REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS
ULPGL
Faculté de Santé et Développement
Communautaires
www.ulpgl.net
B.P. 368 GOMA
EVALUATION DU PROGRAMME ACHAT DE LA
PERFORMANCE SUR L'AMELIORATION DE L'ETAT DE SANTE DE LA POPULATION DE LA ZONE
DE SANTE DE GOMA
Par:
BYARUHANGA NGBAPE Olivier
Mémoire de Licence présenté en vue de
l'obtention du grade de Licencié en Santé et Développement
Communautaires.
Option : Gestion des Projets de Santé
Directeur : Prof. Dr. KAMBALE KARAFULI
Léopold
Encadreur : C.T. Dr. NTABE NAMEGABE
Edmond
Août 2011
DECLARATION DE L'ETUDIANT
Je certifie que ce mémoire est mon travail et qu'il n'a
jamais été présenté en vue de l'obtention d'un
grade Académique dans une institution supérieure ou
universitaire.
Fait à GOMA, le... /.../2011
BYARUHANGA NGBAPE OLIVIER.
DECLARATION DES SUPERVISEURS
Nous attestons avoir dirigé ce travail en
qualité de Directeur et Encadreur pour le compte de l'université
Libre des Pays des Grands Lacs.
Fait à GOMA, le
.../.../2011
Le Directeur
........................
Professeur Dr KAMBALE KARAFULI Léopold.
L'Encadreur........................
C.T Dr NTABE NAMEGABE Edmond.
Dédicace
Je dédie ce travail, fruit de tant de sacrifices et de
souffrances à mes très chers parents Pascal NGBAPE
GÔGÔ et Bernadette LOVE KASUNGIRE pour l'amour que vous n'avez
jamais cesser de manifester à mon endroit depuis l'enfance
jusqu'aujourd'hui.
A tous mes grands frères : Augustin NDJABU,
Emmanuel BUSHA TIBASIMA, Jules LOBO LOGO, KABAGAMBE KANOVA, Benoit NGADJOLE,
Christian NGABU, Claude BANGA MSEZA et Bienvenu BATSI ; pour le même
sang qui nous unit et de l'exemple que nous avons tirés de vous.
A mes grandes soeurs : BORIVE Joséphine, CHERISI
Chantal, et BAMANYISA NOVI Elisée ;
A mes petites soeurs : Nelly BUSWASA MAVE, Carine
KAHIKIRE et Grâce BAHEMURWAKI BANEBONA,
A mon petit frère : Justin GÔGÔ ;
voilà l'exemple que vous devez suivre.
A vous mes oncles et tantes,
A vous mes cousins et cousines,
A tous mes amis,
Pour cet amour et sacrifice que vous m'avez
témoigné durant tout mon absentéisme pendant cinq ans loin
de vous.
Je dédie ce travail ; fruit de tant de sacrifices,
de souffrances et de persévérances !
OLIVIER BYARUHANGA
In Memoriam.
A ma très chère nièce, DZARINGA KAMBONESA
Sylvie, qui nous a précédés très tôt dans le
Royaume des cieux avant que nous atteignions notre objectif à L'ULPGL et
ramenions le diplôme à la maison!
Que la terre de nos ancêtres te soit douce !
Olivier BYARUHANGA
Remerciements
Il nous parait impérieux de remercier d'une
manière particulière le tout puissant qui nous a accordé
cette grâce afin d'atteindre notre objectif à l'université
et pour toute sa protection.
Il serait ingrat, de passer sous silence sans pour autant
remercier le Professeur Dr Léopold KAMBALE KARAFULI et le Doctorant
NTABE NAMEGABE Edmond, respectivement Directeur et Encadreur de ce travail qui
en dépit de leurs multiples occupations ont volontairement
accepté de nous diriger et encadrer tout au long de cette année
Académique ; trouvez ici nos sincères remerciements. Que le
Tout Puissant daigne vous accorder sa sagesse et sa
bénédiction !
A tout le corps professoral de l'Université Libre des
Pays des Grands Lacs, particulièrement à celui de la
faculté de santé et développement communautaires, nous
pensons au Vice Doyen prof Dr Timothée MUSHAGALUSA, au CT KIKOLI, CT
MBASA, Ass. THASI, Ass. LEVIS, Mme MANAYALA.
Que nos parents Pascal NGBAPE GÔGÔ et LOVE
KASUNGIRE trouvent ici notre gratitude pour tout ce qu'ils ont
été pour nous et pour l'amour que vous n'avez jamais
cessé de nous manifester.
A notre Grand frère Augustin NDJABU pour tout.
Que la famille de notre grand frère Dr Emmanuel BUSHA
TIBASIMA, trouve d'une manière particulière notre gratitude pour
nous avoir accueilli en bon père de famille depuis notre
1ère année de graduat jusqu'à la
deuxième année de licence; et pour tout ses conseils, que nos
vives gratitudes s'adressent également à son épouse
Chantal MACHOZI qui m'a beaucoup marqué durant tout mon parcours, que
Dieu leurs rendent le centuple.
A notre grand frère Jules LOBO LOGO, pour tout, vous
avez été certes pour nous une source intarissable, sans votre
soutien nous ne saurions être ce que nous sommes devenus
aujourd'hui ; que le maître de l'univers te rendes une
multitude !
A nos grands frères : Benoit NGADJOLE, Christian
NGABU, Claude BANGA, et à nos deux cousins: Richard MAKI et Jean Paul
LOKI, pour vos appuis ponctuels et encouragements, nous disons merci.
Que nos grandes soeurs : BORIVE Joséphine, Chantal
CHERISI et Elysée BAMANYISA, trouvent ici notre gratitude, chères
grandes soeurs, merci pour tout ; j'en serais toujours
reconnaissant !
A notre beau frère, Josué BUGASAKI TIBAMWENDA,
je dis merci pour tout.
Nous remercions de tout coeur Mr Dieudonné KWETE du
Ministère National de la santé Publique, de nous avoir
initié à l'approche contractuelle du financement basé sur
la performance et pour tout son appui tant moral, matériel que
financier, daigne trouvez sur cette page l'expression de nos sentiments de
gratitude.
Que nos gratitudes s'adressent également à Dr
Jean Bosco, Dr Justin MUHINDO, aux médecins chefs des zones de Goma et
Karisimbi : Dr Jules KAFITIYE et Dr Jérôme, à Mr
Célestin KIMANUKA, et à la famille de notre cousin JINO BAHEMUKA;
pour tout.
Que Mme Adeline MACHOZI NGAVE et maman Angèle DJOZA,
trouvent nos sincères remerciements sur cette page.
A tous nos amis avec qui nous avons passés ce moment de
souffrance loin de chez nous: Odette LUSI AMOTI, Olive ASIMWE Ruben TACHIMA,
Freddy DHELO, MANDRO KODJO, BYARUHANGA Danny, Aimé TIKAMANYIRE, Claude
TCHUSA, SIFA BORIVE ; Junior LIGO, Grace BONEBANA, Dr Flory, Dr Pascal
MOKO, Dr PAPY KATABUKA, Dr Steven, Odette MUZIAGANI, Florence MUGISA ;
Blaise MAKI, Valery NGABU, SALIRE, ANNO...
Que nos amis et compagnons de lutte trouvent ici l'expression
de notre gratitude ; Feni OBEMA, Faustin KAMBALE, FATAKI Serge, SENGIYUMVA
Boniface, Hermanie BASHIGA, MIRINGA Safari, KASONGO Shabani, LUANDA, Alice
KAVIRA, Grace KAVIRA, Espe VAHAMWITI, Espe KAVUHO, Idriss IDIAM, MUSHAGALUSA,
Guy MIKHATO, Mimy BYAMUNGU, Aline, Nadine, Anaïs, MUHINDO, KYAKIMWA, Jimmy
KAKULE, Da Djeny, Nicole, Renath KAVIRA,...Trouvez ici notre gratitude, pour
tout.
A tous ceux dont le nom ne se retrouvent pas sur cette page,
qu'ils ne se sentent pas abandonner nous le portons bien dans notre petit
coeur !
OLIVIER BYARUHANGA
Table des matières
DECLARATIONS
II
Dédicace
II
In Memoriam.
III
Remerciements
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS X
IV
RESUME XII
IV
ABSTRACT
IV
SOMMAIRE X
IVII
EXECUTIVE XX
IV
I.1. Informations générales
- 1 -
I.1.1. Introduction
- 1 -
I.1.2. Situation géographique
- 2 -
I.1.3. Situation Démographique
- 3 -
Tableau n°1: Répartition de la
population de la ZS de Goma par aire de santé
- 3 -
I.1.4. Situation socio-économique et
politique
- 3 -
I.1.5. Situation socioculturelle
- 4 -
I.1.6. Situation sanitaire
- 4 -
I.2. Problématique.
- 6 -
I.3. Questions de recherche
- 12 -
I.3.1. Question Générale
- 12 -
I.3.2. Questions spécifiques
- 12 -
I.4. Hypothèses
- 12 -
I.5.Objectifs de la recherche
- 13 -
I.5.1. Objectifs Général
- 13 -
I.5.2 Objectifs spécifiques
- 13 -
I.6. Choix et intérêt du sujet
- 13 -
I.7. Délimitation du sujet
- 14 -
I.8. Définitions des concepts
clés
- 14 -
II.1. Introduction
- 17 -
II.2. Contribution du programme achat de la
performance sur le niveau des connaissances du personnel soignant.
- 18 -
Tableau n° 2 : Illustration des objectifs
d'un contrat de performance de l'ECP du Nord Kivu après
évaluation :
- 21 -
II.3. Niveau de satisfaction de la population par
rapport à l'achat de la performance
- 25 -
Figure 1 : évolution Annuelle du taux
d'utilisation des soins curatifs pour les projets PS9FED
- 28 -
Figure 2 : Evolution annuelle du taux
d'accouchement assisté par le projet PS9FED
- 29 -
Figure 3 : Evolution dans le temps et dans
l'espace des nouvelles consultations (nombre de contrat /an/tête) par
centre de santé.
- 30 -
Tableau n°3 : Evolution dans le temps des
nouvelles consultations (nombre de contacts par an/tête) par C.S dans 5
Z.S
- 31 -
Tableau n° 4: Evolution dans le temps des
accouchements institutionnels dans les 5 Z.S
- 32 -
Figure 4 : Taux d'utilisation des
accouchements en hôpital dans les centres de santé et
hôpitaux dans les zones d'intervention et de contrôle de 2007 et
2009.
- 32 -
Tableau n° 5 : Variation des tarifs
pratiqués dans certaines zones de santé.
- 34 -
Figure 5 : Tarifs moyens pour les consultations
d'enfants au centre de santé avant et après le FBP dans 5 zones
de santés.
- 35 -
Figure 6 : Tarifs moyen pour les consultations
d'adultes au C.S avant et après le FBP dans 5 Z.S.
- 36 -
Tableau n°6: Comparaison entre le respect de
tarif et le type de contrat.
- 38 -
II.3. Contribution du Programme Achat de la
performance sur l'organisation des services de santé
- 41 -
II.3.1. Le financement basé sur la
performance dans un état fragile
- 44 -
II.3.2. différence entre le programme de
Cordaid et programme santé 9ème FED
- 47 -
II.4. Cadres de recherche
- 51 -
II.4.1. CADRE CONCEPTUEL
- 51 -
II.4.2. CADRE OPERATIONNEL
- 52 -
III. 1. Type d'étude
- 53 -
III.2. Population d'étude
- 53 -
III.3. Echantillonnage
- 54 -
III.3.1. Détermination de la taille de
l'échantillon
- 54 -
III.3.2. Type d'échantillonnage
- 54 -
Tableau n°7: Proportion des malades
à enquêter dans les différents centres de santé.
- 55 -
III.4. Récolte des données
- 55 -
III.5. Procédures de l'enquête
- 55 -
III.5.1 Recrutement, sélection et formation
des enquêteurs
- 55 -
III.5.2 Sélection des enquêteurs
- 56 -
III.5.3. Formation des enquêteurs
- 56 -
III.6. Procédure de l'enquête
- 56 -
III.6.1. Pré-test des outils de
l'enquête
- 56 -
III.6.2. Enquête proprement dite
- 56 -
III.6.2. Saisie, traitement, et analyse des
données
- 57 -
III.7. Considérations d'ordre Ethique
- 57 -
III.8. Dissémination des
résultats
- 57 -
III.9. Difficulté rencontrée
- 57 -
IV.1. Les caractéristiques
démographiques
- 59 -
A. Caractéristiques démographiques
des responsables des structures sanitaires
- 59 -
Tableau n°8 : Répartition par
sexe
- 59 -
Tableau n°9 : Répartition par
état-civil
- 59 -
Tableau n°10 : Répartition des
enquêtés par tranche d'âge
- 59 -
Tableau n°11 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude
- 60 -
B. Caractéristiques démographiques de
la population bénéficiaire
- 60 -
Tableau n°12 : Répartition des
répondants par sexe
- 60 -
Tableau n°13 : Répartition des
enquêtés selon l'état civil
- 60 -
Question n°7 : Age du
répondant
- 61 -
Tableau n°14 : Répartition des
répondants par âge
- 61 -
Tableau n°15 : Répartition selon
le niveau d'étude
- 61 -
IV.2. CONTRIBUTION DU PROGRAMME ACHAT DE LA
PERFORMANCE SUR LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DU PERSONNEL SOIGNANT.
- 62 -
IV.3. Contribution sur l'organisation des
services
- 67 -
IV.4. Niveau de satisfaction de la population
- 69 -
Question n°16: Avez-vous déjà
attendu parlé de ce programme
- 69 -
Tableau n°16 : Connaissance des malades
sur l'Achat de la performance
- 69 -
Tableau n°17 : Selon le lieu
- 69 -
Tableau n°18 : Qualité des soins
pendant le programme
- 70 -
Tableau n°19 : Frais de consultation
payez par les malades
- 70 -
Tableau n°20 : Guérison après
traitement
- 71 -
Tableau n°21 : Disponibilité des
médicaments pendant le programme
- 71 -
Tableau n°22 : Condition minimum
d'hygiène
- 72 -
Tableau n°23 : Continuité des
activités dans ce centre de santé
- 72 -
Tableau n°24 : Perception de la
population par rapport à la file d'attente
- 73 -
Tableau n°25 : Accueil des malades dans
le CS
- 73 -
Tableau n°26 : Collaboration entre les
associations locales et les malades
- 74 -
Tableau n°27 : Changement direct
perçu par le programme achat de la performance
- 74 -
Tableau n°28 : Perception par rapport aux
coûts des soins
- 75 -
Tableau n°29 : Perception des
présidents du COSA sur la qualité des soins
- 75 -
Tableau n°30 : perception des
présidents du COSA face à l'accessibilité des plus
démunis aux soins
- 76 -
CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS
-84-
V.1. Contribution du programme Achat de la
performance sur le niveau de connaissance du personnel.
- 78 -
V.2. Contribution du programme sur l'organisation
des services
- 79 -
V.3. Niveau de satisfaction de la
population
- 81 -
CONCLUSION
- 88 -
RECOMMANDATIONS
- 89 -
BIBLIOGRAPHIE
- 89 -
ANNEXES
- 89 -
SIGLES ET ABREVIATIONS
AAP : Agence d'Achat de la Performance
APP : Apprentissage par Problème
AASS : Agence d'Achat des services de Santé
BP : Business Plan
BCZS : Bureau Central de la Zone de santé
BPS : Bureau Provincial de la Santé/ Burundi
BDS : Bureau du District Sanitaire/ Burundi
BPF : Based Performance Financing
BDOM : Bureau Diocésain des OEuvres
Médicales
COSA : Comité de Santé
CPN : Consultation Prénatale
CPS : Consultation Préscolaire
CPON : consultation post natale
ECP : Equipe Cadre Provinciale
ECZS : Equipe Cadre de la Zone de Santé
FOSA : Formation sanitaire
FSDC : Faculté de Santé et
Développement Communautaires.
FED : Fond Européen de Développement
FASS : Fond d'Achat des Service de Santé
GTZ : Gesellschaft für Technische Zunammenabeit
HDP : Health Development and performance
HGR : Hôpital Général de
Référence
INSP : Institut National de Santé Publique
IST : Infection Sexuellement Transmissible
IRC : International Rescue Commitee
IRA : Infection respiratoire aigüe
MEG : Médicaments Essentiels
Génériques
MSP : Ministère de la Santé Publique
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PBF : Performance Basée sur le
Financement
PS9FED : Programme Santé 9e Fonds
Européen de Développement
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PMA : Paquet Minimum d'Activités
PCA : Paquet Complémentaire d'Activité
PAESS : Programme d'Appui à la
Réhabilitation du Système de Santé
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RBF : Result Based Financing
RDC : République Démocratique du Congo
SRSS : Stratégie des Renforcement du
Système de Santé
SNIS : Système National d'Information
Sanitaire
SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquis.
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands
Lacs.
U.E : Union Européenne
VIH : Virus Immuno-Humain
Z.S : Zone de Santé.
RESUME
Cette étude porte sur l'évaluation du programme
« Achat de la performance » sur l'amélioration de
l'Etat de santé de la population de la Z.S de Goma. Son objectif
général était d'évaluer la contribution du
programme « Achat de la performance » sur
l'amélioration de l'état de santé de la population de la
zone de santé de Goma. Cette étude est évaluative et
transversale. Elle porte sur les données quantitatives et qualitatives
issues d'une enquête qui a été menée au niveau des
différentes structures sanitaires de la zone de santé de Goma qui
ont bénéficié de l'appui du programme santé
neuvième FED ainsi qu'auprès de la population
bénéficiaire.
Pour récolter les données un questionnaire
d'enquête a été administré à 380 malades
chroniques, il a été complété par des interviews de
sept infirmiers titulaires de centres de santé, deux membres de
l'équipe cadre de la zone de santé et 7 présidents des
comités de santé qui ont servi d'informateurs clés. Nous
avions utilisés un échantillonnage aléatoire
stratifié. La saisie a été faite à l'aide du
logiciel Word, les tableaux par Excel, l'analyse et les traitements des
données par SPSS.
De ce fait, nous avons obtenus les résultats
ci-après :
- En ce qui concerne les caractéristiques
démographiques du personnel des structures sanitaires, les hommes
représentent 66,7% et les femmes 33,3% et tous étaient des
mariés. Par contre en ce qui concerne les caractéristiques
démographiques de la population bénéficiaire 52,4% sont
des hommes et 45,8% des femmes parmi lesquels on trouve les mariés, les
divorcés, les célibataires, les veufs (e),...
- Partant des résultats sur la contribution du
programme achat de la performance nous avons remarqué que le
personnel a été formé en soins de santé primaires
soit 33,3%, en gestion des épidémies 66,7%.
- En ce qui concerne la contribution du programme
« achat de la performance » l'étude a
révélée que ce dernier contribue positivement sur
l'organisation des services en ce sens qu'il appui les structures en
médicaments, carburant et matériels de bureaux, 88,9% ont
affirmé qu'ils gèrent eux-mêmes le personnel, 55,6% ont
affirmé qu'ils sont supervisé mensuellement et 44,4%
hebdomadairement.
ABSTRACT
Our study aims at assessing the programme «Performance
purchase» on the improvement of health status of the population in Goma
Health Zone. The general objective of the study was to assess the programme
«Performance purchase» on the improvement of health status of the
population in Goma Health Zone. This study involves both qualitative and
quantitative data resulting from the survey conducted at different health
facilities in Goma Health Zone that were supported by santé gène
FED and among the beneficiary population.
The questionnaire was administrated to 380 patients with
chronic diseases and we interviewed nine managers and seven presidents of the
health committee as our key informants. We used stratified random sampling
technique. Microsoft Word was used to write the report, Microsoft Excel was
used to draw tables and SPSS served for data analysis.
Hence we obtained the following results:
- The demographic characteristics of the participants showed
that 66. 7% of health providers are men and 33.3% are women the; all were
married. On the other hand, the demographic characteristics of the beneficiary
population disclosed that 52.4% are men and 45. 8% are women among whom some
are married, others divorced, some others are single, widowed (e)...
