DU Modèles de l'Economie Numérique
Informatique - Economie - Management - Droit 3è
promotion - 2003/2004
Etat de l'Art du E-Learning
Walid Kassem, Ahmad Mounajed, Nadia Saadoun
Projet du module 4.1 : Management et NTIC
Projet soutenu le 16/02/2004
Résumé
L'application des Nouvelles Technologies de l'Information et
de la Communication (NTIC) au domaine de la formation a conduit à la
création de cette nouvelle réalité appelée
e-learning. Décrit comme le mariage du
multimédia (son, image, texte) et de l'Internet (diffusion on line,
interactivité) le e-learning apparaît à beaucoup comme le
second souffle du marché de ces technologies.
Tous les publics sont visés, cadres, techniciens,
publics, etc. Actuellement, les domaines qui utilisent ce mode d'apprentissage
sont les langues et la bureautique avec 70% des volumes, mais aussi des
formations métiers avec environ 20%.
La connexion entre réel et virtuel s'effectue à
travers des plate-formes. La plate-forme est un outil de diffusion et de
gestion des connaissances, associant des contenus de cours à des moyens
de communication, des outils d'entraînement et d'évaluation. Les
plate-formes sont très nombreuses et offrent un choix très
varié de services pour les usagers.
Si le e-learning permet de cumuler les avantages de la
personnalisation et de la démultiplication et ne présente que peu
d'inconvénients, il représente, cependant, un changement fort des
habitudes de travail des utilisateurs et des formateurs.
Mots clés
Acquisition des connaissances Apprentissage à distance -
E-learning - Formation à distance - NTIC- Plate-forme e-learning.
Abstract
The application of Information and Communication Technologies
(ICT) to the training area led to the creation of this new reality called
e-learning. Described like the marriage of
multi-media (sound, image, text) and of the Internet (diffusion on line,
interactivity) the e-learning appears with much like the second breath of the
market of these technologies.
All the public ones are aimed, frameworks, technicians,
public, etc. Currently the fields most concerned are the languages and office
automation with 70% of volumes, but also the training trades, approximately
20%.
Connection between reality and virtual is carried out through
platforms.The platform is a tool of dissemination and knowledge management,
associating contents of course means of communication, tools of drive and
evaluation.The platforms are very numerous and offer a very varied choice of
services for the users.
If the e-learning makes it possible to cumulate the advantages
of personalization and of reduction and presents only few disadvantages, it,
however, represents a strong change of the practices of work of the users and
trainers.
Keywords
Acquisition of knowledge - E-learning - E-learning platform -
E-training - ICT.
Table des matières
AVANT-PROPOS 6
I - MIEUX COMPRENDRE LE E-LEARNING 7
I.1. CONCEPTS DE BASE DU E-LEARNING. 7
I.1.1. E-learning et e-formation 7
I.1.2. Autres modes de formations 8
I.1.3. Quelques comparaisons 9
I.1.4. Réglementation du e-learning 9
I.2. APPLICATIONS DU E-LEARNING 11
I.2.1. Dans quels domaines se développe la
e-formation ? 12
I.2.2. La e-formation et l' étudiant 12
I.2.3. La e-formation et l'entreprise 13
I.2.4. Avantages d'une session de e-formation 13
I.3. CONCLUSION : ENJEUX DU E-LEARNING 17
II - QUELLE SOLUTION OPTER ? 20
II.1. INFRASTRUCTURES DU E-LEARNING 20
II.1.1. Principales plates-formes de e-learning 20
II.1.2. Synchrones et asynchrones, en direct ou en
décalé 24
II.2. LES SOLUTIONS : DU PORTAIL À LA PLATE-FORME
27
II.2.1. Netop School 2.0: une plate-forme technique pour le
e-learning 27
II.2.2. Atos-Origin mise sur le e-learning en mode synchrone
27
II.2.3. Mediapluspro, un portail d'auto-formation en
situation réelle 28
II.2.4. LearningSpace de Lotus, un poids lourd des
plates-formes 29
II.3. PROJETS DE E-LEARNING 30
II.3.1. Outils et fonctions du e-learning 30
II.3.2. Démarche pour conduire un projet de e-learning
32
III - QUEL AVENIR POUR LE E-LEARNING? 36
III.1. LE E-LEARNING DANS LE MONDE 36
III.1.1. Le e-learning en France 36
III.1.2. Le e-learning aux Etats-Unis 40
III.1.3. Limites culturelles et opportunités
fonctionnelles 42
III.2. PERSPECTIVES D'ÉVOLUTION DU E-LEARNING.
43
III.2.1. Echec ou réussite 43
III.2.2. Taille du marché et perspectives
d'évolution 44
CONCLUSION 45
GLOSSAIRE 46
BIBLIOGRAPHIE 53
Avant-propos
Aujourd'hui, la matière grise représente la
principale richesse d'un pays. C'est aussi l'atout compétitif majeur
d'une entreprise, ainsi que pour des parents où la formation de leurs
enfants constitue aujourd'hui la meilleure dot : « You earn what you learn
». La formation devient donc un enjeu essentiel.
Or, chaque jour, les technologies progressent, les
métiers évoluent, l'organisation change, les méthodes de
management se transforment. Les besoins augmentent tant pour la formation
initiale que continue. Mais les budgets disponibles et surtout le temps qu'il
est possible de dégager ne sont pas extensibles à l'infini. C'est
la raison pour laquelle les outils construits sur l'Internet, qui offrent
d'immenses atouts (outre l'économie considérable en temps et en
déplacement) émergent à très grande vitesse dans
les pays qui ont pris de l'avance (notamment en Amérique du Nord).
Avec l'avènement des NTIC, nous devons, dès
à présent, « penser apprentissage rapide et efficace »,
avec un minimum de problèmes d'organisation, de logistique et surtout de
perte de temps. L'e-learning est la solution. C'est le nom donné
actuellement à une phase importante de l'introduction des NTIC dans la
formation. Il s'agit d'une évolution rapide des technologies pour
l'apprentissage, rendue possible par le développement planétaire
de l'Internet.
L'objectif de notre projet est de réaliser un
« état de l'art du e-learning ». Pour ce faire,
nous avons structuré notre document en trois parties :
- Dans la première partie, seront
présentés les concepts de base du e-learning, les
différents modes de formation, ainsi que les enjeux du e-learning.
- La seconde partie, plus technique, nous permettra de
présenter les différentes stratégies et plates-formes du
e-learning. Nous aurons également un chapitre avec quelques
études de cas.
- La troisième partie consiste à
présenter quelques statistiques et les perspectives d'évolution
du e-learning.
Enfin, une conclusion clôturera ce dossier.
Nous tenons à remercier nos professeurs, Michel De
Rougemont, Halim M'Silti, Mélissa Saadoun, Gilles Le Blanc, Georges
Châtillon, qui nous ont permis de découvrir les nouvelles facettes
de l'économie numérique.
Nos plus vifs remerciements à notre professeur Mme
Mélissa Saadoun, qui nous a permis de découvrir le monde du
e-learning.
I - Mieux comprendre le e-learning
Comprendre est le commencement d'approuver.
Spinoza
I.1. Concepts de base du e-learning
I.1.1. E-learning et e-formation
Le e-learning consiste à utiliser les
ressources de l'informatique et de l'Internet pour acquérir, à
distance, des connaissances.
Ce type d'apprentissage, constituant une des facettes du
e-learning, se différencie par l'utilisation de la technologie Web. Ces
applications et ces contenus sont dispensés via un ordinateur
relié à un intranet, à un extranet ou encore à
Internet. Les contenus constituent une étape plus avancée que
l'utilisation du CD-Rom ou les cours sont dispensés en salle.
Le e-learning est un domaine révolutionnaire, un
changement dans le champ de l'apprentissage. Les instructions qu'il offre en
ligne peuvent être fournies n'importe quand et n'importe
où par une gamme très vaste de solutions
d'apprentissages électroniques telles que les groupes de discussions,
les cours virtuels « en live », vidéo et audio, Web chat,
simulations.
Quelles différences entre e-learning et
e-formation ?
La e-formation est liée à
Internet. D'ailleurs, les anglo-saxons utilisent la notion de « web-based
training ». Brandon Hall, spécialiste américain de la
e-formation, définit la e-formation comme « un programme de
formation qui est accessible via un navigateur* Internet, à travers
Internet ou un intranet. En utilisant le Web, ou le Web d'un intranet pour la
formation, on fait référence par définition à
l'environnement visuel et interactif propre à Internet. »
La notion de e-formation1 s'insère dans le
cadre des formations dites « à distance ». L'objectif
étant le même : réduire le temps de présentiel,
c'est-à-dire le moment où l'on regroupe les personnes à
former avec le formateur dans un même lieu et à la même
heure.
Plusieurs modèles de e-formation co-existent en fonction
de la place accordée à ce distanciel. Principalement, le
marché propose 3 modèles de e-formation.
Formation exclusivement
|
Formation exclusivement en
|
Formation en ligne et en
|
en ligne sans tutorat
|
ligne avec tutorat
|
présentiel avec tutorat en
|
1 Nous utiliserons dans la suite du document,
e-learning ou e-formation pour désigner le même concept.
|
|
ligne
|
Proche du service fourni par
|
Modèle de référence des portails
|
Modèle des universités, écoles et
|
un CD-Rom ou d'une vidéo
|
de formation.
|
organisme de formation.
|
de formation.
|
Destiné au grand public.
|
Mise en ligne du contenu de la
|
N'apporte pas beaucoup de
|
L'acheteur paye en ligne sa
|
formation, tests, tutorat et
|
valeur ajoutée.
|
formation.
|
évaluations.
|
Se trouve souvent sur les
|
Un tuteur propose un
|
Réduction du temps de
|
portails de formation.
|
programme de travail.
|
présentiel.
|
Tend à devenir gratuite, certains portails faisant
payer
|
|
Permet d'individualiser la formation.
|
uniquement le tutorat en
|
|
Permet de faire le point, de
|
ligne.
|
|
répondre à des interrogations ou d'approfondir le
sujet.
|
Tableau 1 - Modèles de e-formation
I.1.2. Autres modes de formations Qu'est-ce que la formation
ouverte ?
La formation ouverte ou Open Learning, permet aux apprenants
des entrées et des sorties permanentes. Elle correspond à un mode
d'organisation pédagogique diversifié qui s'appuie sur des
apprentissages à distance, en auto-formation. En formation ouverte,
l'apprenant peut alterner des séquences individuelles et collectives.
L'auto-formation est un processus par lequel l'individu détermine son
itinéraire d'apprentissage (rythme, contenu, temps de travail) de
façon autonome et en étant éventuellement en relation avec
un tuteur ou un groupe structuré.
Qu'est-ce que l'enseignement à distance ou
formation à distance (EAD/FAD) ?
La formation à distance est un système de
formation qui permet de se former sans se déplacer sur le lieu de
formation et sans la présence physique d'un formateur. La transmission
des connaissances et les activités d'apprentissage se situent en dehors
de la relation directe en face à face, dite « en présentiel
» entre l'enseignant et l'apprenant.
La formation à distance recouvre plusieurs
modalités : cours par correspondance et e-learning.
La formation à distance est incluse dans le concept plus
général de Formation Ouverte et à Distance (FOAD).
Qu'est-ce que la formation ouverte et à distance
(FOAD) ?
Une personne qui s'inscrit à un dispositif de formation
ouverte et à distance peut, à partir de sa maison ou de son poste
de travail, avec une connexion Internet, utiliser un navigateur pour
accéder à la plate-forme du cours. Une fois enregistrée
(identifiant et mot de passe) elle peut suivre la formation en consultant les
documents pédagogiques,
participer aux séances de cours en mode synchrone (chat)
ou en asynchrone (forums), envoyer des questions au tuteur du module.
Une formation ouverte et à distance :
- Est un dispositif organisé, finalisé, reconnu
comme tel par les acteurs.
- Qqui prend en compte la singularité des personnes dans
leurs dimensions ndividuelle et collective.
- Repose sur des situations d'apprentissage
complémentaires et plurielles en termes de temps, de lieux, de
médiations pédagogiques humaines et technologiques et de
ressources.
- Se positionne avec les NTIC. Qu'est-ce que la
Blended formation ?
Blended formation ou formation mixte, correspond à un
système de formation hybride qui combine des modalités
pédagogiques diversifiées, alternant formation à distance
et formation en présentiel.
