I.2.4. Secteur monétaire
En tant que membre de l'UEMOA, la politique monétaire
de la Côte d'Ivoire est conduite par la BCEAO. Sur la période
2000-2009, l'orientation prudente imprimée par la Banque Centrale a
été maintenue en vue de contribuer à la maîtrise des
tensions inflationnistes. L'inflation a donc été contenue autour
de 2,8% en moyenne annuelle en Côte d'Ivoire, sauf en 2008 où une
envolée des prix de 6,3% a été enregistrée sous
l'effet des crises alimentaire, énergétique et financière
internationales.
Les avoirs extérieurs nets de la Côte d'Ivoire,
d'un stock très faible jusqu'à fin 2000, se sont fortement
améliorés depuis 2001 et ont conservé une tendance
haussière. Les réserves de change s'établissent à 1
149,2 milliards de FCFA à fin décembre 2009, soit
l'équivalent de trois mois d'importations. Le crédit
intérieur représente environ 80% de la masse monétaire. Il
a été orienté à la hausse sur la période
1995-2009 en relation avec l'accroissement des crédits à
l'économie dont l'impact a été atténué par
le recul de la Position Nette du Gouvernement (PNG). Reflétant
l'évolution de ses contreparties, la masse monétaire a
progressé de la manière suivante : une hausse
modérée a été enregistrée jusqu'en 2001 puis
une reprise a été amorcée dès 2002 (Annexe 7). A
fin décembre 2009, la masse monétaire s'est établie
à 3 511,9 milliards de FCFA, soit 33% du PIB.
L'examen du cadrage macroéconomique 1995-2009 permet de
déceler des vulnérabilités au niveau de l'économie
ivoirienne, lesquelles se résument dans la faible croissance
enregistrée depuis plus d'une décennie et les importants
déséquilibres qui caractérisent l'évolution des
différents comptes depuis 2000. Cette situation a eu sans doute des
effets pervers sur le secteur privé et son rôle dans
l'économie nationale.
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