- Concerning the result on the contribution of the programme
« Performance purchase », we noticed that the treating
staff members were well trained on primary health care 33,3% and on the way of
epidemiological management of Goma Health Zone 66,7%.
- Speaking of the contribution of the programme
« Performance purchase », the study has revealed that the
programme contributes positively for the organization of services in a way it
supports the health facilities in drug, fuel and office items supply.
SOMMAIRE
Notre étude porte sur l'évaluation du programme
« achat de la performance » sur l'amélioration de
l'état de santé de la population de la Z.S de Goma.
L'objectif général de notre étude
était d'évaluer la contribution du programme. « Achat
de la performance » sur l'amélioration de l'état de
santé de la population de la zone de santé de Goma. Cette
étude est évaluative et transversale. Elle porte sur les
données quantitatives et qualitatives issues d'une enquête qui a
été menée auprès des responsables des structures
sanitaires de la zone de santé de Goma, ainsi qu'auprès de la
population bénéficiaire de ce programme.
Pour atteindre cet objectif, une enquête a
été menée auprès de 380 malades chroniques et une
interview structurée a été adressée auprès
des informateurs clés. La saisie et le traitement des données ont
été faits avec les logiciels Word, Excel et SPSS.
Nous avons utilisé un échantillonnage
aléatoire stratifié et une interview structurée a
été adressée aux informateurs clés.
Nous sommes parti des questions spécifiques
suivantes :
- Quelle est la contribution du programme « Achat de
la performance » sur le niveau de connaissance du personnel soignant
de la zone de santé de Goma ?
- Quel est le niveau de satisfaction de cette population
bénéficiaire de ce programme ?
Pour répondre anticipativement à ces questions,
trois hypothèses ont été émises :
- Le programme Achat de la performance contribuerait
positivement au renforcement du niveau de connaissance du personnel soignant en
soins de santé primaires et dans l'alerte sur la situation
épidémique de la zone de santé de Goma.
- Le programme Achat de la performance contribuerait
positivement à l'organisation des services telle que l'autonomie de
gestion, à la collaboration entre les paires, au système de
référence et de contre référence, à l'appui
des structures sanitaires en médicament et à l'appui de la zone
de santé en carburants et matériels de bureau. Ainsi qu'à
la motivation du personnel par des primes.
- Le niveau de satisfaction de la population de la zone de
santé de Goma serait élevé en ce sens que les subsides
alloués aux formations sanitaires réduiraient sensiblement les
coûts des soins et auraient un impact positif sur la qualité des
soins offerte à cette population bénéficiaire.
Contribuerait ainsi à l'accessibilité de plus démunis aux
soins dans la zone de santé de Goma.
Pour atteindre les résultats de cette étude,
nous nous sommes fixé comme objectifs spécifiques :
- D'évaluer la contribution du programme Achat de
la performance sur le niveau de connaissance du personnel soignant.
- D'évaluer la contribution du programme
« Achat de la performance » sur l'organisation des
services.
- D'apprécier le niveau de satisfaction de cette
population bénéficiaire.
Après récolte, analyse et interprétation
des résultats l'étude a abouti aux résultats
ci-après :
- En ce qui concerne les caractéristiques
démographiques du personnel soignant enquêté, 66,7% sont
des hommes, 33,3% des femmes, tous sont mariés ; 77,8% a un niveau
d'étude secondaire et 22,22% un niveau d'étude universitaire.
L'âge des enquêtés varie entre 22 et 54 ans. En ce qui
concerne les caractéristiques démographiques de la population
bénéficiaire de ce programme, 4,2% des nos répondants ont
la tranche d'âge située entre 15 à 24 ans, 3,7% entre 25
à 34 ans, 30,8% entre 35 à 44 ans, 14,7% entre 55 à 64 ans
et 26, 1% ont 65 ans et plus.
- Parlant du niveau d'étude nous avons constaté
que 6,3% de répondants sont sans niveau d'études ; 42,6% ont
un niveau d'étude primaire ; 39,7% ont un niveau d'étude
secondaire, et 11,3% ont un niveau d'étude universitaire.
- La contribution du programme « Achat de la
performance » sur le niveau de connaissance du personnel soignant a
monté que 66,7% du personnel ont reçu une formation en soins de
santé primaires et 33,3% en Gestion de l'épidémie.
- L'étude révèle que le programme
« Achat de la performance » contribue positivement sur
l'organisation des services dans les structures sanitaires.
En effet, les responsables interrogés ont
affirmé qu'ils ont reçu des subventions en médicaments, en
carburant, en matériels et fournitures de bureaux ; ils ont
affirmé que les taux de mortalité ; de morbidité
d'accouchements assistés et du taux de calendrier de supervisions se
sont améliorer positivement.
- En ce qui concerne le niveau de satisfaction de la
population, l'étude révèle que 56,5% des
enquêtés affirment que la qualité des soins est bonne,
26,3% pensent que la qualité est assez bonne et seulement 17,2% disent
que la qualité des soins est mauvaise. L'étude indique que 62,9%
se sentent guéris après traitement; 74% des enquêtés
pensent que la file d'entente est courte, 71,9% pensent que l'accueil des
malades est meilleur, seulement 1,8% pensent que c'est médiocre. En
interrogeant les malades sur le changement direct perçu du
programme ; 73,7% pensent qu'il y a eu réduction des coûts
des soins, 4,6% sur l'équipement.
A fin, pour matérialiser cette étude sur
l'évaluation du programme « Achat de la
performance » nous avons formulés les recommandations
suivantes :
- Au niveau central :
o De développer efficacement un programme du
financement basé sur la performance dans un contexte d'un pays fragile
comme le notre à l'échelle nationale.
o De décentraliser le processus contractuel à la
province sanitaire et au niveau du district, avec une agence d'Achat de la
performance capable d'Acheter des services de santé dans un
environnement fragile.
- Au niveau
Intermédiaire :
o D'accorder l'autonomie totale de gestion aux FOSA ;
o Que le paiement en subside en espèce et non en nature
soit établi.
o Que l'intégration des FOSA publiques,
confessionnelles et privées ainsi que le renforcement du
régulateur de l'Etat soit également instauré.
- Au niveau périphérique :
o Que la mise en place des associations communautaires pour la
vérification et l'évaluation de la satisfaction des patients,
soit mise sur pieds.
o De respecter les indicateurs préétablis pour
atteindre les objectifs fixés en vue de contribuer à
l'amélioration des services de santé dans la zone de santé
de Goma.
- A la population de la zone de santé de
Goma de s'associer à toutes les étapes de la
planification pour une meilleure prise en charge et implication dans les
activités de santé.
Aux autres chercheurs qui voudront s'impliquer dans le mouvement
mondial de l'approche du financement basé sur la performance d'aborder
la question relative à la prime du personnel et à d'autres
paramètres que nous n'avons pas été à mesure
d'évoquer dans ce présent travail.
EXECUTIVE
Our study consists of the assessment of the programme
«Performance purchase» on the improvement of health status of the
population in Goma Health Zone. The general objective of the study was to
assess the programme «Performance purchase» on the improvement of
health status of the population in Goma Health Zone. This is an evaluative and
cross-sectional study. It deals with a survey conducted among managers of
different health facilities in Goma Health Zone and among the beneficiary
population.
In order to attain the objective, 380 patients with chronic
diseases were surveyed and a structured interview was conducted among the key
informants. The report writing, tables drawing and data analysis were carried
out by using Microsoft Word, Microsoft Excel and SPSS respectively.
We used stratified random sampling technique and a structured
interview was conducted among the key informants.
We asked the following specific question:
- What contribution does the programme «Performance
purchase» have on the knowledge level of the health service providers in
Goma Health Zone?
- What is the satisfaction level of the beneficiary population
in Goma Health Zone?
To anticipate the answers to these questions, three hypotheses
were formulated:
- The programme «Performance purchase» would
positively contribute in enhancing the knowledge of the health service
providers about primary health care and alert regarding epidemiological
situation of Goma Health Zone.
- The programme «Performance purchase» would
positively contribute in service organisation such as autonomy among the peers
to reference and counter reference systems to health facilities support in drug
supply and to the health zone support in fuel and office supplies as well as
incentive to the staff memebers.
- The satisfaction level of the population in the Goma Health
Zone would be high in a way that subsidies granted to health facilities would
tremendously reduce health care costs and would have a positive impact on the
quality of health care provided to that beneficiary population. It would help
the most deprived people to have access to health care in Goma Health Zone.
In order to obtain the results of the study, the following
objectives were fixed:
- To assess the contribution of the programme
«Performance purchase» on the health providers' knowledge.
- To assess the contribution of the programme
«Performance purchase» on the services organisation.
- To appreciate the level of the population's satisfaction.
After data collection, analysis and the interpretation of our
outcomes, the following results were yielded:
- The demographic characteristics of the participants has
shown that 66. 7% of health providers are men and 33.3% are women; all of them
were married. For the education level, 77.8% have secondary education and
22.22% have university education. Their ages ranges between 22 and 54 years.
- Concerning the demographic characteristics of the
beneficiary population, the study have shown that 4.2 % of our respondents are
aged between 15 - 25 years, 3.7 % belong to the age group of 25 - 34 years,
30.8% are between 35 - 44 years old, 14.7% are aged between 55-64 years and
26.1% are 65 years old or beyond. Considering the education level, 6.3% of the
respondents have no education, 42.6% have primary education level; 39.9 % have
a secondary education level and 11.3% have university level.
- The contribution of the programme «Perform
Purchase» on the health providers' knowledge revealed that 66.7 % of them
were trained on primary health care and 33.3% on the epidemic management.
- The study has proven that the programme «Perform
Purchase» has positive contribution on services organisation in health
facilities.
In fact the managers confirmed that they receive some grant of
drug, fuel and office supplies; they have reported that there is a great change
in mortality and morbidity rates due to assisted delivery and supervision
plan.
- Regarding the population's satisfaction, the study shows
that 56.5 % of the respondents report that the quality of the health care was
good, 26.3% considers that the quality of health care was quite good and only
17.2 % said that the quality of health care was bad.
The study indicates that 62.9% of the interviewed people feel
healed after treatment; 74% think that the waiting queue was short, 71.9% think
that patients were nicely welcomed and only 1.8% think that patients were
poorly welcomed. When patients are questioned about the direct change observed
in the programme, 73.7 % of them think that health care costs have decreased,
4.6% think that services organisation has improved and 9.7 % testify that there
was grant of equipments.
Finally, the following recommendations were made in order to
make this study, concerning the assessment of the
programme «Performance purchase », useful:
- At the central level
o To elaborate a financial programme based on performance in a
context of a fragile country like ours at the national level.
o To decentralize contractual process at health province and
district levels with a representative of Performance purchase, able to buy
health services in a fragile environment.
- At the intermediary level
o To grant a total autonomy to health facilities;
o May subsidies be rather paid in cash than other forms;
o May public, confessional and private health facilities be
integrated and the government regulators be enhanced.
- At the peripheral level:
o May the community association for verification and
assessment of patients' satisfaction be set up
o To respect the indicators pre-set for the objectives
attainment in order to contribute to the improvement of health services in Goma
health zone.
- To the population of the Goma Health
Zone
o To take part in all the steps of the planning for a better
management and involvement in the health activities.
- To researchers who would like to join global
movement of performance based financing
o To tackle the question regarding the incentive to health
providers and other parameters that we did not treat in this piece of work.
CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
I.1. Informations
générales
I.1.1. Introduction
La performance based Finacing (PBF) a permis de mettre en
place au cours de ces dernières années un modèle de
financement avec un rendement maximal pour le plus pauvres. Le PBF ne
s'arrête pas là, il se veut un système qui renforce la
capacité de contrôle des collectivités et des patients. Ils
deviennent ainsi parties prenantes dans l'approche contractuelle passant du
contrôle des patients « passifs » à celui de
partenaires contractuelles faisant attendre leur voix.
Ces dernières années le PBF s'est
révélé être une façon d'organiser et d'agir
valide dans plusieurs contextes. L'approche semble utile et efficace, tant dans
les situations d'après guerre au Congo et au Burundi que dans le
contexte stable de la Tanzanie. Mais le PBF n'est pas la panacée.
Chaque, contexte est différent et nécessaire de repenser
l'approche PBF en fonction de la situation donnée.
L'approche PBF exige énormément de toutes les
parties, aussi bien les professionnels de la santé que le gouvernement
les institutions des soins de santé ou les communautés.
L'approche contractuelle a été introduite dans
les années 1990 en Asie, au Rwanda en 2001, en RDC en 2004, au Burundi
en 2006 et progressivement dans un nombre croissant d'autre pays comme la
Tanzanie, l'Indonésie, la République Centre Africaine et le
Cameroun. Plusieurs études effectuées dans les pays Asiatiques et
Africains à bas revenus, montrent que le PBF donne des meilleurs effets
concernant les résultats, la qualité, l'équité des
services de santé que l'approche traditionnelle.
I.1.2. Situation
géographique
La Z.S de Goma couvre l'entière commune de Goma, qui
est située à une altitude de 1.640m au bord du Lac Kivu. Son sol
est entièrement couvert par des couches de laves dues aux
éruptions volcaniques primitives dont la dernière est celle du
Nyiragongo, le 17 Janvier 2002, qui a déversé une quantité
estimée à 200.000.000 de m3 à une vitesse de 20
km/h1(*). Elle est
baignée dans sa partie Sud par le lac Kivu, n'ayant aucune
rivière ni cours d'eau. La population de la ZS est approvisionnée
en eau potable par la REGIDESO. Cette dernière connaît des
perturbations, ce qui pousse les gens à s'approvisionner de l'eau brute
du lac avec comme conséquence, la recrudescence du choléra et
parfois le viol à l'endroit des jeunes filles.
Elle est limitée au Nord par la Z.S de Karisimbi, au
Sud par le lac Kivu, la région sanitaire de Gisenyi (Rwanda) à
l'Est et par le Parc National de Virunga à l'Ouest.
Sa superficie est de 150Km2, son climat est
tempéré et adouci par les vents qui soufflent du lac Kivu et les
montagnes volcaniques. Deux saisons sont observées à savoir une
saison sèche (Juin-Août) et une saison des pluie
(Septembre-Mai).
I.1.3. Situation
Démographique
Selon les données qui nous ont été
fournies par le bureau central de la Zone de Santé de Goma, la
population totale est de 175111 habitants avec 26017 ménages.
Tableau n°1: Répartition de la population de la ZS
de Goma par aire de santé
N°
|
Nom de l'aire de santé
|
Nombre de ménages
|
Population totale
|
1
|
BUHIMBA
|
1487
|
5979
|
2
|
CARMEL
|
2753
|
16519
|
3
|
CASOP
|
2421
|
11378
|
4
|
CCLK
|
2036
|
14111
|
5
|
Heal Africa
|
1170
|
8186
|
6
|
Himbi
|
2143
|
12860
|
7
|
Katindo
|
2395
|
14373
|
8
|
Keshero
|
4079
|
35695
|
9
|
Mapendo
|
7533
|
56010
|
TOTAL
|
26017
|
175111
|
I.1.4. Situation
socio-économique et politique
Son histoire politique a été marquée,
ces dernières années par de nombreux conflits armés, par
les guerres interethniques depuis 1993, guerres dites de libération en
1996 et de rectification en 1998. L'instabilité politique dans la sous
région a provoqué des déplacements massifs des civils et
de militaires à travers le pays. Les ex-rebelles qui n'ont pas
été désarmés sont encore présents sur le
territoire. Des viols, vols, de maltraitances et de pillages sont
fréquemment commis par ces groupes armés.
Dans ce contexte socio-économique et politique
délicat toutes les réserves de survie des habitants se sont
épuisées. La pauvreté a conduit une sexualité de
survie, marché ou de nombreuses femmes et filles sont contraintes
à changer le rapport sexuel contre nourriture habits ou argent afin
d'assurer leur propre subsistance et celle de leurs familles2(*).
I.1.5. Situation
socioculturelle
La population de la ville de Goma croit à l'existence
d'un Dieu. Des églises sont parsemées dans toute la ville. C'est
notamment l'Eglise Catholique, Protestante, Musulmane, Adventiste, kimbaguiste,
Témoins de Jéhovah, et enfin des Eglises de Réveil. Des
coutumes traditionnelles prédominent encore dans la ville, poussent
ainsi certaines familles à des pratiques comme la polygamie, le
lévirat, ou sororat, ou les tatouages.
Le statut social de la femme prouve à suffisance qu'il
est difficile de se protéger contre les IST, le VIH/SIDA, dont le mari
serait atteint. La femme n'a pas droit de refuser les rapport sexuels à
son mari encore moins de proposer l'utilisation des condom lors de rapport
sexuel suspect. L'environnement culturel moderne (Télevision, Internet,
video...) semble inciter les jeunes aux rapports sexuels précoces.
I.1.6. Situation sanitaire
Sur le plan sanitaire la population de la commune de Goma est
prise en charge par la Z.S de Goma. Opérationnelle depuis 1985 avec deux
centres de santé d'abord dont le C.S CASOP (Janvier 1985) et foyer
social appelée actuellement CS Murara-Office (Mai 1985). Vu sa dimension
et la pression démographique, elle a été
découpée en trois dont la Z.S de Karisimbi, Goma et Nyiragongo
(non encore fonctionnelle) par l'arrêté ministériel
n°1250/CAB/MIN/S/AF/1892 2003 du 17 décembre 20033(*). Les conditions sociales et
sanitaires sont alarmantes. Près de 75% de la population vit en dessus
du seuil de la pauvreté, qui est fixé en dollar américain
par personne et par jour selon la Banque Mondiale. Elle est estimée
à 0,68 dollar par jour et par personne. Par conséquent recours
à l'auto médication, aux tradipraticiens, par manque des frais
pour payer les soins4(*).
Le taux d'utilisation des formations sanitaires (FOSA) de
1er échelon est de 14,4% pour l'année 2010. Quand on
analyse les facteurs de causalité on trouve que cela serait dû
à :
- La pullulation des structures privées non
intégrées au système national d'information sanitaire
(SNIS) ;
- Le non récolte des données de ces structures
qui reçoivent aussi beaucoup de malades non intégrées dans
le SNIS.
Le taux d'utilisation est très faible dans toutes les
aires de santé légèrement élevé dans la
partie ouest de la Zone de santé.
Le faible taux de référence demeure un
problème dans la zone de santé (1,9%) cela est lié au non
respect de paquet d'activité à tous les niveaux et la faible
notification (cas de Carmel).
Le taux de Feedback détruit davantage le système
de référence. Par ailleurs 40% des malades
référés à l'HGR proviennent des structures
privées.
Le taux d'utilisation de la maternité est de 27,4%, il
y a assez d'écart dans la quasi-totalité des aires de
santé pour les deux périodes, la performance de 2010 est due
à l'appui du projet santé 9ème Fond
Européen pour le Développement (9ème FED). Il y
a nécessité de découper l'Aire de Santé Keshero
où la population vers la route SAKE accède difficilement aux
soins de qualité. Seuls le CCLK (80%) et Buhimba (49,6%) sont plus
performant par rapport au reste des centres de santé. Ces derniers
étant à l'extrême, les parturientes n'ont pas assez des
choix.
Le poste de santé CCLK est plus utilisé en
maternité que les autres centres de santé. La population de la
CPON est à 18,8% versus 27,8%. Il ressort une baisse par rapport
à la même période de l'exercice 2010.
La cause serait un relâchement des activités par
les prestations et le non application de la stratégie consistant
à coupler la CPON et la CPS.
I.2. Problématique.
Les frais de santé sont un des principaux facteurs qui
entraînent les gens sous le seuil de la pauvreté. Le manque
d'argent pour acheter des médicaments et se rendre à
l'hôpital oblige souvent les personnes à contracter des dettes
qu'ils doivent rembourser pendant longtemps ou qui les obligent à vendre
jusqu'à leurs derniers biens. Il existe un mécontentement
croissant des acteurs par rapport aux solutions standards comme le financement
des contributions, la gratuité des soins et la dépendance des
appuis extérieurs.