I.1.3. Quelques comparaisons
Formule
|
Avantages
|
Inconvénients
|
FAD à large diffusion
|
Faibles coûts unitaires Qualités des supports
|
Faible personnalisation
Faible taux de réussite
Préparation et investissement initial
|
Formation individualisée
|
Personnalisation des parcours Accompagnement local
|
Contraintes de mise en oeuvre Difficultés de
déploiement Préceptorat coûteux
Préparation et investissement initial
|
Classes virtuelles
|
Préparation raisonnable
|
Faible personnalisation Faible économie d'échelle
Coûts de communication Risques liés au synchrone
|
e-learning
formation distribuée en réseau
|
Personnalisation
Déploiement et économie
Suivi et accompagnement dosé
|
Nouveauté et risque
Nécessité d'adapter la pédagogie,
l'organisation, le positionnement sur le marché
|
Tableau 2 - Comparatifs de quelques formations
I.1.4. Réglementation du e-learning
Bien qu'il n'y ait aucune modalité de formation exclue
par la loi de 1971, le e-learning, en principe tout à fait admis,
pose aux financeurs et aux contrôleurs quelques difficultés.
Le remboursement des frais n'est pas une difficulté
majeure. Les achats de logiciels et les investissements peuvent par exemple
être pris en compte.
La nouveauté réside simplement dans la
manière d'établir la preuve de la réalité de la
formation. Le résultat n'étant pas de la seule
responsabilité de l'opérateur de formation, c'est la mise en
oeuvre effective des moyens qui demeure le critère essentiel dans ce
domaine. Les modalités et moyens de formation doivent être
définis dans le projet ainsi que les moyens d'évaluer leur mise
en oeuvre.
L'établissement de contrats entre les différents
intervenants de la formation (financeurs, acheteurs, opérateurs,
utilisateurs) est la solution la plus efficace. Ces contrats doivent
définir :
- Les conditions de formation, lieux, modalités
pédagogiques.
- Les moyens envisagés, tutorat, documents, communication,
etc.
- Les moyens pour établir la preuve de la
réalité de formation au niveau des stagiaires, qu'il s'agisse de
la présence ou de la production d'un travail équivalent à
une durée de formation.
En règle générale, les durées
forfaitaires sont possibles et il n'est pas nécessaire de
détailler les temps réels passés.
I.2. Applications du e-learning
Les entreprises françaises de grande taille (Renault,
PSA, Michelin, Alcatel, Société Générale, Paribas,
Crédit Agricole, Axa, La Poste, etc.) s'engagent. Les entreprises
moyennes sont encore hésitantes.
Toutes les entreprises rencontrent une difficulté
à s'orienter dans le maquis des offres. Selon l'enquête Rhinfo, la
majorité des responsables de formation (66%) estiment ne pas avoir une
vision claire de l'offre.
Les grandes entreprises françaises ont besoin
d'assistance face aux fournisseurs de formation en ligne. Les PME demanderont
une collaboration avec des organismes de formation et des branches
professionnelles leur permettant d'exprimer leurs besoins à une
échelle satisfaisante. Les organismes de formation pourront leur
proposer des solutions compatibles avec leurs publics à la condition
d'acquérir des compétences en matière de e-learning. Pour
la masse des PME, la solution réside dans la participation à des
extranet de formation permettant à chaque entreprise de
bénéficier des mêmes avantages que les grandes
entreprises.
Aujourd'hui, le e-learning est lié spécialement
à deux secteurs :
- Des grandes entreprises qui l'utilisent avec le KM
(Knowledge Management ou management des connaissances) pour former et
actualiser les connaissances de ses employés de manière plus
rapide.
- Des universités qui offrent des alternatives de
formation à distance. L'univers du e-learning s'étend à
des différents prestataires :
- Les entreprises qui offrent des solutions technologiques :
infrastructure, plates-formes.
- Les sociétés qui fournissent des contenus
pédagogiques qu'elles ont dans l'étagère. - Les
sociétés qui développent un contenu pédagogique sur
mesure.
Quand on parle de e-learning, il ne faut pas oublier une
partie importante que sont les apprenants. Est-ce que les objectifs
d'apprentissage ont été basés sur les besoins du public
cible ? Est-ce que les apprenants sont-ils satisfaits avec les résultats
?
La réussite d'un cours à distance est
directement liée à la motivation et au comportement de
l'apprenant. Pour qu'il puisse arriver à la fin de la formation, il aura
besoin de tutorat et de support technique.
Un cours de e-learning bien préparé comprend : - Le
cahier des charges de la formation.
- La définition des objectifs de formation. - Le choix des
modules.
- La scénarisation de la formation et des modules.
- La construction du dispositif normalement basé sur une
plate-forme. - Le suivi des apprenants.
- L'organisation de leur entrée dans le dispositif.
- L'organisation du support et du tutorat pendant la durée
de la formation.
I.2.1. Dans quels domaines se développe la
e-formation ?
Formation à la carte
|
Formation initiale
|
Formation continue professionnelle
|
Cible : le particulier qui cherche une formation plutôt
dans le domaine des loisirs ou de la culture
La formation passe par des portails de formation comme
smartplanet.com (USA)
|
Cible : les étudiants, les écoles, les
universités mettent en oeuvre des programmes de formation Inscription en
ligne à des cours Auto-évalution
Appel aux enseignants par e- mail
Repose sur des plate-formes de télé-formation
comme WebCT
(USA)
|
Cible : les salariés d'entreprise, les
indépendants, les professions libérales, les adultes en reprise
d'étude
Actuellement, c'est le domaine le plus concerné par
l'offre de e-formation
|
Tableau 3 - Domaines de développement de la
e-formation
I.2.2. La e-formation et l' étudiant
Au niveau de l'enseignement scolaire, le e-learning offre de
nombreux avantages pour les étudiants :
- Permet l'accès à de nouvelles compétences
et chaque étudiant peut se familiariser avec les nouvelles
technologies.
- Constitue également un moyen d'aller en cours
régulièrement, pour ceux qui n'ont pas la possibilité de
se déplacer facilement.
- Permet également un autonomie de l'étudiant qui
devient ainsi l'acteur de sa formation.
L'outil informatique sert à de nouveaux usages
éducatifs et permet d'adapter la formation au rythme et à
l'intelligence de chacun :
- Les techniques de simulation et de réalité
virtuelle, peuvent, par exemple, facilité la vision de l'espace.
- Les livres électroniques, support de cours plus riches,
plus interactifs.
- Les logiciels de simulation, permettent de modéliser des
phénomènes complexes.
- Le développement de contenus culturels adaptés
aux besoins des communautés éducatives.
Mais des limites subsistent au cyber apprentissage, des
barrières face à l'école traditionnelle :
- L'enseignement est très coûteux.
- Un taux d'échec et d'abandon très
élevé.
- L'enseignant ne peut plus exercer de contrôle et n'a plus
d'échange pédagogique. La médiation directe
disparaît.
- Inégalité face à l'accès.
I.2.3. La e-formation et l'entreprise
En général, une session de formation
organisée pour des salariés à former (les apprenants) se
déroule selon le schéma suivant :
Figure 1 - Organisation d'une session de formation
L'ensemble de la formation se faisant uniquement en
présentiel implique des inconvénients en termes de :
- Coûts : Frais annexes importants (déplacements,
hébergement, etc.), coûts de désorganisation pour l'absence
du salarié.
- Efficacité : les programmes de formation sont souvent
denses donc l'assimilation est faible. Le groupe est souvent peu
homogène, d'où l'impression de « perdre son temps » ou
inversement de « ne pas arriver à suivre ».
I.2.4. Avantages d'une session de e-formation
Un session ou un stage de e-formation, comprend dans sa forme
complète 3 temps :
- Un processus amont où le salarié prend
connaissance du contenu de la formation et suit un planning de travail sur site
Web.
- Un présentiel intervenant après le processus
amont qui permet de faire le point et de travailler les points difficiles.
- Un processus aval permettant d'aller plus loin, de rester en
contact entre apprenants et formateur afin d'assurer une bonne
compréhension de la formation.
Figure 2 - Trois temps d'une session de e-formation
Définition et positionnement dans l'institution
Choix pédagogique
Choix technique
Ressources Externes/Internes
Acteurs
Rôles
Figure 3 - Positionnement dans l'institution
Choix pédagogique :
- Choix du modèle pédagogique, du support au cours
en présentiel ou à distance.
Choix technique :
- Choix d'une plate-forme LMS (Learning Management System).
- Achat de licences d'utilisation.
- Définition des objectifs et des modules de la
formation.
- Ressources de médiation (forum, chat,
vidéoconférence, mode asynchrone ou synchrone).
- Définition du nombre maximal d'élèves, du
nombre de groupes, de la durée des formations.
- Choix des outils d'appui à être utilisés en
cas de production local du contenu où choix d'un fournisseur de contenu
pédagogique.
- Définition de l`infrastructure (serveurs, disque dur,
comptes d'accès). Ressources externes / ressources internes :
- Documents pédagogiques disponibles sur d'autres
médias (CD-ROM, papier) en cas de besoin.
- Logistique de distribution.
- Infrastructure technologique (bande passante,
équipements de réception de vidéo en cas de besoin...).
- Tuteurs et animateurs de cours.
- Spécialistes de contenu.
- Concepteur pédagogique. - Équipe de
production.
- Équipe de logistique. - Support technique. Les acteurs
et leurs rôles :
- Spécialiste de contenu : Maîtrise le sujet
traité par le module. Parfois, la personne qui a écrit le contenu
du cours n'est pas le tuteur lui-même.
- Apprenant : Cible de tous les acteurs décrits.
- Instructional designer : Avec le spécialiste de
contenu, il élabore une manière de présenter le
matériel aux apprenants, en alliant les contenus pédagogiques
à la technologie.
- Equipe de support : Responsable pour la résolution de
problèmes techniques des apprenants. Généralement il y a
un horaire de garde, basé sur les heures d'accès plus
fréquents.
- Equipe de production : Constituée au moins par un
designer et un programmateur. A partir du storyboard, ils produisent le contenu
du cours.
- Animateur : Soutien le tuteur dans la gestion des groupes.
Responsable pour la mise à jour du cours, l'affichage et la publication
de fichiers à télécharger.
- Tuteur : Parfois peut-être la même personne qui
a écrit le cours. Est aidé par l'animateur de cours, pour faire
le tutorat de la formation. Résoudre des questions, proposer des
thèmes de discussion et modère les séances de chat.
- Equipe de logistique : Avec l'animateur du cours, il
gère les délais et envoie/reçoit des matériaux
avant que les cours démarrent.
I.3. Conclusion : Enjeux du e-learning
Les enjeux du e-learning sont notamment de :
- Rendre plus efficaces, plus solides, plus adaptés les
processus d'apprentissage et l'accès à la connaissance.
- Bénéficier des avantages des technologies
éducatives (interactivité, simulation...).
- Bénéficier des avantages de la formation
à distance (plus grande autonomie, élimination de contraintes...)
tout en éliminant les inconvénients de déshumanisation.
Le e-learning trouve de nombreuses applications à la
condition de réunir les critères pédagogiques et
organisationnels de l'efficacité. Pour les responsables de formation, au
plan pratique, l'efficacité du e-learning réside dans :
- La personnalisation de la formation.
- Le gain de temps.
- La réduction de coûts.
- La démultiplication des thèmes de formation.
- L'efficacité de l'apprentissage.
Au plan organisationnel, on observe également :
- Une standardisation des supports d'auto-formation et une
approche qualité.
- Une ouverture des sources d'approvisionnement des offres de
formation : acheter devient un acte important.
- Des perspectives élargies de diffusion auprès
des salariés, des fournisseurs, des clients. Tout investissement peut
être immédiatement valorisé à l'échelle la
plus large.
Les effets observés à ce niveau sont liés
à la mise en place d'un système de e-formation englobant
plusieurs offres. Une gamme d'offres et de nouveaux modes de commercialisation
:
- En raison de sa souplesse et de son économie, le
e-learning permet d'élargir les conditions d'accès des publics
à la formation.
- Au plan de la commercialisation, la présence sur les
portails de formation publics et privés démultiplie l'audience
des offres.
- Une partie de la formation (ressources pédagogiques)
n'induisant pas de coûts variables, elle peut être diffusée
gratuitement. Cela peut jouer un rôle d'appel. En effet, les dispositifs
tournés vers les publics larges proposent des formations gratuites.
- De plus, des services additionnels à plus forte
valeur ajoutée peuvent être proposés, tels que le suivi
personnalisé, la validation des acquis professionnels, les services de
conseil aux entreprises.
