1.3. Agriculture raisonnée ou
intégrée
L'agriculture raisonnée ou l'agriculture
intégrée occupent une place intermédiaire entre
l'agriculture productiviste et l'agriculture durable. Le labour, les pesticides
de synthèse et les engrais chimique sont admis, mais avec parcimonie.
L'accent est mis sur des assolements longs et rationnels avec l'incorporation
obligatoire d'au moins une légumineuse, une sole fourragère et
l'utilisation opportune des résidus de l'élevage (fumier, purin,
lisier). Les assolements longs et rationnels et l'inclusion de soles
fourragères et de légumineuses sont un moyen efficace de
prévention et de lutte contre les mauvaises herbes, les insectes et les
champignons pathogènes. Il en résulte un cout de production
réduit de 20 à 25% par rapport à l'agriculture
productiviste (Le Houérou, 2004).
1.4. Agriculture biologique
L'agriculture biologique diffère de l'agriculture
durable par le fait qu'elle s'interdit les engrais chimiques et les pesticides
de synthèse. Par contre les insecticides naturels
pyrèthroïdes, extraits d'une marguerite afro-alpine et son
dérivés la roténone sont autorisés. Les fongicides
à base de sels de cuivre comme la bouillie bordelaise et la bouillie
bourguignonne et le soufre sont également autorisés. Par ailleurs
le non-labour l'intégration au sol des résidus de culture, les
engrais verts et les amendements en matière organique (fumier, compost,
engrais vert) sont fortement recommandés et même
indispensables.
L'agriculture biologique est soumise à de gros risques
du fait de la non-utilisation de pesticides lors de la pullulation de certains
pathogènes ou ravageurs dans certaines zones au cours de certaines
années. Mais le contrôle biologique vient de plus en plus à
son secours, mais pas dans tous les domaines (Bellon et al., 2000).
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