De plus, les liens entre le secteur de la santé et le
secteur économique étaient rarement considérés dans
la formulation et la mise en oeuvre des stratégies sanitaires. Le
mouvement mondial des initiatives pour la performance, né en
réponse à ce mécontentement, a développé des
stratégies alternatives pouvant déboucher sur des services de
qualité à moindre coût qui sont également aussi
équitables et pérennes.
Par conséquent, le financement correct des soins de
santé est une problématique majeure dans la lutte contre la
pauvreté5(*).
C'est ainsi que l'évaluation de la performance des
établissements de soins a connu un important développement depuis
15 ans aux Etats-Unis. Cette question a fait l'objet de nombreux travaux de
recherche. Par exemple aux Pays-Bas la performance des hôpitaux repose
depuis quelques années sur la reconnaissance médicale par les
pairs et l'analyse des structures. De 70 à 80% des hôpitaux
obtiennent trois étoiles, 10 à 15% obtiennent 5 étoiles.
Si l'hôpital ne réalise pas au moins 30 procédures par an,
il n'est pas classé et se voit attribuer pour cette procédure.
L'analyse de la performance des établissements des soins va probablement
se développer dans les années à venir dans les pays
occidentaux. Ces démarches visent à aider les patients à
sélectionner les services donc ils ont besoin et à
éclairer les financeurs sur la qualité et l'efficience6(*). Par ailleurs ; en
2003 ; les conflits armés ont provoqué le déplacement
des meilleurs des personnes ; dont 200.000 à l'Est et 450.000 au
Sud Tchad. Cette arrivée massive des réfugiés n'est sans
incidences tant du point de vue économique que socio-sanitaire notamment
sur l'organisation de l'offre des services de santé pour répondre
aux besoins de ces personnes vulnérables.
Dans le domaine de santé au Sénégal, le
Gouvernement finance tous les titres et de dépenses, à savoir,
les dépenses du personnel de biens et services, de transfert et
d'investissement. Cependant, le niveau de financement est faible par rapport
aux engagements du pays pour l'affectation d'au moins 15% du budget global au
secteur de la santé. L'évolution du budget général
de l'Etat est passée de 8,4% en 2003 à 4,2% en 2006 et 5,3% en
2007. En dépit de cette faiblesse d'allocation, l'exécution
effective du budget selon le ministère des finances varie chaque
année. 86,9% en 2003, 85,2% en 2004, 65,4% en 2005 et 75,6% en
2006 ; ce chiffre ne reflète pas toute la réalité car
le financement extérieur est exécuté à plus de 80%
au titre des investissements les dépenses de santé à
partir du budget de fonctionnement de l'Etat ont diminué assez
sensiblement au cours des années 2003 et 2005 pour se retrouver à
un niveau équivalent en 2006. Dans la zone appuyée par le FED, le
taux d'accouchement assisté au 1er échelon est passe
de 10% à 19% pour les C.S cibles et le taux d'utilisation du C.S est
passé de 0,2 à 0,35 nouveau cas par an et par habitant pour les
centres de santé cibles.7(*)
En RDC, le financement du système sanitaire repose sur
trois sources principales : les ménages, les aides
extérieurs et le budget de l'Etat.
Durant l'époque coloniale (1895 à 1960) ;
le financement de la santé était assuré par trois
composantes à savoir. L'Etat colonial, les confessions religieuses et le
secteur privé animé par les sociétés dites à
charte. A cette époque là déjà, les
bénéficiaires des soins de santé payaient eux-mêmes
leurs factures des soins. Toute fois, l'Etat subventionnait les soins en les
rendant financièrement accessibles pour les services médicaux se
chiffrait en cette période à l'environ 10% du budget ordinaire
total du Congo.
Au moment de l'indépendance (1960), le Congo avait le
système de santé le mieux organisé et parmi les plus
performent de l'Afrique. Mais suite aux difficultés budgétaires
apparus à partir de 1960, aggravées par les troubles et les
rebellions, le financement de la santé à l'instar de celui des
autres secteurs de la nation devint aléatoire.
Au cours des trente dernières années, le poids
du financement s'est transféré graduellement sur les
ménages avec comme conséquence non seulement la diminution de la
fréquentation des services de santé, mais aussi la
dégradation de l'Etat de santé des populations qui a atteint des
niveaux alarmant comme nous l'avons montré dans le chapitre
précédent.
Dans les années 80, l'Etat prenait en charge la
rémunération des employés du système ainsi que les
coûts récurrents des niveaux centraux et intermédiaires.
Les bailleurs de fonds pourvoyaient principalement aux besoins
d'investissement. Enfin les frais de consultations étaient censés
courir les coûts récurrents et la maintenance au niveau local
d'où le concept d'autofinancement de zone de santé.
Cependant, depuis les années 90, le financement repose
sur les ménages. En effet, avec la décroissance des revenus de
l'Etat dans les années 80, les dépenses publiques ont
été allouées en priorité au paiement des salaires.
La diminution des aides extérieures à partir de 1992 a
affecté les aides extérieures à partir de 1992 a
affecté les dépenses d'investissements.
Actuellement, la situation est marquée par un
très fort désengagement de l'Etat dans le financement du
système de santé ; en grande partie du fait de la faiblesse
des revenus fiscaux. La part des dépenses de santé dans les
dépenses totales du gouvernement est ainsi passé de 2,5% en 1972
à moins de 1% en 2002 ; répartis de la manière
suivante : 62% pour les salaires des fonctionnaires ; 14% des
dépenses de fonctionnement, 13% en investissement et 11% en budgets
annexes et divers. Ceci correspond à environ 0,22$ (dollar) par
habitant, soit une baisse en termes réels d'à peu près 50%
durant la période 1991-2002.
Ces trois dernières années, la part du budget de
l'Etat allouées au secteur de la santé a augmenté pour
atteindre 7,2% du budget national en 2004. Toute fois la majeure partie du
budget couvre les salaires et la répartition géographique est
nettement en faveur de Kinshasa, le budget est présentement
alloué aux institutions publiques sur des bases historiques et sans
tenir toujours compte de la performance ou de besoins. Enfin, il existe un
écart important entre les budgets et les dépenses réelles
important entre le budget et les dépenses réelles tant au niveau
du volume ou de l'allocation (taux d'exécution estimé de 75 en
2002, 89% en 2003). Si l'on tient compte des normes fixées par l'OMS
selon les quelles chaque Pays doit consacrer 10 à 15% de son budget
annuel au secteur de la santé ; tout compte fait force est de
constater que la RDC est loin de respecter ces normes8(*).
Les projections de PBF de 2011-2015, indiquent l'effectif de
la population en 2010 est de 64.420.000 hbts. Ainsi, en partant des effectif de
la population dans les zones de santé couvertes par expériences
PBF dont nous disposons les données globalement en 2010 environs 29% de
la population est couverte par les initiatives PBF contre 71% non couverte.
Dans les projets PBF, le budget per capita dans les provinces
du FED est respectivement de 1,75 par hbt/an dans le Nord-Kivu 1$ par hab/an
dans le Kasaï oriental, 1,2$/hab/an dans le Kasaï occidental alors
que dans la province Bas-Congo où Cordaïd apporte un appui au BDOM
de BOMA, le budget per capita se situ entre 1-3hab par an à Katana au
Sud-Kivu. Ce budget est de 2,1$ par hab/an et enfin dans le district sanitaire
de Njili à kinshasa et dans le haut katanga avec le budget per capita
est respectivement de 3 et 2$ en 2010 ; la province du Nord-kivu est celle
où le plus grand effectif de la population est couvert par la
performance basée sur le financement suivi de la Province orientale et
le Kasaï occidental9(*).
Seul dans la zone de santé de Goma, sur 9 centres de
santé 7 sont couverts par le système d'achat de la performance en
addition avec le centre hospitalier Bethesta qui est aussi sous ce
programme.
Le programme achat de la performance dans la zone de
santé de Goma consistait à appuyer l'équipe cadre de la
zone en matériels de bureau, en carburant et en médicaments. Mais
aussi, la prime de performance, en partant des objectifs
prédéterminés au départ comme par exemple le nombre
de supervision.
Dans les structures sanitaires (centres de santé) le
projet santé 9ème FED fixait les tarifs uniformes des
soins dans tous les centres de santé en comparant la différence.
Si par exemple l'accouchement était fixé à 5$, le
9ème FED réduit à 2$ pour que la population aie
l'accessibilité aux soins. En retour il fixe un système de
compensation en payant la différence de 3$, pourvue qu'il y ait un
système de contrôle qui soit établit. Ainsi, le plus
performant partant de ses indicateurs serait plus appuyé que les
autres.
Cependant, il existe un mécontentement croissant des
acteurs par rapport aux solutions standard comme le financement des soins, la
gratuité des soins et la dépendance des appuis
extérieurs.
De plus, les liens entre le secteur de la santé et le
secteur économique étaient rarement considérés dans
la formulation et la mise en oeuvre des stratégies sanitaires.
Le mouvement mondial des initiatives pour la performance
naît en réponse à ces mécontentements, a
développé des stratégies alternatives pouvant
déboucher sur des services de qualité à moindre coût
qui sont aussi équitable et pérenne.
La province du Nord-Kivu dont la population est
estimée à 5868397 habitants en 2010 est confrontée
à une morbidité dont les cinq causes premières sont les
suivantes :
- Paludisme 1.162.476.180 cas
- IRA 518939 cas
- Grippe 28355 cas
- Diarrhée simple 272870 cas
- Verminose 345218 cas
A ces cinq causes de morbidité s'ajoute le VIH/SIDA
soit 1.447 cas et d'autres pathologies dont certaines sont à
caractère endémo-épidémiques.
Le choléra 6473 cas dont 66 décès en
2009. La province reste aussi confronter à d'autres problèmes de
santé maternelle et infantile ainsi que la tuberculose notamment le cas
de co-infection VIH-Tuberculose.
La mortalité est dominante pour le paludisme 1262
décès, les IRA 618 décès, les MPE 547
décès, les anémies 532 décès, le VIH 221
décès.
Si nous prenons par exemple le taux de mortalité intra
hospitalière pendant 48 heures, nous remarquons qu'en pédiatrie
de l'hôpital provincial 40%, la médecine interne 70%,
gynécologie 7% et le taux c=global de mortalité intra
hospitalière pour les soins intensifs est de 48%.10(*)
Dans la zone de santé de Karisimbi le CS Bujovu qui a
bénéficié de l'appui du 9ème FED en
2009, le taux morbidité de paludisme est de 47,9%, diarrhée
simple 8,16%, le taux d'utilisation de service est encore faible soit 41,8%.
Cependant, dans la ZS de Goma, le taux d'utilisation de
service reste toujours faible 23,29%.
La proportion des référés parmi les
hospitalisés est de 3,48%. Parmi les causes de mortalité, on
enregistre la malnutrition aigue 11 cas, l'anémie 12 cas.11(*)
En analysant ces chiffres, il se pose la question de savoir
si ce programme d'achat de la performance aura amélioré la
qualité de soins dans la zone de santé de Goma et plus
particulièrement dans les structures sanitaires
bénéficiaires de ce programme.
C'est dans ce cadre que nous nous inscrivons pour mener cette
étude afin de palper du doigt la réalité du terrain.
I.3. Questions de recherche
I.3.1. Question
Générale
Quelle est la contribution du programme Achat de la
performance sur la qualité des soins administrés aux patients de
la Zone de Santé de Goma ?
I.3.2. Questions
spécifiques
1. Quelle est la contribution du programme Achat de la
performance sur les niveaux de connaissances du personnel soignant dans la Zone
de Santé de Goma ?
2. Quelle est la contribution du programme Achat de la
performance sur l'organisation des services au niveau des structures sanitaires
de la Zone de Santé de Goma ?
3. Quel est le niveau de satisfaction de la population
bénéficiaire de ce programme ?
I.4. Hypothèses
1. Le programme Achat de la performance contribuerait
positivement au renforcement du niveau de connaissance du personnel soignant en
soins de santé primaires; dans l'alerte sur la situation
épidémique de la zone de santé de Goma.
2. Le programme Achat de la performance contribuerait
positivement à l'organisation des services telle que l'autonomie de la
gestion dans les formations sanitaires ; à la collaboration entre
les pairs, au système de référence et de contre
référence ; à l'appui des structures en
médicaments et à l'appui de la zone de santé en carburants
et matériels de bureau ainsi qu'à la motivation du personnel par
les primes.
3. Le niveau de satisfaction de la population de la zone de
santé de Goma serait élevé en ce sens que les subsides
alloués aux formations sanitaires, réduiraient sensiblement les
coûts des soins et auraient un impact positif sur la qualité des
soins offerte à la population bénéficiaire. Contribuerait
aussi à l'accessibilité de plus démunis aux soins dans la
zone de santé de Goma.
I.5.Objectifs de la recherche
I.5.1. Objectifs
Général
Evaluer le programme Achat de la performance pour
l'amélioration de l'état de santé des populations de la
Z.S de Goma.
I.5.2 Objectifs
spécifiques
1. Evaluer la contribution du programme Achat de la
performance sur les niveaux de connaissance des personnels soignants dans la ZS
de Goma ;
2. Evaluer la contribution du programme « Achat de
la performance » sur l'organisation des services dans les structures
sanitaires de la ZS de Goma ;
3. Apprécier le niveau de satisfaction de la population
bénéficiaire par rapport à ce programme.
I.6. Choix et intérêt
du sujet
La présente étude sur l'Achat de la
performance cherche à évaluer la contribution de ce programme sur
l'état de santé des populations de la zone de santé de
Goma.
En effet, ce programme a été instauré
pour améliorer le système des soins en RDC ; accroître
l'accessibilité des plus pauvres aux soins. Cependant, après une
certaine période on assiste toujours aux cas de morbidité et de
mortalité qui ne cesse d'être observés dans les structures
sanitaires de la place.
En menant cette étude, nous voulons relever les forces
et les faiblesses afin d'aider le planificateur à améliorer le
système des soins dans la zone de santé de Goma.
I.7. Délimitation du sujet
Cette étude sur l'évaluation de l'achat de la
performance a été menée dans la zone de santé de
Goma du 1er Mars au 17/07/2011 soit pendant une période de
quatre mois.
I.8. Définitions des
concepts clés
1) Achat : Action d'acheter (12(*)).
2) Coût : est une valeur de
ressources mobilisées pour produire quelque chose ou bien pour offrir un
service de santé particulier ou encore un ensemble des services
valorisés dans le cadre d'un programme de santé. (13(*))
3) Efficacité : efficacité
d'un programme se mesure en rapportant les résultats obtenus à un
moment donné aux résultats qui selon le plan devraient être
atteints à ce moment. Elle consiste à comparer les
résultats obtenus aux objectifs préalablement
déterminés. L'efficacité est l'appréciation de la
contribution des résultats à la réalisation de l'objectif
spécifique et la mesure dans laquelle les hypothèses affectent
les accomplissements du projet. C'est le degré d'atteinte des objectifs
et cibles prédéterminés d'un projet ou programme.
4) Efficience : l'efficience d'un
programme se mesure en rapportant les résultats obtenus à un
moment donné aux efforts fournis pour atteindre ces résultats ou
aux moyens utilisés pour atteindre les objectifs ou alors atteindre les
objectifs ou résultats à moindre coût ou encore
l'utilisation économique des ressources, l'efficience est le fait que
les résultats aient été atteints à des coûts
raisonnables, en savoir la mesure dans laquelle les moyens et les
activités ont été convertis en résultats et la
qualité des résultats atteints. (14(*)
5) Evaluation : Processus tendant
à déterminer aussi systématiquement et objectivement que
possible la pertinence, l'efficacité et l'impact des activités et
des programmes par rapport à leurs objets. Une évaluation porte
souvent séparément sur les entrées, les processus les
résultats et l'impact.
6) Financement basé sur la performance
(PBF) est le transfert d'argent à une action mesurable ou a un objet de
performances à atteindre prédéterminé. L'approche
PBF implique plus que la simple mise en place de contrats. Elle vise
également à reformer les relations entre le consommateur, le
prestataire, le régulateur et l'Agence d'Achat afin d'effectuer des
contrats de performance efficace. Dans ce système l'agent public est
utilisé pour acheter des résultats. (15(*))
7) Qualité : la qualité de
soins doit être définie au regard des normes techniques de
prestataires et des attentes du patient en tenant compte du contexte local. La
qualité des soins techniques consiste à appliquer des sciences et
technologies médicales de manière arriver au maximum de
bénéfices pour la santé sans augmenter pour autant les
risques. (16(*))
8) Performance : est une notion
d'équilibre entre d'une part la création des valeurs et
consommation des ressources, d'autres entre l'efficacité et
l'efficience.
Une entreprise est performante, lorsque les
intérêts des actionnaires, des clients, et des salariés
sont satisfaits au regard des critères qui leurs sont propres.
9) Zone de santé performante : la
performance d'une zone de santé est à distinguer de la
fonctionnalité. Une ZS est dite performante quand elle réalise de
façon durable un certain nombre de résultats par rapport aux
objectifs fixés et aux attentes de la population
bénéficiaire. Cette définition implique que la performance
fait suite à la fonctionnalité et exclut tous les
résultats aussi spectaculaires soient-ils qui s'obtiennent de fois en
situation d'urgence. (17(*))
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE
II.1. Introduction
Le développement de la contractualisation notamment
dans les pays en développement est encore récent. Certes, des
expériences, ont déjà lieu. Il s'agit souvent
d'expériences qui ont été mises à place en marge du
système de santé et de la politique nationale de la santé.
Le PBF contribue au renforcement de la bonne gouvernance du système de
la santé par la création de la transparence ; en
établissant des organisations autonomes au niveau
périphérique d'une province ou d'un district, qui garantissent
indépendamment la régulation, le déboursement des fonds,
la prestation de la santé et le renforcement des voix des
consommateurs. La promotion des capacités des gestionnaires; grâce
à gestion autonome des centres de santé. Création de la
concurrence entre les structures publiques et privées.
Toutefois, cela, ne signifie pas une
approche «laxiste» mais un système dans lequel le
gouvernement souvent assisté par les agences d'achat aide les
gestionnaires des formations sanitaires à améliorer leurs
capacités des gestions avec les instruments comme business plan, et
l'outil de gestion des recettes et dépenses. Actuellement, les agences
d'achat de la performance achètent les performances tant au niveau de la
régulation, des prestataires des soins que de la communauté sans
que le ministère ne dispose d'une base de données permettant
d'avoir des informations sur les nombres des Z.S couvertes18(*).
En RDC, le gouvernement soutient cette dynamique et a mis en
place une politique qui prône un développement harmonieux du
financement basé sur la performance. Dans ce chapitre nous essayerons de
faire une revue de la littérature sur la contribution du programme
d'achat de la performance ; cela pourrait nous être utile pour
confronter les résultats de nos recherches à d'autres
études antérieures19(*).
II.2. Contribution du programme
achat de la performance sur le niveau des connaissances du personnel soignant.
La question des conditions préalables en RDC n'est pas
seulement liée aux infrastructures et équipements, mais aussi
à la présence des ressources humaines pour la santé qui
soient en ligne avec ce qu'est établi par les normes sanitaires du pays.
Les ressources humaines doivent donc être qualifiées, ainsi que
présente dans le correct nombre et non pas pléthoriques comme est
souvent le cas. Toutefois, les expériences RBF dans le pays montrent que
cette question, bien que très importante pour le succès de
l'approche, ne peut pas être résolue en utilisant le PBF
même outil pour la rationalisation. Des discussions à l'atelier de
KINSHASA (octobre 2010) émergent que les projets qui ont essayé
cette route; par exemples en créant des contrats industriels seulement
pour les personnels rationalisés n'ont pas eu le succès attendu.
Dans plusieurs cas, en fait, l'équipe repartage à son sein les
paiements reçus. Mais ce partage se passe d'une façon pas
transparente et pas vérifiable. Il est donc clair que l'approche RBF
doit être considérée comme une stratégie
complémentaire qui peut résoudre certains problèmes du
système sanitaire. Le leadership et la bonne gouvernance du MSP et des
autorités politiques et administratives sont nécessaires à
tous les niveaux pour leur adresser ce problème.