Le e-learning recouvre une palette large de pratiques
pédagogiques, depuis la distribution de modules d'auto-formation
accompagnés de quiz jusqu'aux groupes projet, travail personnel, travaux
de groupe, tutorat, coaching, études de cas, réalisation de
projet, etc. De manière générale, les risques d'abandon et
d'échec sont élevés et leur réduction demande une
pédagogie active, basée sur l'obtention de résultats
à court terme.
La personnalisation de la formation et des services qui
l'accompagnent ainsi que l'implication des utilisateurs sont les conditions du
succès. Dans ce cas, le e-learning est rapidement perçu par les
utilisateurs comme un service auquel ils participent. Apprendre par ce moyen
nouveau présente des avantages et demande un effort
supplémentaire que les services permettent de fournir de manière
réaliste.
Avantage, efforts et services peuvent être mis en
correspondance comme le montre le tableau 4.
Avantage
|
Effort
|
Services
|
Économie de temps Productivité de l'effort
|
Évaluation préalable
|
Diagnostic initial
Evaluation formative et sommative
|
Souplesse des horaires
|
Travail personnel et initiative
|
Projet à court terme Rendez-vous
|
Souplesse du lieu
|
Autonomie Initiative
Organisation
|
Diagnostic
Aide au choix des solutions
|
Personnalisation des parcours
|
Implication
Formulation de buts professionnels et personnels
|
Modules courts Présentation de l'offre
|
Tutorat personnalisé
|
Apprendre à communiquer, y compris par écrit
|
Rendez-vous
Animation
Progression dans la difficulté
|
Tableau 4 - Conditions pédagogiques.
Au-delà des services proposés, une place plus
importante est à accorder à l'évaluation
formative. Cela est nécessaire pour conserver une dynamique
suffisante au processus pédagogique et appuyer l'intervention des
tuteurs sur les productions du stagiaire. Cela exclut la simple mise en ligne
de supports et du tutorat. Les supports et le tutorat doivent être
adaptés aux situations de formation qui font alterner :
- Positionnement et orientation.
- Formation par modules de 1 à 10 heures.
- Evaluation formative basée sur des production
réalisées par les stagiaires.
- Evaluation sommative liée au suivi de la progression.
La pertinence par rapport aux projets et aux besoins doit
toujours être vérifiée afin de garder le
bénéfice de l'économie de temps et d'efforts
exprimé par les utilisateurs. Cela demande une offre de formation
élaborée à partir des besoins pratiques et s'appuyant sur
des ressources variées.
Les avantages recherchés du e-learning sont :
- La personnalisation de la formation.
- La souplesse dans les lieux et les horaires de la formation.
- La maîtrise des contenus et des méthodes d'enseignement. - Le
meilleur contrôle des coûts.
- La rapidité dans le déploiement des modules de
formation.
Ces résultats sont obtenus à la condition que le
e-learning soit inséré dans un dispositif efficace :
- Construit sur un recours raisonné aux outils en fonction
des situations de formation et des publics.
- Avec un contrat pédagogique facilitant l'implication des
utilisateurs grâce à des contenus adaptés à leurs
attentes et à des méthodes actives qui les motivent.
- Répondant à une stratégie de
développement géographique (régional, national, voire
international).
- Articulant les natures de services proposés, formation,
certification, conseil.
En France, à côté des grandes entreprises
et des fournisseurs spécialisés tels les portails, les organismes
de formation publics et les organisations professionnelles ont un rôle
important à jouer notamment pour :
- Elaborer des offres de formation professionnelle
orientées métiers.
- Réunir les conditions d'économie et de diffusion
satisfaisantes pour les PME en mutualisant des coûts de
développement.
- S'adresser à des publics de jeunes n'ayant pas
trouvé leur voie dans le système éducatif traditionnel.
II - Quelle solution opter ?
On se lasse de tout, excepté de comprendre.
Virgile
II.1. Infrastructures du e-learning
II.1.1. Principales plates-formes de e-learning
Editeur/Solution
|
Type d'offre
|
Prix
|
Clients
|
Commentaire
|
INTERWISE avec MILLENIUM
|
Campus virtuel : cours magistraux en Web conférence avec
possibilité de travail collaboratif (partage
d'applications/documents). Gestion active des participants (prise
de parole...)
|
Nombre
d'heures
prédéfini (15 à 25 dollars l'heure)
Licence, 100 à 150 dollars par utilisateur, inter-
échangeable
entre les
salariés.
|
Non communiqué.
|
Fortement axée sur l'audiovisuel pour classes virtuelles
synchrones.
Mise en oeuvre lourde,
mobilisation d'un tuteur et
téléchargement de fichiers richmédia.
|
CENTRA avec CONFÉRENCE et SYMPOSIUM
|
Gestion et de diffusion de contenus.
Création de sessions de formation avec diffusion en
streaming.
Partage d'applications,
outils d'animation de
session (votomètre...), co- browsing vers d'autres sites
Internet...
|
25 000 dollars pour le serveur Licences nominatives pour 200
dollars par utilisateur Licences concurrentes à 2000 dollars.
|
Infoconvergenc e
(organisme de formation) pour la bureautique ou les langues)
|
Concurrent direct d'Interwise, cette plate-forme se destine
également aux classes virtuelles en mode synchrone. Elle
implique des contraintes assez fortes en terme de bande
passante.
|
M2S
|
Production et diffusion de supports de formation.
2 serveurs d'apprentissage et de diffusion de contenu.
Création de groupes de formation, allocation ou suppression de
séquences de formation selon le
niveau des groupes. Outil de conception de cours
multimédias : 30 modules de formation bureautique
|
Achat de
licences par
cours et par utilisateur pour un prix moyen de 550 francs par
utilisateur.
|
La Deutsche Post pour former à la bureautique et au
management ses 320 000
collaborateurs
|
Les fichiers de contenu sont dans un format propriétaire
(.wit) mais permettent d'industrialiser la production de contenu.
Compatibilité AICC.
|
|
(Microsoft, Lotus)
|
|
|
|
SmartCanal
|
Plate-forme d'agrégation de contenu et d'auto-
évaluation.
Solutions : de l'université virtuelle à l'espace
formation.
Plus de 300 formations (de l'architecture Windows aux
mathématiques
financières). Plates-formes Docent et Saba pour
gérer les apprenants, l'administration des
groupes, le suivi des performances et des
progrès via des statistiques...
|
La formule la plus courante est la location, soit environ 1000
francs par an et par apprenant pour une formation.
|
Non communiqué
|
Fait partie de la Sun Développer Connexion
(SDC). Dispose des serveurs Sun Enterprise 250 (1 Go de
mémoire) garantissant des temps de réponse proches des CDRom
(selon l'éditeur).
|
Lotus avec LearningSpace
|
Solution haut de gamme permettant de mixer formation
auto-dirigée, asynchrone (forum) et synchrone (dialogue et
visioconférence temps réel).
Authentification des utilisateurs, catalogue des cours, gestion
par groupe et suivi des parcours de formation (évolution des modules de
formation de façon personnalisée en fonction des progrès
de l'apprenant).
|
Facturation au nombre d'utilisateurs (licences par poste
client):
entre 300 et 400 francs par poste client
|
France Télécom Formation : près de
25000
employés ont utilisé les dictaticiels pour des
formations techniques ou commerciales.
|
Il est possible d'intégrer un contenu issu d'applications
de type Macromédia ou Office (auparavant seulement
Notes). La technologie Sametime permettra
d'intégrer des fonctions de communication temps
réel. Compatible AICC
|
ANTALIS avec SYFADIS
|
Une plate-forme française de formation
professionnelle en ligne, permettant de créer des classes
virtuelles et d'organiser des tutorats distants.
Propose des outils de travail collaboratif tels que les forums ou
les espaces de chat directement intégrés aux classes
virtuelles
|
A l'achat, 75 000 francs pour 100 utilisateurs.
En ASP, loyer mensuel situé entre 2 800 et 3 500
francs.
|
Activ'Partners ou la Chambre de Commerce et de l'industrie de
Paris.
|
La plate-forme présente
l'avantage de permettre à un tuteur de charger
lui-même son contenu
pédagogique en vue de créer un cours en ligne et
de gérer ensuite les parcours de formation des apprenants.
|
SmartForce
|
Plate-forme d'origine
|
Quelques
|
Le constructeur
|
Intégration de
|
|
irlandaise + didacticiels de
|
centaines de
|
Dell pour ses
|
contenu ad hoc à
|
|
formation (environ 4000
|
francs par
|
clients :
|
partir de
|
|
heures disponibles :
|
utilisateur
|
educateu.com
|
Dreamweaver et
|
|
bureautique informatique, gestion). Les fonctions sont
|
(accessible en intranet ou
|
|
grande portabilité de la plate-forme
|
|
disponibles à la carte : depuis l'université
virtuelle jusqu' à la constitution de parcours de formations à la
carte.
|
Internet).
|
|
et du contenu grâce à la compatibilité AICC,
SCORM, LRN et IMS.
|
Tableau 5 - Fournisseurs de plates-formes
Editeur/Solution
|
Type d'offre
|
Prix
|
Clients
|
Commentaire
|
IPROGRESS et ses logiciels
|
Logiciels d'auto-formation principalement
|
Prix à l'usage, 175 à 250 francs
|
Danone ou Total
|
Le langage Toolbook permet
|
PROGRESSION
|
bureautiques basés sur le la
|
le parcours de
|
|
d'assurer un
|
|
simulation de
|
formation.
|
|
diagnostic précis
|
|
l'environnement à acquérir
|
Licence de
|
|
des compétences
|
|
(langage Toolbook).
|
formation à
|
|
de l'apprenant, et
|
|
Catalogue de 150 modules
|
partir de 22 000
|
|
une adaptation
|
|
de formations
|
francs pour un groupe de 300 utilisateurs et plus.
|
|
dynamique aux possibilités de réponse lors d'un
exercice.
|
|
|
|
|
Migration intranet en cours.
|
Tableau 6 - Fournisseurs de contenu
Editeur/Solution
|
Type d'offre
|
Prix
|
Clients
|
Commentaire
|
Onlineformapro
|
Catalogue de 200 modules
|
Tutorat en ligne
|
Sony : formation
|
Les technologies
|
|
de formations (CAO/DAO/
|
payant par
|
Outlook pour un
|
de
|
|
Bureautique, langues...)
|
visioconférence :
|
effectif de 1000
|
développement
|
|
accessibles depuis Internet
|
300 francs par
|
salariés (à raison
|
des logiciels
|
|
ou en intranet. Contenu
|
mois.
|
de 220 francs par
|
permettent de
|
|
développé en Flash et Java.
|
Déploiement en
|
salarié).
|
recréer des
|
|
Evaluation pré et post formation basée sur Net
|
intranet, facturation au
|
|
simulations accessibles sur
|
|
Perception. Principalement asynchrone avec validation
automatique des exercices. Web call center ponctuel vers un tuteur.
|
cas par cas.
|
|
des connexions même bas débit. Plate-forme
complète avec des fonctions de suivi des
parcours.
|
Brainpollen
|
Plate-forme de diffusion de
|
Intranet : pour
|
l'Hôpital de
|
Les contenus de
|
|
contenu pédagogique et de
|
50 000
|
Dieppe : une
|
formation pour
|
|
paiement sécurisé. Outil
|
utilisateurs, 6
|
trentaine de
|
l'entreprise
|
|
d'administration de suivi des
|
francs par
|
salariés qui se
|
proviennent de
|
|
progrès et de l'assiduité des
|
utilisateur et par
|
forment à Lotus
|
partenaires tels
|
|
apprenants. Applet java de
|
formation.
|
Notes depuis le
|
que
|
|
gestion des licences et contrôle des connexions pour
éviter toute fraude
|
Internet, 79 à 395 francs par utilisateur par
abonnement annuel sur 1 formation.
|
site Internet.
|
Eduperformance. Possibilité de création de
tutoriels (environ 180 sur le site) pour des
formations plus grand public.
|
Mediapluspro
|
Portail d'auto-formation en
|
Facturé à l'usage
|
Les magasins
|
La formation est
|
|
ligne tutorée conçu par le
|
soit un coût de
|
Atac du groupe
|
exclusivement
|
|
groupe d'édition
|
l'ordre de 100
|
Auchan . La
|
bureautique à
|
|
informatique ENI. Couche
|
francs par
|
solution a été
|
l'heure actuelle.
|
|
logicielle développée à
|
utilisateur et par
|
déployée à
|
Elle présente
|
|
partir des fonctions
|
titre (nom du
|
destination des
|
l'avantage d'être
|
|
Automation de Windows :
|
logiciel).
|
directeurs de
|
très modulable et
|
|
pilotage à distance du
|
|
magasin, des
|
très
|
|
logiciel à apprendre et
|
|
caissières et des
|
personnalisable
|
|
commentaire en direct des
|
|
assistantes de
|
puisque les
|
|
manipulations effectuées par l'apprenant. Environnement
réel donc. Forum de communication
|
|
direction.
|
modules sont subdivisés
jusqu'à la commande (ex :
|
|
asynchrone avec les tuteurs.
|
|
|
apprendre à faire un tableau).
|
Tableau 7 - Portails de formation en ligne
Voici représentées schématiquement les
différentes fonctions des plates-formes.
