?
|
610
|
700
|
5,82
|
91
|
0,66
|
a- Résistance des pertes joule
rotoriques
Le courant magnétisent étant ici négligeable
devant le courant rotorique ( I1 I2), on
écrit :
' Pc
Pc = 3 ( R 1 + R;)
I c2 . Ce qui permet d'avoir :
R2 = 2 -R1 = 610 ) 2 - 2,5
7 = 3,43
3 I c3×(5,82
R ; 3,43 Ù
b- Réactance des fuites totalisées
L'impédance de l'enroulement vaut :
(52,54 )2
5,82
( 2,57 + 3,43)2
=
Xf
)
2
Vc
Ic
Z = ( R1 + R ;
)2 + Xf 2 --V c ?
--
c
- ( R1 + R; )2
Xf = 6,74 Ù croù :
|
L f = 0, 0215H
|
D'après le schéma équivalent de la machine
asynchrone ramenée au stator, on a : Méthode 1
:
o-Lr
, donc ó = Nr
Nr + M
et M = ó Nr
ó
1
~ ~ ~
L r-M
N L
= ó
r r
L'inductance cyclique des fuites totalisées au stator est
:
L f = k2 Nr
= k2 óL avec M
k s
L
= : rapport de transformation inverse.
On obtient en remplaçant :
AN : a = 0'0215
5 3=0, 0389
0, 0215+0,
. ó 0,03 9
()
Pour g=1, R ;=
k2Rr. En développant cette
relation avec k2 = Ls
2 L = , s , on
aboutit
M Lr(1- ó)
0,5 3
AN : ( ) 0,1 6
ôr = = ô r 0,1 6
s
1 0,03 9 3,43
- ×
à :
|
ô r
|
Ls L s +
Lf
|
|
'
( )
ó R '
1 - R
2 2
|
|
Méthode 2 :
L
Connaissant la constante de temps rotorique ô = ,
on a :
r
r
Rr
ó =X
ôr
L En formant le rapport '
X f
= , on obtient :
R2
0, 0215 =
AN : 0,03 9
ó =
3,43 0,1 6
×
Conclusion
Au cours de la manipulation (expérimentation) de a
commande vectorielle, on a constaté que la machine avait un
problème d'autopilotage (orientation du repère
(d , q )
et
calage l'axe d sur le flux) pour la constante de temps
rotorique ô r 0,1 6 s. Et ce à travers la
dynamique du courant Isq lors de l'échelon de
charge.
Une meilleure dynamique du courant Isq a
ainsi été obtenue pour une constante de
temps ô r 0,4 s
Rs = 2,5 7 Ù ; Ls
= 0,5 3 H ; ô r = 0,4 s; ó =
0,03 9
J = 0, 0162 kg.m2 ;
rad
f = 0,00 1 N . m . s
Les paramètres retenus sont :
ANNEXE 2 : EXTRAITS DE PROGRAMMES ET FONCTIONS
1- Bibliotheque VAR.H : Declaration des constantes et
variables
/* Machine (une partie des données) */
//#define Trconst 0.55
#define Trconst 0.4 // Constante de temps rotorique #define P
1
/* constantes */
#define trm2rds 0.10471975511965977461542144610932
#define PI 3.14159265358979323846
#define TWOPI 6.283185307179586
//#define IdsrefBase 0.8 //-- //8.944
#define IdsrefBase 1.0 // Valeur par défaut du courant de
la référence Isd*
double IqsrefMax=8.5; // Maximum du courant Isq
// Correcteur de courant volatile double Kpq=36.65; volatile
double Kiq=0.92;
// Correcteur de vitesse
volatile double KpW=0.5;
volatile double KiW=0.005;
volatile double KTiW=1.0;
2- Fonction ACQUI.C : Acquisition de courants et vitesse
mesurés
#define Aquisition_Courants( i1, i2) \
{ \
i1 = 0.03+20.0*( ds1104_adc_read_conv(2) ); \
i2 = 20.0*( ds1104_adc_read_conv(3) ); \
}
#define inputWm \
{ \
/* read incremental encoder counter */ \
inc_k = ds1104_inc_position_read(1, DS1104_INC_LINE_SUBDIV_4);
\
/*inc_k = ds1104_inc_counter_read(1); */\
\
/* calculate mechanical angle rd _ avec inversion _*/ \
mpos=POStoRD*(float)inc_k; \
\
/* calculate mechanical speed rd/s */ \
FIR_Wm[0]=POStoRD_S*(float)( inc_k - inc_kOld ); \
inc_kOld = inc_k; \
3- Fonction TRANS.0 : Transformations de Clarke et de
Park
#define C32( Xalpha, Xbeta, Xa, Xb, Xc ) \ { \
Xa=Xalpha; \
Xb=0.8660254038*Xbeta-0.5*Xalpha; \
Xc=-0.5*Xalpha-0.8660254038*Xbeta; \
}
#define 2t( Xa, Xb, Xalpha, Xbeta ) \ { \
Xalpha=Xa; \
Xbeta=0.5773502692*Xa+1.154700538*Xb; \
}
#define Park( Xd, Xq, sin_th, cos_th, Xalpha, Xbeta) \
{ \
Xalpha=Xd*cos_th-Xq*sin_th; \ Xbeta=Xd*sin_th+Xq*cos_th; \
}
4- Fonction REGUL.0 : Regulations de courants et
vitesse
/* calcul de thetas, Wsl, Ws et du flux */
#define Calc_thetas \
{ \
Wsl= Iqsref / Tr / Idsref; \
Phidr+=DT*( M*(Ids1+Ids2)-Phidr)/ Tr; \
if (Control_Type==1) Ws=P*Wm+Wsl; \
if (Control_Type!=1) Ws=Wsref; \
th+=DT*Ws; /* 200 us */ \
if ( th > PI) th-=TWOPI; \
if ( th < -PI) th+=TWOPI; \
}
//
void Boucle_PI_Id() {
e=Idsref-Ids;
Vdsref = Kpd*e + xed;
if ( fabs(Vdsref)<=VdsrefMax ) xed += Kid*e;
/* decouplage */
// non valable en MASDE Vdsref-=sigma*Ls*Ws*Iqs;
/* limiteur de tension */
if ( Vdsref>VdsrefMax) Vdsref=VdsrefMax; if (
Vdsref<-VdsrefMax) Vdsref=-VdsrefMax;
}