Les 1ères initiatives
pilotes «achat de la performance» au Burundi ont
été introduites par les projets de Buranza. CANKUNZO et de GITEGA
lancés en 2006 par CORDAID et Health net-TPO le MSP a adopté la
stratégie PBF à l'échelle nationale en respectant les
grands principes PBF comme notamment la séparation des fonctions. Le
ministère de la santé publique, le Bureau provincial de la
santé et le Bureau du District sanitaire comme régulateur, l'AAP
comme canalisateur du financement, les centres de santé et les
hôpitaux comme prestataires des soins. Les associations locales pour
renforcer la voix de la population. De ce fait, une évolution a eu lieu,
les résultats étaient supérieurs dans les deux provinces
d'interventions PBF par rapport aux approches traditionnelles de financement
type. C'est ainsi qu'en 2008 le Gouvernement Burundais a décidé
d'élargir le PBF à tout le pays.
Ainsi, comme justement rappelé par les auteurs d'autres
évolutions à cause des limites méthodologiques des
données disponibles et des éléments de confusion qui ne
peuvent pas être contrôlées, analyser l'évolution des
indicateurs représente seulement un élément partiel.
Un élément qui serait utile afin de mieux
évaluer l'impact des projets sur les comportements du personnel de
santé est la variabilité des paiements RBF. L'hypothèse
dans ce cas est que si des formations sanitaires ou les individus sont presque
systématiquement payées à 100% de la prime possible, leurs
comportements ne seront guerre changés par l'initiative. Au contraire,
si le risque de recevoir un bonus inférieur est réel, les
individus et le équipes devront faire face à une forte
incitation à améliorer leurs performances. Malheureusement
à ce stade, nous n'avons pas les données nécessaires pour
répondre à cette question20(*).
Davantage d'informations sur les changements de comportement
causé par les primes de performance (pour le personnel) serait
également disponible à partir des résultats de la
recherche opérationnelle qui est encours dans le District du Haut
Katanga.
Les résultats de l'inventaire des expériences
PBF menées dans le pays en 2010 par Cordaid dans le Bas Congo et au Sud
Kivu, par la Banque Mondiale dans le Haut Katanga et PS9FED dans les provinces
de deux Kasaï, le Nord Kivu et en province orientale, indiquent que 29% de
la population totale est couverte par les expériences PBF contre 71% non
couverte.
Toutes les expériences inventoriées ont dans
leur « design » le paiement de la prime aux
régulateurs en vue de lui permettre de mieux accomplir sa mission, cette
prime est subdivisée en deux parties dont l'une est fixée
à 70% et l'autre est variable (30%). C'est-à-dire liée
à la performance. Dans le projet pilote de la Banque Mondiale sur le
financement basé sur les résultants dans le Haut Katanga, une
prime fixe est allouée aux équipes cadres situées les
zones témoins et une prime variable aux équipes cadres dans les
zones d'intervention.
En outre, il faut que les indicateurs de performances soient
définis dans le plan de travail trimestriel (contrat de performance) et
ce plan est signé entre les bénéficiaires et le
représentant du projet ou de l'agence de l'achat de la performance.
En plus de la prime payée, au régulateur nous
avons aussi remarqué pour toutes les expériences
inventoriées que design prévoit le paiement des subsides aux
formations sanitaires.
A ce niveau, il y a lieu d'indiquer que toutes les
expériences PBF inventoriées ont signées des contrats de
régulation avec les régulateurs afin de permettre à ce
dernier à mieux accomplir sa mission. Ce contrat permet au
régulateur d'obtenir une prime subdivisée en deux :
- La partie fixe (prime de professionnalisme) et
- La partie variable (prime de performance).
Dans le District sanitaire du Haut Katanga où la
Banque Mondiale mène un projet pilote sur le PBF une prime est
à allouée au régulateur dans les zones de santé de
contrôle (témoins) et une prime variable c'est-à-dire
liée à la performance est allouée dans les zones de
santé d'interventions alors que dans les provinces du FED, une prime
fixe est payée mensuellement au régulateur dans les zones
d'interventions sur base des listes de présences au lieu de travail et
une partie variable liée à la performance est payée
trimestriellement après évaluation.
Concernant, la prime de performance un contrat de performance
entre le régulateur et l'acheteur fixe un certain nombre d'objectifs
trimestriels à atteindre. Ces objectifs devraient porter à la
fois sur des extrants et sur le processus (out come) et leur évolution
devraient se faire en cascade par niveau et de manière conjointe avec un
représentant de l'agence d'achat (fiduciaire).
En réalité, dans les provinces du FED les ECP
fixent les objectifs trimestriels à l'assistance technique du projet
sans un représentant du niveau central et au niveau de la Z.S une
évolution conjointe est réalisée par l'ECP et les AT
périphériques. Les différentes modalités d'octroi
des primes et l'évolution des contrats de performances constatées
nécessitent une orientation nationale21(*).
Tableau n° 2 : Illustration des objectifs d'un
contrat de performance de l'ECP du Nord Kivu après
évaluation :
N°
|
Résultats attendus
|
Côte prévue
|
Côte obtenue
|
Observation
|
1
|
Le comité de pilotage de l'action sanitaire est
fonctionnel.
|
5
|
0
|
Télescopage avec la fête du cinquantenaire.
|
2
|
ECP est fonctionnelle.
|
5
|
5
|
11/12 réunions retenues
|
3
|
Les profits des compétences pour les services de la DPS
sont finalisés.
|
10
|
10
|
Réalisée à l'occasion de l'appui du projet
dans le cadre de la réorganisation du niveau intermédiaire.
|
4
|
La coordination de l'encadrement de Z.S est assurée.
|
5
|
5
|
|
5
|
Les Z.S bénéficient des missions d'encadrement de
proximité.
|
10
|
10
|
Appui à la réalisation des missions dans les
districts sanitaires de Béni et Butembo par l'ONG OXFAM Novib.
|
6
|
Les cadres des Z.S sont formés en management des soins de
santé primaires, Z.S de Birambiso (1ère phase), et
suivi APP pour les Z.S de Kiroche, Goma,Binza, OICHA, Kyondo, Musienené
et RUSHURU
|
10
|
7
|
Non fait pour les zones de santé de Kyondo et
Binza
|
7
|
L'équipe cadre formée en AAP
|
5
|
5
|
|
8
|
Formation en GESIS pour l'ECP réalisée.
|
10
|
10
|
Formation appréciée par les membres de l'ECP.
|
9
|
Le business spécial 2009 produit et diffusé.
|
5
|
5
|
Produits mais non disponible pour la fusion.
|
10
|
Les formats des cartes thématiques à instaurer au
niveau des zones de santé sont identifiés.
|
5
|
0
|
Les indicateurs à intégrer.
|
11
|
La situation épidémiologique de la province est
connue et des actions pertinentes en rapport avec les alertes ou les
épidémies sont menées.
|
10
|
10
|
Epidémie de cholera contrôlée dans les Z.S de
GOMA, Karisimbi, Kiroche, Rwanguba, lubero,Kyondo, et paludisme dans la Z.S de
MWESO.
|
12
|
L'approvisionnement des Z.S en médicament est
assuré.
|
10
|
10
|
|
13
|
Cellule de gestion de la DPS est redynamisée.
|
5
|
Non côté
|
RTD non encore approuvés.
|
Total
|
90
|
79
|
Soit une performance de 88%
|
Source : Inventaire des expériences du FBR, MSP
RDC, Op.Cit
Il ressort, après évaluation de ce contrat
qu'une côte de 79 points a été attribuée sur un
total de 90 points soit une performance de 88%. Pendant cet inventaire, nous
avions remarqué que les objectifs d'un contrat de la performance
variaient d'une ECP à l'autre, d'une ECZ à l'autre. Comme le MSP
vient de se doter d'un cadre de suivi et évolution du PNDS, il faudra
qu'à chaque niveau du système, le contrat de performance puisse
reprendre un certains nombre d'indicateurs relatifs à chaque
niveau.22(*)
Par exemple dans une étude menée au
Burkina-Faso, sur le programme d'achat de la performance montre que 93% des
personnels des structures sous le financement basé sur la performance
ont été formés en management des soins de santé
primaires ainsi que sur la gestion de l'épidémie. 63% sur
l'alerte de la situation épidémique.
Dans la même étude on souligne qu'au Tchad
l'introduction du financement basé sur la performance a porté
beaucoup des changements en ce sens que 71% des personnels soignants ont
été recyclés en soins de santé primaires. 92% sur
la manière de gestion des épidémies et la notification des
cas suspects des diverses pathologies. Notons que, en République Centre
Africaine, depuis l'introduction du programme d'achat de la performance, on a
vu considérablement ce dernier contribué positivement soit une
performance de 88% sur le niveau de connaissance des personnels soignants et le
renforcement sur la situation épidémiologique sur la
majorité des provinces du Pays soit 77,8% du territoire national et une
meilleure amélioration de l'état de la santé des
populations soit 83.5% suite à l'introduction du financement basé
sur la performance.22(*)
II.3. Niveau de satisfaction de la
population par rapport à l'achat de la performance
L'étude sur l'évaluation du PBF en RDC montre
que la majorité des zones d'inventions qui appliquent l'approche de
financement «achat de la performance» affichent des indicateurs
quantitatifs et qualitatifs de performance supérieur par rapport aux
zones témoins qui appliquent une approche traditionnelle de
type «contribution» l'étude montre l'intervention a
produit plus de résultats à moindre cout efficacité
supérieur de l'ordre de 3-5 fois. Le financement achat de la performance
est plus efficace que le financement traditionnelle de type contribution qui
favorise la gratuité. Cela justifie la recommandation au gouvernement de
la RDC, au gouvernement provincial du Nord Kivu ; à cordaid et aux
partenaires Congolais et internationaux d'élargir ce genre de programmes
en RDC et dans d'autres pays. Cependant pour élargir ces
expériences, il faut augmenter la capacité de la formation des
experts locaux et internationaux capables d'exécuter les programmes. Le
BDOM a fait un plaidoyer important pour stimuler le programme Achat de la
performance au niveau provincial, national, international et auprès des
autorités de la province qui a joué un rôle très
positif.
Dans l'ensemble des zones de santé
étudiées, la croissance économique s'élevait
à 85%. Cette tendance sans doute le regain de sécurité
depuis 2005. La province du Sud Kivu contient des richesses naturelles
très importantes comme de l'eau en abondance ; des champs fertiles
et des richesses minérales. Sans les problèmes de guerre ou de
politique, l'économie du Sud Kivu est apparemment capable de se
reprendre rapidement et ainsi améliorer le niveau de vie de la
population. Cependant sont essentiels parce qu'ils offrent une base importante
pour pouvoir améliorer rapidement le secteur social avec l'appui de la
population.
La population des Z.S d'intervention a vu les recettes pour la
santé augmenter à travers une contribution importante du groupe
socio-économique «fortuné» ce qui confirme le
principe d'équité. Par contre, dans les Z.S témoins, qui
appliquent la stratégie de DFID (organisation Britannique) de la
gratuité, la contribution de la population pour la santé a
diminué au profit du groupe
socio-économique «moyen» tandis que le groupe
socio-économique «très pauvre» a vu sa
contribution augmenter cette tendance ne semble pas respecter le principe
d'équité :
La qualité des soins et la quantité des soins
ressentie par les patients dans les Z.S d'interventions est meilleure que celle
dans les Z.S témoins. Nous supposons que cette différence est
liée aux faits suivants :
- Les investissements supérieurs consentis par la
population.
- Les subsides d'espèces dans les Z.S d'intervention et
non pas en contribution ce qui a stimulé les prestataires à
trouver des stratégies d'amélioration autonomes et
adaptées aux problèmes spécifiques de chaque formation
sanitaire.
Dans les pays francophones, un taux d'environ 40-60% de
recouvrement des coûts est considéré optimal. Au niveau
international, une proposition de 8 à 10% des dépenses pour la
santé par rapport aux recettes des ménages semblent
également optimale. Cela signifie que les mécanismes robustes
d'autofinancement sont en place. Ce qui stimule la pérennité du
système et évite la dépendance totale sur les subsides de
l'extérieur et du gouvernement qui a tendance à être peu
stable.
Dans les Z.S d'interventions, l'ensemble des recettes des C.S
s'élevait à environ 1,04% par personne par an, contre 0,45% dans
les Z.S témoins. Pour rendre disponible le PMA de qualité, les
recettes doivent envoisiner 2-3$.
Pour cela, les subsides d'Achat de la performance dans les Z.S
d'intervention sont encore trop bas et doivent être
augmentés22(*).
Le PS9FED mené, en vu de sa clôture et de sa
planification du projet 10FED, une documentation exhaustive des
évolutions, des indicateurs dans les quatre provinces appuyées.
Le rapport présentes les données sur les principaux indicateurs
suivis, mais il souligne comme l'analyse et l'interprétation de ces
données ne peut être fait au niveau des provinces mêmes,
où des indications et apporter les explications nécessaires.
Avec ces mises en garde, le projet présente ici deux
graphiques qui montrent l'évolution pour ce qui regarde l'utilisation
des soins curatifs, ainsi que des accouchements assistés. Les deux
graphiques en figure 2 et 3 montrent une générale croissance des
taux d'utilisation et de taux d'accouchement assisté. Ces augmentations
sont plus significatives pour l'utilisation et dans les provinces des
Kasaï plus qu'en Nord Kivu et en province orientale. Toutefois le taux
d'utilisation reste encore très faible dans toutes les provinces. Nous
notons aussi, comme d'ailleurs pour le projet cordaid en Sud Kivu
présentés en bas, certaines données des projets PS9FED
présentent clairement des problèmes au niveau de
dénominateur c'est-à- dire de la population, avec des taux
majeurs de 100%22(*).
Figure 1 :
évolution Annuelle du taux d'utilisation des soins curatifs pour les
projets PS9FED
Source: Mission d'analyse de la documentation des activités
liées au FASS, Kinshasa, RDC: AEDES PS9FED, P.133
Note : Le taux est calculé en utilisant comme
dénominateur la population calculée sur base des données
démographiques 2009, les chiffres pour les autres années ont
été déduits en utilisant le taux d'accroissement national
(1.03%).
Figure 2 : Evolution
annuelle du taux d'accouchement assisté par le projet PS9FED
Source : Mission d'achat de la documentation des
activités liées au FASS. Kinshasa, RDC : AED, PS9FED,
page136.
Note : Le taux est calculé en utilisant comme
dénominateur le 4% de la population totale (proportions des femmes
enceintes).
Figure 3 : Evolution
dans le temps et dans l'espace des nouvelles consultations (nombre de contrat
/an/tête) par centre de santé.
Tableau n°3 : Evolution dans le temps des nouvelles
consultations (nombre de contacts par an/tête) par C.S dans 5 Z.S
|
Niveau du début du PBF
|
Niveau en 2009 T4
|
Variation
|
Coefficient de régression
|
Idjwi
Katana
Lulingu
Murhesa
Shabunda
|
0,19
0,29
0,24
0,26
0,28
|
0,70
0,53
0,54
0,43
0,777
|
0,51
0,24
0,50
0,16
0,49
|
0,030
0,002
0,072
0,055
0,090
|
Source : Paalman M. renand A (2010) BPF, Sud Kivu,
Evaluation externe juin, juillet 2010. La Haye, cordaid p. 20.
Pour ce qui concerne les accouchements assistés, un
problème méthodologique se pose, car l'estimation des femmes
enceintes utilisées comme dénominateur est celle nationale (4% de
la population) qui sous estime le réel taux en Sud-Kivu (problème
autour de 5%) par conséquent tous le taux d'accouchements
institutionnels obtenus sont largement supérieurs à 100%.
Cependant, il est toutefois possible d'analyser l'évolution de
l'indicateur et de comparer la performance des différentes zones qui
montrent une générale et significative augmentation des
accouchements. La plupart des C.S ne disposent ni d'eau courante, ni un bon
éclairage, ni des tables d'accouchements adéquates et les
conditions d'hygiène laissent à désirer. (Paalman M,
Renand A, 2010 : 26).
Tableau n° 4: Evolution dans le temps des
accouchements institutionnels dans les 5 Z.S
|
Niveau au début du PBF
|
Niveau en T4 2009
|
Variation
|
Coefficient de régression
|
Idjwi
|
67%
|
97%
|
30%
|
0,038
|
Katana
|
111%
|
95%
|
- 16%
|
0,007
|
Lulingu
|
61%
|
124%
|
63%
|
0,077
|
Miti-Murhesa
|
88%
|
94%
|
6%
|
0,024
|
Shabunda
|
62%
|
117%
|
55%
|
0,087
|
Source : Paalman M Renand A (2010) PBF, Sud kivu,
Evolution externe juin, juillet : cardaid, p.27,
L'évolution externe du projet Sud Kivu à aussi
menée une analyse de l'impact de l'initiative en identifiant de zones de
santé contrôlé à comparer avec les zones
d'intervention. Les résultats obtenus sont proches et similaires aux
zones d'interventions.
Figure 4 : Taux
d'utilisation des accouchements en hôpital dans les centres de
santé et hôpitaux dans les zones d'intervention et de
contrôle de 2007 et 2009.
La plupart des initiatives RBF indiquent parmi leurs
objectifs, celui d'améliorer l'accessibilité et l'utilisation des
soins. Il s'agit de réduire les obstacles financiers aux soins des
santé pour les ménages et les particuliers les coûts
directs des soins (frais d'utilisation) la plupart des projets (en particulier,
le PARSS et le PS9FED) adressent explicitement cette question et demandent que
les FOSA soient conformes aux tarifs fixés par le projet lui-même
ou par l'ECZ. L'analyse de la variation des frais versées par les
ménages dans le cadre des projets PS9FED dans Kasaï oriental et
occidental montre des résultats intéressent.
Tableau n° 5 : Variation des tarifs pratiqués
dans certaines zones de santé.
Prestation ou actes.
|
Z.S.R de TSHIBALA
|
Z.S.U de KASALE
|
Z.S.U de MOYA
|
Avant FASS
|
Apres FASS
|
?%
|
Avant FASS
|
Apres FASS
|
?%
|
Avant FASS
|
Apres FASS
|
?%
|
Consultation niveau C.S
|
0,6
|
0,2
|
- 67%
|
8,2
|
1,8
|
- 78%
|
5,4
|
4,5
|
- 72%
|
Accouchement eutocique
|
5,5
|
1,8
|
- 67%
|
9,1
|
2,4
|
- 74%
|
8,5
|
3,7
|
- 56%
|
CPN
|
1
|
0,2
|
- 80%
|
1,8
|
O,5
|
- 72%
|
2,7
|
0,2
|
- 93%
|
Nouvelle consultation HGR
|
0,9
|
1,8
|
100%
|
1,5
|
0,7
|
- 59%
|
0,9
|
1,1
|
22%
|
Consultation référée HGR
|
1,6
|
0,1
|
- 94%
|
-
|
-
|
-
|
0,9
|
1,1
|
22%
|
Accouchement dystocique
|
7,3
|
2,4
|
- 67%
|
14,5
|
7,1
|
- 51%
|
14,5
|
7
|
- 52%
|
Césarienne
|
67,3
|
21,2
|
- 68%
|
54,5
|
35,3
|
- 35%
|
100
|
50
|
- 50%
|
Appendicectomie
|
49,1
|
17,6
|
- 64%
|
54,5
|
35,3
|
- 35%
|
100
|
50
|
- 50%
|
Hernie simple
|
50,1
|
16,5
|
- 67%
|
54,5
|
35,3
|
- 35%
|
100
|
50
|
- 50%
|
Laparotomie simple
|
69,1
|
22,5%
|
- 67%
|
72,7
|
35,3
|
- 51%
|
150
|
75
|
- 50%
|
Circoncision
|
2,7
|
0
|
- 100%
|
3,3
|
1,6
|
- 53%
|
2,7
|
0,6
|
- 78%
|
Source : De caluwe P, Mayaka S (2009) Mission dans les
Provinces du Kasaï orientale et occidentale, Kinshasa, RDC PS9FED
Il est intéressant de noter comment les tarifs varient
considérablement selon les zones de santé. Les frais
d'utilisation en général ont diminué après la mise
en oeuvre du projet, le frais pour les consultations à l'hôpital
non référées augmente dans deux des trois zones,
reflétant l'intérêt dans le respect de la pyramide
sanitaire et la correcte incitation par le système.