Figure 4 - Les différentes fonctions des
plates-formes
Le choix de la plate-forme adéquate devient
délicat en raison d'une offre abondante (plus d'une vingtaine de
produits) et mouvante et de la multiplicité des fournisseurs de
plates-formes et de portails (incluant eux-même une plate-forme).
Principales plates-formes
|
Principaux portails et prestataires
|
Ariadne
|
BlueU
|
Academynet
|
Click2learn
|
CampusVirtuel
|
FT Knowledge
|
Course Info
|
Headlight.com
|
Docent
|
Hungryminds
|
E-cursus/e-savoir
|
OnlineFormapro
|
Ingenium
|
Pensare
|
LearningSpace
|
SmartForce
|
Luvit
|
Smart Planet
|
Saba
|
Solstra
|
Syfadis
|
Toutapprendre.com
|
Sylfide
|
Viviance
|
TopClass
|
M2S
|
VirtualU
|
Prestataires : Smartcanal, T3W, Interwise
|
Tableau 8 - Principales plates-formes
De manière synthétique, on peut identifier cinq
grandes orientations qui permettront de choisir la plate-forme en fonction des
priorités retenues. Ainsi on peut avoir un système de formation
centré sur :
- Les cours, distribuer des cours vers des individus ou des
groupes.
- La coopération, inter-stagiaires, formateurs,
experts.
- Les compétences, établir une relation permanente
entre formation et compétence. - La documentation, mise à jour
des documents et des offres.
- Répartition des fonctions et soucis
d'indépendance entre portail et plate-forme.
Academy net
|
Docent
|
Luvit version.3.0
|
Plei@d
|
Ariadne
|
Ingenium version.5
|
Saba
|
TopClass
|
Campus virtuel
|
e-cursus, e-savoir
|
Syfadis version.1
|
WebCT
|
CourseInfo
|
LearningSpace version.4
|
Sylfide
|
VirtualU
|
Tableau 9 - Principales plates-formes présentes sur le
marché français.
II.1.2. Synchrones et asynchrones, en direct ou en
décalé
En France, l'intégration du e-learning reste encore
embryonnaire comparé à nos voisins d'Outre-Atlantique. Aux
États-Unis, on observe en effet un véritable engouement
pour ces pratiques. Le e-learning représente environ 60% des
dépenses de formation aux
USA et 92% des grandes entreprises américaines ont
déployé cette année un projet de ce type (source Arthur
Andersen).
Une étude du cabinet Arthur Andersen portant sur un
échantillon de 74 grandes entreprises françaises
révèle que seules 8 d'entres elles ont mis en oeuvre des
solutions d'e-learning, principalement cantonnées aux langues ou
à la bureautique. En fait, les principales réticences des
entreprises porteraient sur le fait que les formations délivrées
en interne sont le plus souvent des formations métier, impossibles
à trouver sur le marché mais également le manque
d'information sur les solutions existantes.
Cependant, il faut savoir faire le tri parmi tous les
prestataires se déclarant « leaders du e-learning ». On
distingue en réalité deux types de fournisseurs : les
éditeurs et les développeurs de contenu.
Les éditeurs qui ont développé une
plate-forme de diffusion de contenu avec des fonctions plus ou moins
avancées en terme d'administration des apprenants, des parcours de
formation. Par ailleurs, il faut distinguer les modes de formation
proposés (synchrone, asynchrone, outils de travail collaboratif...). De
nombreux éditeurs se sont positionnés sur ce type
d'infrastructure dont l'un des poids lourds du logiciels, comme Lotus avec sa
plate-forme Learning Space.
Mais ce type de dispositif retire les principaux bienfaits de
la formation en ligne, censée affranchir des contraintes de temps et
garantir des délais d'apprentissage plus courts. En effet, sur les
plates-formes de type Interwise destinées aux cours magistraux, la
visioconférence nécessite de mobiliser un tuteur et les moyens de
communication entre apprenants et tuteurs peuvent paraître fastidieux
(boutons de prise de parole, pour lever la main, etc.).
En revanche, les plates-formes qui permettent de diffuser des
formations auto-dirigées, avec diagnostic préalable et
évaluation des progrès en fin de module, semblent
intéressantes, en particulier lorsqu'elles offrent des outils de
communication asynchrone (forums) ou synchrones de type chat, qui
peuvent s'avérer efficaces et peu contraignantes lors de
difficultés ponctuelles sur une formation.
Ce type de plate-forme développe de plus en plus des
outils de tracking des progrès des élèves et propose des
technologies permettant d'adapter le contenu de façon
personnalisée aux aptitudes ou difficultés
détectées lors du parcours. La technologie Pathware de
Macromedia, permet, par exemple d'obtenir ce type de paramétrage. Enfin
la tendance est d'être compatible avec la norme AICC (Aviation Industry
Computer Based Training Commitee), qui permet d'importer des contenus ou des
modules applicatifs d'éditeurs externes, offrant ainsi une plus grande
souplesse d'évolution.
Les développeurs de contenu, catégorie
complémentaire à la première, peuvent également
disposer de leurs propres plate-formes de diffusion. Ces derniers proposent en
général un catalogue de formation générique
fortement axé sur la bureautique ou encore les langues
étrangères. Ils offrent en général des
environnements d'apprentissage basés sur la simulation. Par ailleurs,
certains disposent de pôles d'édition spécifiques ou
d'outils de conception propriétaires, leur permettant de
réaliser des contenus de formation à la demande selon le
métier du client.
II.2. Les solutions : du portail à la
plate-forme
Le e-learning promet de révolutionner la formation en
réduisant les contraintes de temps et d'espace, ce qui peut conduire
à une diffusion rapide du savoir. Les outils et les plates-formes de
e-learning progressent rapidement et visent à donner aux enseignants et
élèves les mêmes réflexes que ceux qui existent dans
le monde physique.
II.2.1. Netop School 2.0: une plate-forme technique pour le
e-learning
Les sociétés Addjust Technologies
(française) et Danware (danoise) viennent de présenter la
nouvelle version de leur technologie de formation à distance en mode
synchrone, NetOpSchool 2.0. Cette solution est dotée de fonctions
permettant à l'enseignant de contrôler à distance les
machines de ses élèves. Il peut ainsi corriger des exercices,
faire défiler des documents ou présentations. Il est aussi
possible de distribuer et de relever des fichiers aux élèves.
L'enseignant a de plus accès à un panneau de contrôle
représentant en mosaïques les écrans des
élèves. Le logiciel inclut une représentation
schématique d'une salle de classe où l'enseignant peut placer les
élèves par groupe de niveau par exemple. Enfin, un canal voix est
intégré et contrôlé par le formateur pour distribuer
la parole.
Cette solution est exploitable en réseau local comme
sur Internet et permet donc de rassembler des élèves des quatre
coins du monde en une classe virtuelle. Si elle s'accommode d'une connexion
modem, une connexion haut débit est tout de même
préférable en particulier si la transmission de la voix sur IP et
le contrôle à distance sont utilisés simultanément.
NetopSchool fait par ailleurs usage de la technologie multicast,
une caractéristique intéressante pour les réseaux
internes des universités et des entreprises mais encore inutilisable via
un fournisseur d'accès classique.
Le multicast est un procédé d'acheminement qui
consiste à envoyer des paquets IP une seule fois afin d'être
reçus par de multiples utilisateurs ayant demandés explicitement
de recevoir ces paquets. Un réseau multicast duplique les paquets afin
de desservir tous les utilisateurs abonnés.
Enfin, le produit Netop School est commercialisé aux
prix de 550 euros, pour un pack couvrant les besoins d'un enseignant et de 10
élèves.
II.2.2. Atos-Origin mise sur le e-learning en mode
synchrone
Depuis près de 25 ans, la SSII française
Atos-Origin délivre des formations professionnelles et propose à
l'heure actuelle près de 300 stages. Depuis environ 2 ans, le centre
évolue peu à peu vers les technologies d'apprentissage en ligne
via des partenariats avec quelques portails de formation tels que
Study.com ou encore Teach-line. Ces
partenariats concernent des formations génériques portant sur la
bureautique ou les langues étrangères.
-
Study.com adopte une formation en mode
asynchrone qui mise sur les forums pour la communication avec les tuteurs.
- Teach-Line mise sur la formation synchrone en
web-conférence avec prise de contrôle des postes à
distance.
Il y a donc une transition de la formation présentielle
au e-learning. En parallèle à ces portails accessibles le plus
souvent en mode ASP, la société est aussi intégrateur de
la plate-forme Docent, un learning management system,
c'est-à-dire l'infrastructure de diffusion d'un contenu
spécifique susceptible de s'intégrer au système
d'information de la société, l'ouverture des sources des bases de
données de la plate-forme permet un paramétrage très fin
personnalisé aux besoins du client. La société se dirige
vers une formation synchrone. Les clients du centre sont exclusivement des
grands comptes du domaine bancaire ou assurances (par exemple, Paribas).
Néanmoins à l'heure actuelle aucune société
n'envisage le e-learning comme un mode de formation exclusif. Il est souvent vu
comme une façon de valoriser ou de compléter un cursus
traditionnel.
II.2.3. Mediapluspro, un portail d'auto-formation en
situation réelle
Le groupe d'édition ENI connu pour ses nombreux
ouvrages dédiés à la formation informatique a
inauguré il y a peu un portail d'auto formation en ligne tutorée,
baptisé Mediapluspro.
Le portail met à disposition une plate-forme permettant
de se former directement sur le logiciel à étudier. Il s'agit en
fait d'une couche logicielle développée à partir des
fonctions Automation de Windows et qui permet de piloter à distance le
logiciel à apprendre et de commenter en direct les manipulations
effectuées après avoir indiqué le résultat à
obtenir. L'éditeur a respecté un environnement de formation en
situation réelle et non pas fondé sur la simulation ou les QCM
d'auto-évaluation.
L'apprentissage des logiciels est subdivisé par
commande. Sur Word par exemple, près de 240 commandes sont
passées en revue. Cette organisation permet de configurer des parcours
de formation métier à la carte (par le tuteur par exemple).
Diverses entrées aux programmes de formation sont également
envisageables soit à partir de sa fonction professionnelle ou bien
à partir d'un besoin précis. Un module administration permet aux
tuteurs :
- De gérer l'inscription des apprenants.
- De déterminer les parcours d'évaluation.
- De définir des groupes de niveau.
- De générer en fonction des programmes de
formation précis.
Un outil de requête permet d'éditer près
d'une centaine d'états pédagogiques récapitulant les
performances des apprenants ou les temps de formation passés. Un
tutoring
asynchrone est également possible via la messagerie ou les
forums de discussion. Divers contextes d'utilisation sont possibles :
- En intranet sur le réseau local de l'entreprise. -
Depuis le serveur de l'éditeur via Internet.
- En centre de ressources.
Le coût d'accès à la plate-forme et au
contenu est facturé exclusivement à l'usage, un coût qui
reste très compétitif (environ 15 euros par utilisateur et par
titre).
II.2.4. LearningSpace de Lotus, un poids lourd des
plates-formes
La nouvelle version de la plate-forme de e-learning de
l'éditeur Lotus, LearningSpace adopte un profil plus ouvert et des
fonctions de suivi de formation plus élaborées. Cette solution
présente la particularité de mixer formation auto-dirigée,
asynchrone (forum) et synchrone (dialogue et visioconférence en temps
réel). Le coeur de la solution repose sur un moteur logiciel de
règles baptisé Learning Space Core. Il assure
l'interface en front office avec les utilisateurs. Il est directement
relié à une base de données relationnelle qui peut
être Oracle ou DB2. Il gère l'authentification des utilisateurs,
le catalogue des cours de formation, la gestion par groupe d'apprenants et le
suivi des parcours dynamiques de formation (évolution des modules de
formation de façon personnalisée en fonction des progrès
de l'apprenant).
