3.4. DISCUSSION DES
RESULTATS
D'après les résultats de notre enquête et
plus précisément a partir du premier tableau qui concerne la
répartition des infirmiers selon le service on peut déduire
directement qu'il y a une unanimité de l'opinion concernant la
présence d'une surcharge de travail dans certains services à
l'hôpital tertiaire Heal Africa impliquant un impact sur la
qualité des soins.
En plus, d'après ce premier tableau toujours on
constate qu'il y a l'insuffisance du personnel infirmier et qui
doit remettre en cause le bon déroulement des soins car si les 3
infirmiers doivent faire l'horaire ce sera un la journée et 2 le soir ou
un le soir et 2 la journée chose qui est très mauvaise dans des
services comme soins intensifs et bien d'autres services qui ont le même
problème. Ce qui fait que l'hôpital soit loin des pratiques de
qualité de soins auxquels tout le monde aspire actuellement. Cela
empêche d'effectuer le traitement dans des horaires réguliers et
précis car un seul infirmier qui effectue le traitement ne peut jamais
respecter tous les éléments de la qualité des soins, comme
la communication avec le malade, l'accueil, l'éducation, voire les
horaires de traitement de tous les malades. Même s'il a le stagiaire car
un stagiaire est censé venir apprendre et il est sous le guide du
personnel qui montre de bons exemples, pas quelqu'un qui est
surchargé.
Cependant en ce qui concerne le personnel infirmier de Heal
Africa, nos recherches montrent que c'est un personnel
expérimenté( voir tableau no5) où nous constatons que la
majorité a une expérience de 2 ans et plus et de niveau
universitaire.
En outre, après avoir analysé les
réponses aux questions, le tableau no 1, 6, 7, 8, 9, 13,14 confirment
notre première hypothèse : L'absence de
l'application de diagnostic infirmier et la mauvaise surveillance des
malades.
Ensuite, Les réponses aux questions n °10, 15,
16,17 nous permettent de confirmer de façon directe notre
deuxième hypothèse sur les erreurs de
médication. En effet, la plupart des infirmiers trouvent que
la surcharge de travail provoque l'arrivée des erreurs de
médication qui est le plus souvent un facteur de risque devant la
sécurité des malades car l'infirmier surchargé donne
confiance au stagiaire qui , avec moins d'expérience professionnelle
commet des erreurs de médication en défaveur du patient, ou
même c'est l'infirmier qui commet ces erreurs car en se retrouvant
débordé ,il perd le contrôle de lui-même et tombe
dans les erreurs d'application et de pronostic après un insuffisant
diagnostic.
Pour
affirmer ou infirmer notre troisième hypothèse
concernant l'absence de l'asepsie pendant le déroulement
des soins ,nous avons observé une contradiction a partir
des tableau no18,19,20,22,23,24,25,26,27,ce qui fait cette hypothèse
soit nuancée cependant selon les réponses du tableau no 25,
les infirmiers nous confirment la survenue des infection urinaires chez le
malades avec sonde vésicale or là où l'asepsie
règne on assiste pas à des infections urinaires . Ceci semble
confirmer qu'il y a tout le moyen et le matériel pour assurer cette
asepsie mais le personnel insuffisant pour l'appliquer correctement sur tous
les patients concernés.
A partir des tableaux n° :28,29 et 30 nous
pouvons confirmer notre quatrième hypothèse
concernant la non-réalisation des soins d'hygiène
des malades par les infirmiers.
Nous avons constaté que les infirmiers ne
réalisent jamais les soins d'hygiène des malades même
s'ils semblent nous le confirmer, c'est une coutume qui n'existe plus chez nous
en République Démocratique du Congo et en l'occurrence à
l'hôpital Heal Africa si non ce sont les gardes malades qui le font. Nous
constatons alors que la surcharge de travail ne laisse pas un espace de temps
pour réaliser les soins d'hygiène des malades qui
présentent un besoin essentiel dans la vie.
Les infirmiers déclarent grâce aux questions
n°: 31,32 et 33 qu'ils n'ont pas fait une communication avec les malades
a cause du temps insuffisant et l'augmentation des tâches
administratives, donc nous pouvons noter qu'il y a une altération
concernant le côté relationnel avec une priorité de faire
le travail administratif et surveiller les malades. Cependant notre
quatrième hypothèse est aussi confirmée.
De ce fait nous confirmons qu'il existe une
altération de communication entre le soignant et le soigné, un
éloignement qui installe une espèce de méfiance entre les
soignants et les soignés.
Et quand nous savons que l'impact de la surcharge de
travail n'est pas limité seulement sur la qualité des soins mais
aussi sur l'infirmier, nous avons préféré de le noter
dans le tableau n°:34,35.
Donc, nous constatons que presque tous les infirmiers
souffrent de stress, de maladies professionnelles telles que le syndrome
d'épuisement professionnel, le surmenage, le risque d'accident de
travail, le vieillissement précoce etc.
Autrement dit, nous devons confirmer que la plupart
des infirmiers ne sont pas satisfaits de la qualité des soins qu'ils
dispensent aux malades, étant conscients des effets négatifs de
la surcharge sur les soignés et les soignants.
Enfin, les infirmiers nous ont donné les principales
propositions pour éliminer la surcharge de travail et améliorer
la qualité des soins. Notamment :
- Augmentation du personnel
- Bon roulement de service
- Réduire le travail administratif
- Affectation des infirmiers selon le besoin dans chaque
service
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