La récente évolution externe du projet de
cordaid au Sud Kivu à, aussi analyser la variation dans les frais
demandés aux patients pour vérifier s'il y a eu une
amélioration de l'accessibilité financière des services de
santé. En fait, comme les auteurs l'expliquent, dans un système
RBF «une réduction des tarifs permettrait d'un
côté à un plus grand nombre de personnes d'utiliser les
services si elles en ont besoin et lorsqu'elles en ont besoin et d'un autre
côté cette augmentation du volume permettrait à
l'infrastructure d'accroître ses revenus car les subventions de l'AAP
feraient plus que compenser la perte des revenues due à la baisse des
tarifs» (Paalman M, Renand A, 2010 ; p. 49).
En voici donc les résultats de leurs analyses :
Figure 5 : Tarifs moyens
pour les consultations d'enfants au centre de santé avant et
après le FBP dans 5 zones de santés.
Figure 6 : Tarifs moyen
pour les consultations d'adultes au C.S avant et après le FBP dans 5
Z.S.
Source : Paalaman M, Renand A (2010) PBF, Sud Kivu,
Evolution juin, juillet2010, p. 49-42.
Il faut noter que, dans la Z.S de Shabunda les soins de
santé étaient gratuits pendant les 10 années qui ont
précédé la mise oeuvre du projet PBF de cordaid, lorsque
le MSF Pays-Bas apportait son soutien à la zone touchée
par le conflit. Au départ de MSF, les formations
sanitaires, (FOSA) ont petit à petit augmenté leurs tarifs mais
ceux-ci étaient encore relativement bas lorsque le RBF était
introduit.
Enfin, une évolution complète de
l'efficacité des initiatives RBF en RDC exigerait également une
analyse de coûts et le rapport coût-efficacité de
l'intervention. Il est important de distinguer dans, total des coûts les
dépenses qui sont allouées à chacune des composantes du
système23(*).
La quasi-totalité des expériences PBF
intentionnées octroient des subsides forfaitaires sur les prix d'achat
des prestations ciblées définies avec les E.C. au cours de cet
inventaire, nous avons remarqué pour des prestations remboursées
n'a été faite au préalable. Ainsi, dans certains FOSA
appuyées par FED les prestataires ne prennent que les malades qui
retrouvent leurs comptes.
Dans une expérience de la RDC, Rwanda, Burundi et de la
République Centre Africaine, tenue à Bujumbura du 02/ au 6
février 2010, la population pense que 30% des montants facturés
dans les HGR ne sont pas honorés. (Taux de recouvrement des recettes.)
De même le profil des patients qu'ont utilisé. L'HGR dans
l'année 2009 est pour la plupart 155% des revenues limités et
considèrent les soins chers. Car en effet, leur principal occupation est
l'agriculture (70%) en plus 30% n'ont jamais fréquentés
l'école ; parmi eux 65% n'ont jamais dépassé le
niveau de l'école primaire ; et dans le même angle
d'idée selon les enquêtes réalisées dans la province
du Nord Kivu de 2003 à 2009, les constants suivants ont
été observé ; dans la ville de Goma, le revenu moyen
journalier d'une personne en dollars par Z.S se présente de la
manière suivante : Goma 0,65$; Rutshuru 0,42% ; Butembo
0,25% ; Rwanguba 0,23% ; Manguredjipa 0,108% par jour. Selon la
même étude 38% de financement serait financé par la
population (hors investissement et programme), par conséquent le poids
du coût de la santé pour les ménages est trop
élevé.
Actuellement, certains des patients, ne peuvent pas payer les
soins hospitalisés (65%). L'HGR ne dispose pas des fonds pour ces types
des malades. Il peut tout au plus octroyer des crédits sur les
prestations.
Les structures ont des difficultés parce que souvent
sont sollicitées pour prendre en charge les coûts des soins des
malades hospitalisés surtout quand ces montants sont
élevés (55%) en cas de poly traumatismes, brûlés du
3ème degré.
C'est le cas de la République Centre Africaine. Il
s'agit là de financer outre le tiers payant, le ticket modérateur
pour les patients particulièrement pauvres ou vulnérables. Qui
autrement prendraient la décision de ne pas se faire soigner ou
d'arrêter les soins.
Dans la ville de Béni, 341 malades ont affirmés
qu'ils ont été pris en charge par le fonds
d'équité depuis le mois d'avril 2009 dans les deux HGR ; en
moyenne une facture de 67,7USD, ont été payés; et en
effet, 14% des patients ont affirmé avoir
bénéficiés des services de la médicine interne, 50%
de la gynécologie, 41% de la pédiatrie, 40% de la
maternité ; soit dans l'ensemble 81% des patients sont du service
de pédiatrie et de la maternité.
En effet, dans la mise en place des fonds
d'équité et achat des services de santé et très
liées dans les HGR sous contrat: voici la comparaison entre le respect
de tarif et le type de contrat signé sur base des montants payés
par les malades enquêtés à la sortie des HGR.
Tableau n°6: Comparaison entre le respect de tarif et le
type de contrat.
Critère
|
Contrat intégration
|
Contrat de profession
|
Effectif
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
|
Non respect tarif
|
100
|
37,7
|
165
|
62,3
|
265
|
Respect tarif
|
288
|
23,4
|
945
|
76,6
|
1233
|
Ensemble
|
388
|
25,9
|
110
|
74,1
|
1498
|
Il ressort de ce tableau que 25% des malades soignés
dans les structures sous contrat d'intégration ont déclaré
avoir payé le tarif convenu contre 75% des malades qu'ont utilisé
les HGR sous contrat de progression (n= 1498 patients).
Signalons que le fonds d'équité (FED) est dans
une phase de démarrage dans la province du Nord Kivu. Il est une
stratégie complémentaire à l'achat des services et permet
d'améliorer l'accessibilité des malades sans renonces.
Dans la plupart des cas au Burundi 63% l'information de la
population est limitée pour éviter le risque est que le fonds
d'équité ne soit utilisé que pour les patients qui sont
les mieux informés ; et de ce fait, il y a possibilité
d'utilisation du fonds par des malades avertis.
Les structures de santé, principalement celles qui sont
sous-financées, ne peuvent se permettre d'octroyer trop d'exemption. Il
en résulte une exclusion financière dans la plupart des cas 80%
des plus pauvres, entraînant et parfois socio-économique.
Cette stratégie est complémentaire à
l'achat des services et peut faciliter l'accès des plus pauvres aux
soins de santé et ainsi renforcer la validité économique
des formations sanitaires23(*).
L'enquête ménage menée par l'équipe
du Dr Soeters à Tshikula et à Ndesha en 2004 au Kasaï
Occidental avait montré déjà que le taux de
disponibilité des MEG dans ces zones était de 71% le taux de
guérison de 56 % seulement ; malheureusement, il n'y a pas eu une
enquête de suivi pour dégager les nouvelles tendances sur la
qualité des services en 2008.Le présent chapitre sera
réparti comme suit :
Dans le cadre de l'enquête ménage dans le
Kasaï Occidental, précisément dans les zones de santé
de Tshikula, Ndesha et Katoka la communauté avait trouvé une
bonne qualité des services des épisodes maladies à 80 %
avec une meilleure satisfaction des FOSA du public ou communautaires
(satisfaction de 92 %. En outre, 71 % des populations ont trouvé que les
FOSA sont suffisamment dotées en MEG, que 94 % ont été
traitées avec respect par le personnel de santé, 36 % ont
trouvé le système d'attente long. 12 % ont trouvé qu'il
n'y a pas le personnel de qualité au niveau des FOSA et 19 % pas
d'adéquation de l'équipement et 18 % pour le manque de
qualité. 56 % des malades se sont sentis guéris après
traitement. 56 % des malades à Bunkonde, 48 % à Mikalayi et 72 %
à Tshikula ont considéré qu'ils étaient
guéris après traitement ; ces FOSA ont connu une
disponibilité moyenne en MEG de respectivement de 74,85 et 57 %.
L'accueil des malades a été perçu comme
bonne à 94,6 % à Bunkonde, 86,7 % 0 Mikalayi et 78, à
Tshikula. 5,4 %à Bunkonde, 13 % à Mikalayi et 23 % à
Tshikula ont trouvé la durée d'attente longue voire trop longue.
2,2 %, 6,3 % et 4,3 % respectivement dans les 3 zones de santé ont
trouvé que le personnel n'est pas compétent et pas
qualifié. 20 %, 6 % et 3 % souhaitent un rééquipement ou
une rénovation des FOSA pour améliorer la qualité des
services. 50 % des accouchements assistés à Mikalayi et 35 %
à Tshikula sont assurés par un personnel non qualifié.
La régulation n'a pu, depuis le début du projet
PBF en juillet 2007, élaborer qu'un rapport trimestriel sur la
qualité au niveau des FOSA en mai 2008 sur un total de 4 au total : en
effet, la DPS a tardé à élaborer le protocole de support
devant servir à évaluer et à suivre la qualité des
services ce qui a entraîné des insuffisances dans ce domaine.
Néanmoins, 2 évaluations ont été
réalisées dont l'une au premier trimestre 2007 et l'autre en juin
2008. Il ressort que la moyenne de satisfaction pour l'ensemble des zones de
santé considérées se situe autour de 89,6%. La plus grande
satisfaction est exprimée dans la Zone de santé de Mikalayi. En
effet, dans cette zone de santé, il a été constaté
que près de 94% des patients enquêtés se trouvent satisfait
de la prestation qui leur a été fournie au cours de leur visite
dans les structures de soins. Par 50 contre, la plus grande proportion de
patient s'estimant insatisfait a été enregistrée dans la
zone de santé de Bunkonde avec 11,6% contre 6,3% et 10,2% respectivement
à Mikalayi et Tshikula.
L'évaluation de la qualité dans la zone de
santé de Tshikula réalisée du 13 au 30 mai 2008 a
montré que 50 % des FOSA enquêtées n'ont pas eu de bonus
qualité, 50 à 69 % d'entres elles ont une qualité douteuse
et 46 % des FOSA n'offrent pas de services de qualité. (23(*))
II.3. Contribution du
Programme Achat de la performance sur l'organisation des services de
santé
L'évaluation contribue sur des éléments
essentiels de la démarche contractuelle car il est nécessaire
d'apprécier si l'objet du contrat a été respecté et
ses objectifs atteints. Cependant, on peut souvent constater que de contrats ne
font pas état de cette nécessité de l'évaluation.
L'évaluation demeure un acte externe au contrat alors qu'elle devrait en
être partie intégrante. Par exemple, un examen de
la «convention d'association ou service public sanitaire et
social» entre le ministère de la santé publique de la
côte d'Ivoire et l'association pour la formation sanitaire urbaine
à base communautaire montre que les deux parties engagées doivent
échanger des informations mais ne prévoient pas explicitement
d'évolution des résultats c'est-à-dire une comparaison
entre les résultats escomptés et les résultats
obtenus24(*).
Il convient de souligner que toutes les relations
contractuelles qui ont été présentées dans cet
ouvrage ont un objectif commun. L'amélioration de la performance des
systèmes de santé. L'intérêt individuel des
partenaires doit être transcendés par un intérêt
général et collectif et c'est en ce sens que la
contractualisation est importante pour les systèmes de santé.
Pourtant ces expériences présentées divergent sur la
manière d'atteindre cet objectif.
Certaines démarches s'appuient sur l'hypothèse
que la concurrence et la compétition entre les acteurs est une condition
sine qua non pour que la contractualisation atteigne ses objectifs ; il en
est a priori induit alors que l'absence de concurrence qui caractérise
souvent la situation des pays en développement (60%) des cas doit
être un frein au recours à l'outil contractuel. Or, plusieurs
évolutions (83%) ont montré que la concurrence n'est pas
automatiquement garante de bons résultats pour la contractualisation.
Au contraire, une démarche alternative pose comme
préalable l'existence d'auteurs crédibles et vise à
explorer au mieux leurs stratégies. La contractualisation part alors de
l'hypothèse qu'une meilleure organisation des services de santé,
basée sur une meilleure coordination des efforts de chacun doit aussi
permettre d'atteindre l'objectif.
On a ainsi remarqué la Cambodge développe la
contractualisation au niveau des Districts sanitaires dans leur ensemble (95%)
lors que le Mali met en place la contractualisation au niveau de seuls centres
de santé (60%) que la France développe principalement sur la
coopération24(*).
Les résultats de l'inventaire des expériences
PBF menées dans le pays en 2010 par cordaid dans le Bas Congo et au Sud
Kivu, par la Banque mondiale dans le Haut Katanga et dans le District sanitaire
de NDJILI, par le PS9FED dans les deux Kasaï, le Nord Kivu et en Province
Orientale, indiquent que 29% de la population totale est couverte contre 71%
par les expériences PBF.
Toutes les expériences inventoriées ont dans
leur design le paiement de la prime au régulateur en vue de lui
permettre de mieux accomplir sa mission, cette prime est subdivisée en
deus parties dont l'une est fixe (70%) et l'autre est variable 30%. C'est
à dire liée à la performance.
Dans le projet pilote de la banque Mondiale sur le financement
basé sur les résultats dans le Haut Katanga, une prime fixe est
allouée aux équipes cadres situées dans les zones
témoins et une prime variable aux équipes cadre dans les zones
d'interventions.
En outre, il faut noter que les indicateurs de performance
sont définis dans le plan travail trimestriel (contrat de performance)
et ce plan est signé entre les bénéficiaires (EC) et le
représentant du projet ou de l'agence d'achat de performance.
En plus de la prime, payée au régulateur, nous
avons aussi remarqué pour toutes les expériences
inventoriées que leur design prévoit le paiement des subsides
aux formations sanitaires. Ainsi dans les provinces du FED, les FOSA
bénéficient à la fois des lignes des crédits en
médicaments sur base des remboursements de certaines prestations
préalablement identifiées avec les ECZ et l'EUP/FASS et d'un
subside en espèce.
Dans les projets de la Banque Mondiale, les FOSA
bénéficient à la fois d'une dotation forfaitaire en
médicaments et d'un subside en espèce, lors que dans les projets
appuyés par cordaid, les subsides en nature ne sont payés en
espèce et l'outil indice permet à la FOSA de repartir les
recettes (subsides paiements directs des usagers, remboursements des
mutuelles)en fonction de ses besoins, nous pensons que le modèle PBF
développé par cordaid mérite de servir de
référence lors du panage à l'échelle national.
En considérant les résultats de la
littérature qui indiquent que 1 USD investi selon l'approche PBF vaut 4
USD dans l'approche traditionnelle (input) et prennent en compte l'effet sur la
motivation du personnel à travers le paiement des primes de performance
et des effets induits sur l'amélioration de la qualité des soins
des FOSA appuyées, la pérennité de l'approche PBF jusque
là mise en oeuvre avec des financements extérieurs implique que
tous les fonds provenant du budget de l'Etat alloué à la
santé soient décaissés selon les principes PBF il en est
de même du principe de la séparation des fonctions
(régulateur-Prestataire-acheteur) qui devra être
intériorisé par tous les acteurs du système de
santé.24(*)
II.3.1. Le financement
basé sur la performance dans un état fragile
Dans une étude menée au Sud Kivu en Mars 2011
intitulé «le PBF dans un Etat fragile» : peut-il
réussir et comment ? Présenté par Claude Ntabujatwa,
ce dernier est parti du contexte fragile de la RDC. La RDC qui est
sixième sur la liste des Etats les plus fragiles (PNUD, 2008), un Pays
dans l'incapacité de fournir de bons services publics de base :
guerres, déplacements involontaires des populations, faible
autorité de l'état, corruption,... un système de
santé public fortement dégradé. En voici donc, quelques
indicateurs : (Source OMS, 2006)
v Population totale 60644000.
v Espérance de vie à la naissance h/f: 46/49.
v Taux de mortalité infantile 126/1000 naissances
vivantes.
v Taux de mortalité maternelle: 1289 pour 100.000
naissances vivantes.
Dans une étude de base financée par l'U.E,s
cordaid et Global Fund dans quatre zones de santé du Sud Kivu (Katana,
Idjwi, Kalehe et Kabare) ; les Z.S PBF sont plus performantes pour la
majorité (80%) des indicateurs quantitatifs et pour tous les indicateurs
qualitatifs que les zones témoins ; signalons que l'intervention en
produit plus des résultats à moindre coût ; en
considérant le coût-efficace 3-4 fois supérieur avec des
financements moindres que les Z.S témoins ; les Z.S PBF
présentent des meilleurs résultats output et IEC dans 8/9
indicateurs retenus (binomial test : E=0,5 ; 0=8 ; N=9 :
p< 0,0195 ), et les accouchements assistés ( p< 0,03). Par
exemples dans les zones de santé PBF, 85% de la population ont une
connaissance sur le VIH, 71% des accouchements sont assistés, 81%
utilisent une formation sanitaire moderne, le taux d'utilisation des
méthodes de planification est passé de 1 à 13%
(2005-2008) ; la vaccination des enfants est passé de 40 à
71%; le taux d'utilisation de moustiquaire est passé de 12% en 2005
à 81% en 2008; les dépenses pour la santé ont
diminué de 45%, l'épisode des maladies non signée dans les
FOSA par manque d'argent a diminué à moins de 15% après
l'introduction du financement basé sur la performance.
La dépense de santé par habitant par an dans la
catégorie des plus pauvres à également diminué de
14%.
Ce constat a poussé l'AAP à majorer les subsides
par acte en mars 2008 et intégrer des contrats de performance pour
l'amélioration des infrastructures. En outre, les indicateurs de
qualité sont, meilleurs d'une manière significative; car en
effet, la qualité professionnelle des soins dans la plupart des cas
(93%) et celles perçue par les patients sont meilleurs dans les zones de
santé PBF que dans les zones témoins; l'étude postule que
cette différence est liée notamment aux :
v Investissements faits par la population.
v Autonomie de gestion des FOSA.
v Paiement des subsides en espèce et non en
«inputs»
v La revue de qualité des FOSA et les enquêtes de
patients du Sud Kivu.
Concernant la question relative à la distribution des
médicaments, un de sujets importants ressorti de cette
expérience PBF est relatif au choix pour le système input
d'approvisionnements en médicaments essentiels entre d'une part un
système input de distribution de médicaments centralisé
à travers de RDC monopolistes et de l'autre part un système de
distribution basé sur la demande des FOSA qui ont le droit d'acheter les
médicaments chez les distributeurs qualifies qui opèrent en
concurrence.
Pour la population du Sud Kivu, la distribution des
médicaments est améliorée dans les FOSA des zones de
santé PBF de 63 à 77% mais a diminué dans les zones
témoins de 70 à 45%. Ce constat est confirmé par les
études réalisées dans 22 centres de santé pour les
médicaments traceurs. La disponibilité des médicaments
était inferieur dans les Z.S témoins bien que leur budget soit
supérieur à celui des Z.S PBF.
Au terme de la conclusion de cette étude, les constats
suivants ont été établis :
v Qu'il est possible de développer efficacement un
programme PBF dans un contexte de pays fragile, mis toutefois cela
nécessite.
v Que la mise en place d'une agence de canalisation de
financement forte et autonome.
v Que la décentralisation du processus contractuel
à la province, district avec une AAP capable d'acheter des services de
santé dans un environnement fragile soit mise sur pieds.
v Que l'accord de l'autonomie de gestion aux FOSA soit
accordé.
v Que le paiement en subside en espèce et non en nature
soit établi.
v Que la mise en place des associations communautaires pour la
vérification et l'évaluation de la satisfaction des patients,
soit mise sur pieds.
v Que l'intégration des FOSA publiques,
confessionnelles et privées ainsi que le renforcement du rôle de
régulateur de l'état soit également instauré.
24(*)
II.3.2. différence entre
le programme de Cordaid et programme santé 9ème FED
Dans une autre étude menée par cordaid, la
disponibilité des médicaments, des vaccins et des fournitures est
l'un des problèmes critiques en RDC ; principalement en raison des
difficultés de logistique et de transport. En général, les
vaccins sont fournis par la chaine d'approvisionnement du PEV qui est mise en
oeuvre dans tout le pays. L'achat des médicaments et de fournitures de
laboratoire, au contraire est géré par les projets. Deux
approches émergent.
Certains projets (GT2, PARSS) achètent eux-mêmes
les médicaments et distribuent aux formations sanitaires en suivant une
approche basée sur la fourniture des intrants. Dans les cas du PARSS,
les médicaments et les fournitures ainsi que les équipements sont
achetés par les biais d'un achat groupé.
D'autre part, d'autres projets (cordaid, PS9FED) incluent
l'achat de médicaments dans l'enveloppe payé sur la base de la
performance. La principale différence entre le projet cordaid et de
PS9FED est que cordaid permet aux établissements d'acheter les
médicaments auprès de toutes pharmacies grossistes publiques ou
privées, approuvé par la direction provinciale de la
santé. L'agrément est donné pour s'assurer qu'elles
respectent certaines normes de qualité. Le PS9FED, au contraire ne
permet que l'achat dans les centrales de distribution régionale. Comme
indiqué dans l'évolution à mi-parcours du projet PS9FED,
la plupart des bailleurs ne passent pas par la Fédération de
distributeurs de médicaments essentiels pour l'achat et la distribution
des médicaments, et 80% des clients de RDC sont en fait les FOSA qui ont
une ligne budgétaire ouverte à travers le projet. Il en
résulte une faiblesse qui montre par les fréquences ruptures de
stock au niveau de RDC et des retards dans la livraison des médicaments
s'est avéré être un problème majeur.
Selon cordaid au Sud Kivu, 50% des fonds sont accordé
pour la motivation du personnel, 20% pour la ligne budgétaire des
médicaments, 10% pour les coûts récurrents 10% à 40%
est accordé pour l'investissement, tandis que dans le Bas Congo 40% est
accordé au personnel, 60% pour le fonctionnement de formation
sanitaire.
Pour le FDSS 80% fixe et 20% basé sur la performance,
selon GTZ/Maniema, et COOPI équateur 30 à 50% de fonds est
consacré à la prime de performance, donnée à
l'installation basée sur la performance, tous les trois mois. Ce montant
est principalement utiliser pour récompenser le personnel de
santé, une faible proportion de celui-ci (20-25%) peut être
utilisée pour les coûts récurent du FOSA. Les règles
précises pour le calcul des subventions et la répartition entre
le personnel, varie d'une province à l'autre.
L'IRC/Katanga, 80% des FOSA ont reçu des fonds pour le
fonctionnement des services pour le bonus de personnel les coûts
récurrent et les investissements de. Cette répartition a
été décidée par la mise en oeuvre des ONGS.
L'IRC/Kinshasa, les FOSA sont autorisées à une
quantité prédéterminée de fonds pour les
médicaments et pour les services fournis le mois
précédent. 70% de ce montant est basé sur la performance
et 30% ne l'est pas.
Un autre auteur a souligné également que le
financement devrait être suffisant pour permettre à l'institution
de décider que la combinaison des matériels, médicaments,
ressources humaines est nécessaire pour atteindre les résultats.
(Eichler R, 2004, p, 13).
Le système de calcul des paiements pour le projet GTZ
dans le Bandundu est complexe : les formations sanitaires sont
classées en 5 groupes en fonction de performance dont le
1èr groupe recevra 100% du montant global et le dernier 0%.
En outre, les pondérations sont effectuées pour
ternir compte de la taille de la zone de santé où est
située la zone de santé, ainsi que le type de services (par
exemple la tuberculose, le VIH...) cette option était adoptée par
chaque bailleur de fonds (fonds Mondial, Fondation Damien), par
conséquent, la variabilité entre les paiements se réduit,
réduisant ainsi l'impact de la prime de performance.
En général, nous notons que la modalité
de paiement qui est plus souvent fixé en dollars est donnée pour
chaque service (inclus parmi les indicateurs) que la formation sanitaire
produit. Cela est le cas pour le projet de cordaid, PS9FED, GTZ/Maniema,
IRC/Kinshasa, et Katanga, l'autre option qui est plus rarement adoptée,
est de déterminer une certaine cible basée sur les taux de
couverture à atteindre. L'établissement recevra 100% de la
rémunération complète de cet objectif. En de
réalisation partielle, une plus faible % de la prime serait
donnée (COOPI/Equateur).
Parlant de la performance qualitative, cordaid/AAP Sud-Kivu
prévoit l'augmentation de 15% du paiement initiale (basée sur la
quantité) quand le score de 100% est obtenu pendant une évolution
de la qualité. Cette évolution est commise de trois
éléments :
1. contrôle du respect de règles et les normes
par l'AAP.
2. vérification par un contrôle communautaire de
l'existence des patients et leur satisfaction.
3. contrôle de la qualité technique,
réalisation par l'ECZ pour la FOSA et par les pairs pour les
hôpitaux.
S'agissant du bonus d'isolement, certains systèmes
(cordaid et PS9FED) prennent en comptes également dans leur
mécanisme de paiement des paramètres relatifs à
l'isolement de la formation sanitaire. Dans le cas du PS9FED, l'isolement
d'une formation sanitaire à été défini par rapport
à sa population de couverture (dimension de l'aire d'attraction,
densité de la population, présence de barrières naturelles
limitant l'accès de la population à la structure sanitaire).
La distance par rapport à l'HGR a été prise en compte dans
le cadre de l'achat des prestations ou des pris d'achat
différencié pour les références vers
l'hôpital a été mis en place.
Les FOSA plus éloigné ont reçu une
augmentation entre 5% de leur prime totale. C'est le cas de Katana dans le
Sud-Kivu.24(*)
II.4. Cadres de recherche
II.4.1. CADRE CONCEPTUEL
Variables indépendantes
Variable dépendante
Programme d'achat de la performance
Le niveau de la connaissance des personnels soignants.
L'Organisation des structures sanitaires de la Z.S de Goma.
Le niveau de satisfaction de la population par rapport à
ce programme.
II.4.2. CADRE OPERATIONNEL
Variables indépendantes Variable
dépendante
Le niveau de connaissance des personnels
soignants
- Formation en SSP ;
- Formation en gestion de l'épidémie ;
- Stimuler les personnels à atteindre leurs
objectifs ;
- Financement sur base des indicateurs.
Programme d'achat de la performance
- Taux de mortalité ;
- Taux de morbidité ;
- Taux des accouchements assisté ;
- Taux des malades référés ;
- Taux d'exécution du plan de supervision.
L'organisation des structures soignants de la Z.S Goma
- Gestion autonome des structures
- Réhabilitation, équipement, appui en MEG,
Prime,...
- Prime des personnels
- Amélioration de l'accueil des malades
- Collaboration entre le secteur public et privé.
Niveau de satisfaction de la population par
rapport à ce programme
- Appréciation de l'accueil ;
- Réduction des coûts ;
- Qualité des services ;
- Disponibilités des MEG ;
- Permanence et continuité des activités ;
- Diminution de fil d'attente ;
- Amélioration des conditions d'hygiènes ;
- Collaboration avec les associations locales.
CHAPITRE III. METHODOLOGIE
Dans ce chapitre nous décrivons toutes les
démarches qui ont été suivies dans la réalisation
de cette étude. Il porte en effet, sur le type d'étude, la
détermination de la taille de l'échantillon, les critères
des sélections des répondant les techniques et les outils de
collecte des données, les méthodes de traitement l'analyse des
données ainsi que les considérations d'ordre ethnique.
III. 1. Type d'étude
Cette étude est évaluative et transversale.
Elle porte sur les données quantitatives et qualitatives issues d'une
enquête qui a été menée au niveau des
différentes structures sanitaires qui ont été
financées par le projet santé 9ème FED, ainsi
que au sein de la population de ces différentes structures.
Ces données ont été collectées
essentiellement à l'aide d'un questionnaire structuré et
préalablement codé qui a été administré aux
responsables de ces différentes structures sanitaires
précitées et au sein de la population bénéficiaire.
III.2. Population d'étude
La population d'étude est constituée des
malades qui fréquentent régulièrement ces
différents centres de santé. La population d'étude
regroupe tous les malades des différents centres de santé
précités alors que notre population cible concerne uniquement les
malades chroniques ainsi que les responsables des différentes structures
sanitaires. Cette population est constituée de 32.533 malades reparties
dans 7 centres de santé qui ont été financés par le
projet santé 9ème FED à savoir les CS CASOP,
MAPENDO, HIMBI, KATINDO, KESHERO, CCLK, et BUHIMBA. Signalons que la
population cible est constituée des malades chroniques
fréquentant ces centres de santé mais aussi sept responsables de
ces différentes structures ont été
interrogés ; au total 389 personnes ont été
enquêtées.
III.3. Echantillonnage
III.3.1. Détermination de
la taille de l'échantillon
L'échantillon de cette étude couvre 32533
malades fréquentant ces différents centres de santé
financé par le projet 9ème FED et les
différents responsables des structures sanitaires. Pour
déterminer l'échantillon de l'étude, nous nous sommes
servit de la formule de Lynch : (24(*))
III.3.2. Type
d'échantillonnage
Ainsi, ce tableau montre la proportion des malades à
enquêter dans chaque structure sanitaire ; ainsi que l'effectif des
malades pour chaque centre de santé. En ce qui concerne les
critères d'inclusion seuls les malades chroniques ont été
interrogés et d'office les malades simples ont été exclus
de l'enquête. Par malades chroniques il s'agit des personnes qui
fréquentent régulièrement ces centres de santé ou
qui sont internés pendant une longue période. Au total 389
personnes ont été enquêtées pour la
réalisation de cette étude y compris neuf responsables de ces
structures sanitaires et sept présidents du COSA. Signalons que cette
nous avons utilisé un échantillonnage aléatoire
stratifié en nous basant sur la fréquentation des anciens cas des
malades chroniques. Nous l'avons résumé dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n°7: Proportion des malades à
enquêter dans les différents centres de santé.
N°1
|
Aire de santé
|
Effectif
|
Proportion
|
Nombre à enquêter
|
1
|
CS CASOP
|
2461
|
0,0117
|
28,7
|
2
|
CS MAPENDO
|
12115
|
0,0117
|
141
|
3
|
CS HIMBI
|
2782
|
0,0117
|
32,5
|
4
|
CS KATINDO
|
3109
|
0,0117
|
36,3
|
5
|
CS KESHERO
|
7721
|
0,0117
|
90,3
|
6
|
CS CCLK
|
3052
|
0,0117
|
35,7
|
7
|
CS BUHIMBA
|
1293
|
0,0117
|
15,1
|
TOTAL
|
32533
|
0,0819
|
380
|
III.4. Récolte des
données
La collecte des données a été faite
grâce à un questionnaire dont le remplissage exigeait un dialogue
structuré avec les personnels et la population de ces différentes
structures sanitaires bénéficiaires, ainsi donc le questionnaire
a été préparé en français et en cas de
besoins on pourrait le traduire en swahili pour une bonne compréhension
des enquêtés.
Avant de commencer ce dialogue une brève
présentation auprès de l'interlocuteur a été
effectué pour mettre à l'aise l'enquêté ce qui a
contribué à la réussite du présent travail.
III.5. Procédures de
l'enquête
III.5.1 Recrutement,
sélection et formation des enquêteurs
Nous avions recrutés sept enquêteurs qui
avaient, certes, des capacités intellectuelles suffisantes et surtout de
bonne moralité.
III.5.2 Sélection des
enquêteurs
La sélection des enquêteurs a été
faite par une interview pour tous les candidats. Seuls ceux qui ont compris la
procédure de l'enquête ont été
sélectionnés. Nous avions ensuite piloté toute
l'enquête en apportant des soutiens en cas des besoins.
III.5.3. Formation des
enquêteurs
Une formation d'une seule journée a été
donnée aux sept enquêteurs dont le but été de
s'imprégner de l'objectif de l'enquête. Ils ont reçu la
formation sur la notion de la méthodologie à employer pendant
l'enquête. Nous avions également insisté sur la notion de
la définition de l'achat de la performance au cours de cette formation.
III.6. Procédure de
l'enquête
III.6.1. Pré-test des
outils de l'enquête
Dans le but de bien voir si les enquêteurs ont
maîtrisés le remplissage du questionnaire un pré-test a
été effectué dans le centre de santé MAPENDO qui a
les mêmes caractéristiques socio-économiques,
socioculturelles et démographiques.
III.6.2. Enquête proprement
dite
Le questionnaire a été administré aux
différents responsables des structures sanitaires
précitées ainsi qu'aux malades chroniques de ces
différents centres de santé financés par le projet
santé 9ème FED. Au total 380 malades, 7 responsables
et 2 membres de l'ECZ ont été interrogés
c'est-à-dire 389 personnes, les responsables des structures sanitaires
et les présidents des COSA. Pour récolter les données,
nous avions utilisés un guide d'interview auprès des informateurs
clés
III.6.2. Saisie, traitement, et
analyse des données
Les données ont été saisies à
l'aide du logiciel Word, Excel, puis analysé avec le logiciel d'analyse
SPSS. Nous nous sommes servi du logiciel WORD pour effectuer la
rédaction du texte et du logiciel Excel pour les tableaux. Les
résultats ont été présentés dans les
tableaux simples qui ont été saisis dans le logiciel SPSS et nous
a permis de tirer des conclusions y relatives. Pour une meilleure
interprétation des résultats contenus dans ces tableaux, nous
avons procédés au calcul de pourcentage. Les résultats ont
été discutés grâce à la littérature
disponible et le point de vue du chercheur.
III.7. Considérations
d'ordre Ethique
Pour faciliter l'accès aux données
auprès des différentes personnalités nous nous sommes
servis de l'attestation de recherche délivrée par le
secrétariat général Académique de l'ULPGL. Les
explications des objectifs et du but de l'Etude ont été
présentées pour obtenir le consentement des répondants. La
confidentialité, l'anonymat et le respect de la liberté des
répondants caractérisaient cette étude. Le
répondant a été libre de répondre sans pour autant
le contraindre.
III.8. Dissémination des
résultats
Arès avoir mené cette étude, elle sera
rendue disponible pour le projet santé 9ème FED, pour
la DPS ainsi que la zone de santé de Goma.
Après correction ce travail pourrait figurer dans la
bibliothèque de l'ULPGL afin de permettre à d'autres chercheurs
de trouver des pistes de solutions pour élargir le champs de la
réflexion sur l'achat de la performance ainsi que du financement
basé sur la performance (PBF) comme l'un des systèmes de
financement des services de santé.
III.9. Difficulté
rencontrée
La difficulté consistait à expliquer ce qu'est
l'achat de la performance en Swahili.
CHAPITRE IV. PRESENTATION DES RESULTATS
Ce chapitre présente brièvement les
informations recueillies auprès des responsables des structures
sanitaires de la zone de santé de Goma ainsi qu'au près de la
population bénéficiaire du programme Achat de la performance.
Ces résultats sont présentés dans des
tableaux de contingences ; ainsi nous les présentons suivants la
séquence suivante :
- Caractéristiques démographiques ;
- La contribution du programme achat de la performance sur le
niveau de connaissance des personnels soignants.
- Contribution sur l'organisation des services.
- Niveau de satisfaction de la population.
IV.1. Les caractéristiques
démographiques
A. Caractéristiques
démographiques des responsables des structures sanitaires
Question n°1 : Sexe du répondant
Tableau n°8 :
Répartition par sexe
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Masculin
Féminin
|
6
3
|
66,7
33,3
|
66,7
100,0
|
Total
|
9
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 66,7% sont de sexe masculin et
33,3% de sexe féminin.
Question n°2 : Etat civil du
répondant
Tableau n°9 : Répartition par
état-civil
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Marié
|
9
|
100,0
|
100,0
|
Total
|
9
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 100% des enquêtés
sont des mariés ;
Question n°3 : Age du répondant
Tableau n°10 : Répartition des
enquêtés par tranche d'âge
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
25 - 34 ans
35 - 44 ans
45 - 54 ans
|
2
5
2
|
22,2
55,6
22,2
|
22,2
77,8
100,0
|
Total
|
9
|
100,0
|
|
Selon les résultats mentionnés dans ce tableau
22,2% de nos enquêtés sont âgés de 25 à 34
ans ; 55,6% sont âgés de 35 à 44 ans et 22,2 sont
âgés de 45 à 54 ans.
Question n°4 : Niveau d'études du
répondant
Tableau n°11 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Secondaire
Universitaire
|
7
2
|
77,8
22,2
|
77,8
100,0
|
Total
|
9
|
100,0
|
|
En nous référant à ce tableau, l'on
constate que 77,8% des enquêtés ont un niveau d'étude
secondaire et 22,2% un niveau d'étude universitaire.
B. Caractéristiques
démographiques de la population bénéficiaire
Question n°5 : Sexe du répondant
Tableau n°12 : Répartition des
répondants par sexe
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Masculin
Féminin
|
206
174
|
54,2
45,8
|
54,2
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Ce tableau montre que 54,2% des répondants sont de
sexe masculin et 45,8% sont de sexe féminin.
Question n°6 : Etat civil du
répondant
Tableau n°13 : Répartition des
enquêtés selon l'état civil
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Célibataire
Marié
Divorcé (e)
Veuf (e)
|
23
242
30
85
|
6,1
63,7
7,9
22,4
|
6,1
69,7
77,6
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Partant de ce tableau, il ressort que 6,1% de nos
enquêtés sont des célibataires, 63,7% sont mariés,
7,9% sont divorcés, et 22,4% veufs (e).
Question n°7 :
Age du répondant
Tableau n°14 : Répartition des
répondants par âge
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
15 - 24 ans
23 - 34 ans
35 - 44 ans
45 - 54 ans
55 - 64 ans
65 et plus
|
16
14
117
78
56
99
|
4,2
3,7
30,8
20,5
14,7
26,1
|
4,2
7,9
38,7
59,2
73,9
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 4,2% des répondants ont
la tranche d'âge situé entre 15 et 24 ans, 3,7% ont la tranche
d'âge située entre 25 et 34 ans, 30,8% situé entre 35 et 44
ans, 20,5% entre 45 et 54 ans, 14,7% des enquêtés entre 55 et 64
ans et 26,1% ont 65 ans et plus.
Question 8 : Niveau d'études des
répondants
Tableau n°15 : Répartition selon le niveau
d'étude
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Aucun
Primaire
Secondaire
Universitaire
|
24
162
151
43
|
6,3
42,6
39,7
11,3
|
6,3
48,9
88,7
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Ce tableau montre que 6,3% des répondants sont sans
niveau d'étude 42,6% ont un niveau d'étude primaire, 39,7% ont un
niveau d'étude secondaire 11,3% ont un niveau d'étude
universitaire.
IV.2. CONTRIBUTION DU
PROGRAMME ACHAT DE LA PERFORMANCE SUR LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DU
PERSONNEL SOIGNANT.
Question n°9 : Pensez-vous que le programme
Achat de la performance vous permet d'atteindre vos
objectifs ?
Les résultats de l'étude prouvent que le
programme « achat de la performance » permet au personnel
soignant d'atteindre leurs objectifs.
En effet, les informateurs clés affirment que ce
programme leur permet réellement d'atteindre leurs objectifs. Il est
confirmé que le PBF permet d'améliorer le système de
santé à travers la stimulation du libre choix des
prestataires par les consommateurs. Le patient influence la qualité des
services et la motivation du personnel de santé à travers la
recherche de son bien être. Le projet du 9e FED stimule les
prestataires car chaque patient qui a été soigné par une
formation sanitaire est subventionné. Cela signification que :
« l'argent PBF suit le patient ». le PBF contribue
également au règlement des problèmes de gestion de
ressources humaines à travers la motivation financière et
l'évaluation de la performance individuelle du personnel de santé
de la zone de santé de Goma. Des Fosa dans les zones pauvres
reçoivent plus de subsides que celles des zones moins
vulnérables.