En option, on trouve les fonctions de travail collaboratif que
sont les logiciels de communication en temps réel et de communication
asynchrone. Il s'agit d'une salle de classe virtuelle avec des forums de
discussion pour échanger avec son tuteur ou d'autres
élèves suivant des sessions de formation identiques. Le temps
réel est possible avec des fonctions de dialogue instantané et de
tableau blanc (tracer et commenter un schéma en application
partagée). C'est la technologie Sametime de Lotus qui est ici mise en
oeuvre. Cette organisation est compatible avec la norme AICC, ce qui lui permet
d'importer n'importe quel contenu et des exercices issus de tout
environnement.
En terme d'architecture, la plate-forme autorise le
déploiement sur des machines uniques ou une infrastructure
complètement répartie. Ainsi, pour une entreprise répartie
géographiquement sur plusieurs sites, il est possible de centraliser la
gestion des parcours et des authentifications au siège par exemple et
d'opter pour des serveurs collaboratifs décentralisés par
région, ce dans un objectif évident d'optimisation des temps
d'accès. Dans tous les cas, la solution fonctionne sur des serveurs NT
et plutôt en usage intranet.
Le coût de la solution ne dépend en aucun cas du
nombre de serveurs mais du nombre d'utilisateurs (licences par poste client).
Il est évalué entre 50 et 60 euros par poste client.
II.3. Projets de e-learning
II.3.1. Outils et fonctions du e-learning
Internet permet un accès à l'ensemble des
ressources humaines (communication), documentaires (documents) et
administration (outils) nécessaires à la réalisation de
la formation. La standardisation démultiplie considérablement
les possibilités de diffusion.
Figure 5 - Organisation des ressources
Ces outils sont utilisés pour mener à bien les
fonctions indispensables au e-learning : - Production et intégration des
ressources pédagogiques.
- Diffusion et accès aux ressources.
- Présentation de l'offre et des programmes de
formation.
- Positionnement, construction des parcours de formation
individualisée. - Gestion des parcours.
- Animation des personnes et des groupes.
- Administration financière, technique.
La tendance est aujourd'hui à l'intégration de
ces fonctions dans un système d'information et de formation unique
(plates-formes de télé-formation). Cette intégration
apporte une grande flexibilité à la production, diffusion et
utilisation des ressources. Elle apporte aussi des possibilités de suivi
de l'information et une économie considérable des tâches de
gestion.
Editeurs/Outils
|
Spécificités
|
Cibles
|
Distribution
|
Agie Formations agie-
formation.com
|
Intégrateur, organisme de formation. Plate-forme de
diffusion de contenus
Offre : conseil, ingénierie pédagogique, pilotage
de projets, conception et réalisation de contenus e-learning sur
mesure
|
PME
|
Vente directe à l'utilisateur final
|
Centra Software
centra.com
|
Editeur de contenus e-learning, spécialisé dans le
synchrone
|
Grands comptes. Collectivités
locales
|
Vente par le biais d'un réseau de partenaires
(distributeurs, SSII, sociétés de conseil, organismes de
formation).
|
IBM Lotus
ibm.com.fr
|
Editeur de plate-forme de diffusion de contenus Partenariats avec
des éditeurs de logiciels de e-learning
Intégrateur de Learning Lotus Space
|
Grands comptes PME
|
Vente exclusive par le réseau des Lotus Business
Partners
|
HyperOffice
hyperoffice.fr
|
Intégrateur, conception et réalisation de
contenus sur mesure
Conseil, ingénierie pédagogique
|
Grands comptes Grandes administrations
|
Vente directe à l'utilisateur final
|
Editions ENI
editions-eni.fr
|
Editeur d'une plate-forme propriétaire de diffusion de
contenus e-learning
Délivre des cours
d'informatique et de bureautique en ligne pour le grand public
par le biais de
123training.com
|
Grands comptes PME
Centres de formation. Ecoles
|
Vente directe aux grands comptes
Vente indirecte par le biais des centres de formation
|
BJ Interactive
bjinteractive.com
|
Editeur de contenus e-learning Délivre des cours
d'informatique et de
bureautique, de management, de sécurité, en
solution CD-ROM, Internet ou Intranet avec au total, 4600 modules
d'autoformation
|
Collectivités
locales
Grands comptes PME
|
Vente exclusive par le réseau de l'intégrateur
BJ Interactive
|
Iporgress
iprogress.com
|
Editeur de plate-forme de diffusion de contenus e-learning sur
Internet
Le tutorat est assuré
|
Grands comptes PME
|
Vente directe aux entreprises
|
Net G
|
Editeur de plate-forme de diffusion de contenus et de
|
Grands comptes
|
Vente directe à l'utilisateur final
|
netg.fr
|
solutions de contenus e-learning
|
|
|
NetSupport Inc
pci.co.uk
|
Editeur de plate-forme de diffusion de contenus et de solutions
de contenus e-learning (Net Support School 7.0)
|
Ecoles et universités
|
Vente indirecte par le biais d'un réseau de
distributeurs
|
Onlineformapro
onlineformapro.co
m
|
Editeur de plate-forme de diffusion de contenus e-learning
Organisme de formation en ligne, en visioconférence ou par mail
|
Grands comptes PME
|
Vente directe aux grands comptes
Vente indirecte par le biais d'un réseau de
distributeurs
|
Tableau 10 - Outils du e-learning
II.3.2. Démarche pour conduire un projet de
e-learning
Huit étapes sont nécessaires pour conduire un
projet de e-learning :
1. Elaborer les offres types et un dispositif de formation dans
ses aspects pédagogiques (méthode, situation, contenus,
contrat).
2. Estimer les coûts de fonctionnement.
3. Estimer les coûts d'investissement et le budget du
projet incluant, la mise en place du dispositif et l'expérimentation de
l'offre (opération pilote).
4. Lancer une opération pilote composée d'une ou
plusieurs offres sur un public bien identifié.
5. Valider les méthodes et le dispositif de formation et
offres.
6. Choisir les outils.
7. Mettre en place le dispositif.
8. Généraliser ou déployer la solution.
Elaborer les offres de formation
Les propositions de formation doivent s'adapter aux conditions
pratiques, aux rythmes et environnement de travail. Définir les contenus
à numériser ou les ressources pédagogiques à mettre
en ligne ne suffit pas. C'est un processus de formation et un dispositif qu'il
faut formaliser. De nombreux paramètres sont à prendre en compte
:
- Les besoins, pré-requis, contenus et objectifs.
- Les méthodes pédagogiques.
- Les services à mettre en place et le contrat
pédagogique. - Les modalités d'évaluation.
- Les situations d'usage, durée.
- Les qualités des supports pédagogiques, les
outils (simulateurs, générateurs d'exercices, etc.) et
matériaux pédagogiques disponibles et à
développer.
Les possibilités d'adapter l'offre dans le temps et pour
la diversités de publics doivent être prévues.
Estimer les coûts d'investissement
Chaque offre peut faire l'objet d'un budget d'investissement
et d'exploitation. Dans un grand nombre de cas, l'accent est mis sur le montant
de l'investissement et assez peu sur l'économie de la mise en oeuvre,
les résultats et les effets. Concernant l'investissement, outre son
montant, deux facteurs sont à considérer :
- Le délai de mise en oeuvre. Aux investissements lourds
et aux délais importants, préférer les investissements
modestes à réalisation rapide.
- La pertinence par rapport aux usages et aux besoins. Celle-ci
doit être vérifiée rapidement.
Cela incite à une progressivité de solutions
tant que le savoir faire n'est pas solide. Quant au fonctionnement, la relation
entre situations de formation (auto formation tutorée, travaux
dirigés tutorés, projets, classes virtuelles, etc.) et moyens
consommés est souvent peu abordée. Pourtant, des
différences importantes entre ces situations portent sur :
- Le ratio-temps de tutorat / volume de formation.
- Les consommations de télécommunications par heure
de formation.
Les résultats et effets de chaque situation et du
dispositif d'ensemble peuvent être mesurés à l'aide des
outils de management du e-learning proposés par les plates-formes,
à savoir :
- Les volumes réalisés.
- Les durées de formation et leur réduction au
regard des résultats. - Les résultats pédagogiques.
- La rapidité de déploiement et d'évolution,
etc.
Lancer l'opération piote
Afin de mesurer l'efficacité de la plate-forme, il est
nécessaire de lancer une opération pilote, c'est-à-dire,
tester cette plate-forme sur un public choisi en offrant quelques services.
Valider les méthodes
Le lancement de l'opération pilote va permettre de valider
les méthodes, les dispositifs de formation, ainsi que les offres
proposées.
Choisir les outils
L'utilisation d'une plate-forme minimale et de moyen de
communication (Web conférence, outil de gestion de rendez-vous, etc.)
est nécessaire pour l'expérimentation. Ceux-ci seront choisis
à titre provisoire.
Mettre en place le dispositif
Certaines représentations pèsent encore fortement
sur les projets :
- On apprendrait bien avec des ordinateurs ce qui se
décrit d'une manière logique et les comportements et relations
devraient s'apprendre en dehors des outils.
- La formation avec les NTIC demande une maîtrise des
outils qui la réserve aux personnels les plus qualifiés.
- Le e-learning est réservé aux publics très
nombreux et éloignés. Pourtant Bell utilise ce moyen pour des
publics de 15 personnes.
En réalité, tous les publics et contenus de
formation sont concernés sans restriction. Des formations de publics
faiblement qualifiés sur les compétences de base ou
d'employés sur des comportement d'accueil, ou encore des publics en
difficulté ont montré que de bons résultats pouvaient
être obtenus dès lors que les méthodes et situations
pédagogiques étaient adaptées.
Même si la formation initiale notamment universitaire
est largement pratiquée aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en
France; les formations continues sont en premier lieu concernées par le
e-learning. Il s'agit en général de formations organisées
par étapes, motivantes en terme de résultat à court terme,
composées de modules courts s'inscrivant dans un projet
d'évolution à moyen terme. Les choix de dispositif
obéissent à des préoccupations de rapport
coût/efficacité. Le programme de travail d'un usager du e-learning
peut se dérouler selon une alternance de :
- Formation individuelle à domicile avec ou sans tutorat,
en cas de présence de matériel.
- Formation individuelle en centres de ressources
équipés.
- Formation en petits groupes, en l'absence des formateurs, dans
des lieux équipés.
- Séances de travail avec les formateurs, sur place ou
à distance par télécommunications.
De la même manière, les parcours de formation
peuvent être organisés en fonction de deux logiques qui peuvent se
renforcer :
- Logique d'acquisition de techniques organisées à
partir des contenus et de séquences de formation
pré-formatées.
- Une logique de production de travaux orientés
métier favorisant l'application pratique et l'évaluation
formative.
Dans les deux logiques, un positionnement initial et un suivi
de la progression s'imposent. La production et la gestion des documents
pédagogiques est probablement à envisager dans la durée.
On peut partir du principe suivant :
- Sous-traitance pour le standard mais le savoir faire lié
à l'adaptation peut demeurer interne.
- Interne pour les métiers, en lien avec la
documentation et avec la communication.
Enfin, les tâches techniques liées aux
plates-formes de gestion et de distribution seront sous-traitées si
elles sont standards et trouveront leurs premières réponses dans
les offres ASP. Une connaissance des offres et une maîtrise des processus
liés à ces plates-formes est donc nécessaire.
Généraliser la solution Plusieurs
tâches se présentent :
- Expérimenter les méthodes et produits et
bâtir une expérience des dispositifs de formation qui conviennent
aux différents besoins.
- Impliquer les utilisateurs dans le processus d'acquisition
d'autonomie.
- Mettre en cohérence les nouvelles modalités de
formation avec les structures en place.
- Mettre en place une organisation et des procédures.
- Reconvertir les formateurs et intervenants.
- Un apport extérieur est nécessaire dans la phase
de mise en place.
Le recours à des prestataires nouveaux, portails,
gestionnaires de plates-formes, fournisseurs de services qui ont
déjà intégré les nouvelles données
d'organisation pour eux-mêmes est souvent indispensable. Il faut
probablement distinguer :
- La gestion de la formation (depuis l'inscription jusqu'à
la certification des compétences) et au suivi des résultats.
- La gestion des offres et de leur évolution.
Ces tâches sont liées au portail, lieu de
transaction, et doivent être considérées comme
stratégiques. Pourtant en dépit de ces offres multiples et
florissantes, le marché des entreprises reste frileux à la mise
en place d'un projet e-learning dont les contraintes techniques restent lourdes
(en particulier, la disponibilité de la bande passante), et les freins
culturels encore persistants. Le développement des intranets, des
réseaux hautdébit et la commercialisation en ASP laissent
pourtant entrevoir des perspectives prometteuses. Le cabinet IDC prévoit
d'ailleurs que ce marché devrait connaître un taux de croissance
de l'ordre de 40% au cours des 5 prochaines années, pour peser
près de 1,6 milliards en 2004 contre, 200 millions de francs en 1998.
III - Quel avenir pour le e-learning?
Il n'est pas de vent favorable pour celui qui ne sait
pas où il va. Sénèque.
III.1. Le e-learning dans le monde
III.1.1. Le e-learning en France
Le e-learning a été considéré
d'emblée comme un produit de substitution à la formation
traditionnelle, dans le domaine professionnel notamment. Cette vision s'est
faite en considérant les avantages comparatifs nécessaires du
e-learning :
- Abolition des distances.
- Disparition du présentiel.
- Souplesse des horaires et des lieux.
- Personnalisation de la pédagogie.
- Economie sur les budgets indirects de formation
(déplacements, locaux).
Les entreprises françaises sont encore peu
utilisatrices de nouvelles technologies en formation. Seules 12% des
entreprises utilisent Internet et 22% l'Intranet pour la formation. C'est ce
qui ressort d'une étude effectuée par Arthur Andersen sur le
e-learning, auprès de 74 entreprises. Huit d'entre elles ont mis en
place des solutions faisant appel au e-learning, le plus souvent dans le
domaine de l'informatique ou des langues.
Raisons pour lesquelles les entreprises françaises ne font
pas appel au e-learning :
- Le e-learning est considéré comme adapté
à des problématiques générales alors que leurs
besoins portent sur des formations spécifiques.
- Le manque d'information (72%).
- La culture d'entreprise (70%).
- Une mauvaise maîtrise des NTIC (63%). - Le coût
(60%).
- Le CD-ROM prend ses marques dans l'entreprise où il est
connu et utilisé dans 30% des cas.
Le marché de la formation en ligne semble avoir
trouvé ses marques. Entreprises et fournisseurs d'outils de e-learning
sont désormais en totale adéquation. Le e-learning est
passé d'un marché d'offre à un marché de demande.
De plus les différents acteurs ont dès le début
misé sur les NTIC au service de l'éducation et de la formation.
C'est une
des raisons pour lesquelles, aujourd'hui, il se stabilise.
Jusqu'en 2000, les possibilités de ce marché ont
été surestimées. Il y avait une approche « tout outil
» qui n'a pas su convaincre, les produits étaient très chers
et les entreprises n'ont pas été complètement
conquises.
Au moment de l'explosion d'Internet, de nombreuses
sociétés de conseil et SSII ont investi dans ce secteur. Mais le
coût des produits, la méconnaissance du e-learning par les
clients, ainsi que l'étendue des offres proposées ont
entraîné leur perte. Ayant tiré les leçons des
erreurs commises dans le passé, ce marché connaît
actuellement une véritable mutation.
Depuis 2002, les comportements ont radicalement changé.
Les entreprises grands comptes comme PME s'orientent de plus en plus vers le
e-learning, car aujourd'hui les produits sont davantage ciblés. Les
mentalités ont, elles aussi, évolué. La pédagogie a
repris le dessus face à la technologie. Les cursus de formation sont
désormais moins longs et mieux adaptés à la demande des
clients. Ils sont délivrés par modules de trois heures maximum,
avec des sessions d'une durée qui n'excède pas 30 minutes. Les
thèmes abordés sont très variés : l0a bureautique,
les langues, mais aussi le management.
Pour persuader les entreprises de la nécessité
de ce type de formation, les spécialistes ont dû se pencher sur
ses méthodes de mise en application. Au vu des premiers
résultats, il ressort que le 100% e-learning est à proscrire. Car
le e-learning ne peut pas survivre sans le recours à la
pédagogie. C'est donc la méthode mixte qui s'est imposée.
Les cursus associent désormais la formation à distance
(auto-formation), à la formation présentielle, qui requiert
l'intervention sur place d'un formateur. Les acteurs du marché de la
e-formation ont compris que seuls des formateurs étaient capables
d'intéresser les stagiaires, car le e-learning doit être
structuré et les stagiaires encadrés.
Afin de toucher une plus vaste clientèle, les offres
ont dû être élargies. Au départ, trop chères,
elles n'étaient proposées qu'aux grands comptes. Aujourd'hui, les
offres se sont adaptées à la demande des PME. C'est dans ce
contexte que les formations spécifiques par métier ont fait leur
apparition. Les grandes entreprises préfèrent l'intranet pour
utiliser le e-learning. Les PME choisissent d'abord des solutions
hébergées, qui sont plus rapides et moins chères à
mettre en place. Ensuite, elles rapatrient leur base de données sur leur
plate-forme interne.
Le développement du e-learning n'en demeure pas moins
relativement lent. Cela tient, notamment, au fait que nombre d'entreprises
n'ont toujours pas intégré l'ADSL dans leur réseau.
Malgré tout, le e-learning connaît aujourd'hui un regain
d'intérêt. En 2002, les entreprises de moins de 500
salariés étaient deux fois plus nombreuses à proposer ce
type de formation à leur personnel, par rapport à 2001. Au CNAM
(Conservatoire national des arts et métiers), le nombre d'inscrits a
augmenté de 20% depuis 2000.
Figure 6 - Le recours à la e-formation en fonction
de la taille des entreprises.
La e-formation concerne surtout les grandes entreprises de plus
de 1000 salariés, mais elle progresse dans les entreprises de moins de
500 salariés depuis 2002.
Figure 7 - La progression de la e-formation entre 1995 et
2002
Le recours aux formations en ligne se généralise
dans les entreprises, puisqu'en 2002, 46% d'entre elles ont formé plus
de 200 salariés, contre 29% en 2001. Les compétences requises
sont :
- Posséder de bonnes connaissances dans les domaines de la
pédagogie et des différentes technologies proposées.
- Avec l'arrivée de l'ADSL, les acteurs du e-learning
doivent acquérir des compétences en matière de
réseaux.
- Les prestataires doivent proposer des services
complémentaires, tels que des outils de planification, pour que le
stagiaire organise son temps.
- Les professionnels étant de plus en plus nombreux
à recourir à la e-formation, ils demandent des outils
personnalisés et donc des compétences métier.
2001 : le e-learning en France, promesses non tenues
?
En décembre 2000, le marché du e-learning en
France devait croître de 41.7% au cours des cinq prochaines années
et atteindre une valeur de 1.6 milliard d'euros en 2004, annonçait une
étude réalisée par
Rhinfo.com. En mai 2001, le
marché du e-learning ne devait croître finalement que de 40% par
an au cours des cinq prochaines années et représenter en 2002,
2.2% des dépenses de formation continue en formation. A long terme, la
formation continue des salariés passerait entre 70% et 80% par le net
(La Tribune). D'autres enquêtes prospectives nous annonçaient
d'ailleurs que le terme e-learning était bien présent chez les
décideurs à la recherche de gain en efficacité et en
coût de formation. Parmi les avantages cités par les personnes
interrogées :
- 89% pensaient qu'il était complémentaire aux
formations traditionnelles. - 86% y voyait un gain de temps.
- 73% que le e-learning facilitait l'acquisition des
connaissances (étude d'OpinionWay.com réalisée en novembre
2000)
L'étude d'Arthur Andersen Consulting publiée au
premier semestre 2001 signalait que sur 74 entreprises interrogées 60%
affirmaient avoir eu recours au e-learning. Le e-learning était bien en
phase ascensionnelle.
La France, selon les estimations, était en marche vers
le e-learning comme l'Europe dont le marché devait représenter en
mai 2001 plus de 797 millions d'Euros et atteindre en 2004 un chiffre
d'affaires de 4,4 milliards.
Le marché aux USA, selon IDC, aurait atteint 3.8 milliards
de dollars en 2002.
Quant au marché mondial de la formation en ligne, il
représentait en 1997 un chiffre d'affaires de 197 millions de dollars et
devait atteindre, selon les estimations d'IDC, 5.5 milliards en 2002, soit une
croissance de 95% (Thot).
Le Crédit Suisse First Boston annonçait,
toujours en mai 2001, une croissance de 100% par an jusqu'à obtenir 40
milliards de dollars en 2005 (La Tribune).
En juin 2001, un nouveau discours apparaît, le
e-learning ne perce pas (La Tribune) non seulement en France mais aux
Etats-Unis, la formation en ligne ne faisait pas recette. Certains parlent
d'hécatombe financière de sociétés du secteur (
01.net).
Que s'était-il passé ? Serait-ce la chute du
Nasdaq qui aurait freiné quelques investissements ?
Selon ASTD le marché du e-learning ne devrait atteindre
finalement que 1.2 milliards de dollars aux USA en 2001 alors que WR
Hambrecht+Co annonçait en décembre 2000 une croissance importante
pour atteindre 11.5 milliards de dollars en 2003.
Seraient-ce les résultats en matière de
e-learning publiées aux Etats-Unis qui auraient changé les
estimations ?
Une enquête IDC signalait que les entreprises
américaines auraient dépensées 1.1 milliard de dollars en
1999 pour le e-learning (ASTD).
ASTD publiait en mars 2001 les résultats des
entreprises américaines entre 1998 et 1999 et voyait notamment dans les
moyennes entreprises une légère baisse du e-learning, soit 8.4%
de la formation consacrée au e-learning en 1999 contre 8.5% en 1998.
ASTD notait parallèlement l'augmentation de la formation en salle
traditionnelle qui s'expliquerait par la mise en place de Blended solutions
c'est-à-dire de formations mêlant le e-learning et des solutions
traditionnelles de formations. Toutefois, ASTD signalait que
parallèlement les très grandes entreprises avaient
augmenté leur taux de temps de formation en e-learning, 12.3% en 1998
contre 13.8% en 1999.
III.1.2. Le e-learning aux Etats-Unis
En France, le e-learning devrait représenter 12% des
dépenses de formation en 2002, pour 2% en 1998. Tandis qu'aux
Etats-Unis, il représente 60% de dépenses de formations pour
atteindre 10 milliards de dollars en 2002 et est utilisé par 92% des
entreprises.
Aux États-Unis, il concerne les principales grandes
entreprises et représente 5% des dépenses de formation
professionnelle dans les entreprises pour 10% des volumes de formation
réalisés. L'analyse du marché américain montrent
que le e-learning est en passe de se substituer dans les 5 à 10 ans
à venir aux formations traditionnelles.
Chez Arthur Andersen on pense que trois leviers rendent
efficaces une solution e-learning :
- Des séminaires de sensibilisation. - Des bases
d'information.
- Le coaching.
Mais ces chiffres reflètent davantage l'inconsistance
provisoire du marché du e-learning, la confusion - technique et
conceptuelle - dans laquelle il est en train d'émerger et les
résistances culturelles qu'il rencontre à différents
niveaux plutôt qu'un véritable choix politique de la part des
entreprises.
Il est certain que le marché va se structurer dans un
proche avenir, que les produits vont s'élaborer de manière
plus convaincante et que cette réalité nouvelle va passer dans
les moeurs. Les gains potentiels qu'elle permet, tant sur le plan
économique que sur le plan
opérationnel, sont trop importants. Et de fait, les
projets et réalisations fleurissent, venant d'initiatives purement
privées ou soutenus par l'Union Européenne, qui collabore
à leur financement de façon significative.
Aux Etats-Unis, pour les entreprises, le volume d'affaires
réalisé par la formation sur Intranet/Internet s'élevait
à 1 milliard de $ en 1999, soit 1/3 du marché total des
formations utilisant les technologies et 2 milliards en 2000. La tendance est
à une inversion des courbes entre formation classique et formation en
ligne entre 2003 et 2005 (50% - 50%).
Voici cette estimation réaliste. La progression est
plus sensible encore en terme de volume puisque les entreprises qui
réalisent plus de 10% de leurs dépenses en e-learning assurent
ainsi le double, soit plus de 20% de leur volume de formation.
Figure 8 -.Marché du e-learning aux Etats-Unis
Cette croissance aux Etats-Unis s'explique par plusieurs facteurs :
- Les applications des NTIC sont largement répandues
depuis une dizaine d'années. En 2000 (selon Hambrecht), la part des
formations utilisant les NTIC hors Internet représente encore la
majorité des usages, les CD-ROM et les cassettes vidéo
étant encore traditionnellement utilisés.
- Les entreprises aidées de fournisseurs ont pu mettre
en place des systèmes de diffusion de la formation économiquement
viables malgré les limites des trois formules déjà
citées. Ces universités d'entreprises existaient avant Internet
et ont été encouragées par les possibilités
nouvelles de leur Intranet et l'amélioration de l'offre.
III.1.3. Limites culturelles et opportunités
fonctionnelles
En France, le marché est estimé à 200 MF
pour 2000 (IDC) avec une croissance de plus de 40% à plus de 140% par
an. Cela représente en proportion, 1/10 du marché
américain.
Selon l'enquête Rhinfo, menée auprès de
194 entreprises en octobre 2000 et juin 2001, la e-formation représente
une réalité pour 50% des DRH enquêtées, proportion
en très forte augmentation, soit 12% en mars 2000 et 33% en juin 2000).
Si seulement 10% des entreprises pratiquent le e-learning, 50 % escomptent le
mettre en oeuvre dans les 3 ans à venir. Outre cette différence
de rythme, une différence d'appréciation influe sur
l'efficacité du e-learning.
Fin 1999, 90% des DRH et responsables de formation
étaient persuadés que le e-learning demeurait une technique de
plus, un complément marginal. Cette appréciation a peu
évolué puisqu'en juin 2001, (selon l'enquête OFEM, Le
Préau, Oravep), 18% seulement des entreprises prévoient une
substitution du e-learning à la formation traditionnelle.
Avec l'apparition du e-business dans l'entreprise et la
généralisation de l'usage d'Internet dans l'entreprise il ne leur
est plus possible de considérer l'impact de la technologie comme
marginal. Cette réticence tranche également avec la situation aux
Etats-Unis ou WR Hambrecht en accord avec le Gartner Group prévoit qu'en
2003, 60% des entreprises disposeront d'une plate-forme de e-learning et le
marché de la formation sera modifié par le e-learning.
Aux Etats-Unis, l'approche du marché de la formation a
été plus volontariste et rationnelle. Il faut dire que
l'estimation de ce marché à 772 milliards de $, a beaucoup
influencé les investisseurs et convaincu les professionnels de
l'importance du phénomène du e-learning.
III.2. Perspectives d'évolution du
e-learning
III.2.1. Echec ou réussite
Aujourd'hui, le e-learning n'a pas atteint les chiffres
annoncés par les analystes il y a trois ans. Le phénomène
« coquille vide » des plates-formes e-learning en est la cause. En
effet, dans de nombreux projets e-learning, l'espace de formation que
représente la plate-forme n'a proposé que peu de contenu aux
apprenants. Car les formateurs se sont trouvés confrontés
à la complexité technique et à la pauvreté
pédagogique des outils mis à leur disposition. Ils n'ont eu pour
seule solution que de traduire leur savoir et savoir-faire par des Quiz ou des
QCM. Ajouter à cela le coût très important des
plates-formes, on peut comprendre que le e-learning se soit soldé dans
certains cas par un échec. Et pourtant, l'apport pédagogique des
supports multimédias est considérable :
- Evaluation des pré-requis pour mieux cibler les
apprentissages. - Personnalisation des parcours de formation.
- Accompagnement pendant et après les formations.
- Validation des acquis post formations.
Malgré tout, nous pouvons dire qu'il y a un avenir pour
le e-learning, grâce à l'arrivée des outils auteurs
dédiés au e-learning. Ce type de logiciel conçu pour les
formateurs, permet de mettre en forme rapidement des contenus et des exercices
autrement plus pertinents que les Quiz ou les QCM. Tout comme on utilise
PowerPoint pour concevoir des diaporamas, il est évident que les
formateurs utiliseront dès demain des outils comme e-learning
maker pour accompagner leurs formations.
Récemment un acteur principal du marché a
annoncé des pertes financières record le conduisant à
l'arrêt de son activité e-learning, cela semblerait sonner le glas
de la e-formation. Mais lorsque les formateurs conçoivent simplement des
supports multimédias de qualité, les proposent à leurs
stagiaires et rentabilisent à très court terme l'investissement
d'un logiciel auteur, cela assure un avenir radieux pour le e-learning.
Une manifestation est entièrement consacrée aux
technologies les plus récentes et à leur application dans la
formation. e-éducation 2003 (Berne, le 23 mai 2003, OFFT -
l'Office Fédéral de la Formation et de la Technologie.).
La manifestation est conçue comme un espace dans lequel
des représentants de l'instruction publique rencontrent des
professionnels de la recherche et des entreprises. Une attention toute
particulière est consacrée au degré tertiaire et à
la formation continue en entreprise.
Il est nécessaire d'intégrer les nouvelles
technologies dans l'enseignement et dans la formation. C'est pourquoi cette
manifestation a pour thème principal la relation future entre le secteur
public et le secteur privé dans le domaine du e-learning.
Afin de rendre les hautes écoles aptes à
intégrer de manière durable les NTIC et à mettre en
oeuvre, seules, de nouvelles formes d'enseignement et d'apprentissage qui font
appel aux prestations NTIC, l'OFFT soutient, avec le projet Campus virtuel
suisse (placé sous la direction de Beat Hotz-Hart) la mise en place de
projets de e-learning dans les hautes écoles
spécialisées.
Le but de cette aide financière de départ est de
développer, en partenariat avec les hautes écoles universitaires,
des modules communs de formation en ligne dans les domaines de la formation
initiale et de la formation continue.
L'exposition spécialisée e-éducation
2003 donne une vue d'ensemble des produits, des solutions et des services
qui existent sur le marché en matière d'enseignement et
d'apprentissage assistés par la technologie. L'OFFT présente des
projets de formation en ligne plus simples et pratiques,
développés dans des hautes écoles
spécialisées de Suisse. Ils ont été
élaborés conjointement par des enseignants et par des
étudiants, dans le cadre du concours d'idées.
III.2.2. Taille du marché et perspectives
d'évolution
Le e-learning est complexe à gérer tant au
niveau des choix des solutions techniques, des contenus, de l'évaluation
de l'efficacité, que de la formulation des besoins des utilisateurs.
Aussi, les projets actuels sont essentiellement expérimentaux et
s'inscrivent le plus souvent dans des démarches plus globales (conduite
du changement, réorganisations). L'offre et la demande se structurent
progressivement, par les retours d'expérience. Le cadre juridique n'a
pas évolué malgré la volonté affichée des
pouvoirs publics. L'évolution de ce cadre réglementaire sera
longue et ne permettra pas d'élargir rapidement le marché (aux
PME notamment). Le coût reste encore élevé, surtout pour
les modules non standards. Ces formations n'ont pas de légitimité
sur le plan de la reconnaissance des acquis.
Pour ces raisons, le marché du e-learning est aujourd'hui
limité aux grands comptes qui sont les seuls à disposer :
- Des compétences internes (responsables de formation)
pour formuler correctement leurs besoins.
- De budgets suffisants pour financer des modules.
- D'effectifs à former suffisamment importants pour
rentabiliser les investissements. - D'infrastructures techniques
adaptées.
Le e-learning est centré sur des formations
opérationnelles, immédiatement réutilisables ce qui
explique la domination de la bureautique et de l'anglais, segments largement
développés où la concurrence est nombreuse.
Conclusion
Le marché du e-learning est en pleine expansion. Aux
Etats-Unis, le e-learning a envahi le marché de l'éducation. En
France, le e-learning est encore timide, mais il est promis à une forte
croissance. D'ailleurs, depuis ces quatre dernières années, les
entreprises françaises font appel à ce nouveau mode
d'apprentissage.
Le e-learning prend son essor et bouscule les habitudes
pédagogiques des enseignants qui deviennent des
«intégrateurs de savoirs» mis à la disposition de tous
via les réseaux et doivent gérer de nouvelles communautés
virtuelles de connaissance.
Le e-learning ne trouve pas encore sa place dans le milieu de
l'éducation, face aux formations plus traditionnelles. Cette peur du
changement est due à la méconnaissance du e-learning ainsi que
par un manque d'outils informatiques.
Quelles sont les limites techniques et pédagogiques du
e-learning ?
Le potentiel pédagogique et économique du
e-learning n'est pas remis en cause. Néanmoins, le rythme de
développement du marché sera beaucoup plus lent que prévu.
Par ailleurs, le e-learning devrait davantage être un complément
des dispositifs de formation traditionnels qu'un substitut. Les conditions de
développement sont les suivantes :
- Education réaliste du marché, vendre le
e-learning crée des attentes non satisfaites et risque de compromettre
son avenir.
- Simplification de l'offre, pour en améliorer la
visibilité.
- Standardisation, pour diminuer les prix et faciliter les
arbitrages budgétaires des entreprises.
- Adaptation des dispositifs d'évaluation pour mesurer
l'efficacité des dispositifs.
- Enrichissement des supports, ce qui dépend de la
généralisation de l'accès à Internet à haut
débit.
Le e-learning doit donc parvenir à convaincre de son
rapport efficacité/prix et conquérir une véritable
légitimité, ce qui soulève la question de la
reconnaissance professionnelle des diplômes en ligne.
Enfin, le module M4.1 de Management,1 nous a appris une
façon d'organiser un projet et de travailler en équipe. Nous
avons également appris diverses notions concernant les NTIC, comme les
3C. Nous avons appliqué ces nouvelles notions dans notre projet «
Etat de l'art du e-learning », un sujet qui nous sera certainement
très utile. Nous avons également pu mettre en pratique les
connaissances acquises dans ce module, grâce au campus virtuel «
Mayetic Village » proposé par notre professeur.
Glossaire
Accompagnement
Aussi appelé tutorat, il consiste à
suivre l'apprenant et à l'assister dans son parcours de formation. Avec
l'enseignement à distance se développe une nouvelle notion de
tutorat. Le formateur devient un guide dans les processus d'enseignement et
d'apprentissage personnalisés. L'accompagnement implique des moments
(avant, pendant, après la formation), des acteurs (formateurs,
enseignants, experts, intervenants, techniciens) et des outils
(téléphone, courrier, forum de discussion). Il peut être
d'ordre technique, pédagogique ou méthodologique. Il peut aussi
inclure des phases de travail en commun entre les apprenants (apprentissage de
type collaboratif).
AICC (Aviation Industry Computer-Based
Training Committee)
Ce groupe de travail issu du monde des industriels de
l'aéronautique, rédige des spécifications, établit
des normes pour le développement d'outils de formation assistée
par ordinateur.
Apprenant
Il s'agit du bénéficiaire de la formation,
également appelé, étudiant, formé, stagiaire.
Auto-évaluation
Évaluation par l'apprenant de ses progrès,
généralement effectuée au moyen d'un questionnaire qu'il
remplit seul.
Auto-formation
Désigne un processus par lequel l'individu
détermine son itinéraire d'apprentissage (rythme, contenu, temps
de travail) de façon autonome et en étant éventuellement
en relation avec un tuteur ou un groupe structuré.
Blended formation
Dispositif de formation hybride ou mixte combine des
modalités pédagogiques diversifiées, alternant formation
à distance et en présentiel.
Campus numérique
Dispositif de formation modularisée, répondant
à des besoins d'enseignement supérieur identifiés,
combinant les ressources du multimédia, l'interactivité des
environnements numériques et l'encadrement humain et administratif
nécessaire aux apprentissages et à leur validation.
Campus virtuel
Désigne tout site web ayant pour objet de s'adresser
à une communauté d'apprentissage en mettant à sa
disposition les ressources pédagogiques et les fonctionnalités
de communication et de collaboration correspondantes. Certains de ces sites
choisissent
une métaphore graphique représentant un campus
physique avec sa cafétéria, sa bibliothèque, ses salles de
cours etc.
CBT (Computer Based Training)
Terme anglo-saxon désignant les apprentissages
réalisés à l'aide d'un ordinateur. Le support de cours est
généralement un CD-Rom. Le CBT a constitué l'une des
premières étapes de l'apprentissage électronique
(Enseignement Assisté par Ordinateur). Cette option perd aujourd'hui du
terrain au profit des formations en ligne.
Centre de ressources
Regroupement de ressources de formation dans un espace
réel de l'entreprise ou dans un établissement d'enseignement pour
fournir des technologies et des facilités d'accès à la
formation, accompagné souvent d'un tutorat. Le centre de ressources
reste une modalité pratique pour la mise en oeuvre de la e-formation.
