CONCLUSION
La recherche effectuée est une contribution à la
maîtrise de l?eau pour une agriculture durable dans la basse
vallée de l?Ouémé. Du fait de l?inexistence d?une
méthode-type pour la réalisation d?une telle étude, nous
avons élaboré une, qui respecte le canevas scientifique
général et qui tient compte des données et
spécificités du secteur étudié. Ainsi, la
flexibilité est de mise en ce qui concerne l?utilisation des
questionnaires. Les unités des mesures agraires et des productions
agricoles sont propres aux producteurs. Nous proposons ici un type
d?aménagement.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus sont
évocateurs et comparables aux vécus des producteurs. Ils
constituent l?un des éléments sur lesquels les structures
intervenant dans le secteur agricole (structures du MAEP, projets et
programmes, ONG, collectivités locales) peuvent se fonder pour une
meilleure maîtrise de l?eau agricole. Ainsi, ils constituent une base
pour les scientifiques qui auront à faire des études sur la
gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) dans la Commune de
Sô-Ava et dans la basse vallée du fleuve Ouémé en
général. Nous appréhendons ici la problématique de
la maîtrise de l?eau agricole à Sô-Ava et de comprendre les
stratégies déployées par les producteurs agricoles pour
faire face aux contraintes liées à cette problématique.
Les stratégies d?adaptation paraissent
cohérentes et édifiantes au regard des contraintes
physiographiques du milieu. Elles vont des techniques agricoles aux
activités de substitution en passant par des aménagements comme
des adductions d?eau, des planches et des billons paillés. Malgré
ces efforts, les productions restent vulnérables. Des pertes des
productions sont notées, allant jusqu?à 82 % pour les
légumes et 44 % pour les cultures vivrières. Nous
suggérons donc l?amélioration des stratégies actuelles, et
surtout une stratégie qui s?inscrit dans un cadre plus global à
travers un diagnostic rapide de préaménagement (DiaRPA). Eu
égard au faible pouvoir d?achat des producteurs et au
désengagement progressif de l?Etat des secteurs économiques, les
opérateurs économiques peuvent financer des aménagements
agricoles sur la base d?un contrat impliquant opérateur, Etat et
producteur. Ce contrat doit être adapté aux réalités
socioagricoles de la basse vallée du fleuve Ouémé.
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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Somme toute, nous devons poursuivre les investigations afin de
déterminer les types d?aménagement spécifiques à
chaque entité géographique. Ces investigations nous conduiront
à l?élaboration d?un répertoire cartographique des zones
aménageables et non aménageables, cultivables et non cultivables.
Ceci exige l?actualisation des données granulométriques et
agrologiques, et l?étude de l?infrastructure sociale du secteur agricole
de Sô-Ava.
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Présenté et soutenu par Naboua KOUHOUNDJI,
2010
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