Encadré n°1 : propos recueilli
auprès du responsable de la zone de santé de Goma
« Je crois que le programme « Achat de la
performance » est en train de gagner progressivement le
système de santé congolais. C'est parmi les meilleurs
systèmes qui, jusque là, nous a permis d'atteindre nos
objectifs : a déclaré le responsable de la zone de
santé de Goma »
Question n°10 : Si oui, quels sont les
indicateurs qui ont changé ?
Partant des résultats de notre étude, il
ressort que, plusieurs indicateurs ont changé après
l'introduction du programme « Achat de la performance »
introduit par le 9e Fond Européen pour le
développement, dans son projet santé. Après l'analyse des
résultats le personnel interrogé a affirmé que
l'indicateur de la mortalité, de la morbidité, du taux
d'accouchement assisté, du taux des malades
référés, du plan de supervision ont sensiblement
changé après l'introduction du financement basé sur le
résultat. Un résultat satisfaisant dans ce sens a
été observé ; la qualité des soins s'est
progressivement améliorée ; et on a vu
considérablement ces indicateurs s'améliorer.
Encadré n°2 : Propos recueilli
auprès du superviseur de la zone de santé
« S'il faut que je dise un mot sur l'impact de ce
programme ; je crois que les indicateurs ont changé, positivement,
au cours de l'année dernière ! Bien attendu grâce
à l'introduction du PBF : s'exprimant ainsi ! ».
Question n°11 : Ce programme
« Achat de la performance » contribue t-il à
l'accessibilité des pauvres ?
Au cours de l'entretien avec les informateurs
clés ; ils nous ont affirmé que le programme
« Achat de la performance » contribue d'une façon
signification à l'accessibilité des plus pauvres.
En effet, les subventions accordées aux FOSA
permettraient de soulager la misère des plus pauvres. La qualité
des soins ressentie par les patients dans les zones de santé
d'intervention est meilleure que celle dans les zones de santé
témoins. Un dollar investi dans l'approche PBF vaut quatre dollars dans
l'approche traditionnelle des soins. Nous pensons que cette différence
serait liée aux faits suivants :
- Les Investissements supérieurs consentis par la
population, les subsides en espèces dans les zone de santé
d'interventions et non pas en « contribution ». Ce qui a
stimulé les prestataires à trouver des stratégies
d'amélioration autonomes et adaptés aux problèmes
spécifiques de chaque formation.
Encadré n°3 : Propos recueilli
auprès de l'infirmier superviseur de la zone de santé de
Goma.
« Je pense que, les populations des
différentes structures sanitaires de la zone de santé de Goma qui
ont bénéficié de ce programme doivent être
reconnaissant : s'est exclamé l'infirmier superviseur de la zone de
santé de Goma ».
Question n°12 : Si oui,
comment ?
Il ressort de cette étude que tous les
répondants ont affirmé que le programme « Achat de la
performance » contribue à la réduction des coûts
des soins pour les personnes pauvres ; en payant dans certaines
circonstances les dettes pour cette catégorie des personnes
marginalisées qui vendent parfois jusqu'à leur denier bien pour
accéder aux soins de santé.
En effet, depuis l'introduction du programme « Achat
de la performance » ce dernier contribue en dotation des
médicaments essentiels génériques, alloue des subsides aux
formations sanitaires ; et intervient dans la motivation du personnel par
des primes portant des indicateurs fixés au départ. Bien avant,
on pensait que le monopole de distribution des médicaments à
travers les centrales de distribution régionales a été
imposé avec l'argument que grâce au monopole ; la
qualité des médicaments pourrait être mieux
contrôlée. Cela n'a pas été prouvé par
l'étude menée par cordaid en 2008 dans la province du Sud Kivu.
Ces études ont démontré que le monopole dans la
distribution des médicaments avait créé des ruptures de
stocks et un mécontentement de la population. Par contre, dans les zones
de santé d'intervention PBF où les formations sanitaires
pourraient choisir librement leur fournisseur ; il n'y a pas eu de rupture
de stock.
Encadré n°4 : propres recueilli
auprès des infirmiers titulaires des centres de santé sous
programme.
« Nous pensons que, quand ce programme du
9e Fonds Européen pour le Développement intervenait
les structures ne connaissaient pas de rupture de stock :
pensent-ils ! »
Question n°13 : Ce programme vous a-t-il
formé ? Si oui, Quelles sont les formations
reçues ?
Les résultats de notre étude prouvent en
suffisance qu'au cours du programme « Achat de la
performance » le personnel soignant de la zone de santé de
Goma a bénéficié des plusieurs formations.
En effet, ils ont été formés en soins de
santé primaires et sur la manière de la gestion
épidémique de la zone de santé. En République
Démocratique du Congo, le développement des ressources humaines
est parmi les axes stratégiques du renforcement des services de
santé.
Encadré n°5 : Propos de l'infirmier
Titulaire du Centre de santé Mapendo.
« Il s'est exprimé en disant :
« la formation que nous avons reçue en soins de santé
primaires et sur la gestion épidémique nous a été
bénéfique ! ».
IV.3. Contribution sur
l'organisation des services
Question n°14 : Le programme vous permet-il
d'être autonome si oui, comment ? Vous accordes t-il des
subventions ?
Les résultats de l'étude prouvent en suffisance
que le programme « Achat de la performance » permet aux
structures sanitaires d'être autonomes ; elles reçoivent des
subventions en médicament, en carburant et en matériels de
bureaux.
En effet, la tarification doit être la
responsabilité de la FOSA avec comité de santé au conseil
d'administration s'il d'agit d'une facture publique qui agit en respectant les
cibles du PMA et du PCA. Le recrutement du personnel est fait par les
gestionnaires des structures sanitaires. Le principe de base PBF consiste
à recruter du personnel qualifié selon la « logique du
marché ». Sans interventions
« paternaliste » du projet ou des autorités. La FOSA
se charge d'atteindre les cibles de façon efficace, ce qui lui permet
d'obtenir des subsides et de voir son contrat renouvelé. Si la FOSA ne
produit pas de bons résultats ce qui se traduit par le non atteinte des
objectifs, le contrat ne sera pas renouvelé. Ainsi, les primes
individuelles de performance sont variables et dépendent de la
productivité de chaque formation sanitaire.
Encadré n°6 : Propos recueillis
auprès de l'IT du C.S CCLK
« Il s'est exclamé en disant :
« Avec l'avènement de ce programme, nous nous sentons libre et
donc autonome ».
Question n°15 : En tant que Président
du COSA, comment trouvez vous la qualité des soins dans le centre de
santé ?
Les résultats issus de notre étude prouvent en
suffisance que la qualité des soins est bonne dans les différents
centres de santé appuyés par le projet santé du
9e Fonds Européen pour le Développement.
En effet, en interrogeant les présidents du COSA de
ces différents centres de santé nous avons remarqués que
tous ont affirmé que durant le programme « Achat de la
performance la qualité des soins était bonne et la population la
plus démunie accédée aux soins de santé de
qualité.
Encadré n°7 : Propos recueilli
auprès du président de COSA du centre de santé
Mapendo.
« Il s'est exprimé en ces termes :
« si ce programme du 9e Fond Européen pouvait
continuer la population la plus misérable accéderait aux soins de
qualité,... »
IV.4. Niveau de satisfaction de la
population
Question n°16:
Avez-vous déjà attendu parlé de ce programme
Tableau n°16 : Connaissance des malades sur l'Achat
de la performance
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
|
341
39
|
89,7
10,3
|
89,7
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Ce tableau montre que 89,7% des répondants ont
déjà entendu parler du programme d'Achat de la performance.
Question n°17 : Si oui, en quelle
circonstance ?
Tableau n°17 : Selon le lieu
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Quant j'étais malade
A la radio
Au centre de santé
|
162
7
172
|
47,5
2,1
50,4
|
47,5
49,6
100,0
|
Total
|
341
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 47,5% ont entendu parler de ce
programme d'achat de la performance quand ils étaient malades, et 50,4%
au niveau du centre de santé.
Question n°18 : Quand le programme existait
comment était la qualité des soins ?
Tableau n°18 : Qualité des soins pendant le
programme
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Bien
Assez bien
Mauvaise
|
215
100
65
|
56,5
26,3
17,2
|
56,5
82,8
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Ce tableau montre que 56,5% des enquêtés
affirment que la qualité des soins était bonne pendant le
programme, 26,3% disent que la qualité des soins était assez
bonne 17,2% disent que la qualité des soins était mauvaise.
Question n°19 : Combien payez-vous la
consultation ?
Tableau n°19 : Frais de consultation payez par les
malades
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
< 1$
De 1 à 5$
Plus de 5$
|
22
315
43
|
5,8
82,9
11,3
|
5,8
88,7
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 5,8% des enquêtés
paient moins d'un dollar, 82,9% paient de 1 à 5$ et 11,3% disent qu'ils
paient plus de 5$ pour la consultation.
Question n°20 : Est-ce qu'après
traitement vous vous sentez guéris ?
Tableau n°20 : Guérison après traitement
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
|
239
141
|
62,9
37,1
|
62,9
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
A la lumière de ce résultat, il ressort que
62,9% se sentent guéris, 37,1% ne trouvent pas satisfaction.
Question n°21 : Est-ce qu'il y a
disponibilité des médicaments dans le centre de santé
pendant le programme d'Achat de la performance ?
Tableau n°21 : Disponibilité des
médicaments pendant le programme
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
|
232
148
|
61,1
38,9
|
61,1
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 61,1% des répondants
affirment qu'ils y avaient la disponibilité des médicaments
pendant le programme et 38,9% disent non.
Question n°22 : Pensez-vous qu'il y a des
conditions minimum d'hygiènes dans le C.S ?
Tableau n°22 : Condition minimum d'hygiène
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
Quelques fois
|
218
120
42
|
57,4
31,6
11,1
|
57,4
88,9
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Partant de ce tableau nous constatons que 57,4% des
répondant disent qu'il y a des conditions minimales
d'hygiène et 31,6% disent non.
Question n°23 : Est-ce qu'il y a
continuité des activités dans ce CS ?
Tableau n°23 : Continuité des
activités dans ce centre de santé
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
Quelques fois
|
197
121
62
|
51,8
31,8
16,3
|
51,8
83,7
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 51,8% des enquêtés
affirment qu'il y a la continuité des services dans ce centre de
santé ; 31,8% n'affirment pas, et 16,3% des malades disent quelques
fois.
Question n°24 : Quand vous arrivez au CS
comment trouvez-vous la file d'attente ?
Tableau n°24 : Perception de la population par
rapport à la file d'attente
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Courte
Longue
Moyenne
|
281
26
73
|
74
6,8
19,2
|
74
80,8
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Partant de ce tableau, 74% des enquêtés pensent
que la file d'attente est courte, 6,8% pensent que la file d'attente est longue
et 19,2% pensent que la file d'attente est moyenne.
Question n°25 : Comment trouvez-vous
l'accueil dans ce centre de santé ?
Tableau n°25 : Accueil des malades dans le CS
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Bon
Assez bon
Médiocre
|
273
100
7
|
71,9
26,3
1,8
|
71,9
98,2
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 71,9% des enquêtés
pensent que l'accueil des malades est bon, 26,3% pensent que l'accueil est
assez bon, 1,8% est médiocre.
Question n°26 : Existe-t-il une bonne
collaboration entre les associations locales et les malades ?
Tableau n°26 : Collaboration entre les associations
locales et les malades
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
|
232
148
|
61,1
38,9
|
61,1
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
Partant de ce tableau, il ressort que 61,1% affirment qu'il y
a une bonne collaboration avec les associations locales et 38,9% pensent qu'il
n'existe pas une bonne collaboration avec les associations locales.
Question n°27 : Quel changement
percevez-vous comme étant le résultat direct de l'appui du
programme Achat de la performance direct ?
Tableau n°27 : Changement direct perçu par
le programme achat de la performance
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Don en médicaments
Réduction des coûts
Amélioration de l'organisation
Equipement
|
42
258
16
34
|
12,0
73,7
4,6
9,7
|
12,0
85,7
90,3
100,0
|
Total
|
350
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 12% des répondants
pensent qu'il y a un changement perçu direct en don des
médicaments, 73,7% en réduction des coûts, 4,6% en
amélioration de l'organisation et 9,7% en équipement.
Question n°28 : Trouvez-vous acceptable les
coûts des soins dans ce centre de santé ?
Tableau n°28 : Perception par rapport aux
coûts des soins
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
|
217
163
|
57,1
42,9
|
57,1
100,0
|
Total
|
380
|
100,0
|
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 57,1%
des enquêtés pensent que les coûts des soins est acceptable
et 42,9% disent le contraire.
Question n°29 : Entant que président
du COSA, comment trouvez-vous la qualité des soins ?
Tableau n°29 : Perception des présidents du
COSA sur la qualité des soins
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Bien
Assez bien
|
5
2
|
71,5
28,5
|
71,5
100,0
|
Total
|
7
|
100,0
|
|
Il ressort de ce tableau que 71,5% des enquêtés
pensent que la qualité des soins est bonne et 28,5% pensent que la
qualité est assez bonne.
Question n°30 : La population la plus
démuni accède-t-elle aux soins de santé ?
Tableau n°30 : perception des présidents du
COSA face à l'accessibilité des plus démunis aux soins
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Oui
Non
Quelques uns
|
5
2
0
|
71,5
28,5
|
71,5
100,0
|
Total
|
7
|
100,0
|
|
A la lumière de ce tableau, il ressort que 71,5% des
enquêtés pensent que la population la plus démunie
accède aux soins, 28,5% ne pensent pas.
CHAPITRE V : DISCUSSION DES RESULTATS
L'objectif général de cette étude
était d'évaluer le programme d'Achat de la performance pour
l'amélioration de l'état se santé de la population de la
zone de santé de Goma.
Ce chapitre dégage exclusivement les résultats
issus de notre recherche.
Cette étude nous a permis d'évaluer l'impact du
programme d'Achat de la performance sur l'amélioration de l'état
de santé des populations. La discussion qui a un rôle essentiel
dans la recherche sert à confronter les résultats de
l'enquête à ceux d'autres chercheurs trouvés dans la revue
de la littérature. Elle se focalise en effet sur trois points
essentiels :
- La contribution du programme Achat de la performance sur le
niveau de connaissance du personnel soignant ;
- La contribution du programme à l'organisation des
services ; et
- Le niveau de satisfaction de la population à ce
programme d'Achat de la performance.
V.1. Contribution du
programme Achat de la performance sur le niveau de connaissance du
personnel.
Les résultats de cette étude montrent que tout
le personnel enquêté a été formé en gestion
de l'épidémie soit 66,7% et en soins de santé primaires
soit 33,3%.
Les résultats de cette étude n'est pas loin de
ceux trouvés dans une étude menée au Burkina Faso, sur le
programme d'Achat de la performance qui avait montré que 93% du
personnel des structures sous le financement basé sur la performance ont
été formés en management des soins de santé
primaires et 63% sur la gestion de l'épidémie.
Dans la même étude on souligne qu'au Tchad
l'introduction du financement basé sur la performance a apporté
beaucoup des changements en ce sens que 71% du personnel soignant ont
été recyclés en soins de santé primaires, 92% sur
la manière de la gestion de l'épidémie et la notification
de cas suspects des diverses pathologies.
Notons qu'en République Centre Africaine depuis
l'introduction du programme d'achat, de la performance, on a vu
considérablement ce dernier contribue positivement soit une performance
de 88% sur le niveau de connaissance du personnel soignant et le renforcement
sur la situation épidémique de la majorité des Provinces
du pays soit 77,8% du territoire National et une meilleur amélioration
de l'état de santé de la population soit 83,5% suite à
l'introduction du financement basé sur la performance.
V.2. Contribution du programme
sur l'organisation des services
Les résultats de notre enquête montrent que tout
le personnel affirme que l'Achat de la performance contribue en dotation des
médicaments du personnel ; qu'ils ont reçu des allocations
des subsides aux formations sanitaires. L'étude montre aussi le
personnel affirme que le programme d'Achat de la performance leur permet
d'être autonome.
Dans cette même étude, il ressort que 88,9% du
personnel affirme qu'ils gèrent eux-mêmes le personnel et 11,1%
pensent que le fonds est géré, d'une manière commune.
L'étude montre aussi que toutes les structures
sanitaires sont appuyés en médicament, essentiellement les
structures qui sont appuyées par le projet santé du
9ème fonds européen pour le Développement.
Il ressort également de l'étude que tout le
personnel affirme que l'ECZ vient assez souvent les supervisés. De ce
fait 55,6% affirment qu'ils sont supervisés mensuellement, 44,4%
hebdomadairement.
Parmi tous les personnels interrogés de la zone de
santé de Goma, et ceux appuyés par le projet santé
9ème FED affirment qu'ils ont été
appuyés en matériels et médicaments essentiels
génériques et le personnel interrogé affirme que les
différents taux de mortalité, de morbidité, des malades
référés et des taux d'accouchements assistés ont
sensiblement changé.
Les résultats de cette étude sont presque en
cheval à ceux trouvés dans une étude menée au sud
Kivu par CORDAID qui indiquent que la distribution des médicaments est
amélioré dans les FOSA des zones de santé PBF de 63
à 77% mais a diminué dans les zones témoins de 70 à
45%. Ces constants est confirmés par les études
réalisées dans 22 centres de santé pour les
médicaments traceurs. La disponibilité des médicaments
était inférieure dans les ZS témoins bien que leur budget
soit supérieur à celui des Z.S PBF.
Selon CORDAID au Sud-Kivu, 50% des fonds sont accordés
pour la motivation du personnel, 20% pour la ligne budgétaire des
médicaments 10 à 40% pour l'investissement tandis qu'au Bas Congo
40% est accordé pour le fonctionnement des FOSA.
Pour l'IRC/Katanga, 80% des FOSA ont reçu des fonds
pour le fonctionnement et l'investissement.
Selon Eicher R, 2004 qui parle de la performance qualitative,
CORDAID/AAP Sud-Kivu prévoit l'augmentation de 100% pour une
évolution de qualité.
Dans une étude de base financée par l'union
Européenne, CORDAID et Global Fund dans quatre zones de santé du
Sud-Kivu (Katana, Idjwi, Kalehe et Kabare), les C.S PBF sont performantes pour
la majorité soit 80% que les ZS témoins. Les zones de
santé PBF présentent des meilleures résultats output et
IEC dans 8/9 indicateurs retenues (biomial test : E = 0,5 ; 0 =
8 ; N = 9 ; p< 0,0195). Par exemple 85% de la population ont une
connaissance sur le VIH ; 71% des accouchements assistés ; le
taux d'utilisation des moustiquaires est passé de 12% en 2005 à
81% en 2008. Les dépenses de santé ont diminué à
45% ; l'épisode des maladies a diminué à moins de 15%
après l'introduction du Financement basé sur le résultat.
La dépense de santé par habitat par an dans la
catégorie des plus pauvres à également diminué. Car
en effet, selon Soeters la qualité professionnelle des soins dans la
plupart des cas (93%) et celle perçue par les patients sont meilleurs
dans les Z.S PBF que dans les Z.S témoins.
V.3. Niveau de satisfaction
de la population
Dans une expérience de la RDC, Rwanda, Burundi et de
la République centre Africaine tenue à Bujumbura du 02 au 06
février 2010, la population pense que 30% des montants facturés
dans les HGR ne sont pas honorés et par conséquent
considèrent les soins chers. Car en effet, leur principal occupation est
l'agriculture (70%) en plus 30% n'ont jamais fréquenté
l'école. Parmi eux 65% n'ont jamais dépassée le niveau de
l'école primaire.
Ces résultats ne sont pas loin des résultats de
notre étude car 6,3% des répondants sont sans niveaux
d'études, 42,6% ont un niveau d'étude primaire et 39,7% un niveau
d'étude secondaire. Cela est presque similaire par rapport aux
résultats trouvés dans notre étude qui indique que 17,2%
pensent que la qualité des soins est mauvaise.
Cependant, la majorité affirme que la qualité
des soins est bonne dans les zones d'intervention du PBF.
En effet, 56% des malades à Bukonde, 48% à
Mikalayi et 72 à Tshikula ont considéré qu'ils
étaient guéris après traitement dans les structures
appuyées par l'Achat de la performance. Ces FOSA ont connu une
augmentation de 57 à 74,8%.
L'acceuil des malades a été perçu comme
bonne à 94,6% à Bukonde, 86,7% à Mikalayi et 78% à
Tshikula.
5,4% à Bukonde, 13% à Mikalayi et 23% à
Tshikula ont trouvé la durée d'attente longue. 50% des
accouchements assistés à Mikalayi et 35% à Tshikula sont
assurés par un personnel non qualifié.
Déjà l'enquête menée par Docteur
Soeters à Tschikula et à Ndesha en 2004 au Kasaï occidental
avait trouvé une bonne qualité des services des épisodes
des maladies à 80% avec une meilleure satisfaction des FOSA. La
satisfaction était de 92% par la population.
En outre 71% des populations ont trouvé que les FOSA
sont suffisamment dotées en MEG que 94% ont été
traités avec respect par le personnel de santé, 56% des malades
se sont sentis guéris après traitement.
Ces résultats sont en cheval quant à ceux
trouvés dans notre étude, car en effet, 56,5% de nos
enquêtés affirment que la qualité des soins était
bonne pendant le programme, 26,3% pensent que la qualité était
assez bonne, 17,2% disent que la qualité était mauvaise.
L'étude indique aussi que 62,9% se sentent
guéris après traitement.
Il ressort également de l'étude que 51,8% des
enquêtés affirment qu'il y a la continuité des services
dans le centre de santé PBF ; dans la même étude on
souligne que 74% des enquêtés pensent que la file d'attente
était courte ; seulement 19,2% pensent que la file d'attente
était longue.
71,9% de nos enquêtés pensent que l'accueil des
malades était bon et seulement 1,8% pensent que c'était
médiocre.
Quand on interroge les malades sur le changement direct
perçu du programme 73,7% pensent qu'il y a réduction des
coûts des soins, 4,6% sur l'organisation des services et 9,7% en
équipement.
L'étude montre également que 57,1% des
enquêtés pensent que les coûts des soins est acceptable, il
ressort de l'étude que 71,5% des présidents du COSA pensent que
la population a accès aux soins de santé de qualité.
CONCLUSION
Tout compte fait signalons que l'étude portait sur
l'évaluation du programme « d'achat de la
performance » sur l'amélioration de l'état de
santé des populations de la zone de santé de GOMA.
L'échantillon était constitué de 380 malades chroniques et
9 responsables des structures sanitaires de la zone de santé de GOMA.
Soit une population totale de 389 personnes à enquêter.
L'objectif général de cette étude
était d'évaluer le programme d'achat de la performance dans la
zone de santé de GOMA. Pour y arriver nous avions utilisés la
méthode évaluative sommative, dont les données sont
essentiellement qualitatives et quantitatives.
Nous nous sommes fixés trois principaux objectifs qui
consistaient à :
- Evaluer la contribution du programme d'Achat de la
performance sur le niveau de connaissance du personnel soignant de la ZS de
GOMA.
- Evaluer la contribution du programme « Achat de la
performance » sur l'organisation des services dans les structures
sanitaires de la ZS de GOMA.
- Apprécier le niveau de satisfaction de la population
bénéficiaire de ce programme d'Achat de la performance.
D'une façon spécifique notre étude visait
à répondre aux questions suivantes : la question
générale était de savoir quelle est la contribution du
programme « Achat de la performance sur la qualité des soins
administrés aux patients de la ZS de GOMA.
Et comme question spécifiques :
- Quelle est la contribution de ce programme sur le niveau de
connaissance du personnel soignant ?
- Quelle est la contribution du programme Achat de la
performance sur l'organisation des services ?
- Quel est le niveau de satisfaction de la population
bénéficiaire de programme ?
Pour anticiper à répondre à chacune de
ces questions trois hypothèses ont été émises
- Le programme « achat de la performance
contribuerait positivement au renforcement du niveau de connaissance du
personnel soignant en soins de santé primaire et sur la gestion
épidémique de la zone de santé.
- Le programme « Achat de la performance »
contribuerait à l'organisation des services telles que l'autonomie de
gestion, la collaboration entre les pairs, le système de
référence et de contre référence, à l'appui
des structures en médicament, carburant et en matériels de
bureaux.
Cette étude est évaluative, et transversale et a
portée sur les données quantitatives et qualitatives.
L'étude s'est focalisée sur un échantillon de 389
personnes.
La saisie et le traitement des données a
été fait avec les logiciels Word, Excel et l'analyse des
données par le logiciel SPSS.
Nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête et
d'interview que nous avons adressé au personnel soignant de la zone de
santé de GOMA. A cette fin, sept enquêteurs ont été
formés en raison d'un enquêteur par centre de santé.
En bref, la recherche s'est basée sur la
définition des variations afin de pouvoir faire une mise en
évidence des hypothèses.
Partant de notre étude, nous constatons que le
programme d'Achat de la performance contribue positivement sur le renforcement
du niveau de connaissance du personnel soignant en soins de santé
primaires et sur la gestion épidémique. D'où notre
première hypothèse est confirmée.
Concernant la deuxième hypothèse notre
étude a révélée que le programme d'Achat de la
performance contribue largement sur l'organisation des services telle que
l'autonomie de gestion, l'appui en médicament et en matériels de
bureaux. Dès lors nous pouvons dire que notre deuxième
hypothèse est confirmée.
Partant de notre troisième hypothèse qui
consistait à apprécier le niveau de satisfaction de la
population. Après recherche nous pouvons dire que le programme d'Achat
de la performance est apprécié par cette population
bénéficière. D'où notre troisième
hypothèse est confirmée.
De tout ce qu'on peut dire, toutes les hypothèses sont
confirmées et de ce fait le programme d'Achat de la performance
contribue à l'amélioration de la qualité des soins dans la
zone de santé de GOMA.
RECOMMANDATIONS
D'aucun n'ignore que le mouvement de la contractualisation du
financement basé sur la performance a largement amélioré
la qualité des soins dans les régions des Grands Lacs Africains
et dans le monde comme aux Etats-Unis par exemple.
Ainsi, à la lumière des résultats nous
formulons les recommandations suivantes :
- Au niveau central :
o Qu'il développe efficacement un programme du
financement basé sur la performance dans un contexte d'un pays fragile
comme le notre à l'échelle nationale.
o Qu'il décentralise le processus contractuel à
la province sanitaire et au niveau du district, avec une agence d'Achat de la
performance capable d'Acheter des services de santé dans un
environnement fragile.
- Au niveau
Intermédiaire :
o Qu'il accorde l'autonomie totale de gestion aux FOSA ;
o Que le paiement en subside en espèce et non en nature
soit établi.
o Que l'intégration des FOSA publiques,
confessionnelles et privées ainsi que le renforcement du
régulateur de l'Etat soit également instauré.
- Au niveau périphérique :
o Que la mise en place des associations communautaires pour la
vérification et l'évaluation de la satisfaction des patients,
soit mise sur pieds.
o Qu'il respecte les indicateurs préétablis pour
atteindre les objectifs fixés en vue de contribuer à
l'amélioration des services de santé dans la zone de santé
de Goma.
- A la population de la zone de santé de
Goma de s'associer à toutes les étapes de la
planification pour une meilleure prise en charge et implication dans les
activités de santé.
Aux autres chercheurs qui voudront s'impliquer dans le
mouvement mondial de l'approche du financement basé sur la performance
d'aborder la question relative à la prime du personnel et à
d'autres paramètres que nous n'avons pas été à
mesure d'évoquer dans ce présent travail.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES
1. PBF en action : « Théories et
instruments d'applications », la Haye, Cordaid 2010.
2. Hordard, P. Malye, Vicent J : « Les
hôpitaux », Palmares, 2003
3. Robert Soeter : « Théories et
instruments d'applications », Cordaid, p.19, 2010
4. Andrew Greese et David Parker, « Analyse des
coûts dans les programmes des SSP », OMS/UNICEF,
Génève, 1995
5. Soeters R, Musongo L, Meessen B, « Etude Global
peterneship on out put Based Aid Butare Rwanda», La Haye, 2011
6. «Inventaire des expériences du FBR»,
MSP/RDC, octobre 2010
7. Tooner J, Canavan A, Cergar P at all, PBF «Experiences
in Tanzania, Rwanda, Burundi and DRC Royal institute, Cordaid world Health
organisation, Amsterdam, 2009,
8. Mils A, «Contractual relationships between government
and the commercial private sector in developing countries», London 2010.
9. Palman M, Renard A, «Evaluation externe du Sud
Kivu», La Haye, Juin 2010.
10. De caluwe P, Mayaka S, « Mission dans les
Provinces du Kasaï orientale et occidentale, Kinshasa/RDC, 2010
11. programme d'appui au Développement sanitaire (PDS),
« Hypothèses, viabilité et évolution
coopérative entre Suisse et Benin », Institut Universitaire
d'études du développement, Genève 2010
12. Goldard M, Mannion R, « From competition to
co-operation : new economic relationship in the National health
service » Suisse, 1998
II. RAPPORTS ET REVUES
13. Rapport d'activités de l'observatoire volcanologique
de Goma, 2003, p.12
14. rapport annuel des services de l'Etat civil, 2006
15. Arrêté ministériel
n°1250/CAB/MIN/S/AF/2003
16. Astrames, enquête sur l'utilisation des
médicaments dans les CS du Nord Kivu, juin 2001, p.6
17. Minisanté, Problématique des Finances des
services de santé au Sénégal, Dakar, Octobre 2007,
18. Plan Provincial de développement sanitaire du Nord
Kivu, 2011 - 2015 ;
19. Plan d'Action de la ZS de Goma, 2011
20. PBF dans un Etat fragile, Bukavu/RDC, 2006 - 2009
III. COURS
21. Karafuli K, cours de planification et évaluation
sanitaire, inédit, G3 FSDC/ULPGL, 2009
22. Ntabe E, cours de recherche, action, inédit, L2
Gestion des projets de santé, FSDC/ULPGL, 2011
23. Muhindo K, cours de système et politique de
santé approfondis, inédit, L2 Gestion des projets de
santé, FSDC/ULPGL, 2011
IV. WEBOGRAPHIE
24. http:www.minifindrc.cd, le 22 juin, 10h58
ANNEXES
FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT
COMMUNAUTAIRES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
En vue de terminer notre cycle de Licence en Santé et
Développement Communautaires, nous voulons mener une étude sur
l'évaluation de la contribution de l'Achat de la performance dans la Z.S
de Goma ; la présente étude sera d'une grande utilité
pour améliorer les systèmes des soins dans la zone de Goma.
Nous vous sollicitons de répondre à ce
questionnaire ; et vous garantissons que vos réponses seront
gardées confidentiellement et dans l'anonymat.
Nos sincères remerciements :
Olivier BYARUHANGA, L2 Gestion des Projets de
Santé/FSDC/ULPGL.
N.B : La section I et II concernent
uniquement les responsables des structures sanitaires. La section III, les
malades des différents centres de santé.
Section I : Caractéristiques
démographiques
N°
|
Questions
|
Catégorie de codage
|
01
|
Sexe
|
- Masculin : 1
- Féminin : 2
|
02
|
Etat civil
|
- Célibataire : 1
- Marié : 2
- Divorcé : 3
- Veuf (ve) : 4
|
03
|
Age
|
- 15 - 24 ans : 1
- 25 - 34 ans : 2
- 35 - 44 ans : 3
- 45 - 54 : ans : 4
- 55 et plus : 5
|
04
|
Niveau d'études
|
- Aucun : 1
- Primaire : 2
- Secondaire : 3
- Universitaire : 4
- Autres : 5
|
Section II : Contribution du programme Achat de
la performance sur le niveau de connaissance du personnel soignant.
05
|
Pensez vous que le programme achat de la performance vous
permettez d'atteindre vos objectifs ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
06
|
Si oui, quels sont les indicateurs qui ont
changé ?
|
- Taux de mortalité : Oui Non
- Taux de morbidité : Oui Non
- Taux des accouchements assistés:
Oui Non
- Taux des malades référés :
Oui Non
- Taux d'exécution du plan de supervisions :
Oui Non
- Autres : Oui Non
|
07
|
Ce programme contribue-t-il a l'accessibilité de plus
pauvres ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
08
|
Si oui, comment ?
|
- En réduisant le coûts des soins : 1
Oui Non
- En payant les dettes pour les personnes vulnérable :
2
Oui Non
- Dotation en médicament générique :
Oui Non
- Allocation des subsides aux FOSA :
Oui Non
|
09
|
Ce programme vous avez t-il formé ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
10
|
Si oui quelles sont les différentes formations que vous
aviez reçues ?
|
- Gestion de l'épidemie
- En soins de santé primaire
- En management des soins
- Autres
|
Section III. Contribution sur l'organisation des
services
11
|
Ce programme vous permet-il d'être autonome ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
12
|
Si oui, comment ?
|
- En gérant nous même le personnel
- En gérant nous même le fonds
- En créant une relation avec les pairs
|
13
|
Ce programme vous accordes t-il des subventions ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
- Quelques fois : 3
|
14
|
Si oui, les quels ?
|
- Médicament
- Matériels
- Réhabilitation
- Equipement
|
15
|
Ce programme vous appuie en médicaments et
matériels de bureau
|
- Oui : 1
- Non : 2
- Autres : 3
|
16
|
Depuis que le programme existe, l'ECZ vient souvent vous
supervisez ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
17
|
Si oui, combien de fois ?
|
- Journalièrement
- Hebdomadairement
- Mensuellement
- Annuellement
|
Section IV : Niveau de satisfaction de la
population
N°
|
Questions
|
Catégorie de codage
|
18
|
Sexe
|
- Masculin : 1
- Féminin : 2
|
19
|
Etat civil
|
- Célibataire : 1
- Marié : 2
- Divorcé : 3
- Veuf (ve) : 4
|
20
|
Age
|
- 15 - 24 ans : 1
- 25 - 34 ans : 2
- 35 - 44 ans : 3
- 45 - 54 : ans : 4
- 55 et plus : 5
|
21
|
Niveau d'études
|
- Aucun : 1
- Primaire : 2
- Secondaire : 3
- Universitaire : 4
|
22
|
Avez-vous déjà attendu parlé de ce
programme ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
23
|
Si oui, en quelle circonstance ?
|
- Quand j'étais malade
- A la radio
- Au centre de santé
- Autres
|
24
|
Quand le programme d'achat de la performance existait comment
était la qualité des soins dans ce centre de
santé ?
|
- Bien : 1
- Assez bien : 2
- Mauvaises : 3
- Je ne sais pas : 4
|
25
|
Combien payiez vous pour la consultation ?
|
- >1$ : 1
- < 1$: 2
- Plus de 5$ : 3
- Ca dépend
|
26
|
Est-ce que après traitement vous vous sentez
guéris ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
27
|
Est-ce qu'il y a la disponibilité des
médicaments dans le centre de santé quand le programme
existait ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
28
|
Pensez vous qu'il y a des conditions minimales
hygiéniques dans ce centre de santé ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
- Quelques fois
|
29
|
Est-ce qu'il y a la continuité des activités
dans ce centre de santé ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
- Quelques fois : 3
|
30
|
Quand vous arrivez au C.S comment trouvez-vous la file
d'attente ?
|
- Courte : 1
- Longue : 2
- Moyenne : 3
|
31
|
Comment trouvez-vous l'accueil dans ce centre de
santé ?
|
- Bon: 1
- Assez bon : 2
- Médiocre : 3
|
32
|
Existe-t-il une bonne collaboration entre les associations
locales et les malades ?
|
- Oui : 1
- Non : 2
|
33
|
Quel changement percevez-vous comme étant le
résultat direct de l'appui du programme « Achat de la
performance ?
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- 1. Don en médicament
- 2. Réduction des coûts des soins
- 3. Amélioration de l'organisation interne
- 4. Equipement
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* 1 Rapport d'activité de
l'observatoire volcanique de Goma 2003, p.12.
* 2 Rapport annuel, service
d'Etat civil 2006, commune de Goma.
* 3 Arrêté
ministeriel n°1250/CAB/MIN/S/AF/89/2003 du 17 Décembre 2003.
* 4 STRAMES, Enquête sur
l'utilisation des médicaments dans les centres de santé du
Nord-Kivun RDC, juin 2001, p6.
* 5 PBF en action :
Théories et instrument d'application. Guide d'appui pour la formation
PBF, la Haye, Cordaid, 2010.
* 6 Houdart P. Malye F Vincent
J : Hôpitaux. Le palmarès 2003, le point 2003.
* 7 MINISANTE,
Problématique des financements des services de santé au
Sénégal, Dakar, octobre 2007.
* 8 http://www.minfinrdc.cd
* 9 Robert Socter,
« PBF en Action : Théories et instruments d'application,
cardaid, p19.
* 10 Plan provincial de
développement sanitaire du Nord-Kivu, 2011-2015
* 11 Plan d'action de la zone
de santé de Goma, 2011
* 12 Dictionnaire Larousse,
Paris, 2008.
* 13 Andrew Creese et David
Parker ; Analyse des coûts dans les programmes des SSP ;
OMS/UNICEF, Genève, 1995.
* 14 KARAFULI K., Cours de
planification et évaluation sanitaire, inédit, ULPGL,
G3 FSDC, 2009
* 15 Houdant P. Malye F
Vincent ; Op.cit
* 16 Andrew Creese et David
Parker, Op.cit
* 17 MUHINDO K., Cours de
système et politique de santé approfondies, inédit, ULPGL,
L2 FSDC, 2011.
* 18 Soeters, R, Musongo, L et
Meessem B. (2005) Etude du global Peternership on output Based Aid Butare,
Anvers et La haye, Banque Mondiale et Ministère de la Santé.
* 19 Inventaire des
expériences du FBR, MSP RDC, Oct 2010.
* 20 Toonen, J ; Canavan,
A. Cergar, P. and Elovainio, O. (2009) performance based financing: experiences
in Tanzania, Zambia, Burundi, Rwanda and DRC Royal Tropical; institute cordaid
and world health Organisation. Amsterdam kit Publishers.
* 21 Inventaire des
expériences du FBR, MSP RDC, Op.Cit
* 18 Inventaire des Expériences du
FBR, MSP RDC, oct 2010, op cit
19 Mills A (1997) « contractual relation
ships between government and the commercial private sector in developing
countries » ch. 12 in private health providers in developing countries.
Bennets, MC Pak B. Mills.A. Zed Books. London and new Jersey
* 20 PBF en Action: Théories
etinstrument d'application. Guide d'appui pour la formation PBF, la Haye,
cordaid,2010, op cit
* 22 Revue des
expériences en FBR, RDC, Février 2010.
* 21 Revue des expériences en FBP,
RDC, Kinshasa, Rév 2010, op cit
* 22 Fonds d'Achat des services de
santé (FASS), DPS Nord-Kivu, 2010.
* 23 Rapport de la mission
d'Evaluation de l'AAS, Projet pilote Pré-FASS, KANANGA, juillet 2008.
* 23 Programme d'appui au
développement (PADS) les C.S communautaires (SCOM) : concepts.
Hypothèses, viabilité et évolution, coopération
Suisse au Benin, institut universitaire d'études du
développement; Genève.
* 24 M. Goddard. R. Mannion (1998)
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the national health service» Health Economics. Vol 7.
* 25 Inventaire des experiences PBF,
Minisanté RDC, Octobre, 2010, Kinshasa, op cit
* 26 PBF dans un Etat Fragile, Bukavu/RDC
2006-2009.
* 27 Revue des Expérience en FBR,
RDC, Kinshasa 2010, op cit
* 24 NTABE E., Cours de
recherche action, L2 FSDC/ULPGL, 2011, inédit.
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