C'est une alternative possible lorsque les apprenants ne peuvent pas se former
directement sur leur poste.
Chat
De l'anglais bavarder, le « chat » consiste à
échange de messages textuels sur le Web, entre deux ou plusieurs
individus connectés. Il s'agit d'un lieu de conversation en temps
réel (synchrone), par opposition au forum qui est un lieu
d'échange en temps différé (asynchrone). Le plus
célèbre est sans doute l'IRC (International Relay
Chat).
Classe virtuelle
Désigne la simulation d'une classe réelle. La
diffusion du cours se fait à l'aide d'une solution réseau,
à une date et une heure précise (synchrone) auprès
d'apprenants éloignés géographiquement. Cet environnement
intègre des outils reproduisant à distance les interactions d'une
salle de classe.
Communauté virtuelle
Ensemble de personnes reliées par ordinateur dans le
cyberespace, qui se rencontrent et échangent par l'intermédiaire
d'un réseau informatique, tel Internet, et qui partagent un
intérêt commun. Accessibles uniquement via un ordinateur,
les communautés virtuelles sont formées par des groupes de
personnes, dispersées à travers le monde, qui communiquent par
voie électronique, courrier électronique et « chat »
notamment, participent à des forums de discussion, font du commerce en
ligne.
Didacticiel
Logiciel spécialisé dans l'enseignement d'une
discipline, d'une méthode ou d'un ensemble de connaissances. Dans le
domaine de l'informatique, le didacticiel est destiné à
l'apprentissage d'un logiciel d'application ou d'une procédure. En ce
sens, le terme didacticiel est employé au même titre que
tutoriel.
Dispositif de formation
Ensemble d'éléments (méthodes, outils,
procédures, routines, principes d'action) articulés ayant pour
finalité la production de compétences individuelles et
collectives ; ensemble de moyens matériels et humains destinés
à faciliter un processus d'apprentissage.
Dispositif d'évaluation
Ensemble d'éléments (méthodes, outils,
procédures, principes, routines, principes d'action) articulés
ayant pour finalité la mesure de l'efficacité d'une action ou
d'un dispositif de formation.
Distanciel
Désigne toutes les activités
d'enseignement/apprentissage organisées à distance.
E-formation
Est à l'origine un sous-ensemble de la FOAD (formation
ouverte et à distance), qui s'appuie sur les réseaux
électroniques. Aujourd'hui le concept d'e-learning est de plus en plus
employé, attestant de l'évolution fondamentale de ce domaine de
formation.
E-learning
Terme anglophone pour e-formation. Utilisation des nouvelles
technologies multimédias et de l'Internet, pour améliorer la
qualité de l'apprentissage en facilitant l'accès à des
ressources et des services, ainsi que les échanges et la collaboration
à distance. Le e-learning définit tout dispositif de formation
qui utilise un réseau local, étendu ou l'Internet pour diffuser,
interagir ou communiquer, ce qui inclut l'enseignement à distance, en
environnement distribué, l'accès à des sources par
téléchargement ou en consultation sur le net. Il peut faire
intervenir du synchrone ou de l'asynchrone, des systèmes tutorés,
des systèmes à base d'auto-formation, ou une combinaison des
éléments évoqués.
E-learning maker
Logiciel de référence en matière de
simplicité et de performance offertes aux formateurs.
EAD (Enseignement A Distance)
Situation éducative dans laquelle la transmission des
connaissances et les activités d'apprentissage se situent en dehors de
la relation directe en face à face (dite « en présentiel
») entre l'enseignant et l'enseigné.
ENT (Environnement Numérique de
Travail)
Dispositif global fournissant à la communauté
éducative l'accès, à travers les réseaux, à
la totalité des services, ressources et outils numériques en
rapport avec son activité.
Évaluation de la formation
Action d'apprécier, à l'aide de critères
définis préalablement, l'atteinte des objectifs
pédagogiques et de formation d'une action de formation. Cette
évaluation peut être faite à des temps différents,
par des acteurs différents (stagiaire, formateur, entreprise
cliente...). On distingue, par exemple, l'évaluation de satisfaction,
l'évaluation du contenu de l'action de formation, l'évaluation
des acquis, et l'évaluation des transferts éventuels en situation
de travail.
FAD (Formation à Distance)
Système de formation conçu pour permettre
à des individus de se former sans se déplacer sur le lieu de
formation et sans la présence physique d'un formateur. La formation
à distance recouvre plusieurs modalités (cours par
correspondance, e-learning...) et est incluse dans le concept plus
général de Formation Ouverte et à Distance. La formation
à distance couvre l'ensemble des dispositifs techniques et des
modèles d'organisation qui ont pour but de fournir un enseignement ou un
apprentissage à des individus qui sont distants du l'organisme de
formation prestataire du service.
FOAD (Formation Ouverte et A
Distance)
Se positionne sur l'intégration des Technologies de
l'Information et de la Communication, l'adaptation à l'individu et la
modularité de la formation. Elle se caractérise par un dispositif
de formation fondé sur une prise en compte des besoins des apprenants,
articulant les contenus de formation à des services variés
(tutorat, forum, exercices ou simulations...), libérant des contraintes
de lieux et de moments. La FOAD peut ainsi être partiellement ou
intégralement à distance.
A côté des situations d'apprentissage
traditionnelles, un dispositif de FOAD s'appuie sur une ou plusieurs situations
telles que :
- Les cours par correspondance.
- Les systèmes de formation en ligne.
- Les centres de ressources.
- Les cours télédiffusés par radio ou
télévision (à la demande ou non). - Le
télé-présentiel collectif ou individuel
(télé-cours, télé-tutorat).
- Les campus virtuels ou classes virtuelles.
Formation asynchrone
Modalités d'échange d'informations en
différé (mail, forum, etc.). Dans une formation asynchrone,
l'échange avec les autres apprenants ou avec les tuteurs s'effectue via
des modes de communication ne nécessitant pas de connexion
simultanée. Il peut s'agir de forums de discussion ou bien encore de
l'échange de mails.
Formation ouverte
Ou Open Learning : En France on emploie le terme
« ouvert » comme synonyme de « flexible ». Une formation
flexible est une formation qui permet aux apprenants des entrées et des
sorties permanentes.
Formation en mode présentiel
Le présentiel est un terme utilisé pour
désigner le moment où les personnes qui suivent une formation
sont réunies dans un même lieu avec un formateur. La formation en
présentiel correspond au mode de formation traditionnel, selon un mode
magistral (information souvent descendante) et pour une durée
prédéterminée.
Formation synchrone
Du grec « syn » qui signifie « avec »,
marque l'idée de réunion dans le temps et l'espace. Et «
chronos » qui signifie « temps ». Modalités
d'échange d'informations en direct (téléphone,
visioconférence, visiophonie, ...). On parle de formation synchrone
lorsque les participants se connectent simultanément à leur
session de formation. Ils peuvent alors communiquer en temps réel, soit
par "chat" ou par web-conférence ou visioconférence. Les
formations synchrones permettent également de partager des applications
(tableau blanc) et d'interagir sur celles-ci au moment où le tuteur leur
donne la main sur le document partagé. Concept politique, inspiré
par Jacques Delors et paru pour la première fois dans le Livre Blanc
(1993), intitulé « Croissance, compétitivité, emploi
: les défis et les pistes pour entrer dans le XXIème
siècle » : La formation tout au long de la vie est née de l'
« idée du développement, de la généralisation
et de la systématisation de l'éducation permanente et de la
formation continue » pour répondre au besoin croissant,
appelé à se développer encore dans l'avenir, de
recomposition et de construction permanente des connaissances et des
savoirs.
Intranet
Réseau informatique privé ou interne à une
entreprise qui utilise les protocoles de communication et les technologies du
réseau Internet.
LCMS (Learning Content Management
System)
Système de gestion de contenu d'apprentissage Un LCMS
est un système (le plus souvent basé sur les technologies Web)
qui permet de créer, valider, publier et gérer des contenus
d'apprentissage. Pour comprendre ce qu'est un LCMS, il est nécessaire de
partir de la formule suivante : LCMS = LMS + CMS (le
LMS, considéré dans bien des cas comme le coeur
du dispositif e-formation, a pour but de simplifier la gestion et
l'organisation de la formation. Les CMS ou systèmes de
gestion de contenu ont pour but de simplifier la création et la gestion
du contenu en ligne. Ils permettent une meilleure fréquence des mises
à jour des ressources déjà publiées et à
moindre coût).
LMS (Learning Management System)
Désigne la plate-forme de e-formation. Système
informatique conçu pour optimiser, sur un réseau Internet ou
Intranet, la gestion de l'ensemble des activités de formation, depuis
l'information sur l'offre, l'inscription des participants, la distribution des
ressources, l'organisation de parcours individualisés, le suivi par le
tuteur et du tutorat (gestion intégrée des interactions
apprenants-formateur), l'animation de communautés d'apprentissage. Selon
leur conception, elles favorisent l'entrée par les contenus ou les
compétences, le travail collaboratif ou individuel, l'acquisition de
compétences ou l'organisation de connaissances (les grains...).
Plate-forme
C'est un outil de diffusion et de gestion des connaissances,
associant des contenus de cours à des moyens de communication, des
outils d'entraînement et d'évaluation. Exemples : WebCT (Web
Course Tools), Learning Space (Lotus), Campus Virtuel (Archimed).
Plate-forme de formation
Logiciel qui fournit aux trois principaux utilisateurs,
formateur, apprenant, administrateur, un dispositif qui a pour premières
finalités la mise à disposition, la consultation à
distance de contenus pédagogiques, l'individualisation de
l'apprentissage et le télé-tutorat. Autour de ces
premières finalités, peuvent s'ajouter d'autres
fonctionnalités et d'autres rôles. Des fonctionnalités
relatives aux référentiels de formation et à la gestion de
compétences, aux catalogues de produits de formation, au commerce
électronique, à la gestion administrative, à la gestion
des ressources pédagogiques, à la gestion de la qualité de
la formation; des rôles d'administration des matériaux
pédagogiques, des rôles d'administration de la scolarité ou
de la formation.
Présentiel
Désigne communément l'enseignement en face à
face. Le présentiel se déroule en présence d'un formateur
ou d'un professeur dans une salle de classe.
Portail de formation
Ce type de site sert de porte d'entrée sur Internet
à une communauté d'internautes inscrits dans une activité
de télé-formation gratuite ou payante. Les portails de
téléformation s'inscrivent dans une logique de prestation de
service.
Tableau blanc
Permet le partage synchrone d'une fenêtre graphique et
textuelle à l'intérieur de laquelle tous les utilisateurs peuvent
interagir simultanément. Cette fonction autorise le partage de documents
et la possibilité d'élaborer des documents en temps réel
qui seront visionnés par les apprenants et modifiables par chacun des
participants.
NTIC (Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication)
Désigne l'ensemble des technologies numériques
(ordinateurs, réseaux, multimédia...).
TICE (Technologies de l'Information et de la
Communication pour l'Education ou l'Enseignement)
Désignent les technologies numériques
utilisées dans un contexte et à des fins de formation.
Tracking
Consiste à pouvoir suivre (littéralement «
poursuivre ») et mémoriser, via une plate-forme de
télé-formation ou une base de données, le cheminement et
l'activité de l'apprenant dans son parcours de formation.
Tutoriel
Programme de présentation qui guide l'utilisateur dans
l'apprentissage et la mise en oeuvre d'un matériel ou d'un logiciel. Le
tutoriel peut inclure un manuel d'apprentissage ou un ensemble d'exercices
programmés. Bien qu'il soit également utilisé pour
désigner une autre notion, le terme didacticiel est
considéré comme synonyme de tutoriel lorsqu'il touche
l'apprentissage d'un logiciel d'application ou d'une procédure.
Université virtuelle
Très proche de la définition du campus virtuel,
cette solution de e-learning regroupe du contenu, des outils de gestion et de
création de formations. L'université virtuelle joue le rôle
d'interface entre l'apprenant et l'offre de formation souvent large qui pourra
être personnalisée selon l'apprenant qui composera son programme
de formation à la carte.
Bibliographie
Claire Colin et Estelle Durand, Estelle, Le guide des
formations à distance. L'Etudiant (Les guides de l'Etudiant,
Etudes), 2002.
Henri Samier (sous la direction de), L' université
virtuelle. Hermès, Les cahiers du numérique, vol. 1, n°2,
2000.
E-learning : Constat d'un échec et avenir radieux !
http://www.e-doceo.net Site
officiel du Ministère de l'Education française
http://www.education.fr
|