CHAPITRE 2 : LE MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN
2.1 L'environnement physique
Cette partie présente les caractéristiques de la
zone d'étude, qui sont largement inspirées des travaux
effectués sur la zone d'étude et en partie de l'Adar. En effet,
le milieu physique et humain sont les principaux facteurs qui
déterminent l'érosion.
2.1.1Géologie, hydrogéologie et
hydrologie
Le bassin sédimentaire des Iulliminden, sur lequel
repose la zone d'étude est composé des formations meubles peu
consolidées constituées des grés, sable et où le
Continental terminal affleure dans la partie ouest. Ce bassin est
constitué d'alternance de dépôts marins et continentaux mis
en place lors des différents épisodes transgressifs et
régressifs qui jalonnent son histoire géologique. Le Continental
terminal en constitue la dernière série, purement continentale
comme son nom l'indique, son histoire est mal connue faute étude
sédimentologique, et surtout mal datée faute d'indice
paléontologique (Monfort, 1996). Au sein du Continental terminal du
Niger, trois ensembles peuvent être distingués (Greigert,
1978).
La série sidérolithique de l'Ader Doutchi
caractérisée par plusieurs niveaux de formations oolithiques
ferrugineuses (Ctl) ; elle affleure sur la bordure à l'est de la ligne
Birni N'Konni- Tahoua
La série argilo sableuse à lignite (Ct2) : elle
est définie par une alternance d'argiles, sables et silts à
grains bien classés et bien lavés. Les argiles noires contiennent
des débris végétaux ligneux. Elle affleure dans la partie
septentrionale du bassin.
La série des grés argileux (Ct3) affleure dans la
partie Sud-Ouest du bassin.
De ces formations, seule la Ct3 affleure dans la partie ouest,
sud-ouest et est, suivi d'erg ancien à dunes non orientées
d'âge quaternaire qui occupe l'essentiel du modelé au nord et le
centre du bassin versant de Mountséka. Ces formations récentes
selon l'age géologiques du bassin présentent une grande
sensibilité à l'érosion actuelle que connaît la zone
d'étude.
Les trois ensembles géologiques renferment une
réserve en eau très importante et peuvent être en liaison
hydraulique. A cela il faut noter l'importance de la nappe alluvionnaire peu
profonde (0- 20m). Cette nappe est de loin la plus importante car facilement
accessible pour les cultures irriguées (Bahari, 2008). La nature
géologique des sédiments constitués par des grés
argileux et limons en grande partie, charriés par les eaux de
ruissellements, se déposent dans le fond du lit. Cet état de fait
explique la turbidité des eaux du kori et leur pérennité
dans l'année. Cela dénote aussi l'importance de la charge en
suspension des eaux de ruissellement liée à la nudité des
versants.
Il n'y a pas d'écoulement permanent dans toute la zone
d'étude, seul le ruissellement engendré par les
précipitations, alimente les écoulements du kori et le
remplissage des mares d'importance variable tant en leurs extensions qu'en
leurs durées le long même du kori et sur les versants.
Le réseau hydrographique est dominé par le kori
et ses affluents, présentant ainsi des signes de dégradation
à l'exutoire par des matériaux d'érosion sur des largeurs
variables (cône de déjection). Le kori est par définition
un cours d'eau à écoulement épisodique. Il est
orienté NNE-SSW, à tracé sinueux sur une longueur de 73
kilomètres est aussi parsemé d'une série de mares qui
finissent par s'entrecoupées au fur et à mesure que la saison
sèche s'annonce sur le lit ordinaire. Son cours inférieur se
trouve dans un secteur fortement cuirassé d'où l'essentiel des
eaux sont drainées. Ce réseau est le résultat d'un paysage
relativement plat, soumis à un régime climatique sahélien
actuel avec de forts apports éoliens doublé d'un héritage
passé plus humide (Massuel, 2005).
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