1.2. CADRE CONCEPTUEL
1.2.1. CLARIFICATION DES CONCEPTS
Adduction. Mot relativement récent
(1890) désignant l?action de dériver l?eau d?un cours d?eau ou
d?une source pour l?amener par un canal ou une canalisation vers un autre
endroit, un terrain irrigue mais surtout vers une ville (Pierre, 1982). Dans
notre travail, le terme «adduction» est relatif aux champs
irrigués.
Agriculture. Au sens large, c?est le travail
de la terre pour produire des plantes et des animaux utiles à l?homme
(Pierre G). Dans la présente étude, il s?agit de l?agriculture
stricte, donc de la production vegetale.
Aménagement. Aménager, c?est
remplacer une dynamique par une autre dans un système donne (Okou,
2008).
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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Bas-fond. Selon Raunet (1985) cité par
Legoupil et al. (1997), les bas-fonds en régions
intertropicales sont « les fonds plats ou concaves des vallons, petites
vallées et gouttières d?écoulement inondables qui
constituent les axes de drainage élémentaires
emboîtés dans les épaisses altérations des socles
cristallins « pénéplanisés » (...). Ce sont les
axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des
écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenues
dans l?épais manteau d?altération et alimentés par les
pluies. (...). Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une
période plus ou moins longue de l?année par une nappe d?eau
correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à
des apports par ruissellement ».
Les bas-fonds sont donc les têtes de réseaux
hydrographiques, caractérisés par un lit mineur peu
marqué. Dans les bas-fonds à fond plat, l?écoulement de
surface est celui de la nappe à surface libre. Dans les bas-fonds
entaillés par un marigot ou un cours d?eau saisonnier, les relations
entre eaux de surface et nappes de bas-fonds sont plus complexes.
Dans la présente étude, le bas-fond est compris
comme : un axe de convergence préférentielle des eaux de surface,
des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques.
Bassin versant. Encore appelé bassin
hydrologique, c?est une entité topographique et hydrographique dans
lequel se produisent des entrées d?eau sous forme de
précipitations (Pierre G.). C?est aussi l?ensemble de toutes les pentes
qui se réunissent dans une rivière ou un fleuve.
BP : Before Present. Cette indication de date a
pour référence 1950. Par exemple 3000 ans BP signifie 3000 ans
avant 1950.
Charge. C?est l?ensemble des alluvions que
transporte un cours d?eau, compte tenu de son débit et de sa
compétence, soit jusqu?à son estuaire ou jusqu?à sa
confluence, soit dans une certaine portion de son cours (Pierre G.). Dans le
présent document, ce sens est conservé.
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Crue (de croître). Montée des
eaux d?un cours d?eau. Il s?agit d?un phénomène saisonnier
correspondant le plus souvent à la saison des pluies sur la majeure
partie du bassin hydrographique du fleuve. A Sô-Ava, la crue
observée d?aoüt à novembre est due aux pluies qui tombent
intensément sur l?Ouémé supérieur au cours de cette
période. La période des basses eaux est l?étiage. Les
crues n?ont pas la même importance selon les années et l?on parle
de crues décennales ou de crues centenaires pour celles qui sont
particulièrement fortes tous les dix ans ou une ou deux fois par
siècle.
Diagnostic Rapide de Pré-Aménagement
(DIARPA). C?est un outil d?aide à la décision pour le
choix des aménagements des zones de bas-fond. C?est une méthode
opérationnelle de détermination d?un type d?aménagement
adapté au milieu concerné. Il recouvre à la fois la mesure
et l?évaluation des indicateurs du milieu et l?analyse de la combinaison
de leurs différentes classes de valeurs pour définir le type
d?aménagement qui, pour un niveau d?investissement limité, sera
le plus performant pour limiter les risques hydriques et sécuriser les
productions agricoles (Legoupil et Lidon, 1993).
« Glégban ». C?est une
unité locale de mesure agraire. La superficie d?un glégban varie
selon les zones agricoles et les sites. Le glégban est
généralement compris entre 1/5 et 1/4 ha ; ce qui équivaut
sensiblement à 0,225 ha.
Irrigation. Ensemble des dispositifs
hydrauliques (canaux, écluses, canalisations, pompes) permettant de
conduire de l?eau d?une source, d?un barrage ou d?un cours d?eau vers des
terres cultivées (adduction d?eau agricole), et de la répartir
pour compenser l?insuffisance des pluies ou l?importance de
l?évaporation. A travers ces mêmes dispositifs hydrauliques, l?on
peut évacuer le surplus d?eau des terres cultivées : dans ce cas,
on parle de drainage.
Nord. Celui des quatre points cardinaux
auquel on fait face (dans l?hémisphère boréal) lorsqu?on a
l?ouest à gauche et l?est à droite (Dictionnaire Universel,
1999). Dans cette étude, «nord» s?écrit avec
«n» minuscule s?il s?agit de la direction nord. Il sera écrit
avec «N» majuscule s?il s?agit de la région Nord. Il en est de
même pour les autres points cardinaux.
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Sol. Formation naturelle de surface à
structure meuble et d?épaisseur variable, résultant de la
décomposition d?une roche-mère généralement
sous-jacente, sous l?action de divers facteurs bioclimatiques (Pierre G.)
Techniques agricoles. Ce sont des
procédés particuliers qui ont rapport à la
préparation du sol (Boko M.). Exemple : le labour. Elles se distinguent
des techniques culturales par le fait que ces dernières
ont trait à la mise en place de la culture elle-même et de son
entretien. Ces deux types de techniques constituent ce qu?on appelle
techniques agrologiques. En fait, elles sont l?ensemble des
procédés qui concourent à la modification de la dynamique
et de l?état du sol.
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