Troisième partie :
Présentation des résultats de
l'enquête
Cette partie est consacrée à l'analyse et
à l'interprétation des données de l'enquête.
Cependant, ce qu'il convient de préciser est que ces données ont
fait l'objet d'une analyse dynamique. Autrement dit, les données
quantitatives et qualitatives similaires ont été
regroupées pour être analysées.
Elle comprend quatre chapitres :
Le premier décrit l'historique du Foyer de Sanar, le
deuxième s'intéresse aux activités socioéconomiques
du Foyer, le troisième chapitre traite des obstacles à
l'autopromotion paysanne et au développement, le quatrième
chapitre est consacré à la relation partenariale du Foyer de
Sanar avec l'ANCAR, le cinquième est centré sur le partenariat du
Foyer avec l'ANCAR et enfin le sixième chapitre parle de la
portée de l'intervention de l'ANCAR au niveau du Foyer
Chapitre V : Historique du Foyer de Sanar
5.1- Contexte de création et objectifs
Le Foyer de Sanar a été mise en place en 1995
avec seulement l'engagement de huit producteurs dont le président Djiby
Mbaye. Son contexte de création est indissociable de celui qui a vu
naître la majorité des autres structures similaires (GIE, GPF
tec.). Celles-ci sont nées dans un contexte socioéconomique assez
difficile dont les origines se trouvent dans la série de
sécheresses qui a frappé le pays dans les années 70
à 73. A cela s'ajoute, la dévaluation du franc CFA et la
conjoncture sociopolitique qui se dessinait dans la zone. En effet, l'influence
des anciens, conjuguée au poids accablant d'un encadrement en cascade
des structures de l'Etat dont la SAED, exemptait les jeunes et les femmes de
l'activité agricole. Ainsi, faute d'alternative crédible, ces
jeunes vont se livrer en masse à l'exode rural à la recherche
d'un espace d'épanouissement.
Devant un tel phénomène, quelques natifs de la
localité plus avertis vont se retourner à la source pour mettre
en place le « Foyer de Sanar » qui regroupera l'ensemble des
producteurs de la localité. L'objectif principal qui sous-tendait cette
union était en fait d'associer leurs forces et leurs moyens en vue
d'assurer le renforcement de leur capacité de producteurs et leur
auto-promotion socio-économique. Il s'agit de créer pour leur
village un projet de développement économique et social, de
créer des activités génératrices de revenus,
d'assurer l'autosuffisance et l'équilibre alimentaire et enfin de
promouvoir le développement de l'entraide et de la solidarité
entre les populations.
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