WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la maà®trise de l'eau agricole dans la basse vallée de l'Ouémé à  Sô-Ava

( Télécharger le fichier original )
par Naboua KOUHOUNDJI
Université d'Abomey-Calavi, Bénin - Maà®trise en géographie 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2.2. ETAT DES CONNAISSANCES

Plusieurs recherches ont été réalisées sur la problématique de l?eau à travers sa mobilisation et sa gestion. La synthèse bibliographique réalisée dans le cadre de la présente étude se rapporte aux études consacrées à l?analyse de la maîtrise de l?eau à des fins agricoles et des nombreuses potentialités dont regorge la basse vallée de l?Ouémé.

Pour Cazenave (2006) cité par Vodounou (2002), les plaines inondables ont été propices à l?établissement des populations humaines et au développement des activités économiques, étant donné que la présence de cours d?eau garantit des sols fertiles, un approvisionnement en eau et des moyens de transport. Les aléas occasionnés par les crues et les dégâts liés aux inondations constituent les problèmes les plus graves pour la production agricole et la sécurité des populations installées dans ces plaines inondables. Cazenave a donc montré les potentialités agricoles du milieu et les conséquences des crues. Toutefois, il n?a pas abordé leur maîtrise.

Pelissier (1963), indique que les paysans de la basse vallée de l?Ouémé pratiquent essentiellement les cultures de décrue sur les déblais des trous à poissons et dans les dépressions de la plaine d?inondation. Il a montré que ces cultures profitent de la fertilité des sols enrichis par les alluvions des hautes eaux du fleuve Ouémé et l?humus du ?matelas?? végétal qui pourrit au moment des basses eaux. En un mot, Pélissier a montré la richesse de la vallée. Ses recherches ne l?ont pas amené sur le champ de la maîtrise de l?eau agricole.

 

18

Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

Oyédé (2000), montre qu?une partie des sédiments (20.000 à 40.000 tonnes/an) provenant du fleuve Ouémé se dépose dans la plaine deltaïque et dans les lagunes, et le reste, après transit, se déverse dans le Nokoué et la lagune de Porto-Novo.

Parlant des conséquences de la crue, Bossa (2000) stipule que les hautes eaux précoces suivies quelques fois de débordements excessifs surprennent les cultures à un stade de non maturité. Pour lui, les pluies torrentielles sont souvent néfastes aux exploitations et engendrent des inondations dont les dégâts sont très importantes : pertes de productions agricoles, de bétail et d?infrastructures de communication (pistes, routes).

Sous la direction de la Société de Développement de la Vallée de l?Ouémé (SADEVO) puis de la Société Nationale d?Irrigation et des Aménagements Hydro-agricoles (SONIAH) (SEDAGRI, 1976), d?importants aménagements hydro-agricoles ont été expérimentés dans la vallée de l?Ouémé. C?était dans l?objectif de la production rizicole avec l?installation des premiers essais de la Mission d?Etudes de l?Ouémé dans la région d?Azowlissè et de Houèda où des périmètres ont été aménagés. Sans engrais, les essais mis en place dans les années soixante dix avaient donné un rendement de cinq (5) tonnes de riz par hectare avec l?expérience de la SADEVO. Bossa (2000) a remarqué que nonobstant les grandes aptitudes de la basse vallée de l?Ouémé à la riziculture, celle-ci a connu un recul progressif dont les causes sont entre autres l?inexistence d?études préalables relatives à des aménagements spécifiques et l?absence des études sociologiques.

Gnitona (2000), s?est intéressé aux stratégies d?adaptation des paysans aux contraintes hydriques et climatiques dans le Kutammariku. En effet, il a examiné les pratiques culturales des paysans sur trois niveaux du système paysagique (plaine, plateau, versant de colline) face aux contraintes hydriques et climatiques. Ces pratiques sont entre autres le billonnage cloisonné, les canaux d?évacuation et de retenue des eaux, les casiers de culture, les cordons de pierres, les fossés de collecte des eaux pluviales, le dispositif de nids d?abeilles.

Houessou (1997) cité par Kouhoundji et Agué (2009), pour sa part, indique que, dans la
vallée de l?Ouémé, ce sont les crues précoces et tardives qui influencent plus les
rendements des cultures. Il avance pour preuve, l?année 1977 où les fortes précipitations

 

19

Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

dans le bassin supérieur du fleuve Ouémé ont entrainé des crues et des inondations dans la vallée à la mi-juin. Cette période correspond au milieu de la campagne agricole dans la vallée. Ces inondations couplées à une sécheresse qui sévissait dans la basse vallée ont entraîné un déficit de production agricole et des situations de famine.

Igué (2009), dans son rapport sur l?étude des sols de la basse et moyenne vallées de l?Ouémé, a montré que les sols de la basse vallée à Sô-Ava sont perméables à 60 % des cas. Il a effectué des mesures d?infiltration par la méthode de double cylindre (méthode de Muntz). Il s?est servi des critères d?évaluation définis par Kpassi (1984) (Cité par Igué, 2009). Il a ensuite déterminé les aptitudes culturales des sols en se basant sur trois grands critères : la topographie, le climat et les caractéristiques intrinsèques du sol. Sur la base de la vitesse d?infiltration des sols, il a proposé des méthodes d?irrigation.

Totin et al. (2004), dans un article paru dans la revue «Climat et Développement», ont fait des recherches sur la maîtrise de l?eau dans le bassin supérieur du fleuve Ouémé. Ils sont arrivés à la conclusion que la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) est un atout, sans oublier les facteurs culturels et socio-anthropologiques. Ils se sont basés sur des indicateurs pluvio-hydrologiques sans parler des autres facteurs physiographiques. Mais leur recherche n?a pas fait ressortir les efforts actuels des paysans pour s?adapter aux contraintes hydrologiques.

Ainsi, les ouvrages analysés dans cette revue de littérature ont permis de mieux cerner les articulations, les contours ainsi que la portée du sujet choisi. Aucun de ces ouvrages n?a abordé de façon précise la question de la maîtrise de l?eau agricole. Mieux, nous n?avons pas senti la prise en compte simultanée de tous les facteurs physiographiques entrant dans la problématique de la maîtrise de l?eau agricole. Toutefois, les aspects abordés par ces différents auteurs ont permis de justifier le bien-fondé du thème de l?étude dans son cadre géographique.

 

20

Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI, 2010

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote